Retour sur l'atelier IFTM Top Resa autour du digital dans le voyage. Demain les voyageurs auront-ils tous la tête dans le masque de Réalité virtuelle ? - Crédit photo : Depositphotos @AndrewLozovyi
Il y a quelques années, quand nous parlions de voyage virtuel, tout le monde rigolait ou au mieux feignait l'intérêt.
"J'en parlais comme tendance qui allait s'affirmer dès 2015.
Pour de multiples raisons et usages ce voyage immobile est une offre à prendre en considération, maintenant plus que jamais," confie Sophie Lacour d'Advanced Tourism.
La sauce n'a jamais vraiment pris au-delà de la curiosité d'installer sur le bout de son nez un casque de réalité virtuelle.
Puis 2020 est arrivée, avec son Nouveau Monde. La covid s'est répandue, à travers les continents, fermant les frontières et clouant les avions sur les tarmacs des aéroports du monde entier.
Pour conserver un lien avec leurs clientèles, Airbnb ou encore Amazon ont proposé des activités et visites en ligne. Le voyage est devenu virtuel.
"Le tourisme représente 7,4% du PIB et 2 millions d'emplois, quand la culture génère 2,4% du PIB, pour 650 000 emplois.
Nous parlons de quelque chose de très sérieux par rapport l'économie nationale," recontextualise en guise d'introduction Antoine Lacarrière, expert des technologies immersives.
Des chiffres qui ne sont pas virtuels et qui rappellent surtout l'omniprésence de notre industrie dans le poids de l'économie française, en période apaisée.
"J'en parlais comme tendance qui allait s'affirmer dès 2015.
Pour de multiples raisons et usages ce voyage immobile est une offre à prendre en considération, maintenant plus que jamais," confie Sophie Lacour d'Advanced Tourism.
La sauce n'a jamais vraiment pris au-delà de la curiosité d'installer sur le bout de son nez un casque de réalité virtuelle.
Puis 2020 est arrivée, avec son Nouveau Monde. La covid s'est répandue, à travers les continents, fermant les frontières et clouant les avions sur les tarmacs des aéroports du monde entier.
Pour conserver un lien avec leurs clientèles, Airbnb ou encore Amazon ont proposé des activités et visites en ligne. Le voyage est devenu virtuel.
"Le tourisme représente 7,4% du PIB et 2 millions d'emplois, quand la culture génère 2,4% du PIB, pour 650 000 emplois.
Nous parlons de quelque chose de très sérieux par rapport l'économie nationale," recontextualise en guise d'introduction Antoine Lacarrière, expert des technologies immersives.
Des chiffres qui ne sont pas virtuels et qui rappellent surtout l'omniprésence de notre industrie dans le poids de l'économie française, en période apaisée.
Faut-il craindre un remplacement du tourisme par "le voyage virtuel" ?
Toutefois, nul ne sait si un jour tout reviendra à la normale, ni même dans quel état ressortira le tourisme, une fois que le gouvernement arrêtera de déverser ses milliards d'aides.
D'autant que dans le même temps, le digital s'est imposé partout et à tous. Il suffit de voir le boom de l'e-commerce ou des visioconférences.
"Le voyage immersif va venir compléter, mais pas remplacer le tourisme réel. Toutefois il ne va pas traiter tous les problèmes apparus avec l'épidémie," analyse l'expert.
La technologie va pouvoir venir en appui de destinations qui vont se retrouver avec beaucoup de clients en moins, du fait des changements d'habitude engendrés par l'épidémie.
"Il y avait déjà des problèmes avant, comme l'over tourisme, les solutions immersives vont peut être compléter et conserver l'expérience client," prédit Antoine Lacarrière.
Jamais, sauf en cas d'arrêt total des liaisons entre pays : le virtuel et le numérique ne remplaceront pas le réel. Ses bienfaits, la paix et l'économie sont trop importants pour les populations pour que l'activité ne s'arrête.
Qu'apporte exactement la technologie au voyage ?
"Un territoire, cela s'éprouve avec l'ensemble de nos sens et cela jamais nous ne le remplacerons. Nos technologies permettent d'enrichir l'expérience et d'acquérir de l'indépendance, chercher des informations et apporter un peu de gamification, pour montrer toute la richesse que peut offrir un musée," selon François-Xavier Goemaere, cofondateur Sky Boy.
Sur ce dernier point, alors que pour beaucoup la dimension jeu paraît être un gadget, il faut bien comprendre que les nouvelles générations ont été éduquées, amusées et passées leur temps libre à jouer.
D'autant que dans le même temps, le digital s'est imposé partout et à tous. Il suffit de voir le boom de l'e-commerce ou des visioconférences.
"Le voyage immersif va venir compléter, mais pas remplacer le tourisme réel. Toutefois il ne va pas traiter tous les problèmes apparus avec l'épidémie," analyse l'expert.
La technologie va pouvoir venir en appui de destinations qui vont se retrouver avec beaucoup de clients en moins, du fait des changements d'habitude engendrés par l'épidémie.
"Il y avait déjà des problèmes avant, comme l'over tourisme, les solutions immersives vont peut être compléter et conserver l'expérience client," prédit Antoine Lacarrière.
Jamais, sauf en cas d'arrêt total des liaisons entre pays : le virtuel et le numérique ne remplaceront pas le réel. Ses bienfaits, la paix et l'économie sont trop importants pour les populations pour que l'activité ne s'arrête.
Qu'apporte exactement la technologie au voyage ?
"Un territoire, cela s'éprouve avec l'ensemble de nos sens et cela jamais nous ne le remplacerons. Nos technologies permettent d'enrichir l'expérience et d'acquérir de l'indépendance, chercher des informations et apporter un peu de gamification, pour montrer toute la richesse que peut offrir un musée," selon François-Xavier Goemaere, cofondateur Sky Boy.
Sur ce dernier point, alors que pour beaucoup la dimension jeu paraît être un gadget, il faut bien comprendre que les nouvelles générations ont été éduquées, amusées et passées leur temps libre à jouer.
En quoi la technologie aide l'industrie touristique ?
La gamification engendre un "engagement plus important et d'aller chercher un public qui ne pensait pas être concerné par telle visite ou tel lieu, " explique Nathalie Paquet, CEO et Fondatrice, Urban Expe.
Le Louvre a organisé, à la fin de l'été, avec une start-up un live stream ayant généré en quelques minutes 380 000 connexions et qui ont derrière visité les boutiques de souvenirs.
Si la gamification n'est pas intégrée en partie par les professionnels du tourisme, alors le secteur n'arrivera pas à communiquer avec les voyageurs de demain.
"Nous apportons un contexte à un lieu, c'est quelque chose de très important. Par exemple, nous travaillons sur la pyramide de Khéops, et proposons aux visiteurs de le plonger dans une cérémonie funéraire, il y a 4 500 ans.
Nous créons un lien émotionnel," explique Fabien Barati, le PDG d'Emissive.
A l'avenir se déplacer pour voir quelques pierres entreposées sur une montagne à l'autre bout du monde n'incitera plus les populations à se déplacer.
Il faut expliquer en quoi le voyage est important, mais aussi l'histoire autour de ces éléments et apporter de l'émotion.
D'ailleurs sur ce dernier point, de nombreuses start-up se sont développées ces dernières années et abordent la thématique. Pour ceux qui ne croient pas à la virtualisation du voyage, celle-ci ne fait pourtant plus de doute.
"Il y a une accélération par la crise du covid de la prise de conscience et des réflexions pour trouver des solutions aux contraintes, ça avance plus vite qu'avant," selon le PDG d'Emissive.
Malgré la nécessité de s'adapter, il existerait encore et toujours le même frein : celui de la compréhension par les acteurs de l'intérêt des technologies.
"La réalité virtuelle a commencé dans les années 70. Nous sommes dans des secteurs qui évoluent chacun de leur côté, mais doivent se retrouver un moment donné, malheureusement c'est par la contrainte.
Le secteur a encore énormément à comprendre de notre secteur pour s'engager" François-Xavier Goemaere, Cofondateur Sky Boy.
Si l'industrie française ne l'a pas compris, les GAFA l'ont compris.
Aujourd'hui Airbnb arrive à générer des dizaines de milliers d'euros chaque semaine autour tout simplement d'un atelier vidéo sur comment faire sa sangria.
Le Louvre a organisé, à la fin de l'été, avec une start-up un live stream ayant généré en quelques minutes 380 000 connexions et qui ont derrière visité les boutiques de souvenirs.
Si la gamification n'est pas intégrée en partie par les professionnels du tourisme, alors le secteur n'arrivera pas à communiquer avec les voyageurs de demain.
"Nous apportons un contexte à un lieu, c'est quelque chose de très important. Par exemple, nous travaillons sur la pyramide de Khéops, et proposons aux visiteurs de le plonger dans une cérémonie funéraire, il y a 4 500 ans.
Nous créons un lien émotionnel," explique Fabien Barati, le PDG d'Emissive.
A l'avenir se déplacer pour voir quelques pierres entreposées sur une montagne à l'autre bout du monde n'incitera plus les populations à se déplacer.
Il faut expliquer en quoi le voyage est important, mais aussi l'histoire autour de ces éléments et apporter de l'émotion.
D'ailleurs sur ce dernier point, de nombreuses start-up se sont développées ces dernières années et abordent la thématique. Pour ceux qui ne croient pas à la virtualisation du voyage, celle-ci ne fait pourtant plus de doute.
"Il y a une accélération par la crise du covid de la prise de conscience et des réflexions pour trouver des solutions aux contraintes, ça avance plus vite qu'avant," selon le PDG d'Emissive.
Malgré la nécessité de s'adapter, il existerait encore et toujours le même frein : celui de la compréhension par les acteurs de l'intérêt des technologies.
"La réalité virtuelle a commencé dans les années 70. Nous sommes dans des secteurs qui évoluent chacun de leur côté, mais doivent se retrouver un moment donné, malheureusement c'est par la contrainte.
Le secteur a encore énormément à comprendre de notre secteur pour s'engager" François-Xavier Goemaere, Cofondateur Sky Boy.
Si l'industrie française ne l'a pas compris, les GAFA l'ont compris.
Aujourd'hui Airbnb arrive à générer des dizaines de milliers d'euros chaque semaine autour tout simplement d'un atelier vidéo sur comment faire sa sangria.
La dualité entre le réel et le virtuel va-t-il tomber ?
En somme, il y a aussi toute une population à éduquer, que sont les clients, mais aussi des patrons qui doivent comprendre l'importance du marché.
S'il faut le rappeler, l'innovation et le digital permettent de faire vivre le voyage à tout moment. Le grand rêve de tous les acteurs du tourisme.
"Toutes ces technologies sont accessibles, mais pas obligatoires. Elles offrent la possibilité de vivre l'avant, le pendant et l'après voyage," selon Antoine Lacarrière, expert des technologies immersives.
Comme toujours avec les nouvelles technologies, ou les innovations, se pose la question de la rentabilité. Nous avons pu le voir avec les influenceurs, dont maintenant, plus personne ne remet en cause le travail et les retombées.
Pour l'innovation, le retour sur investissement est mesurable et il existe.
"Il existe des solutions pour toutes les bourses, mais encore faut-il savoir mesurer ce que ça coûte et rapporte. Il ne faut pas avoir peur d'expérimenter les choses," confie le cofondateur Sky Boy.
Ainsi, il ne faut pas faire pour faire, mais savoir que ce que nous voulons faire. La technologie vient au service de l'humain et de l'entreprise, non pas en concurrence.
Tous comme l'événementiel sera phygital, le tourisme devra l'être aussi.
"La dualité entre le réel et le virtuel va tomber. Les jeunes ne se posent plus de savoir s'ils achètent dans le virtuel ou le réel. Demain, il n'y aura plus de frontières entre le virtuel et le réel, il ne faut plus avoir peur," conclut François-Xavier Goemaere, cofondateur Sky Boy.
Pour s'en rendre compte, il suffit de voir l'évènementiel, mais aussi le secteur du luxe, deux entités ayant très vite bascucler, sans craindre la problématique de la cannibalisation.
La réalité n'est jamais ou rarement radicale, elle se trouve bien souvent à mi-chemin...
S'il faut le rappeler, l'innovation et le digital permettent de faire vivre le voyage à tout moment. Le grand rêve de tous les acteurs du tourisme.
"Toutes ces technologies sont accessibles, mais pas obligatoires. Elles offrent la possibilité de vivre l'avant, le pendant et l'après voyage," selon Antoine Lacarrière, expert des technologies immersives.
Comme toujours avec les nouvelles technologies, ou les innovations, se pose la question de la rentabilité. Nous avons pu le voir avec les influenceurs, dont maintenant, plus personne ne remet en cause le travail et les retombées.
Pour l'innovation, le retour sur investissement est mesurable et il existe.
"Il existe des solutions pour toutes les bourses, mais encore faut-il savoir mesurer ce que ça coûte et rapporte. Il ne faut pas avoir peur d'expérimenter les choses," confie le cofondateur Sky Boy.
Ainsi, il ne faut pas faire pour faire, mais savoir que ce que nous voulons faire. La technologie vient au service de l'humain et de l'entreprise, non pas en concurrence.
Tous comme l'événementiel sera phygital, le tourisme devra l'être aussi.
"La dualité entre le réel et le virtuel va tomber. Les jeunes ne se posent plus de savoir s'ils achètent dans le virtuel ou le réel. Demain, il n'y aura plus de frontières entre le virtuel et le réel, il ne faut plus avoir peur," conclut François-Xavier Goemaere, cofondateur Sky Boy.
Pour s'en rendre compte, il suffit de voir l'évènementiel, mais aussi le secteur du luxe, deux entités ayant très vite bascucler, sans craindre la problématique de la cannibalisation.
La réalité n'est jamais ou rarement radicale, elle se trouve bien souvent à mi-chemin...