« Une année 2019 qui prépare les bases d’une année 2020 remarquable ». Voilà comment Augustin de Romanet, P-DG du groupe Aéroports de Paris (ADP), résume le dernier exercice financier du leader mondial de la gestion aéroportuaire.
Des résultats annuels du groupe, dévoilés mardi 11 février 2020, globalement satisfaisants mais affectés par la fermeture, en avril 2019, de l’aéroport stambouliote d’Atatürk, que gérait ADP. Ainsi, le trafic global du groupe est en recul de 16,7% à 234,5 millions de passagers.
Des résultats annuels du groupe, dévoilés mardi 11 février 2020, globalement satisfaisants mais affectés par la fermeture, en avril 2019, de l’aéroport stambouliote d’Atatürk, que gérait ADP. Ainsi, le trafic global du groupe est en recul de 16,7% à 234,5 millions de passagers.
Trafic en baisse, chiffre d’affaires en hausse
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Toutefois, hors Atatürk, le trafic progresse globalement de 2,3% à 218,4 millions de passagers et plus particulièrement de +2,5% sur les plateformes parisiennes, avec 108 millions de passagers qui ont voyagé via Orly ou Roissy.
Et ce malgré « les rénovations de pistes, les grèves diverses ainsi que les pertes sèches dues aux faillites d’Aigle Azur et d’XL Airways », décrypte Augustin de Romanet.
Le chiffre d’affaires progresse lui de 17,3% à 4700 millions d’euros et l’EBITDA de 5,5% à 1772 millions d’euros.
Dans le même temps, le résultat opérationnel courant ainsi que le résultat net perdent respectivement 2,6 et 3,5%. Des pertes « qui correspondent à la perte d’Atatürk », d’après Philippe Pascal, directeur adjoint finances, stratégie et administration.
Il poursuit : « les résultats sont bons, difficiles à lire mais preuve d’une bonne croissance organique, surtout à Paris ».
Paris où l'année a été marquée par plusieurs éléments : le dossier public de consultation pour le prochain contrat de régulation économique (2021-2025), les concertations sur le projet du futur Terminal 4, la mise en service du bâtiment de jonction et la rénovation de la piste 3 à Orly, le CDG express, mais aussi la publication de la loi Pacte qui prévoit une éventuelle privatisation d’ADP ainsi que le lancement du fameux référendum d’initiative partagée (RIP).
Et ce malgré « les rénovations de pistes, les grèves diverses ainsi que les pertes sèches dues aux faillites d’Aigle Azur et d’XL Airways », décrypte Augustin de Romanet.
Le chiffre d’affaires progresse lui de 17,3% à 4700 millions d’euros et l’EBITDA de 5,5% à 1772 millions d’euros.
Dans le même temps, le résultat opérationnel courant ainsi que le résultat net perdent respectivement 2,6 et 3,5%. Des pertes « qui correspondent à la perte d’Atatürk », d’après Philippe Pascal, directeur adjoint finances, stratégie et administration.
Il poursuit : « les résultats sont bons, difficiles à lire mais preuve d’une bonne croissance organique, surtout à Paris ».
Paris où l'année a été marquée par plusieurs éléments : le dossier public de consultation pour le prochain contrat de régulation économique (2021-2025), les concertations sur le projet du futur Terminal 4, la mise en service du bâtiment de jonction et la rénovation de la piste 3 à Orly, le CDG express, mais aussi la publication de la loi Pacte qui prévoit une éventuelle privatisation d’ADP ainsi que le lancement du fameux référendum d’initiative partagée (RIP).
2020 et coronavirus
Des sujets qui continueront d’alimenter l’actualité d’ADP en 2020. L’homologation du prochain contrat de régulation économique se poursuivra, et le projet du terminal 4 devrait être définitivement signé.
« 62 nouvelles ouvertures de commerces sont prévus, toutes dans le luxe, notamment avec les arrivées au terminal 2E de Cartier, St Laurent, Vuitton ou Channel », indique aussi Augustin de Romanet.
« La santé financière de l’entreprise est toujours excellente et nous tablons sur une hausse de l’EBITDA comprise entre 3,5 et 5,5% en 2020, avec une hausse du trafic de 2 à 2,5% à Paris et de 3 à 5% au global », poursuit-il.
Le PDG se réserve toutefois le droit de revoir les ambitions à la baisse dans quelques semaines, en raison des impacts éventuels du coronavirus. « Il n’y a pas d’impact significatif pour le moment, ni sur le trafic ni sur le retail », rassure Augustin de Romanet.
Sur 108 millions de passagers annuels, les aéroports parisiens accueillent 2 millions de Chinois, passagers qui représentent 15% du chiffre d’affaires commercial. « Si d’ici la fin mars la crise se résorbe et les vols reprennent normalement, nous pourrons absorber. Si la situation se poursuit, nous devrons en tirer des conclusions », ajoute-t-il, prudent.
« 62 nouvelles ouvertures de commerces sont prévus, toutes dans le luxe, notamment avec les arrivées au terminal 2E de Cartier, St Laurent, Vuitton ou Channel », indique aussi Augustin de Romanet.
« La santé financière de l’entreprise est toujours excellente et nous tablons sur une hausse de l’EBITDA comprise entre 3,5 et 5,5% en 2020, avec une hausse du trafic de 2 à 2,5% à Paris et de 3 à 5% au global », poursuit-il.
Le PDG se réserve toutefois le droit de revoir les ambitions à la baisse dans quelques semaines, en raison des impacts éventuels du coronavirus. « Il n’y a pas d’impact significatif pour le moment, ni sur le trafic ni sur le retail », rassure Augustin de Romanet.
Sur 108 millions de passagers annuels, les aéroports parisiens accueillent 2 millions de Chinois, passagers qui représentent 15% du chiffre d’affaires commercial. « Si d’ici la fin mars la crise se résorbe et les vols reprennent normalement, nous pourrons absorber. Si la situation se poursuit, nous devrons en tirer des conclusions », ajoute-t-il, prudent.
Expansion internationale et privatisation
Autre sujet d’actualité pour le groupe français : son éventuelle privatisation. Alors que le RIP n’atteindra sans doute pas la barre des 4,7 millions de signatures nécessaires à sa tenue, le gouvernement reste très silencieux sur son projet de loi.
« Bien évidemment, cela reste tout à fait possible. Le groupe ADP se mobilise en tous cas pour cela et est disposé sans la moindre viscosité à être privatisé », commente le P-DG.
En attendant d’être fixé sur son sort, le groupe gestionnaire de plus d’une vingtaine d’aéroports dans 13 pays veut poursuivre son développement à l’international. Pour ce faire, ADP s’est doté d’une nouvelle direction du développement et d’une direction générale des opérations dans chaque pays où le groupe exploite des aéroports.
« Pour nos futurs acquisitions, les zones géographiques privilégiées sont l’Amérique du Sud et l’Asie hors Chine. En somme, des zones à forte croissance et où se trouvent des entreprises avec lesquelles nous pouvons espérer des synergies industrielles », conclut Augustin de Romanet.
« Bien évidemment, cela reste tout à fait possible. Le groupe ADP se mobilise en tous cas pour cela et est disposé sans la moindre viscosité à être privatisé », commente le P-DG.
En attendant d’être fixé sur son sort, le groupe gestionnaire de plus d’une vingtaine d’aéroports dans 13 pays veut poursuivre son développement à l’international. Pour ce faire, ADP s’est doté d’une nouvelle direction du développement et d’une direction générale des opérations dans chaque pays où le groupe exploite des aéroports.
« Pour nos futurs acquisitions, les zones géographiques privilégiées sont l’Amérique du Sud et l’Asie hors Chine. En somme, des zones à forte croissance et où se trouvent des entreprises avec lesquelles nous pouvons espérer des synergies industrielles », conclut Augustin de Romanet.