le durcissement des délais et des garanties imposés par les compagnies aériennes impactera en priorité les petites agences qui sont légion sur le marché...
Et que dire des nouveaux acteurs qui entreront dans la profession ? Les futurs immatriculés trouveront-ils quelque intérêt à faire de la billetterie ?
Les petites structures qui émettent de la billetterie « Affaire » et « Loisir » auront toujours cette alternative : abandonner toute activité de billetterie et faire appel à des « consolidateurs » qui, à l'instar de Go Voyages ou Runaworld, émettront leur billetterie en partageant la rémunération facturée au client.
Reste la question de savoir qui garantira les compagnies aériennes des défaillances éventuelles des agences de voyages ? Elle reste en suspens. Aucune structure de ce type n'existe en France.
Les petites structures qui émettent de la billetterie « Affaire » et « Loisir » auront toujours cette alternative : abandonner toute activité de billetterie et faire appel à des « consolidateurs » qui, à l'instar de Go Voyages ou Runaworld, émettront leur billetterie en partageant la rémunération facturée au client.
Reste la question de savoir qui garantira les compagnies aériennes des défaillances éventuelles des agences de voyages ? Elle reste en suspens. Aucune structure de ce type n'existe en France.
Les nouvelles conditions sont draconiennes
L'APS ? Ce n'est pas sa vocation. Sa garantie va au client final consommateur de voyages.
Les banques ? Elles sont on ne peut plus frileuses et considèrent les professionnels du tourisme comme des métiers à risque.
Alors, pensez, en temps de crise !
Christian Coulaud, directeur de Runaworld spécialiste du voyage d'affaires en ligne, y réfléchit. En émettant la billetterie de plus de 200 agences de voyages – dont le réseau CEDIV – et de quelques petits tour-opérateurs non agréés IATA il connaît bien la situation du marché.
« Les nouvelles conditions réclamées par les compagnies deviennent draconiennes. Elles vont multiplier les distorsions de concurrence. 80 % d'entre elles se trouvent déjà dans une situation de trésorerie délicate ».
Les banques ? Elles sont on ne peut plus frileuses et considèrent les professionnels du tourisme comme des métiers à risque.
Alors, pensez, en temps de crise !
Christian Coulaud, directeur de Runaworld spécialiste du voyage d'affaires en ligne, y réfléchit. En émettant la billetterie de plus de 200 agences de voyages – dont le réseau CEDIV – et de quelques petits tour-opérateurs non agréés IATA il connaît bien la situation du marché.
« Les nouvelles conditions réclamées par les compagnies deviennent draconiennes. Elles vont multiplier les distorsions de concurrence. 80 % d'entre elles se trouvent déjà dans une situation de trésorerie délicate ».
1 million d'euros par mois de facture billetterie
Michelle Laget Herbaut, directeur général des Voyages Mathez-Viazur et présidente du SNAV Ile-de-France connaît bien le sujet.
Elle qui paie une facture billetterie de l'ordre du million d'euros par mois (12 M€ par an) place une partie de ses gains sur un matelas permanent de 600 000 euros de trésorerie.
« Nous servons d'ores et déjà de banquiers à nos clients et la situation va s'aggraver. Les entreprises de tourisme devront avoir les reins solides et justifier d'un certain volume d'affaires pour poursuivre leur activité de billetterie.
Mais quel avenir pour les petites et moyennes agences, celles qui ne disposent pas de trésorerie et qui doivent payer le BSP alors qu'elles n'ont pas encore reçu l'argent de leurs clients.
De leur côté les clients ne sont pas prêts à payer à l'avance surtout en période de crise. Nos clients « grands comptes » sont dans tous les secteurs d'activité et tous les secteurs sont touchés par la crise » reconnaît Michelle Laget-Herbaut.
De son côté la directrice d'une petite agence indépendante échaudée déclare : « Nous sommes obligés de passer par le prélèvement. L'agrément est coupé dans les 24 heures si nous ne sommes pas en date de valeur.
En réalité nous devons payer d'abord et contester après. Ils ne cherchent pas à comprendre même si l'erreur vient de la banque ».
Elle qui paie une facture billetterie de l'ordre du million d'euros par mois (12 M€ par an) place une partie de ses gains sur un matelas permanent de 600 000 euros de trésorerie.
« Nous servons d'ores et déjà de banquiers à nos clients et la situation va s'aggraver. Les entreprises de tourisme devront avoir les reins solides et justifier d'un certain volume d'affaires pour poursuivre leur activité de billetterie.
Mais quel avenir pour les petites et moyennes agences, celles qui ne disposent pas de trésorerie et qui doivent payer le BSP alors qu'elles n'ont pas encore reçu l'argent de leurs clients.
De leur côté les clients ne sont pas prêts à payer à l'avance surtout en période de crise. Nos clients « grands comptes » sont dans tous les secteurs d'activité et tous les secteurs sont touchés par la crise » reconnaît Michelle Laget-Herbaut.
De son côté la directrice d'une petite agence indépendante échaudée déclare : « Nous sommes obligés de passer par le prélèvement. L'agrément est coupé dans les 24 heures si nous ne sommes pas en date de valeur.
En réalité nous devons payer d'abord et contester après. Ils ne cherchent pas à comprendre même si l'erreur vient de la banque ».
Exit les ''mauvais payeurs'' !
Après le temps de la « commission zéro » voici venu le temps du « risque zéro ». Les compagnies IATA, Air France en tête, semblent avoir mis ce système en place pour faire une sélection naturelle dans les agences de voyages.
On entendrait presque dire « Que les bons payeurs soient et que les autres disparaissent ! » Gestion à l'américaine, sans état d'âme.
On le sait, elles n'accordent aucun délai, aucun passe-droit, les compagnies. Une fausse manoeuvre, un message erroné, une étourderie, la date de valeur dépassée de quelques heures au BSP et l'agrément sautera.
Inutile de se justifier et de demander grâce, le robinet sera coupé. Il faut aussi reconnaître qu'aujourd'hui tout va très viter. Un client « grand compte » qui vous lâche, une entreprise en difficulté qui tarde à payer, ça vous fait basculer un bon bilan en quelques mois.
L'APS est bien placée pour le vérifier. En revanche les compagnies aériennes ne semblent pas pressées de se garantir de leur propre défaillance. Le sujet devient récurrent.
Comment et par qui garantir les agences de voyages des défaillances des compagnies aériennes ? Le sujet est dans les tuyaux du SNAV. On attend la suite.
On entendrait presque dire « Que les bons payeurs soient et que les autres disparaissent ! » Gestion à l'américaine, sans état d'âme.
On le sait, elles n'accordent aucun délai, aucun passe-droit, les compagnies. Une fausse manoeuvre, un message erroné, une étourderie, la date de valeur dépassée de quelques heures au BSP et l'agrément sautera.
Inutile de se justifier et de demander grâce, le robinet sera coupé. Il faut aussi reconnaître qu'aujourd'hui tout va très viter. Un client « grand compte » qui vous lâche, une entreprise en difficulté qui tarde à payer, ça vous fait basculer un bon bilan en quelques mois.
L'APS est bien placée pour le vérifier. En revanche les compagnies aériennes ne semblent pas pressées de se garantir de leur propre défaillance. Le sujet devient récurrent.
Comment et par qui garantir les agences de voyages des défaillances des compagnies aériennes ? Le sujet est dans les tuyaux du SNAV. On attend la suite.