Dès le 1er juillet 2025, les grands paquebots de croisière pourraient se voir interdire à l'accès de la rade de Villefranche-sur-Mer @DepositPhotos
L’arrêté signé en fin de semaine dernière par Christian Estrosi, interdisant les paquebots de croisière de plus de 900 passagers à Nice et Villefranche-sur-Mer, a entraîné une vive réaction de la CLIA.
L’organisation, qui regroupe les principales compagnies du secteur, s’est dite dans un communiqué « stupéfaite » par cette décision qu’elle juge discriminatoire.
« De telles mesures ne font que stigmatiser l’industrie des croisières et n’apportent rien pour promouvoir un tourisme durable », a déclaré l’organisation. Un tourisme durable qu’elle assure « défendre activement en partenariat avec les acteurs du tourisme en Méditerranée ».
« Nous exhortons les autorités à reconsidérer cette décision dans l’intérêt des acteurs de l’économie locale et des voyageurs », a ajouté l’association.
L’organisation, qui regroupe les principales compagnies du secteur, s’est dite dans un communiqué « stupéfaite » par cette décision qu’elle juge discriminatoire.
« De telles mesures ne font que stigmatiser l’industrie des croisières et n’apportent rien pour promouvoir un tourisme durable », a déclaré l’organisation. Un tourisme durable qu’elle assure « défendre activement en partenariat avec les acteurs du tourisme en Méditerranée ».
« Nous exhortons les autorités à reconsidérer cette décision dans l’intérêt des acteurs de l’économie locale et des voyageurs », a ajouté l’association.
Arrêté d’interdiction : « des pertes significatives pour l’économie locale »
Les professionnels du tourisme redoutent aussi une baisse de fréquentation qui pourrait affecter hôtels, restaurants et commerces, quand bien même Christian Estrosi qualifie les passagers des gros paquebots de croisière de clientèle « low-cost », allant jusqu’à les accuser de ne « rien consommer » tout en « laissant leurs déchets derrière eux ».
Ce point de vue est contesté par l’Union Maritime 06, une association qui regroupe l’ensemble des filières professionnelles du maritime dans les Alpes-Maritimes et à Monaco, et qui avance « 10 millions d’euros par an de retombées directes et indirectes ».
Christophe Trojani, le maire de Villefranche-sur-Mer, qui affirme ne pas avoir été consulté par Christian Estrosi, se dit prêt à se battre au tribunal administratif de Nice pour maintenir les croisières dans sa rade. L’interdiction ne s’applique qu’aux navires de plus de 900 passagers, qui, de toute façon, privilégient Villefranche à Nice.
Ce point de vue est contesté par l’Union Maritime 06, une association qui regroupe l’ensemble des filières professionnelles du maritime dans les Alpes-Maritimes et à Monaco, et qui avance « 10 millions d’euros par an de retombées directes et indirectes ».
Christophe Trojani, le maire de Villefranche-sur-Mer, qui affirme ne pas avoir été consulté par Christian Estrosi, se dit prêt à se battre au tribunal administratif de Nice pour maintenir les croisières dans sa rade. L’interdiction ne s’applique qu’aux navires de plus de 900 passagers, qui, de toute façon, privilégient Villefranche à Nice.
David Lisnard, maire de Cannes, tout aussi critique
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Les relations entre les élus locaux et les compagnies de croisières se tendent depuis plusieurs années. Ainsi en mai dernier, David Lisnard, le maire de Cannes, a demandé davantage de pouvoirs pour réguler leur activité au-delà des 300 mètres de la bande littorale.
Dès 2019, il avait déjà imposé une charte environnementale aux compagnies, assortie de restrictions sur les excursions de passagers. Aujourd’hui, il plaide pour la création d’une police environnementale afin de sanctionner les infractions des paquebots.
Les relations entre les élus locaux et les compagnies de croisières se tendent depuis plusieurs années. Ainsi en mai dernier, David Lisnard, le maire de Cannes, a demandé davantage de pouvoirs pour réguler leur activité au-delà des 300 mètres de la bande littorale.
Dès 2019, il avait déjà imposé une charte environnementale aux compagnies, assortie de restrictions sur les excursions de passagers. Aujourd’hui, il plaide pour la création d’une police environnementale afin de sanctionner les infractions des paquebots.