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CLIA : les croisiéristes vent debout contre l’arrêté d’interdiction à Nice

L'association exhorte Christian Estrosi à reconsidérer sa décision


En signant un arrêté visant à interdire les escales des navires de plus de 900 passagers, le maire de Nice dit défendre un « tourisme choisi » pour lutter contre le « surtourisme ». Une décision qui ne passe pas dans l’industrie et qui a pris de court le maire de Villefranche-sur-Mer, particulièrement concerné par cette mesure.


Rédigé par le Lundi 27 Janvier 2025

Dès le 1er juillet 2025, les grands paquebots de croisière pourraient se  voir interdire à l'accès de la rade de Villefranche-sur-Mer @DepositPhotos
Dès le 1er juillet 2025, les grands paquebots de croisière pourraient se voir interdire à l'accès de la rade de Villefranche-sur-Mer @DepositPhotos
L’arrêté signé en fin de semaine dernière par Christian Estrosi, interdisant les paquebots de croisière de plus de 900 passagers à Nice et Villefranche-sur-Mer, a entraîné une vive réaction de la CLIA.

L’organisation, qui regroupe les principales compagnies du secteur, s’est dite dans un communiqué « stupéfaite » par cette décision qu’elle juge discriminatoire.

« De telles mesures ne font que stigmatiser l’industrie des croisières et n’apportent rien pour promouvoir un tourisme durable », a déclaré l’organisation. Un tourisme durable qu’elle assure « défendre activement en partenariat avec les acteurs du tourisme en Méditerranée ».

« Nous exhortons les autorités à reconsidérer cette décision dans l’intérêt des acteurs de l’économie locale et des voyageurs », a ajouté l’association.

Arrêté d’interdiction : « des pertes significatives pour l’économie locale »

Les professionnels du tourisme redoutent aussi une baisse de fréquentation qui pourrait affecter hôtels, restaurants et commerces, quand bien même Christian Estrosi qualifie les passagers des gros paquebots de croisière de clientèle « low-cost », allant jusqu’à les accuser de ne « rien consommer » tout en « laissant leurs déchets derrière eux ».

Ce point de vue est contesté par l’Union Maritime 06, une association qui regroupe l’ensemble des filières professionnelles du maritime dans les Alpes-Maritimes et à Monaco, et qui avance « 10 millions d’euros par an de retombées directes et indirectes ».

Christophe Trojani, le maire de Villefranche-sur-Mer, qui affirme ne pas avoir été consulté par Christian Estrosi, se dit prêt à se battre au tribunal administratif de Nice pour maintenir les croisières dans sa rade. L’interdiction ne s’applique qu’aux navires de plus de 900 passagers, qui, de toute façon, privilégient Villefranche à Nice.

David Lisnard, maire de Cannes, tout aussi critique

Pour les bateaux de luxe, ceux ayant une capacité d’accueil inférieure à 900 passagers, des aménagements sont en cours au port de Nice, notamment l’électrification des quais, afin de réduire les nuisances pendant les escales.

Les relations entre les élus locaux et les compagnies de croisières se tendent depuis plusieurs années. Ainsi en mai dernier, David Lisnard, le maire de Cannes, a demandé davantage de pouvoirs pour réguler leur activité au-delà des 300 mètres de la bande littorale.

Dès 2019, il avait déjà imposé une charte environnementale aux compagnies, assortie de restrictions sur les excursions de passagers. Aujourd’hui, il plaide pour la création d’une police environnementale afin de sanctionner les infractions des paquebots.

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Tags : clia, croisiere
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