Diffusé auprès des parlementaires, des collectivités locales et des représentants de l'Etat en régions, ce rapport de 200 pages a demandé 10 mois de collectes, de statistiques, d'analyses, d'auditions, de tables rondes et de réflexion. Une centaine de personnes a participé aux travaux.
Nous avons demandé au président du Groupe de Travail, Michel Messager de nous en faire une première synthèse.
TourMaG.com. Quelles sont les motivations à l'origine d'un tel rapport ?
Michel Messager. Nous voulions démontrer que le tourisme est un acteur économique à part entière et non un secteur qui marche tout seul. Il fallait aussi souligner son impact sur d'autres secteurs d'activités.
Le tourisme participe activement à la performance économique de notre pays alors qu'il est souvent considéré comme accessoire par une partie encore trop importante à mon goût de notre administration et de nos élus.
Nous avons aussi démontré que l'activité touristique peut apporter les points de croissance que nous recherchons et créer des emplois notamment chez les jeunes.
Nous avons demandé au président du Groupe de Travail, Michel Messager de nous en faire une première synthèse.
TourMaG.com. Quelles sont les motivations à l'origine d'un tel rapport ?
Michel Messager. Nous voulions démontrer que le tourisme est un acteur économique à part entière et non un secteur qui marche tout seul. Il fallait aussi souligner son impact sur d'autres secteurs d'activités.
Le tourisme participe activement à la performance économique de notre pays alors qu'il est souvent considéré comme accessoire par une partie encore trop importante à mon goût de notre administration et de nos élus.
Nous avons aussi démontré que l'activité touristique peut apporter les points de croissance que nous recherchons et créer des emplois notamment chez les jeunes.
TourMaG.com. Qui a participé aux travaux ?
M.M. Au CNT nous avons réalisé un véritable travail d’équipe aidé en cela par les rapporteurs Gérard Ruiz, Inspecteur général de l’Équipement au Conseil général de l’environnement et du développement durable et Claude Warnet, Contrôleur général économique et financier aux ministères de l'Economie et du Budget.
Il serait trop long de citer toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce rapport... Outre les membres de la Section de l’économie touristique du CNT, plus d’une centaine de personnalités représentant toute la diversité du secteur touristique a participé à ces travaux.
Il y avait, par exemple, les présidents du SNAV, de l’Association nationale des maires des stations de montagne, de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air, le Directeur général adjoint du CREDOC ou la Déléguée Générale du Syndicat national des espaces de loisirs et d'attractions culturels.
M.M. Au CNT nous avons réalisé un véritable travail d’équipe aidé en cela par les rapporteurs Gérard Ruiz, Inspecteur général de l’Équipement au Conseil général de l’environnement et du développement durable et Claude Warnet, Contrôleur général économique et financier aux ministères de l'Economie et du Budget.
Il serait trop long de citer toutes celles et tous ceux qui ont contribué à la réalisation de ce rapport... Outre les membres de la Section de l’économie touristique du CNT, plus d’une centaine de personnalités représentant toute la diversité du secteur touristique a participé à ces travaux.
Il y avait, par exemple, les présidents du SNAV, de l’Association nationale des maires des stations de montagne, de la Fédération nationale de l’hôtellerie de plein air, le Directeur général adjoint du CREDOC ou la Déléguée Générale du Syndicat national des espaces de loisirs et d'attractions culturels.
La part PIB Tourisme supérieure à l'énergie, l'agriculture, l'automobile
TourMaG.com. Comment avez-vous procédé ?
M.M. Nous avons repris des données figurant dans le compte satellite du tourisme national (CST) en y intégrant les normes internationales recommandées par l'OMT. Cette méthode visait à mieux prendre en compte une part des activités de branches connexes comme, par exemple, le commerce, le bâtiment ou les transports.
TourMaG.com. Si vous deviez résumer en quelques mots ce rapport, quels en seraient les enseignements majeurs ?
M.M. Nous observons que la part de la valeur ajoutée du tourisme dans le PIB ( 41,6 Milliards Euros et 2,4%) est bien supérieure à celle d’autres secteurs considérés comme économiquement majeurs tels que : l’énergie (30 €Mds), l’agriculture (30 €Mds), les industries agro-alimentaires (25,7 €Mds) ou l’automobile (11,2 €Mds).
M.M. Nous avons repris des données figurant dans le compte satellite du tourisme national (CST) en y intégrant les normes internationales recommandées par l'OMT. Cette méthode visait à mieux prendre en compte une part des activités de branches connexes comme, par exemple, le commerce, le bâtiment ou les transports.
TourMaG.com. Si vous deviez résumer en quelques mots ce rapport, quels en seraient les enseignements majeurs ?
M.M. Nous observons que la part de la valeur ajoutée du tourisme dans le PIB ( 41,6 Milliards Euros et 2,4%) est bien supérieure à celle d’autres secteurs considérés comme économiquement majeurs tels que : l’énergie (30 €Mds), l’agriculture (30 €Mds), les industries agro-alimentaires (25,7 €Mds) ou l’automobile (11,2 €Mds).
Des emplois non délocalisables mais saisonniers, peu qualifiés et peu attractifs
TourMaG.com. Et en matière d'emplois ?
M.M. Chiffres à l’appui, le secteur du tourisme est un important créateur d'emplois avec une croissance moyenne annuelle de 27 000 depuis 10 ans.
Ces emplois présentent l’avantage d’être non délocalisables. Ils sont cependant caractérisés par une forte saisonnalité et un faible niveau de qualification et de rémunération.
Peu attractifs auprès des jeunes ces emplois se traduisent par un fort taux de rotation des personnels et une difficulté à stabiliser un personnel compétente.
Il est clair qu'une politique volontariste en ce domaine pourrait créer des dizaines de milliers d'emplois encore faudrait-il qu'elle soit accompagnée financièrement.
M.M. Chiffres à l’appui, le secteur du tourisme est un important créateur d'emplois avec une croissance moyenne annuelle de 27 000 depuis 10 ans.
Ces emplois présentent l’avantage d’être non délocalisables. Ils sont cependant caractérisés par une forte saisonnalité et un faible niveau de qualification et de rémunération.
Peu attractifs auprès des jeunes ces emplois se traduisent par un fort taux de rotation des personnels et une difficulté à stabiliser un personnel compétente.
Il est clair qu'une politique volontariste en ce domaine pourrait créer des dizaines de milliers d'emplois encore faudrait-il qu'elle soit accompagnée financièrement.
TourMaG.com. Votre rapport insiste sur le facteur « structurant » du tourisme sur le territoire national. Cela signifie en clair ?...
M.M. Il rappelle les grands programmes de développement des années 1960 à 1980 qui ont modifié l’économie de régions littorales et montagneuses et aborde à ce sujet deux problématiques essentielles.
Comment les territoires ruraux peuvent-ils bénéficier aujourd’hui d’un essor de l’activité touristique ? Et, au vu du caractère ancien et daté des équipements, notamment en matière d'hébergements, quelles sont les pistes de moyens nécessaires à leur mise aux normes actuelles dans un contexte de resserrement des crédits publics et privés ?
Bien entendu, d’autres sujets sont abordés dans ce rapport comme : ‘’la dimension vacances dans le comportement des français’’, ‘’les évolutions attendues du côté de la consommation durable’’ ou ‘’les formations dans le tourisme’’.
M.M. Il rappelle les grands programmes de développement des années 1960 à 1980 qui ont modifié l’économie de régions littorales et montagneuses et aborde à ce sujet deux problématiques essentielles.
Comment les territoires ruraux peuvent-ils bénéficier aujourd’hui d’un essor de l’activité touristique ? Et, au vu du caractère ancien et daté des équipements, notamment en matière d'hébergements, quelles sont les pistes de moyens nécessaires à leur mise aux normes actuelles dans un contexte de resserrement des crédits publics et privés ?
Bien entendu, d’autres sujets sont abordés dans ce rapport comme : ‘’la dimension vacances dans le comportement des français’’, ‘’les évolutions attendues du côté de la consommation durable’’ ou ‘’les formations dans le tourisme’’.
Le CNT : une organisation qui est force de proposition
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Composé d'un aréopage de personnalités marquantes issues des milieux professionnels privés, institutionnels et associatifs du tourisme, le Conseil National du Tourisme a mission d'observation, de réflexion. Il est force de proposition.
Le CNT est constitué de 200 membres bénévoles nommés pour 5 ans. Y siègent côte à côte les représentants des grands syndicats professionnels patronaux et salariés, des agences de voyages, de l'hôtellerie, de la restauration, des transporteurs, du monde agricole (Snav, Medef, Cgt, Cdt, Fo etc.) S'ajoutent des élus siégeant au Sénat et à l'Assemblée Nationale.
Les membres sont répartis en collèges représentant la diversité du secteur : Questions européennes et internationales ; Economie touristique ; Solidarité et politique ; Politique territoriale et développement durable.
Véritable courroie de transmission entre les « pros » confrontés à la réalité économique quotidienne du tourisme et les pouvoirs publics, le CNT a une vocation consultative. Il agit comme un « Parlement du tourisme » auprès duquel le ministre en charge du tourisme a faculté de tester ses projets de réforme.
Il n'est pas un bureau d'études mais un lieu d'échange en amont des services d'ingenierie d'Atout France. Il a un rôle de défricheur et fait remonter au ministère des avis inédits de prospective, d'analyse, de conseil, de recommandation.
Les membres du CNT travaillent en profondeur et prennent leur temps pour observer, rencontrer, auditionner sur leurs lieux de travail les parties en cause, récolter chiffres et analyses. Cela a quelque chose de rassurant dans un monde où l'immédiateté et la polémique font force de loi !
Accès aux rapports
Le CNT est constitué de 200 membres bénévoles nommés pour 5 ans. Y siègent côte à côte les représentants des grands syndicats professionnels patronaux et salariés, des agences de voyages, de l'hôtellerie, de la restauration, des transporteurs, du monde agricole (Snav, Medef, Cgt, Cdt, Fo etc.) S'ajoutent des élus siégeant au Sénat et à l'Assemblée Nationale.
Les membres sont répartis en collèges représentant la diversité du secteur : Questions européennes et internationales ; Economie touristique ; Solidarité et politique ; Politique territoriale et développement durable.
Véritable courroie de transmission entre les « pros » confrontés à la réalité économique quotidienne du tourisme et les pouvoirs publics, le CNT a une vocation consultative. Il agit comme un « Parlement du tourisme » auprès duquel le ministre en charge du tourisme a faculté de tester ses projets de réforme.
Il n'est pas un bureau d'études mais un lieu d'échange en amont des services d'ingenierie d'Atout France. Il a un rôle de défricheur et fait remonter au ministère des avis inédits de prospective, d'analyse, de conseil, de recommandation.
Les membres du CNT travaillent en profondeur et prennent leur temps pour observer, rencontrer, auditionner sur leurs lieux de travail les parties en cause, récolter chiffres et analyses. Cela a quelque chose de rassurant dans un monde où l'immédiateté et la polémique font force de loi !
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