Chaque année, plus de 450 000 personnes visitent le château, l’un des premiers à avoir été ouvert au public. En 2020, il devra se contenter de moins de 200 000 visiteurs - DR : Château de Cheverny
Pour la première fois depuis 1922, date d’ouverture du château au public, Cheverny a été fermé durant 76 jours.
"Le château sans visiteur n’est plus Cheverny", martèle Charles-Antoine de Vibraye, son propriétaire, et de rajouter : "le visiteur est dans notre ADN".
Chaque année, plus de 450 000 personnes visitent le château, l’un des premiers à avoir été ouvert au public.
En 2020, il devra se contenter de moins de 200 000 visiteurs. Naturellement, les recettes seront diminuées d’autant.
"Pour le week-end de l’ascension, nous recevons 3 500 personnes, cette année j’étais seul, tristement, dans des jardins au top de leur floraison", ajoute le propriétaire.
Même constat pour les autres événements : Ruban de la Tulipe, Fête des plantes, Marathon, Festival du Chapeau, Jazz'in, fête de l’automne.
"Le château sans visiteur n’est plus Cheverny", martèle Charles-Antoine de Vibraye, son propriétaire, et de rajouter : "le visiteur est dans notre ADN".
Chaque année, plus de 450 000 personnes visitent le château, l’un des premiers à avoir été ouvert au public.
En 2020, il devra se contenter de moins de 200 000 visiteurs. Naturellement, les recettes seront diminuées d’autant.
"Pour le week-end de l’ascension, nous recevons 3 500 personnes, cette année j’étais seul, tristement, dans des jardins au top de leur floraison", ajoute le propriétaire.
Même constat pour les autres événements : Ruban de la Tulipe, Fête des plantes, Marathon, Festival du Chapeau, Jazz'in, fête de l’automne.
Voyage temporel
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Si la situation sanitaire a obligé Cheverny à reporter des manifestations, le calendrier est maintenu, malgré tout, à commencer par l’inauguration de la réhabilitation des façades à l’identique.
Les travaux ont débuté en septembre 2017 par l’installation d’échafaudages sur la façade nord. Ont suivi trois ans de chantier passant par la dépose des enduits, par la taille des pierres, pour s’achever avec la remise en état.
Les hommes de l’art ont utilisé les techniques de travail des constructeurs du 17e siècle en disposant des technologies d’aujourd’hui.
L’objectif étant de retrouver l’aspect qu’avait la propriété à l’époque. Pari réussi : "les murs ont gagné en clarté et Cheverny nous a offert un voyage passionnant dans le temps, en nous dévoilant les secrets architecturaux du 17e", explique Charles-Antoine de Vibraye.
Pour la suite, le programme prévisionnel est quasiment inchangé.
En décembre, Noël au Château, décoré pour la circonstance, avec la venue du père Noël en hélicoptère. Puis, en mars 2021, le salon des vins, la fête des plantes, le bandeau des tulipes (250 000 bulbes dans le parc).
En avril, le marathon et en mai, le festival du chapeau. Suit en juin, Jazz'in et un week-end vénitien. Enfin, en octobre 300 000 chrysanthèmes et 300 000 coloquintes orneront les jardins, en parallèle des premières vendanges au château.
L'année 2022 célébrera un siècle d’ouverture au public.
Les travaux ont débuté en septembre 2017 par l’installation d’échafaudages sur la façade nord. Ont suivi trois ans de chantier passant par la dépose des enduits, par la taille des pierres, pour s’achever avec la remise en état.
Les hommes de l’art ont utilisé les techniques de travail des constructeurs du 17e siècle en disposant des technologies d’aujourd’hui.
L’objectif étant de retrouver l’aspect qu’avait la propriété à l’époque. Pari réussi : "les murs ont gagné en clarté et Cheverny nous a offert un voyage passionnant dans le temps, en nous dévoilant les secrets architecturaux du 17e", explique Charles-Antoine de Vibraye.
Pour la suite, le programme prévisionnel est quasiment inchangé.
En décembre, Noël au Château, décoré pour la circonstance, avec la venue du père Noël en hélicoptère. Puis, en mars 2021, le salon des vins, la fête des plantes, le bandeau des tulipes (250 000 bulbes dans le parc).
En avril, le marathon et en mai, le festival du chapeau. Suit en juin, Jazz'in et un week-end vénitien. Enfin, en octobre 300 000 chrysanthèmes et 300 000 coloquintes orneront les jardins, en parallèle des premières vendanges au château.
L'année 2022 célébrera un siècle d’ouverture au public.
Suivez le guide
Pour l’heure, les touristes sont de retour au Château de Cheverny et la visite continue.
Les "tintinophiles" reconnaissent spontanément la façade du château, demeure du capitaine Haddock, fidèle compagnon de Tintin reporter (voir encadré ci-dessous).
Si depuis 1952 l’édifice est le point d’ancrage des personnages d’Hergé, la réalité, on s’en doute, est tout autre.
Achevé en 1664, l’édifice appartient depuis à la même famille et n’a subi aucune modification. C’est un des châteaux les plus vivants du Val de Loire.
Il a toujours été habité, ce qui explique la présence de mobilier de différentes époques dans un parfait état de conservation.
La décoration intérieure est restée intacte : décors peints du 17e, tapisseries de la même époque, galerie de portraits signés des grands maîtres et… photos de famille.
Dans la salle à manger, les murs tendus de cuir aux armes de la famille mettent en valeur 34 panneaux de bois peints racontant l’épopée de Don Quichotte. Ils sont l’œuvre de Jean Monier, un artiste blésois.
Le petit salon vêtu de tapisseries des Flandres du XVIIe contient des meubles d’exception. En particulier une commode Boulle Louis XIV. Merveille d'horlogerie, un "régulateur" orné de bronze se trouve aussi dans la pièce. Il donne les secondes, l’heure, la date et les phases de la lune.
Egalement décorée par Monier, la chambre du Roi est remarquable avec ses plafonds à caissons (scènes de l’histoire de Persée et d’Andromède) et ses lambris peints racontant l’histoire de Théagène et Chariclée. On prétend qu’Henri IV a dormi dans le lit à baldaquin tendu d’une superbe soie de Perse.
On retrouve, encore, la patte de Monier sur les volets, lambris et cheminée de la salle des gardes, la plus grande pièce du château. Au mur, une tapisserie des Gobelins, jamais restaurée, relate l’enlèvement de la belle Hélène.
Une belle Hélène qui pourrait revenir, interprétée par la Castafiore (pourquoi pas !). On parle, en effet, de tournage des Bijoux de la Castafiore à Cheverny, un film de Patrice Leconte... Mais pour l’instant, il ne s’agit que d’un projet. Les caprices de diva sont imprévisibles !
Les "tintinophiles" reconnaissent spontanément la façade du château, demeure du capitaine Haddock, fidèle compagnon de Tintin reporter (voir encadré ci-dessous).
Si depuis 1952 l’édifice est le point d’ancrage des personnages d’Hergé, la réalité, on s’en doute, est tout autre.
Achevé en 1664, l’édifice appartient depuis à la même famille et n’a subi aucune modification. C’est un des châteaux les plus vivants du Val de Loire.
Il a toujours été habité, ce qui explique la présence de mobilier de différentes époques dans un parfait état de conservation.
La décoration intérieure est restée intacte : décors peints du 17e, tapisseries de la même époque, galerie de portraits signés des grands maîtres et… photos de famille.
Dans la salle à manger, les murs tendus de cuir aux armes de la famille mettent en valeur 34 panneaux de bois peints racontant l’épopée de Don Quichotte. Ils sont l’œuvre de Jean Monier, un artiste blésois.
Le petit salon vêtu de tapisseries des Flandres du XVIIe contient des meubles d’exception. En particulier une commode Boulle Louis XIV. Merveille d'horlogerie, un "régulateur" orné de bronze se trouve aussi dans la pièce. Il donne les secondes, l’heure, la date et les phases de la lune.
Egalement décorée par Monier, la chambre du Roi est remarquable avec ses plafonds à caissons (scènes de l’histoire de Persée et d’Andromède) et ses lambris peints racontant l’histoire de Théagène et Chariclée. On prétend qu’Henri IV a dormi dans le lit à baldaquin tendu d’une superbe soie de Perse.
On retrouve, encore, la patte de Monier sur les volets, lambris et cheminée de la salle des gardes, la plus grande pièce du château. Au mur, une tapisserie des Gobelins, jamais restaurée, relate l’enlèvement de la belle Hélène.
Une belle Hélène qui pourrait revenir, interprétée par la Castafiore (pourquoi pas !). On parle, en effet, de tournage des Bijoux de la Castafiore à Cheverny, un film de Patrice Leconte... Mais pour l’instant, il ne s’agit que d’un projet. Les caprices de diva sont imprévisibles !
Le château, mais encore
Le musée Tintin, un haut lieu de vénerie, une orangerie, des aires de pique-nique, un parc et des jardins : Cheverny c’est aussi tout ça.
Les secrets de Moulinsart : en 1942 le capitaine Haddock, fidèle complice de Tintin, se découvre un illustre ancêtre en la personne du chevalier François de Hadoque, commandant de la Licorne, vaisseau de la marine royale de Louis XIV. Pour service rendu à la couronne, le chevalier se voit offrir le château de Moulinsart par le roi.
Pour dessiner la demeure, Hergé s’inspire de Cheverny. Il ôte deux ailes du bâtiment et le localise à Moulinsart, toponyme issu de l’inversion des termes Sart-Moulin, petit bourg Wallon, cher à l’auteur. Et, dès 1943 le château devient le port d’attache du capitaine, de Tintin et Milou, du professeur Tournesol et de Nestor, le majordome.
Une exposition-musée a trouvé sa place dans une dépendance du château. A travers un parcours-spectacle, Les Secrets de Moulinsart, le visiteur découvre grandeur nature le château des albums du petit reporter Tintin.
Probablement le plus célèbre des journalistes qui, pourtant, n’a jamais écrit une ligne.
Haut lieu de Vénerie : Fondé en 1850 par le marquis de Vibraye, l’Equipage de Cheverny est l’un des plus anciens de France. Il chasse aujourd’hui exclusivement le cerf, du 1er octobre au 31 mars, deux fois par semaine. L’Equipage prélève environ 25 cerfs attribués dans le cadre du plan de chasse départemental.
Son chenil compte une centaine de chiens anglo-français tricolores. Chaque jour à 11h30 précises (en dehors des périodes de chasse), le visiteur assiste au rituel de la soupe. Moment intense où les chiens attendent le signal de leurs maîtres respectifs, les piqueux, pour se jeter, sur leur pitance en un éclair de seconde.
Orangerie et aire de pique-nique : Belle bâtisse du XIIIe siècle très lumineuse, l’Orangerie est, historiquement, un jardin d’hiver conçu pour protéger les plantes et agrumes des frimas. Outre les plantes, celle de Cheverny a dissimulé une partie du mobilier national durant le second conflit national. La célèbre Joconde aurait fait partie des réfugiés.
Aujourd’hui, comme dans beaucoup de châteaux, l’Orangerie abrite une cafétéria-salon de thé d’avril à novembre. Elle est aussi aménagée pour accueillir des séminaires et soirées de prestige.
Pour le déjeuner le visiteur peut aussi se poser sur une des aires de pique-nique abritées ou en plein air, au cœur du parc et le long du canal.
Et pour se loger, à deux pas du domaine, six suites ont été aménagées dans les dépendances. Luxueuses, elles se déclinent en 2-4-6 places ; toutes proposent une cuisine, un séjour et une terrasse.
Parc et jardins : c’est un véritable parc à l’anglaise composé d’arbres aux multiples essences : tilleuls, séquoias, cèdres dans une allée de 500 mètres. De vastes parterres rectilignes valorisent des arbres plantés au début du XIXe siècle par Paul de Vibraye.
A vous de choisir votre visite : à pied, en voitures ou bateaux électriques.
Le ruban des tulipes : 100 000 bulbes de tulipes ont été plantés entre la pièce d’eau et les pelouses constituant un ruban de 250 mètres de long sur 12 mètres de large. Fait d’un dégradé de couleur, ces tulipes éclairent l’Ouest du château durant le fleurissement.
Un autre jardin contemporain, entre le château et l’orangerie, a été crée sur plus d’un hectare. Il se trouve à l’endroit précis de plans anciens retrouvés dans les archives. Ce qui laisse à penser qu’un jardin à la française a existé jadis ou, du moins, a été envisagé.
Réalisation de la marquise de Vibraye, le jardin potager et bouquetier permet de fleurir et d’alimenter le château. Mille et une fleurs se mêlent aux légumes comme une gerbe à ciel ouvert.
Jardin et chien d’Amour : Au pied de l’eau, six sculptures sont disposées dans le jardin de l’amour depuis l’an dernier. Œuvre de Gudmar Olovson, elles interpellent par leur taille et leur finesse d’exécution.
Considéré comme le Rodin suédois, ce sculpteur (décédé en 2017) est connu pour ses œuvres monumentales. Il a notamment réalisé des bustes de Jean-Paul II, Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Ingrid Bergman…
Autre sculpture gigantesque posée dans les jardins, celle de Michel Audiard, un artiste tourangeau. L’œuvre de 3,50 mètres représente un chien de chasse nommé Amour. Cette représentation gigantesque d’un chien de la meute célèbre la réouverture du château, fermé au public pendant 76 jours.
Les secrets de Moulinsart : en 1942 le capitaine Haddock, fidèle complice de Tintin, se découvre un illustre ancêtre en la personne du chevalier François de Hadoque, commandant de la Licorne, vaisseau de la marine royale de Louis XIV. Pour service rendu à la couronne, le chevalier se voit offrir le château de Moulinsart par le roi.
Pour dessiner la demeure, Hergé s’inspire de Cheverny. Il ôte deux ailes du bâtiment et le localise à Moulinsart, toponyme issu de l’inversion des termes Sart-Moulin, petit bourg Wallon, cher à l’auteur. Et, dès 1943 le château devient le port d’attache du capitaine, de Tintin et Milou, du professeur Tournesol et de Nestor, le majordome.
Une exposition-musée a trouvé sa place dans une dépendance du château. A travers un parcours-spectacle, Les Secrets de Moulinsart, le visiteur découvre grandeur nature le château des albums du petit reporter Tintin.
Probablement le plus célèbre des journalistes qui, pourtant, n’a jamais écrit une ligne.
Haut lieu de Vénerie : Fondé en 1850 par le marquis de Vibraye, l’Equipage de Cheverny est l’un des plus anciens de France. Il chasse aujourd’hui exclusivement le cerf, du 1er octobre au 31 mars, deux fois par semaine. L’Equipage prélève environ 25 cerfs attribués dans le cadre du plan de chasse départemental.
Son chenil compte une centaine de chiens anglo-français tricolores. Chaque jour à 11h30 précises (en dehors des périodes de chasse), le visiteur assiste au rituel de la soupe. Moment intense où les chiens attendent le signal de leurs maîtres respectifs, les piqueux, pour se jeter, sur leur pitance en un éclair de seconde.
Orangerie et aire de pique-nique : Belle bâtisse du XIIIe siècle très lumineuse, l’Orangerie est, historiquement, un jardin d’hiver conçu pour protéger les plantes et agrumes des frimas. Outre les plantes, celle de Cheverny a dissimulé une partie du mobilier national durant le second conflit national. La célèbre Joconde aurait fait partie des réfugiés.
Aujourd’hui, comme dans beaucoup de châteaux, l’Orangerie abrite une cafétéria-salon de thé d’avril à novembre. Elle est aussi aménagée pour accueillir des séminaires et soirées de prestige.
Pour le déjeuner le visiteur peut aussi se poser sur une des aires de pique-nique abritées ou en plein air, au cœur du parc et le long du canal.
Et pour se loger, à deux pas du domaine, six suites ont été aménagées dans les dépendances. Luxueuses, elles se déclinent en 2-4-6 places ; toutes proposent une cuisine, un séjour et une terrasse.
Parc et jardins : c’est un véritable parc à l’anglaise composé d’arbres aux multiples essences : tilleuls, séquoias, cèdres dans une allée de 500 mètres. De vastes parterres rectilignes valorisent des arbres plantés au début du XIXe siècle par Paul de Vibraye.
A vous de choisir votre visite : à pied, en voitures ou bateaux électriques.
Le ruban des tulipes : 100 000 bulbes de tulipes ont été plantés entre la pièce d’eau et les pelouses constituant un ruban de 250 mètres de long sur 12 mètres de large. Fait d’un dégradé de couleur, ces tulipes éclairent l’Ouest du château durant le fleurissement.
Un autre jardin contemporain, entre le château et l’orangerie, a été crée sur plus d’un hectare. Il se trouve à l’endroit précis de plans anciens retrouvés dans les archives. Ce qui laisse à penser qu’un jardin à la française a existé jadis ou, du moins, a été envisagé.
Réalisation de la marquise de Vibraye, le jardin potager et bouquetier permet de fleurir et d’alimenter le château. Mille et une fleurs se mêlent aux légumes comme une gerbe à ciel ouvert.
Jardin et chien d’Amour : Au pied de l’eau, six sculptures sont disposées dans le jardin de l’amour depuis l’an dernier. Œuvre de Gudmar Olovson, elles interpellent par leur taille et leur finesse d’exécution.
Considéré comme le Rodin suédois, ce sculpteur (décédé en 2017) est connu pour ses œuvres monumentales. Il a notamment réalisé des bustes de Jean-Paul II, Charles de Gaulle, Georges Pompidou, Ingrid Bergman…
Autre sculpture gigantesque posée dans les jardins, celle de Michel Audiard, un artiste tourangeau. L’œuvre de 3,50 mètres représente un chien de chasse nommé Amour. Cette représentation gigantesque d’un chien de la meute célèbre la réouverture du château, fermé au public pendant 76 jours.