À quelques mois de l’ouverture des Jeux, Pékin peaufine son image et revitalise son patrimoine. L’occasion originale et passionnante d’un séjour hors circuits, dans l’une de ces maisons à cour carrée récemment rénovées d’où vous rayonnerez à la découverte d’une capitale en pleine extraversion.
Branle-bas de combat avant l’arrivée des sportifs
Pékin 2008 ! Les jeunes en baggy l’arborent sur leur casquette brodée, les yuppies des grands buildings l’affichent discrètement sur leur attaché-case, les travaux incessants dans les rues de la capitale le proclament, c’est ici qu’auront lieu les prochains Jeux Olympiques, et on en est fier ! Même si ça veut dire pour l’instant démolir quelques vieux quartiers, et reloger les Pékinois au-delà du cinquième boulevard périphérique (à 40km quand même) dans des ensembles verrouillés et gardiennés qu’on verrait mieux du côté de Palm Springs. Effets croisés de la mondialisation !
Pékin veut faire mieux que Shanghai
Mais que les adorateurs du patrimoine ne crient pas trop au loup. Des vieux quartiers, Pékin en a protégés. Seize exactement. Et pourtant, il ne fait guère bon y vivre. Promiscuité, manque absolu d’hygiène et de commodités, pas d’égouts, quelques points d’eau publics, l’électricité tirée à grands renforts d’écheveaux de fils non sécurisés, et la suie accumulée de siècles de chauffage familial au charbon.
Mais c’est ainsi que les Pékinois vivaient, et certains y tiennent. Alors la municipalité, pour ses grands projets de rénovation, a d’abord observé les dégâts causés par l’urbanisme débridé de sa rivale de toujours, Shanghai, et a pris le temps.
Branle-bas de combat avant l’arrivée des sportifs
Pékin 2008 ! Les jeunes en baggy l’arborent sur leur casquette brodée, les yuppies des grands buildings l’affichent discrètement sur leur attaché-case, les travaux incessants dans les rues de la capitale le proclament, c’est ici qu’auront lieu les prochains Jeux Olympiques, et on en est fier ! Même si ça veut dire pour l’instant démolir quelques vieux quartiers, et reloger les Pékinois au-delà du cinquième boulevard périphérique (à 40km quand même) dans des ensembles verrouillés et gardiennés qu’on verrait mieux du côté de Palm Springs. Effets croisés de la mondialisation !
Pékin veut faire mieux que Shanghai
Mais que les adorateurs du patrimoine ne crient pas trop au loup. Des vieux quartiers, Pékin en a protégés. Seize exactement. Et pourtant, il ne fait guère bon y vivre. Promiscuité, manque absolu d’hygiène et de commodités, pas d’égouts, quelques points d’eau publics, l’électricité tirée à grands renforts d’écheveaux de fils non sécurisés, et la suie accumulée de siècles de chauffage familial au charbon.
Mais c’est ainsi que les Pékinois vivaient, et certains y tiennent. Alors la municipalité, pour ses grands projets de rénovation, a d’abord observé les dégâts causés par l’urbanisme débridé de sa rivale de toujours, Shanghai, et a pris le temps.
Au temple Fa Yan, modernité et tradition font bon ménage
Déclenché un peu tard, le plan d’ensemble concerne aussi ces vieux quartiers qu’on appelle les « hutongs ». Assez rapidement sans doute, ils devraient devenir la coqueluche des jeunes branchés de la capitale, qui y établissent déjà boutiques, restaurants et bistrots où ils aiment se retrouver le soir, en contemplant les barques du lac Hou Hei.
Retour à l’atmosphère ouatée des maisons carrées
Les « hutongs » sont un entrelacs de ruelles étroites longées de murs aveugles, juste percés de portes flanquées de pierres sculptées et d’idéogrammes protecteurs écarlates. Derrière la porte, une cour carrée bordée sur trois côtés de pièces d’habitation. Autrefois, une seule famille habitait l’ensemble. Aujourd’hui, elles sont quatre ou cinq dans le même espace.
Mais certains investisseurs ont senti le vent de la tendance orientale déferlante en Europe. Ici et là, dès aujourd’hui, des maisons à cour carrée, des « siheyuan », ont repris leur physionomie d’antan et ouvrent leurs chambres aux touristes. Deux ou quatre chambres autour d’une seule cour, jusqu’à un trentaine sur deux étages autour de trois ou quatre cours en enfilade, il y en a déjà pour tous les goûts.
Tous jouent la carte de la nostalgie (avec plus ou moins de réussite à nos yeux occidentaux), meubles Ming et lits à baldaquin, plafonds à caissons et fenêtres voilées de jalousies sculptées, bonsaïs en jarres de faïence et cages à oiseaux dans les cours où s’allument à la tombée du jour ces lanternes de papier rouge qui jouaient un si grand rôle dans la vie des concubines (elles officialisaient le choix nocturne et amoureux du maître de maison).
Balade entre « hutongs » et « siheyuan »
Il ne faut plus hésiter à envisager un vrai séjour à Pékin. Longtemps considérée comme simple porte d’accès menant à la Cité Interdite et aux créneaux de la Grande Muraille avant de l’envol vers les villes plus glamour de Xian ou Shanghai, la capitale chinoise est aujourd’hui une destination à part entière et réserve des surprises même à ceux qui croient l’avoir déjà « fait ».
Retour à l’atmosphère ouatée des maisons carrées
Les « hutongs » sont un entrelacs de ruelles étroites longées de murs aveugles, juste percés de portes flanquées de pierres sculptées et d’idéogrammes protecteurs écarlates. Derrière la porte, une cour carrée bordée sur trois côtés de pièces d’habitation. Autrefois, une seule famille habitait l’ensemble. Aujourd’hui, elles sont quatre ou cinq dans le même espace.
Mais certains investisseurs ont senti le vent de la tendance orientale déferlante en Europe. Ici et là, dès aujourd’hui, des maisons à cour carrée, des « siheyuan », ont repris leur physionomie d’antan et ouvrent leurs chambres aux touristes. Deux ou quatre chambres autour d’une seule cour, jusqu’à un trentaine sur deux étages autour de trois ou quatre cours en enfilade, il y en a déjà pour tous les goûts.
Tous jouent la carte de la nostalgie (avec plus ou moins de réussite à nos yeux occidentaux), meubles Ming et lits à baldaquin, plafonds à caissons et fenêtres voilées de jalousies sculptées, bonsaïs en jarres de faïence et cages à oiseaux dans les cours où s’allument à la tombée du jour ces lanternes de papier rouge qui jouaient un si grand rôle dans la vie des concubines (elles officialisaient le choix nocturne et amoureux du maître de maison).
Balade entre « hutongs » et « siheyuan »
Il ne faut plus hésiter à envisager un vrai séjour à Pékin. Longtemps considérée comme simple porte d’accès menant à la Cité Interdite et aux créneaux de la Grande Muraille avant de l’envol vers les villes plus glamour de Xian ou Shanghai, la capitale chinoise est aujourd’hui une destination à part entière et réserve des surprises même à ceux qui croient l’avoir déjà « fait ».
Brochettes gourmandes sur le marché Donghuame
Le tout nouveau musée de la Capitale bénéficie d’un décor moderne et d’une scénographie extraordinaire, comme le riche musée du Cinéma, encore à peine ouvert, proche de la mine d’artistes contemporains qu’est le quartier de Dashanzi.
Des temples méconnus renaissent sous les pinceaux des rénovateurs, comme le Fahaisi dont une lampe torche vous fera découvrir les magnifiques peintures ciselées au 15e siècle par les maîtres de la cour impériale. Le vieil opéra Huguang a reverni ses tables et donne quotidiennement un spectacle à l’ancienne. Autour du lac Hou Hei fleurissent chaque mois de nouveaux restaurants à la mode, des boutiques surprenantes, des cafés de toutes les couleurs, et les soirées y sont très animées.
Et pourquoi pas, un hiver à Pékin
Sans paraphraser Boris Vian, si l’automne est agréable à Pékin, comme le printemps malgré ses nuages de pollen lâchés par les cassiers dans toutes les avenues, le froid va bien aussi à la ville.
Des temples méconnus renaissent sous les pinceaux des rénovateurs, comme le Fahaisi dont une lampe torche vous fera découvrir les magnifiques peintures ciselées au 15e siècle par les maîtres de la cour impériale. Le vieil opéra Huguang a reverni ses tables et donne quotidiennement un spectacle à l’ancienne. Autour du lac Hou Hei fleurissent chaque mois de nouveaux restaurants à la mode, des boutiques surprenantes, des cafés de toutes les couleurs, et les soirées y sont très animées.
Et pourquoi pas, un hiver à Pékin
Sans paraphraser Boris Vian, si l’automne est agréable à Pékin, comme le printemps malgré ses nuages de pollen lâchés par les cassiers dans toutes les avenues, le froid va bien aussi à la ville.
L'ancien garde rouge vous accueille chez lui, dans les hutongs de Pékin
Il atténue la pollution, la circulation, libère les sites des flots cosmopolites, et permet de goûter aux vrais qualités des maisons chinoises reconverties en hôtels de charme. Lourdes tentures de soies épaisses derrière les portes, douce chaleur des braseros sous les tables de restaurants, réconfort d’un chaud massage des pieds après la balade en ville et parfums des thés fumants dans les tasses de porcelaine fine… Oubliez les Seychelles, l’escapade branchée et ressourçante cet hiver, c’est Pékin.
Nos adresses
Lu Song Yuan, 5 cours et 58 chambres, mais intimité garantie dans un quartier animé.
China Club, 8 chambres, le must, tous les présidents y descendent, mais sur invitation seulement. Il faut connaître un membre du club.
Temple Kitchen dans le temple du Dagoba blanc, pour vivre une expérience gastronomique dans l’enceinte d’un monastère au cœur du centre ville
Ils les connaissent
Asia – www.asia.fr
Maison de la Chine – www.maisondelachine.fr
Nos adresses
Lu Song Yuan, 5 cours et 58 chambres, mais intimité garantie dans un quartier animé.
China Club, 8 chambres, le must, tous les présidents y descendent, mais sur invitation seulement. Il faut connaître un membre du club.
Temple Kitchen dans le temple du Dagoba blanc, pour vivre une expérience gastronomique dans l’enceinte d’un monastère au cœur du centre ville
Ils les connaissent
Asia – www.asia.fr
Maison de la Chine – www.maisondelachine.fr