Fusions et acquisitions rythment le monde du voyage qui, même soumis aux aléas de l'actualité, n'en reste pas moins attrayant tant il a démontré sa capacité de résilience et de croissance.
En 20 ans, ainsi, Marietton a opéré une transformation remarquable : d’une petite entreprise familiale, elle est devenue un mastodonte du voyage pesant aujourd’hui 2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires avec 530 agences, 1 600 collaborateurs et des marques phares comme Havas Voyage et Ailleurs Business.
« Grossir, c'est très compliqué », a expliqué Laurent Abitbol, patron du Groupe, lors d'une table ronde lors du Grand Live du Voyages d'Affaires (CDS Groupe).
« Acheter des entreprises diverses permet d’aller vite. Nous avons une particularité : nous n’imposons jamais de fusion aux entreprises que nous rachetons. Chaque entité conserve son autonomie, ce qui préserve la proximité avec les clients et la flexibilité opérationnelle. »
Cette approche, basée sur la confiance et l’implication des dirigeants, garantit une continuité dans la gestion des entreprises tout en favorisant des synergies stratégiques. « Nous investissons dans des entreprises solides et laissons les dirigeants en place qui prennent une participation dans notre holding. »
En 20 ans, ainsi, Marietton a opéré une transformation remarquable : d’une petite entreprise familiale, elle est devenue un mastodonte du voyage pesant aujourd’hui 2,2 milliards d’euros de chiffre d’affaires avec 530 agences, 1 600 collaborateurs et des marques phares comme Havas Voyage et Ailleurs Business.
« Grossir, c'est très compliqué », a expliqué Laurent Abitbol, patron du Groupe, lors d'une table ronde lors du Grand Live du Voyages d'Affaires (CDS Groupe).
« Acheter des entreprises diverses permet d’aller vite. Nous avons une particularité : nous n’imposons jamais de fusion aux entreprises que nous rachetons. Chaque entité conserve son autonomie, ce qui préserve la proximité avec les clients et la flexibilité opérationnelle. »
Cette approche, basée sur la confiance et l’implication des dirigeants, garantit une continuité dans la gestion des entreprises tout en favorisant des synergies stratégiques. « Nous investissons dans des entreprises solides et laissons les dirigeants en place qui prennent une participation dans notre holding. »
« Ne pas casser ce qui fonctionne déjà »
Ziad Minkara, patron de CDS est sur la même longueur d’onde. Pour lui, garder les talents et les spécificités locales des entreprises rachetées est essentiel.
« Nous gardons les dirigeants en place, car ils connaissent leurs marchés locaux. En parallèle, nous investissons dans des services partagés pour renforcer notre offre sans alourdir nos structures », explique-t-il.
« Avec le rachat de Rydoo, nous avons pu recentrer les activités sur les segments où l’entreprise excelle, comme la gestion de l’hôtellerie et des déplacements professionnels. Cela répond non seulement aux besoins spécifiques des clients, mais renforce aussi notre capacité à opérer à l’échelle européenne. »
Le marché français atteignant ses limites, Marietton regarde aussi au-delà des frontières. « L’Espagne et l’Italie sont nos priorités absolues », confie Laurent Abitbol. « Nous avons fait l’erreur, dans le passé, de sous-estimer l’importance de la technologie. C’est une leçon que nous intégrons désormais dans notre développement. »
Christian Sabbagh, président de Travelsoft, souligne aussi les synergies technologiques comme moteur de création de valeur : « Lors d’une acquisition, notre priorité est de ne pas casser ce qui fonctionne déjà. Nous interconnectons les plateformes pour offrir des bénéfices concrets aux clients, sans remettre en question l’équilibre existant. »
« Nous gardons les dirigeants en place, car ils connaissent leurs marchés locaux. En parallèle, nous investissons dans des services partagés pour renforcer notre offre sans alourdir nos structures », explique-t-il.
« Avec le rachat de Rydoo, nous avons pu recentrer les activités sur les segments où l’entreprise excelle, comme la gestion de l’hôtellerie et des déplacements professionnels. Cela répond non seulement aux besoins spécifiques des clients, mais renforce aussi notre capacité à opérer à l’échelle européenne. »
Le marché français atteignant ses limites, Marietton regarde aussi au-delà des frontières. « L’Espagne et l’Italie sont nos priorités absolues », confie Laurent Abitbol. « Nous avons fait l’erreur, dans le passé, de sous-estimer l’importance de la technologie. C’est une leçon que nous intégrons désormais dans notre développement. »
Christian Sabbagh, président de Travelsoft, souligne aussi les synergies technologiques comme moteur de création de valeur : « Lors d’une acquisition, notre priorité est de ne pas casser ce qui fonctionne déjà. Nous interconnectons les plateformes pour offrir des bénéfices concrets aux clients, sans remettre en question l’équilibre existant. »
La consolidation n’est pas sans risques
La consolidation, si elle est bien menée, permet également d’accélérer l’innovation.
Morgann Lesné, associé chez Cambon Partners, estime ainsi que « la mutualisation des ressources réduit les coûts d’innovation, tout en permettant de répondre à des besoins croissants en technologie et en durabilité. »
Mais la consolidation n’est pas sans risques. L’expert rappelle que « les méga-fusions attirent l’attention des régulateurs, notamment en Europe, les autorités doivent trouver un équilibre entre le contrôle de la concurrence et le soutien aux entreprises en difficulté ».
Ainsi, dans le cadre du rapprochement CWT-American Express, « bloquer une opération sans alternative pourrait conduire à l’affaiblissement, voire la disparition, d’un des acteurs, ce qui serait contre-productif pour tout l’écosystème. »
D’autant plus que la concurrence est forte dans le secteur.
Morgann Lesné, associé chez Cambon Partners, estime ainsi que « la mutualisation des ressources réduit les coûts d’innovation, tout en permettant de répondre à des besoins croissants en technologie et en durabilité. »
Mais la consolidation n’est pas sans risques. L’expert rappelle que « les méga-fusions attirent l’attention des régulateurs, notamment en Europe, les autorités doivent trouver un équilibre entre le contrôle de la concurrence et le soutien aux entreprises en difficulté ».
Ainsi, dans le cadre du rapprochement CWT-American Express, « bloquer une opération sans alternative pourrait conduire à l’affaiblissement, voire la disparition, d’un des acteurs, ce qui serait contre-productif pour tout l’écosystème. »
D’autant plus que la concurrence est forte dans le secteur.