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Comment les compagnies se font payer leurs économies par les clients

la chronique de Jean-Louis Baroux


Certes le transport aérien est reparti à la hausse et les résultats des compagnies traditionnelles s’en ressentent. C’est tant mieux. Les estimations de IATA indiquent un profit de 10 milliards de dollars pour l’ensemble du secteur en 2010, contre une perte de … 10 milliards de dollars en 2009. Bref, l’année 2010 a compensé la précédente. Au total donc, en deux ans, résultat : zéro !


Rédigé par Jean-Louis BAROUX le Mercredi 19 Janvier 2011

Comment les compagnies se font payer leurs économies par les clients
On se rend rapidement compte que les vrais profits sont engrangés par les compagnies asiatiques et celles du Golfe.

Je note au passage avec satisfaction que la meilleure compagnie en matière de service (j’ai nommé Emirates), est également celle qui fait les profits les plus élevés.

Au total, plus de 8% de son chiffre d’affaires, alors que les autres sont à la peine.

Car, avec un volume global de l’ordre de 500 milliards de dollars, le résultat de l’année dernière, fut-il historique, ne représente que 2% du chiffre d’affaires.

On peut légitimement se demander comment les grands transporteurs européens pourront s’en sortir une fois terminée la fuite en avant.

Une fuite qui consiste à racheter et regrouper les compagnies qui étaient à taille humaine pour en faire des monstres qu’il sera bien difficile de gérer.

En effet, la politique constante suivie par les transporteurs traditionnels a consisté à faire baisser leurs coûts en diminuant leurs prestations.

Sommaire

Page 2 - Des coûts plus élevés que ceux des low cost
Page 3 - Limiter l’arrivée de concurrents dangereux
Page 4 - Qu’arrivera-t-il aux transporteurs traditionnels ?

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Tags : baroux
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Commentaires

1.Posté par Marc ALARDEAU le 20/01/2011 09:53 | Alerter
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Vision très claire du futur que je partage totalement .

2.Posté par Verwilghen Alain le 20/01/2011 12:00 | Alerter
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Le point de vue est intéressant, mais c'est oublier un peu vite que les grands groupes aériens font l'essentiel de leurs marges sur le long courrier qui n'a pas enregistré de baisses de niveau de service, bien au contraire.
Pour les "legacy carriers" les vols domestiques (en Europe ou aux USA) servent surtout à acheminer sur leurs hubs respectifs et c'est ce qui les différencie fondamentalement du trafic point à point.
Enfin les couts moindres engendrés par les low cost proviennent essentiellement de la ou des rotations supplémentaires qu'ils font faire à leurs appareils sur l'Europe.

Or là où une compagnie traditionnelle fait déjà une rotation serré pour par ex. un Paris-Los Angeles, il est matériellement impossible pour un low cost de faire dans le même laps de temps une rotation supplémentaire...

Chacun sa route,chacun son chemin...

3.Posté par Bruno le 20/01/2011 13:01 | Alerter
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Je suis entièrement d'accord avec l'analyse d'Alain: les low-costs ont développé modèle qui rencontre un succès sur des trajets court et moyen courriers mais qui est difficilement transposable sur le long courrier, secteur porteur pour les compagnies régulières.
L'avenir, sur ces routes, est en effet promis aux low-costs, voire au train avec le développement des trains à GV et de la coopération France/Allemagne (TGV/ICE) mais qui, au final, achemineront les passagers vers les hubs pour prendre des vols long-courriers.

La vraie menace réside plus dans les compagnies du Golfe qui semblent (mais est-ce bien la réalité) bénéficier de ressources inépuisables...et qui elles peuvent se positionner sur le long courrier. D'ailleurs les commandes d'A380 passées par Emirates montrent que l'offensive (notamment sur les routes asiatiques et américaines) ne va pas tarder.
Et lorsqu'on compare le ratio qualité/prix d'Emirates avec celui des majors européennes alors en effet les dirigeants de ces dernières ont du soucis à se faire...

L'article oublie également les "chasses gardées" de certaines compagnies (comme l'Afrique pour AF par exemple) qui assurent des recettes importantes régulières.

4.Posté par La Rédaction le 20/01/2011 13:33 | Alerter
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Bonjour

Je vous trouve bien optimistes en pensant que le "pré carré" du long courrier préserve les legacy.
En effet, même ce segment est, lui aussi, convoité par les low cost telles Air Asia X de Tony Fernandez qui fait un carton en Asie et va se lancer sur le long courrier low cost au départ de Paris.
ON en reparlera d'ici quelques mois =;O))

5.Posté par redbar le 20/01/2011 17:22 | Alerter
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Il semble en effet que les résultats d’AIR ASIA X au départ de Paris font déjà un carton au niveau des réservation. Faut-il rappeler à la mémoire de certains LAKER AIRWAYS et CITYBIRD pionniers dans le Low Cost Long courrier transatlantique. Certes l’optimisation de l’utilisation des avions ne sera pas un avantage économique déterminant. Ce sera le produit lui-même qui fera leurs succès, par le « unbundling », et l’apport des technologies modernes de distribution. Quand certains passagers de la classe Y auront le choix sur un vol long courrier entre amener un sandwich et payer un tarif canon, ou absorber un plateau repas répugnant et payer plus cher, le choix sera vite fait. Il serait temps qu’une des compagnies Françaises équipées d’avions long courrier soit suffisamment opportuniste pour s’engager dans cette brèche avant que ce ne soit les autres.

6.Posté par PJ le 21/01/2011 01:23 | Alerter
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Ce n'est une surprise pour personne de voir les low cost gagner du terrain sur les trajets court et moyen courriers. En revanche, l'analyse de JLB merite une analyse plus approfondie a deux niveaux:
1- Les Cies du Golf: qui va faire un Paris-New York via Dubai? Les compagnies du Golf n'ont un avantage competitif que sur les destinations de l'Australasie, du sous-continent Indien et de l'est de l'Afrique. Ca reste marginal par rapport aux flux de traffic entre grandes metropoles aujourd'hui (NYC-LON, LON-TYO, LON-HKG, PAR-NYC, TYO-NYC, TYO-LAX)
2- La clientele affaires: les low cost ne peuvent offrir un produit qui concurrence celui des grands compagnies ou des alliances sur le long courrier: sieges-lit, reseau mondial sans escale au depart d'une ville d'affaires et miles.

7.Posté par Marc ALARDEAU le 21/01/2011 02:32 | Alerter
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Pour une place pour une compagnie française ... il faudrait une libéralisation réelle sur le terrain du marché ... on se comprend je crois !

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