Laurent Abitbol, président de Selectour et Henri Hourcade, Directeur général France d'Air France sont-ils les meilleurs ennemis du monde ? /crédit JDL
Au fil des ans, les congrès du réseau à l’Hippocampe prennent de l’épaisseur, avec des intervenants (fournisseurs) sans cesse plus nombreux et des timings toujours plus serrés.
L’exercice obligé prend des airs de quadrature du cercle pour les organisateurs mais aussi pour les participants, dont les pauses jouent la variable d’ajustement dans les débordements horaires.
Pourtant notre confrère François-Xavier Izenic, qui anime le "Barnum" avec brio, accomplit de véritables miracles…
On pourrait penser que ce gros événement où se pressaient plusieurs centaines de personnes (environ 500 pour cette 12e édition) était la preuve du dynamisme du secteur, qui reprend méchamment du poil de la bête.
Et c’est sans doute le cas. Mais un chiffre me chiffonne : le décompte du nombre d’agences participantes : elles sont à peine plus d’une centaine à avoir fait le déplacement, alors que le Réseau compte 450 immatriculés pour 1050 points de vente...
L’exercice obligé prend des airs de quadrature du cercle pour les organisateurs mais aussi pour les participants, dont les pauses jouent la variable d’ajustement dans les débordements horaires.
Pourtant notre confrère François-Xavier Izenic, qui anime le "Barnum" avec brio, accomplit de véritables miracles…
On pourrait penser que ce gros événement où se pressaient plusieurs centaines de personnes (environ 500 pour cette 12e édition) était la preuve du dynamisme du secteur, qui reprend méchamment du poil de la bête.
Et c’est sans doute le cas. Mais un chiffre me chiffonne : le décompte du nombre d’agences participantes : elles sont à peine plus d’une centaine à avoir fait le déplacement, alors que le Réseau compte 450 immatriculés pour 1050 points de vente...
Air France est-elle vraiment la bĂŞte noire ?
Pourquoi ? Manque de temps et de personnel, trop de boulot, motivation insuffisante, coût excessif de la participation, situation encore précaire des adhérents… On vous laisse cocher la(es) case(s) correspondante(s)…
La nature ayant horreur du vide, cette absence est compensée par des fournisseurs qui, selon leur rang et leur nombre, déboursent plusieurs milliers d’euros pour répondre présent avec leurs collaborateurs.
Difficile de manquer ce rendez-vous, sous peine de déplaire à Laurent Abitbol, le thuriféraire de cette grand’messe du tourisme.
Le président du Réseau dont on connaît le goût pour la chanson y entonne systématiquement l'air de « Je t’aime moi non plus », cher à notre "Gainsbarre" national, avec une spécial dédicace qu'il réserve à quelques fournisseurs triés sur le volet.
Depuis la fin de la crise sanitaire les compagnies aériennes en général (et Air France en particulier) sont devenues ses souffre-douleurs préférés. A priori, rien de choquant dans cette diabolisation, compte tenu du comportement scélérat pour ne pas dire voyou de certaines d’entre elles, pendant la crise sanitaire et au delà .
Mais Air France est-elle vraiment la bête noire que prétend le patron de Marietton, ou ce dernier se rachète-il une conduite en direction des adhérents, quand il conspue le transporteur ?
En 2021, à Hammamet, il mettait déjà la pression et se faisait fort de rétablir les commissions rabotées aux agences. Un engagement tellement irréaliste que pas grand monde n’y a crû. A juste titre…
La nature ayant horreur du vide, cette absence est compensée par des fournisseurs qui, selon leur rang et leur nombre, déboursent plusieurs milliers d’euros pour répondre présent avec leurs collaborateurs.
Difficile de manquer ce rendez-vous, sous peine de déplaire à Laurent Abitbol, le thuriféraire de cette grand’messe du tourisme.
Le président du Réseau dont on connaît le goût pour la chanson y entonne systématiquement l'air de « Je t’aime moi non plus », cher à notre "Gainsbarre" national, avec une spécial dédicace qu'il réserve à quelques fournisseurs triés sur le volet.
Depuis la fin de la crise sanitaire les compagnies aériennes en général (et Air France en particulier) sont devenues ses souffre-douleurs préférés. A priori, rien de choquant dans cette diabolisation, compte tenu du comportement scélérat pour ne pas dire voyou de certaines d’entre elles, pendant la crise sanitaire et au delà .
Mais Air France est-elle vraiment la bête noire que prétend le patron de Marietton, ou ce dernier se rachète-il une conduite en direction des adhérents, quand il conspue le transporteur ?
En 2021, à Hammamet, il mettait déjà la pression et se faisait fort de rétablir les commissions rabotées aux agences. Un engagement tellement irréaliste que pas grand monde n’y a crû. A juste titre…
12 mois plus tard, Laurent Abitbol récidive avec la NDC
12 mois plus tard, Laurent Abitbol n’en parle plus mais récidive avec la NDC et apostrophe de nouveau Air France et AMADEUS, jurant ses grands-dieux que les deux satans n’auront pas sa peau.
Pour faire bonne mesure, Christophe Jacquet, patron d’Havas, en rajoute une louche et crucifie la SNCF pour les conditions financières obtenues lors du dernier contrat.
Certes, les fournisseurs en question sont loin d'être tout blancs. Mais partant du principe que tout ce qui est excessif est négligeable, on ne voit pas la nécessité de dénoncer les modalités d’un contrat qu’on a accepté de signer ?
Ne serait-il pas plus efficace, par exemple, de promettre de boycotter les ventes billetterie du transporteur ferroviaire, puisque certaines agences spécialistes évoquent des ventes à perte dans la nouvelle configuration ? Et après tout, les promesses n’engagent que ceux qui les croient, c’est bien connu…
Toujours selon le même principe, ne faudrait-il pas « éviter » plutôt qu’inviter Air France, Amadeus et la SNCF à un Congrès dont ils règlent une partie de la douloureuse, en sponsorisant dîners, sorties et autres babioles ? (Cf photo)
Bien entendu, Selectour n'est pas le seul réseau à pratiquer ce grand écart schizophrène. D'autres avant lui (et encore aujourd'hui) sont contre, tout contre leurs sponsors...
Voilà pourquoi, il faudrait à mon sens mettre plus de cohérence, de rigueur et un peu moins de démagogie dans ces Congrès professionnels, question de rendre crédibles les positions de ses dirigeants.
Et ce n’est pas Edouard Philippe, maladroitement pris à témoin pour l’Euro défalqué par Air France à la profession, qui dirait le contraire.
Ce n’est que mon avis, bien sûr, mais je le partage…
Pour faire bonne mesure, Christophe Jacquet, patron d’Havas, en rajoute une louche et crucifie la SNCF pour les conditions financières obtenues lors du dernier contrat.
Certes, les fournisseurs en question sont loin d'être tout blancs. Mais partant du principe que tout ce qui est excessif est négligeable, on ne voit pas la nécessité de dénoncer les modalités d’un contrat qu’on a accepté de signer ?
Ne serait-il pas plus efficace, par exemple, de promettre de boycotter les ventes billetterie du transporteur ferroviaire, puisque certaines agences spécialistes évoquent des ventes à perte dans la nouvelle configuration ? Et après tout, les promesses n’engagent que ceux qui les croient, c’est bien connu…
Toujours selon le même principe, ne faudrait-il pas « éviter » plutôt qu’inviter Air France, Amadeus et la SNCF à un Congrès dont ils règlent une partie de la douloureuse, en sponsorisant dîners, sorties et autres babioles ? (Cf photo)
Bien entendu, Selectour n'est pas le seul réseau à pratiquer ce grand écart schizophrène. D'autres avant lui (et encore aujourd'hui) sont contre, tout contre leurs sponsors...
Voilà pourquoi, il faudrait à mon sens mettre plus de cohérence, de rigueur et un peu moins de démagogie dans ces Congrès professionnels, question de rendre crédibles les positions de ses dirigeants.
Et ce n’est pas Edouard Philippe, maladroitement pris à témoin pour l’Euro défalqué par Air France à la profession, qui dirait le contraire.
Ce n’est que mon avis, bien sûr, mais je le partage…
Interview de Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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