L'aéroport de Marseille s'apprête à connaître un nouveau week-end de grève les 26 et 27 mai 2018 - Crédit photo : Camille Moirenc
Plus rien ne va dans le ciel français.
Alors que les avions de la compagnie nationale ont été cloués au sol pendant 15 jours, les contrôleurs aériens du sud-est jouent aussi les trouble-fêtes, jusque-là dans un anonymat quasi total.
"Nous en sommes au 4e week-end consécutif de grève réel, et nous n'en voyons pas le bout", déclare, fataliste, Hervé Pierret, membre du directoire d'Air Corsica.
Passé totalement inaperçu dans la presse nationale, un mouvement de grève d'une partie des contrôleurs aériens de l'espace aérien marseillais occasionne retards et annulations de vols. "Ils font grève depuis fin avril, certains jours des clients ne peuvent plus partir ou venir en Corse et personne n'en parle", constate, un brin exaspéré, Bruno Mortreuil, le directeur marketing du tour-opérateur Ollandini.
L'aéroport de Marseille Provence nous précise qu'il y a eu grève les week-ends du 5 et 6 mai, puis du 12 et 13 mai 2018.
Avec les grèves d'Air France, plus de 600 vols ont été annulés dans la capitale provençale, impactant 78 000 passagers depuis janvier 2018. Aucune statistiques ne sont encore disponibles sur l'unique grève des contrôleurs.
Pour l'UMIH Corse, les retours des hôteliers insulaires sont, pour le moment, inexistants. "Nous avons pas eu d'appels pour des annulations, mais je sais qu'en Corse du Sud cela a eu des conséquences sur l'activité", indique une porte-parole.
Alors que les avions de la compagnie nationale ont été cloués au sol pendant 15 jours, les contrôleurs aériens du sud-est jouent aussi les trouble-fêtes, jusque-là dans un anonymat quasi total.
"Nous en sommes au 4e week-end consécutif de grève réel, et nous n'en voyons pas le bout", déclare, fataliste, Hervé Pierret, membre du directoire d'Air Corsica.
Passé totalement inaperçu dans la presse nationale, un mouvement de grève d'une partie des contrôleurs aériens de l'espace aérien marseillais occasionne retards et annulations de vols. "Ils font grève depuis fin avril, certains jours des clients ne peuvent plus partir ou venir en Corse et personne n'en parle", constate, un brin exaspéré, Bruno Mortreuil, le directeur marketing du tour-opérateur Ollandini.
L'aéroport de Marseille Provence nous précise qu'il y a eu grève les week-ends du 5 et 6 mai, puis du 12 et 13 mai 2018.
Avec les grèves d'Air France, plus de 600 vols ont été annulés dans la capitale provençale, impactant 78 000 passagers depuis janvier 2018. Aucune statistiques ne sont encore disponibles sur l'unique grève des contrôleurs.
Pour l'UMIH Corse, les retours des hôteliers insulaires sont, pour le moment, inexistants. "Nous avons pas eu d'appels pour des annulations, mais je sais qu'en Corse du Sud cela a eu des conséquences sur l'activité", indique une porte-parole.
Pas de conséquences économiques pour le moment...
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Du côté d'Ollandini, plusieurs centaines de passagers se sont retrouvés avec des vols annulés, et 800 voyageurs ont été impactés pour des séjours en Corse.
Ces reports ou annulations de vols génèrent une certaine pagaille, surtout auprès des hôteliers "qui se retrouvent à loger des clients une nuit de plus. De plus, ils subissent les changements des dates d'arrivée", rapporte le responsable du TO.
Pour le moment, l'impact financier n'est pas réel, car les voyages sont déjà payés et encaissés, "mais ce n'est pas parce qu'il n'y a eu aucune perte, qu'il ne faut pas s'en alarmer", ajoute Bruno Mortreuil.
Les vols qui ne sont pas assurés ne sont pas les seuls effets notables, puisque les avions circulant au-dessus de l'espace aérien marseillais se trouvent détournés, provocant des retards pouvant atteindre 2 heures.
Pour Air Corsica, les annulations ne sont pas d'actualité : "nous faisons preuve de flexibilité pour que l'impact soit le plus faible possible pour nos clients. Le problème étant que le mouvement dure."
Dans cette période de ponts et après les vacances de printemps, c'est surtout l'image de la destination qui pourrait se ternir, "notamment pour la prochaine saison, car si les gens ne peuvent pas venir une fois, ils ne reviendront pas", explique Bruno Mortreuil.
Ces reports ou annulations de vols génèrent une certaine pagaille, surtout auprès des hôteliers "qui se retrouvent à loger des clients une nuit de plus. De plus, ils subissent les changements des dates d'arrivée", rapporte le responsable du TO.
Pour le moment, l'impact financier n'est pas réel, car les voyages sont déjà payés et encaissés, "mais ce n'est pas parce qu'il n'y a eu aucune perte, qu'il ne faut pas s'en alarmer", ajoute Bruno Mortreuil.
Les vols qui ne sont pas assurés ne sont pas les seuls effets notables, puisque les avions circulant au-dessus de l'espace aérien marseillais se trouvent détournés, provocant des retards pouvant atteindre 2 heures.
Pour Air Corsica, les annulations ne sont pas d'actualité : "nous faisons preuve de flexibilité pour que l'impact soit le plus faible possible pour nos clients. Le problème étant que le mouvement dure."
Dans cette période de ponts et après les vacances de printemps, c'est surtout l'image de la destination qui pourrait se ternir, "notamment pour la prochaine saison, car si les gens ne peuvent pas venir une fois, ils ne reviendront pas", explique Bruno Mortreuil.
Une grève sans nom et sans fin ?
Malheureusement, les nouvelles ne font pas état d'un arrêt du mouvement dans l'immédiat.
Si le week-end du 12-13 mai 2018 est déjà derrière nous, l'UNSA-ICNA a lancé un nouvel appel à ne pas se présenter dans la tour de contrôle marseillaise les 22, 26 et 27 mai 2018.
Actuellement seul engagé dans une grève, l'UNSA affiche ses revendications sur un tract : "les engagements attendus en terme d’effectif et de sécurisation des conditions de travail."
Et selon un autre transporteur ayant préféré garder l'anonymat, les voyagistes sont "les victimes d'une guerre syndicale. Un accord national a été trouvé, tous les syndicats des contrôleurs aériens l'ont signé, sauf l'UNSA. Malheureusement l'instance est majoritaire dans un seul aéroport, c'est celui de Marseille".
Nous avons tenté de les joindre, sans succès.
L'inquiétude commence à poindre du côté d'Ollandini : "pour le moment, l'impact n'est pas très important, mais imaginez qu'ils fassent ça en plein mois d'août, cela signerait la mort de la destination".
Une perspective que ne souhaite pas imaginer Hervé Pierret, d'Air Corsica : "en haute saison, avec l'intensité de l'activité, la flexibilité dont nous faisons preuve en ce moment ne sera plus possible." Les retards se transformeront en annulations, et les conséquences seront bien plus importantes.
Avant de penser à la saison estivale, les professionnels du tourisme corses vont devoir s'armer de patience, le coup de gueule est passé, reste à savoir s'il sera entendu.
Si le week-end du 12-13 mai 2018 est déjà derrière nous, l'UNSA-ICNA a lancé un nouvel appel à ne pas se présenter dans la tour de contrôle marseillaise les 22, 26 et 27 mai 2018.
Actuellement seul engagé dans une grève, l'UNSA affiche ses revendications sur un tract : "les engagements attendus en terme d’effectif et de sécurisation des conditions de travail."
Et selon un autre transporteur ayant préféré garder l'anonymat, les voyagistes sont "les victimes d'une guerre syndicale. Un accord national a été trouvé, tous les syndicats des contrôleurs aériens l'ont signé, sauf l'UNSA. Malheureusement l'instance est majoritaire dans un seul aéroport, c'est celui de Marseille".
Nous avons tenté de les joindre, sans succès.
L'inquiétude commence à poindre du côté d'Ollandini : "pour le moment, l'impact n'est pas très important, mais imaginez qu'ils fassent ça en plein mois d'août, cela signerait la mort de la destination".
Une perspective que ne souhaite pas imaginer Hervé Pierret, d'Air Corsica : "en haute saison, avec l'intensité de l'activité, la flexibilité dont nous faisons preuve en ce moment ne sera plus possible." Les retards se transformeront en annulations, et les conséquences seront bien plus importantes.
Avant de penser à la saison estivale, les professionnels du tourisme corses vont devoir s'armer de patience, le coup de gueule est passé, reste à savoir s'il sera entendu.