Le flottement actuel et le flou artistique qui entoure ces questions sont la pire des choses. Ils contribuent à l’inflation du sentiment d’insécurité des voyageurs qui ne savent plus à qui se fier - DR : DepositPhotos
Comment s’y retrouver dans le b… ambiant ?
J’avoue que sur certaines questions, je sors mon joker. Et comme je comprends tous ceux qui veulent annuler leur voyage, y compris au prix d’une perte pure et simple des prestations déjà réglées...
Les vacances, ça doit être du bonheur, pas de l'angoisse au ventre.
Je n'approuve pas le MEAE (Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères) qui au moindre cas de coronavirus sur une destination, sort son immense parapluie pour éviter les pépins ultérieurs. Encore que de la part d'un Etat providentiel cela puisse se concevoir.
Mais cette attitude est-elle la bonne ? Pourquoi affoler les consommateurs alors que les destinations restent ouvertes et qu’ils ne pourront pas obtenir le remboursement de leur voyage ?
Pourquoi annoncer le renforcement des procédures à destination si elles ne sont pas définitives ? Alors même qu’elles n’ont pas fait l’objet d’une analyse ni d’une validation auprès desdites autorités ?
Le dernier exemple en date est celui de la Russie qui, dixit le site des Conseils aux Voyageurs (que nous relayons avec de plus en plus de conditionnels), indiquait que les Français pourraient être soumis à la quarantaine de quatorze jours obligatoire imposée par les autorités de la ville de Moscou.
Confondant vitesse et précipitation, le Quai d'Orsay a évoqué la Russie comme le territoire auquel s’appliquait la mesure administrative en question, alors que c’est la municipalité de Moscou qui a pris l’ukase (sic).
J’avoue que sur certaines questions, je sors mon joker. Et comme je comprends tous ceux qui veulent annuler leur voyage, y compris au prix d’une perte pure et simple des prestations déjà réglées...
Les vacances, ça doit être du bonheur, pas de l'angoisse au ventre.
Je n'approuve pas le MEAE (Ministère de l'Europe et des Affaires Etrangères) qui au moindre cas de coronavirus sur une destination, sort son immense parapluie pour éviter les pépins ultérieurs. Encore que de la part d'un Etat providentiel cela puisse se concevoir.
Mais cette attitude est-elle la bonne ? Pourquoi affoler les consommateurs alors que les destinations restent ouvertes et qu’ils ne pourront pas obtenir le remboursement de leur voyage ?
Pourquoi annoncer le renforcement des procédures à destination si elles ne sont pas définitives ? Alors même qu’elles n’ont pas fait l’objet d’une analyse ni d’une validation auprès desdites autorités ?
Le dernier exemple en date est celui de la Russie qui, dixit le site des Conseils aux Voyageurs (que nous relayons avec de plus en plus de conditionnels), indiquait que les Français pourraient être soumis à la quarantaine de quatorze jours obligatoire imposée par les autorités de la ville de Moscou.
Confondant vitesse et précipitation, le Quai d'Orsay a évoqué la Russie comme le territoire auquel s’appliquait la mesure administrative en question, alors que c’est la municipalité de Moscou qui a pris l’ukase (sic).
La crise sanitaire fait craquer de toutes parts le Code du tourisme
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Selon les TO spécialistes, affolés (et on les comprend), cette mesure (toujours pas applicable à l’heure actuelle) ne pourrait d’un point de vue administratif concerner que Moscou puisqu’il s’agit d’un arrêté municipal. Sans effet sur le reste du pays.
Et surtout, toujours selon les mêmes voyagistes, il n'y a aucune mise en quarantaine des voyageurs !
Lire : Coronavirus : "il n'y a pas de mise en quarantaine à Moscou"
Et d’ailleurs, que fait-on si demain dans un de ces pays, on met un ou plusieurs de nos concitoyens (exemple en cours en Egypte) en "quarantaine" ?
La destination n’est pas déconseillée et les assurances voyages classiques n’assurent pas le Covid-19… Hospitalisation, rapatriement, remboursement du voyage... qui réglera la "douloureuse" ?
La crise sanitaire actuelle fait craquer de toutes parts notre système législatif. Le tourisme est aux premières loges. On rafistole, on colmate, on improvise dans l’urgence.
Mais ce faisant, on joue avec nos métiers au Quai d’Orsay, dont les boulettes répétées ressemblent au mieux à de l’amateurisme, au pire à de l’incompétence.
L’Etat se doit de donner une information certifiée à ses citoyens et non pas avancer des thèses visant à se protéger de procédures ultérieures, si ça tournait mal.
Il se doit aussi de trancher : si un pays en l’Etat actuel ne semble pas disposer de toutes les garanties nécessaires, alors il faut le dire et le dire vite pour éviter l'indécision.
Le flottement actuel et le flou artistique qui entourent ces questions sont la pire des choses. Ils contribuent à l’inflation du sentiment d’insécurité des voyageurs qui ne savent plus à qui se fier. Et nous non plus !
Et surtout, toujours selon les mêmes voyagistes, il n'y a aucune mise en quarantaine des voyageurs !
Lire : Coronavirus : "il n'y a pas de mise en quarantaine à Moscou"
Et d’ailleurs, que fait-on si demain dans un de ces pays, on met un ou plusieurs de nos concitoyens (exemple en cours en Egypte) en "quarantaine" ?
La destination n’est pas déconseillée et les assurances voyages classiques n’assurent pas le Covid-19… Hospitalisation, rapatriement, remboursement du voyage... qui réglera la "douloureuse" ?
La crise sanitaire actuelle fait craquer de toutes parts notre système législatif. Le tourisme est aux premières loges. On rafistole, on colmate, on improvise dans l’urgence.
Mais ce faisant, on joue avec nos métiers au Quai d’Orsay, dont les boulettes répétées ressemblent au mieux à de l’amateurisme, au pire à de l’incompétence.
L’Etat se doit de donner une information certifiée à ses citoyens et non pas avancer des thèses visant à se protéger de procédures ultérieures, si ça tournait mal.
Il se doit aussi de trancher : si un pays en l’Etat actuel ne semble pas disposer de toutes les garanties nécessaires, alors il faut le dire et le dire vite pour éviter l'indécision.
Le flottement actuel et le flou artistique qui entourent ces questions sont la pire des choses. Ils contribuent à l’inflation du sentiment d’insécurité des voyageurs qui ne savent plus à qui se fier. Et nous non plus !
Publié par Jean Da Luz
Directeur de la rédaction - TourMaG.com
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