A mesure que le coronavirus gagne du terrain, le tourisme recule - Crédit photo : Depositphotos @solarseven
Au début du mois de mars, alors que l'épidémie de coronavirus faisait trembler la maison "tourisme", nous lancions un observatoire des requêtes des internautes français sur Google.
A cette époque, la France frémissait de peur et se rapprochait d'un confinement inévitable, le coronavirus faisait exploser les serveurs de la firme de Moutain View et la recherche "remboursement voyage coronavirus" était la plus plébiscitée par les Français dans la catégorie aérienne.
Près de deux mois plus tard, le monde a changé. Quasiment 5 milliards d'habitants sont invités à rester chez eux, pour éviter l'une des plus importantes catastrophes sanitaires du monde, plongeant par la même occasion le tourisme dans la pire crise de son histoire.
Plus de mouvement, plus de voyage.
Et pourtant notre industrie continue d'exister sur le web mondial, puisque 94% des sites e-commerce restent ouverts, malgré une baisse des ventes pour 76% d'entre eux, tous secteurs confondus selon la Fevad.
Comme nous pouvons le voir, nul n'est exempt de sanction ou de conséquence sur son business modèle, pas même Amazon contraint de fermer ses dépôts en France, en raison d'un manque de protection de ses salariés.
A cette époque, la France frémissait de peur et se rapprochait d'un confinement inévitable, le coronavirus faisait exploser les serveurs de la firme de Moutain View et la recherche "remboursement voyage coronavirus" était la plus plébiscitée par les Français dans la catégorie aérienne.
Près de deux mois plus tard, le monde a changé. Quasiment 5 milliards d'habitants sont invités à rester chez eux, pour éviter l'une des plus importantes catastrophes sanitaires du monde, plongeant par la même occasion le tourisme dans la pire crise de son histoire.
Plus de mouvement, plus de voyage.
Et pourtant notre industrie continue d'exister sur le web mondial, puisque 94% des sites e-commerce restent ouverts, malgré une baisse des ventes pour 76% d'entre eux, tous secteurs confondus selon la Fevad.
Comme nous pouvons le voir, nul n'est exempt de sanction ou de conséquence sur son business modèle, pas même Amazon contraint de fermer ses dépôts en France, en raison d'un manque de protection de ses salariés.
La requête coronavirus s'effondre depuis la mi-mars 2020
Autres articles
-
Air Antilles met la pression sur Air France et Corsair !
-
Tendances 2025 : les destinations préférées des Français pour voyager
-
Tourisme : Quels sont les enjeux juridiques de l'IA ?
-
Voyages : 60 % des Français privilégient cette destination...
-
Air France et KLM suspendent (temporairement) Zanzibar en 2025
En attendant de revoir ses employés sillonner les routes françaises, il est intéressant d'observer aussi les requêtes autour du "coronavirus."
Apparue en janvier dernier selon Google Trends, puis totalement rentrée dans notre champ lexical en février 2020, l'occurrence a connu un véritable pic dans les requêtes de votre moteur de recherche préféré le 15 mars 2020.
Cette date correspond au dernier dimanche avant le confinement généralisé et au lendemain de la fermeture de tous les bars, restaurants et lieux de rassemblement sur notre territoire par le président Emmanuel Macron.
Depuis, le coronavirus est devenu une réalité et son intérêt sur la toile n'a cessé de se déliter, malgré le 5 avril 2020 et le 13 avril 2020, avec l'allocution du président de la République dévoilant la date du déconfinement.
Le 21 avril 2020, les recherches sur le coronavirus ont atteint le niveau du 20 février 2020, il faut dire que les médias généralistes tournent en boucle et la population bien informée sur la problématique.
Parmi les sujets associés au Covid-19, dans la catégorie voyages de Google Trends, nous trouvons en tête des progressions "septembre", les Français anticipent sans doute leurs prochaines vacances, puis viennent "vol", "chiffre".
Pendant ce temps dans les requêtes associées, nous trouvons la majeure partie du temps des sujets autour des régions françaises qu'elles soient métropolitaines ou d'outre-mer, ainsi qu'en 12e position "nouveau laisser passer coronavirus" (ortographié de cette façon).
Les Français ont des fourmis dans les jambes en cette fin du mois d'avril 2020.
Si le mot déconfinement est apparu tardivement et observe un pic le 6 avril 2020, autour des rumeurs sur le plan du gouvernement, le volume des recherches est nettement inférieur à celui du coronavirus ou du confinement.
Le bilan général étant fait, intéressons-nous au secteur du tourisme, toujours avec le prisme français.
Apparue en janvier dernier selon Google Trends, puis totalement rentrée dans notre champ lexical en février 2020, l'occurrence a connu un véritable pic dans les requêtes de votre moteur de recherche préféré le 15 mars 2020.
Cette date correspond au dernier dimanche avant le confinement généralisé et au lendemain de la fermeture de tous les bars, restaurants et lieux de rassemblement sur notre territoire par le président Emmanuel Macron.
Depuis, le coronavirus est devenu une réalité et son intérêt sur la toile n'a cessé de se déliter, malgré le 5 avril 2020 et le 13 avril 2020, avec l'allocution du président de la République dévoilant la date du déconfinement.
Le 21 avril 2020, les recherches sur le coronavirus ont atteint le niveau du 20 février 2020, il faut dire que les médias généralistes tournent en boucle et la population bien informée sur la problématique.
Parmi les sujets associés au Covid-19, dans la catégorie voyages de Google Trends, nous trouvons en tête des progressions "septembre", les Français anticipent sans doute leurs prochaines vacances, puis viennent "vol", "chiffre".
Pendant ce temps dans les requêtes associées, nous trouvons la majeure partie du temps des sujets autour des régions françaises qu'elles soient métropolitaines ou d'outre-mer, ainsi qu'en 12e position "nouveau laisser passer coronavirus" (ortographié de cette façon).
Les Français ont des fourmis dans les jambes en cette fin du mois d'avril 2020.
Si le mot déconfinement est apparu tardivement et observe un pic le 6 avril 2020, autour des rumeurs sur le plan du gouvernement, le volume des recherches est nettement inférieur à celui du coronavirus ou du confinement.
Le bilan général étant fait, intéressons-nous au secteur du tourisme, toujours avec le prisme français.
Les requêtes autour du voyage se rapprochent de celle du coronavirus
Si les Français ne sont pas les champions du monde des congés payés, classement dominé par l'Autriche selon le site ASYS, ils figurent tout de même en bonne place, les vacances restent une préoccupation majeure pour nos compatriotes.
Enfin, cette constatation était bien évidemment vraie avant la crise sanitaire causée par le coronavirus.
Depuis la fin février, le mot "vacances" n'est plus à la mode faute de pouvoir partir et anticiper les futurs départs en raison d'un déconfinement qui ne dit pas son nom.
D'ailleurs, il est intéressant de noter une explosion des requêtes associées autour des... vacances d'été. Alors que les professionnels se demandent ce qu'ils pourront proposer aux Français, ces derniers se demandent s'ils pourront partir.
Alors qu'en mars 2020, le coronavirus chassait le voyage, en avril la lutte est plus acharnée, du moins sur le web. Si la maladie est souvent devant, l'écart est de plus en plus menu, avec même une prédominance pour le voyage depuis le 21 avril.
Petit à petit, les Français envisagent de partir, même si la pandémie conditionne visiblement leurs requêtes, mais aussi le quotidien.
Ainsi, au niveau des recherches connexes au mot "voyages" figure sur les 30 derniers jours : 15 septembre (réouverture des frontières Schengen), ordonnance, Verdié Voyages et septembre...
Une agence de voyages traditionnelle, parmi les tendances des recherches du secteur, est-ce vraiment si surprenant ? Sans doute pas, il se peut que les grands perdants de la crise soient les sites en ligne en ayant pour certains délaissé leur relation client.
Enfin, cette constatation était bien évidemment vraie avant la crise sanitaire causée par le coronavirus.
Depuis la fin février, le mot "vacances" n'est plus à la mode faute de pouvoir partir et anticiper les futurs départs en raison d'un déconfinement qui ne dit pas son nom.
D'ailleurs, il est intéressant de noter une explosion des requêtes associées autour des... vacances d'été. Alors que les professionnels se demandent ce qu'ils pourront proposer aux Français, ces derniers se demandent s'ils pourront partir.
Alors qu'en mars 2020, le coronavirus chassait le voyage, en avril la lutte est plus acharnée, du moins sur le web. Si la maladie est souvent devant, l'écart est de plus en plus menu, avec même une prédominance pour le voyage depuis le 21 avril.
Petit à petit, les Français envisagent de partir, même si la pandémie conditionne visiblement leurs requêtes, mais aussi le quotidien.
Ainsi, au niveau des recherches connexes au mot "voyages" figure sur les 30 derniers jours : 15 septembre (réouverture des frontières Schengen), ordonnance, Verdié Voyages et septembre...
Une agence de voyages traditionnelle, parmi les tendances des recherches du secteur, est-ce vraiment si surprenant ? Sans doute pas, il se peut que les grands perdants de la crise soient les sites en ligne en ayant pour certains délaissé leur relation client.
Booking et Airbnb à la peine...
Il faut voir la dégringolade des géants du e-commerce dans le tourisme, pour se rendre compte de l'impact du coronavirus sur l'économie.
Parmi les géants, Booking, Airbnb et Expédia, la tendance est la même à savoir que les sites sont désaffectés par les internautes français.
Sur un an, les recherches sont à leur plus bas niveau, pour la firme néerlandaise, il faut remonter à décembre 2009 pour atteindre pareil niveau. Du côté du loueur d'appartements la crise est-elle qu'il faut revenir avril 2014, alors qu'Airbnb avait simplement ouvert ses bureaux un an plus tôt.
Toutefois, il ne faut pas voir un recul inexorable et définitif de ces mastodontes, mais un repli entraîné par l'absence de mouvement et de visibilité sur les prochaines vacances des Français.
Une fois le retour à la normale, il se pourrait bien que ces entreprises voient revenir en nombre les internautes tant ils sont devenus un réflexe, même si Airbnb va devoir redonner confiance à ses clients, notamment au niveau sanitaire.
Et monter patte blanche aux clients sera l'enjeu primordial du tourisme, avec en premier lieu les compagnies aériennes.
Du côté d'Air France, après une lente dégringolade, le site de la compagnie retrouve des couleurs depuis le 6 avril 2020. La Corse et l'Île-de-France sont les régions qui sollicitent le plus la plateforme de la compagnie nationale.
Il y a un mois, les remboursements figuraient en tête de liste des préoccupations des internautes, dorénavant c'est à "reprise vol air france" de caracoler en tête, devant "intraligne air france ou encore "reprise des vols air france".
A noter que lors des 7 derniers jours, Hop Air France figure parmi les sujets associés les plus sollicités, tout comme la ligne Paris-Marseille.
Du côté de la low cost numéro 1 en Europe, à savoir Raynair, le site connait bien évidemment la même chute, cette fois-ci les sujets connexes sont différents.
En effet, si les Français semblent s'intéresser à la reprise des vols sur les recherches autour d'Air France, les clients de Ryanair n'ont pas les mêmes préoccupations.
Parmi les sujets découlant des requêtes associées figurent sur les 90 derniers jours : "coronavirus ryanair", "remboursement ryanair coronavirus", "raynair annuation vol".
Et lors de la semaine écoulée la situation est encore plus problématique car la sortie du tunnel, avec des recherches connexes qui sont "voucher ryanair" (+ 1 200%) "indemnisation eu261" (300%), "contacter raynair par mail" (+ 190%), devant "reprise des vols raynair "(+150%).
Parmi les géants, Booking, Airbnb et Expédia, la tendance est la même à savoir que les sites sont désaffectés par les internautes français.
Sur un an, les recherches sont à leur plus bas niveau, pour la firme néerlandaise, il faut remonter à décembre 2009 pour atteindre pareil niveau. Du côté du loueur d'appartements la crise est-elle qu'il faut revenir avril 2014, alors qu'Airbnb avait simplement ouvert ses bureaux un an plus tôt.
Toutefois, il ne faut pas voir un recul inexorable et définitif de ces mastodontes, mais un repli entraîné par l'absence de mouvement et de visibilité sur les prochaines vacances des Français.
Une fois le retour à la normale, il se pourrait bien que ces entreprises voient revenir en nombre les internautes tant ils sont devenus un réflexe, même si Airbnb va devoir redonner confiance à ses clients, notamment au niveau sanitaire.
Et monter patte blanche aux clients sera l'enjeu primordial du tourisme, avec en premier lieu les compagnies aériennes.
Du côté d'Air France, après une lente dégringolade, le site de la compagnie retrouve des couleurs depuis le 6 avril 2020. La Corse et l'Île-de-France sont les régions qui sollicitent le plus la plateforme de la compagnie nationale.
Il y a un mois, les remboursements figuraient en tête de liste des préoccupations des internautes, dorénavant c'est à "reprise vol air france" de caracoler en tête, devant "intraligne air france ou encore "reprise des vols air france".
A noter que lors des 7 derniers jours, Hop Air France figure parmi les sujets associés les plus sollicités, tout comme la ligne Paris-Marseille.
Du côté de la low cost numéro 1 en Europe, à savoir Raynair, le site connait bien évidemment la même chute, cette fois-ci les sujets connexes sont différents.
En effet, si les Français semblent s'intéresser à la reprise des vols sur les recherches autour d'Air France, les clients de Ryanair n'ont pas les mêmes préoccupations.
Parmi les sujets découlant des requêtes associées figurent sur les 90 derniers jours : "coronavirus ryanair", "remboursement ryanair coronavirus", "raynair annuation vol".
Et lors de la semaine écoulée la situation est encore plus problématique car la sortie du tunnel, avec des recherches connexes qui sont "voucher ryanair" (+ 1 200%) "indemnisation eu261" (300%), "contacter raynair par mail" (+ 190%), devant "reprise des vols raynair "(+150%).
En résumé :
Le coronavirus est devenu une réalité pour l'ensemble des Français, qui abreuvés d'information, se détournent de plus en plus du sujet.
Alors que les beaux jours se font nombreux en ce printemps 2020 et que le confinement approche, petit à petit le voyage revient dans les requêtes.
Si les agences de voyages classiques ont connu des mois de mars et avril apocalyptiques, il en fut de même pour les géants du numérique. Les recherches autour de Booking.com, Airbnb ou Expédia ont affiché des plus bas historiques.
Les entreprises du digital seront confrontées à des enjeux sanitaires importants, mais aussi à une reconquête de la clientèle pour celles ayant délaissé le service et la relation client.
Pour finir, les internautes montrent un regain d'intérêt pour Air France, avec pour préoccupation majeure "la reprise des vols, pendant que du côté de Ryanair les clients souhaitent toujours se faire rembourser.
Alors que les beaux jours se font nombreux en ce printemps 2020 et que le confinement approche, petit à petit le voyage revient dans les requêtes.
Si les agences de voyages classiques ont connu des mois de mars et avril apocalyptiques, il en fut de même pour les géants du numérique. Les recherches autour de Booking.com, Airbnb ou Expédia ont affiché des plus bas historiques.
Les entreprises du digital seront confrontées à des enjeux sanitaires importants, mais aussi à une reconquête de la clientèle pour celles ayant délaissé le service et la relation client.
Pour finir, les internautes montrent un regain d'intérêt pour Air France, avec pour préoccupation majeure "la reprise des vols, pendant que du côté de Ryanair les clients souhaitent toujours se faire rembourser.