Cybersécurité : le télétravail représente-t-il un risque accru ?

Le covid a laissé quelques vestiges dans nos sociétés, comme le port du masque et le fameux télétravail.

Apparue comme la solution miracle, durant les confinements, cette nouvelle organisation du travail s'est institutionnalisée.

En octobre dernier, Les Entreprises du Voyage et le SETO ont même trouvé avec les syndicats de salariés un accord relatif au télétravail dans la nouvelle convention collective nationale des opérateurs de voyages et des guides.

Alors que le secteur semble se détourner de plus en plus de cette pratique, elle "disparait petit à petit," nous confiait Sylvie da Silva, le télétravail ne représente pas simplement un problème pour le management, il en est un pour la cybersécurité.

Une étude de l'Institut Ponemon, réalisée en 2022, révélait que pour de 70% des organisations interrogées le risque de cyberattaque a augmenté avec le passage au télétravail.

Pour SoSafe, les employés cliquent 3 fois plus souvent sur des courriels malveillants que les employés travaillant au bureau.

Non seulement, les réseaux WIFI domestiques sont moins bien protégés, mais en plus ils sont partagés et représentent donc une porte de sortie pour les personnes malveillantes.

A cela, il faut ajouter que les salariés utilisent souvent leurs ordinateurs personnels pour travailler.

D'après la société Ziwit, les deux tiers des entreprises estiment que le télétravail augmente le risque de cyberattaques et amplifie les procédés comme le phishing, le vol de données et les malwares.

Et ces faiblesses se retrouvent dans les statistiques de cyberattaques.

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La France est l'un des pays les plus piratés du monde, selon l'étude Surfshark. Derrière les USA et la Russie, l'Hexagone arrive à la 3e position des pays ayant eu le plus grand nombre de comptes piratés durant l'année 2023.

Le nombre de comptes piratés a diminué de 49 %, par rapport à 2022, avec 10,5 millions de comptes compromis.

Au niveau de la densité de violation, la France n'est que le 6e pays au monde, avec 162 comptes violés pour 1 000 habitants. Notre pays se retrouve derrière la Russie (542/1000), les USA (avec des attaques réussies multipliées par 3), la République tchèque (207/1000), Taiwan et l'Espagne.

Et parmi, les premières sources de données personnelles pour les pirates, nous retrouvons... LinkedIn.

La plateforme connait un essor important, avec maintenant plus d'un milliard d'utilisateurs à travers le monde, dont 28 millions de Francais.

Le revers de la médaille de cette montée en puissance n'est autre que LinkedIn a connu le plus grand cas de divulgation de données personnelles à des acteurs malveillants, selon Surfshark.

Asin, en 2023, près de "11,5 millions d'e-mails ont été divulgués en raison de la récupération d'informations accessibles au public.

Il ne s'agit pas d'une cyberattaque à proprement parler, mais la plateforme a facilité l’agrégation d’informations personnelles identifiables qui pourraient être utilisées pour des attaques de phishing, du spam ou des tentatives de piratage de mot de passe par force brute," explique le service VPN.

Dans le top 5, nous retrouvons derrière Linkedin, 4 sites russes.

En 6e position arrive la plateforme Duolingo, un site et application d'apprentissage des langues. Une fuite de 2,7 millions d'adresses e-mail a été enregistrée suite à une cyber attaque.

En début d'année, l'agence de voyages australienne Inspiring Vacations a été épinglée.

En tout 26,8 Go de données ont été exposées publiquement, compromettant 112 605 enregistrements.

Le site "dépourvu de toute mesure de sécurité comme l'authentification ou les mots de passe" selon le site Hackread aurait permis d'accéder à des images de passeport haute résolution, des certificats de visa de voyage et des fichiers d'itinéraires ou de billets.