C'est au début des années 90 que Laurent Abitbol, après des études à l'EFAP, et son frère Stéphane, rejoignent l'entreprise familiale, lancée en 1968.
Et c'est au comptoir que débutent les deux frères. Mais très vite, ils se tournent vers le tour-operating et lancent Voyamar.
Au départ, la nouvelle marque revend des vols secs pour les USA et le Sénégal, sur un modèle B2B, aux agences de voyages.
Fort de ces premiers développements, en 2000, Laurent Abitbol prend les commandes de l'entreprise familiale.
Opportuniste, l'entreprise loue un Boeing 735-500 en partenariat avec Air Méditerranée, profitant de la baisse des prix de l'aérien après les attentats du 11 septembre 2001, avec l'objectif de proposer des prix préférentiels sur le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et Israël.
Pour compléter la gamme de ses produits, la société entame un cycle de croissance externe soutenue par le fonds Siparex dès 2007.
Dès l'année d'après, le groupe rachète le tour-opérateur Aérosun, son concurrent régional et ajoute de nouvelles destinations à ses programmes : l’Espagne, la Grèce et l’Egypte.
En 2010, c'est le réseau MNV - 7 agences et 3 plateaux d’affaires - basé dans la vallée du Rhône qui tombe dans l'escarcelle de Marietton.
Le groupe accélère son développement et met la main fin 2012 sur le groupe Ailleurs-OVP qui compte 58 agences de voyages, 5 plateaux d’affaires et un tour-opérateur.
Et c'est au comptoir que débutent les deux frères. Mais très vite, ils se tournent vers le tour-operating et lancent Voyamar.
Au départ, la nouvelle marque revend des vols secs pour les USA et le Sénégal, sur un modèle B2B, aux agences de voyages.
Fort de ces premiers développements, en 2000, Laurent Abitbol prend les commandes de l'entreprise familiale.
Opportuniste, l'entreprise loue un Boeing 735-500 en partenariat avec Air Méditerranée, profitant de la baisse des prix de l'aérien après les attentats du 11 septembre 2001, avec l'objectif de proposer des prix préférentiels sur le Maroc, la Tunisie, le Sénégal et Israël.
Pour compléter la gamme de ses produits, la société entame un cycle de croissance externe soutenue par le fonds Siparex dès 2007.
Dès l'année d'après, le groupe rachète le tour-opérateur Aérosun, son concurrent régional et ajoute de nouvelles destinations à ses programmes : l’Espagne, la Grèce et l’Egypte.
En 2010, c'est le réseau MNV - 7 agences et 3 plateaux d’affaires - basé dans la vallée du Rhône qui tombe dans l'escarcelle de Marietton.
Le groupe accélère son développement et met la main fin 2012 sur le groupe Ailleurs-OVP qui compte 58 agences de voyages, 5 plateaux d’affaires et un tour-opérateur.
Edmond de Rothschild et Calixte Investissement (Crédit Agricole) au capital
Autres articles
Alors qu'on annonce la fin des agences de voyages, supplantées par les ventes en ligne, Laurent Abitbol, lui croit toujours à la proximité.
"La distribution a à nouveau le vent en poupe. Personnellement, je crois énormément à la distribution traditionnelle - même si notre entreprise a une logique de multicanal" déclarait-il à l'époque.
C'est à la fin de cette même année, qu'à l’issue d’un premier LBO, Edmond de Rothschild et Calixte Investissement (Crédit Agricole) entrent dans le nouveau tour de table. Le groupe Marietton procède alors à une augmentation de capital porté à 22 M€.
A cette époque, la famille Abitbol reste majoritaire avec 53% du montant du capital, devant Rothschild Investment Partners (28%), Siparex (9%), Crédit Agricole (8%) et les collaborateurs (2%).
"L'arrivée de Rothschild Investment dans notre entreprise est un levier pour notre développement", explique alors le président du groupe.
Deux ans plus tard, il récidive, avec Préférence Voyages, un réseau dirigé par François-Xavier de Boüard, composé de 14 agences de voyages et 6 plateaux d’affaires basé dans l'Ouest.
Le volume d’affaires passe alors de 27 M€ en 2007 à 355 M€ en 2014.
En mai 2015, la soif de conquête se poursuit avec l'acquisition d'Auchan Voyages. Le réseau réalise alors un volume d’affaires de 35 M€ et compte une cinquantaine de salariés.
Rassasié ? Jamais !
Le groupe ne s'arrête pas en si bon chemin et prépare un gros coup ! Le rachat d'Havas Voyages intervient à la fin de la même année. Le groupe pèse désormais 1 250 M€, dont 514 M€ dans la distribution avec 445 agences.
"La distribution a à nouveau le vent en poupe. Personnellement, je crois énormément à la distribution traditionnelle - même si notre entreprise a une logique de multicanal" déclarait-il à l'époque.
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Deux ans plus tard, il récidive, avec Préférence Voyages, un réseau dirigé par François-Xavier de Boüard, composé de 14 agences de voyages et 6 plateaux d’affaires basé dans l'Ouest.
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En mai 2015, la soif de conquête se poursuit avec l'acquisition d'Auchan Voyages. Le réseau réalise alors un volume d’affaires de 35 M€ et compte une cinquantaine de salariés.
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Laurent Abitbol prend le pouvoir chez Selectour
Fort de cette nouvelle acquisition, Laurent Abitbol s'apprête aussi à prendre le pouvoir au sein de Selectour.
Historique du réseau, l'adhésion de l'entreprise remonte aux années 70 !
Alors qu'il n'a jamais brigué de poste d'administrateur, il se lance en 2015... et est battu.
"Je me pose beaucoup de questions, déclare après l'élection Laurent Abitbol. Je suis même extrêmement déçu que ce réseau, du moins ses électeurs, n'arrive pas à comprendre qu'un opérateur important peut leur apporter beaucoup de choses."
Il retente sa change en 2016, et est cette fois élu au conseil d'administration et devient président de la coopérative dans la foulée. A sa tête, il veut transformer l'hippocampe en entreprise à but lucratif…
Pour ce faire, il concocte un projet baptisé "NewCoop" qui prévoit la recapitalisation du réseau. Il n'arrive pas à convaincre les adhérents. En 2017, il est réélu de justesse et doit abandonner son projet. Pour lui, c'est un revers.
Mais il ne jette pas l'éponge pour autant. Il récidive avec Sunrise.
Cette fois, les adhérents ont largement voté en faveur du projet, ce qui est une surprise.
Dorénavant, deux entités vont assurer la pérennité du réseau : la coopérative, animée par un conseil d’administration « classique », composé de 14 membres, assure la gestion « interne » du réseau, l'animation, la gestion des membres, le marketing, etc.
Le directoire, composé de 9 membres issus des trois collèges et du comité d’audit du réseau, est, selon la formule de Laurent Abitbol, « le ministère de l’économie » de la société, qui se veut « une véritable TMC, au même titre que CWT », explique son nouveau président.
En effet, le directoire accueille à égalité des représentants de chaque collège : les 10 « gros », qui à eux seuls représentent quelque 33% du chiffre d'affaires (CA), les 40 « moyens » (33% du CA) et les 432 « petits » lesquels représentent aussi 33% du CA.
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Pour ce faire, il concocte un projet baptisé "NewCoop" qui prévoit la recapitalisation du réseau. Il n'arrive pas à convaincre les adhérents. En 2017, il est réélu de justesse et doit abandonner son projet. Pour lui, c'est un revers.
Mais il ne jette pas l'éponge pour autant. Il récidive avec Sunrise.
Cette fois, les adhérents ont largement voté en faveur du projet, ce qui est une surprise.
Dorénavant, deux entités vont assurer la pérennité du réseau : la coopérative, animée par un conseil d’administration « classique », composé de 14 membres, assure la gestion « interne » du réseau, l'animation, la gestion des membres, le marketing, etc.
Le directoire, composé de 9 membres issus des trois collèges et du comité d’audit du réseau, est, selon la formule de Laurent Abitbol, « le ministère de l’économie » de la société, qui se veut « une véritable TMC, au même titre que CWT », explique son nouveau président.
En effet, le directoire accueille à égalité des représentants de chaque collège : les 10 « gros », qui à eux seuls représentent quelque 33% du chiffre d'affaires (CA), les 40 « moyens » (33% du CA) et les 432 « petits » lesquels représentent aussi 33% du CA.
Les achats se poursuivent
Conforté chez Selectour, Laurent Abitbol poursuit ses rachats avec Marietton.
C'est ainsi qu'en 2017 le groupe met la main sur Travel Concept, une TMC basée à Nice Sophia Antipolis, sur OL Voyages, des agences spécialisée dans les déplacements sportifs, et Celtea Voyages (17 agences dans le Nord Ouest de la France, adhérent Selectour).
En juin 2018, le capital du groupe change d'investisseurs. Après Siparex et Andera Partners, ce sont désormais les sociétés Certarès, Africinvest et Bpifrance qui entrent au capital.
Certarès n'est pas un fonds inconnu dans l'univers du voyage. Il a notamment une participation au capital d'American Express Global Business Travel, Travel Leaders Group (basé à New York) et AmaWaterways, une compagnie de croisières fluviales de luxe.
Ces nouveaux partenaires financiers vont donner les moyens d'effectuer de nouvelles emplettes.
L'année 2018 est dense avec les rachats de SNGV (Agences Giraux Voyages et Voyages l'Escale) en région parisienne, des agences Tourexcel et d'ATL Voyages à Marseille, ainsi que du tour-opérateur Héliades, dont la signature officielle a lieu le 27 décembre 2018.
Enfin, Marietton noue fin 2018 un partenariat stratégique et crée une joint-venture à 50-50 pour Solea, TO spécialiste de l'Océan Indien.
Aujourd'hui Marietton Développement compte 1 800 collaborateurs et génère un volume d’affaires de 1,4 milliard d’euros. On peut être sûr que Laurent Abitbol n'est pas prêt de s'arrêter et se voit aussi un avenir européen... Affaire à suivre.
C'est ainsi qu'en 2017 le groupe met la main sur Travel Concept, une TMC basée à Nice Sophia Antipolis, sur OL Voyages, des agences spécialisée dans les déplacements sportifs, et Celtea Voyages (17 agences dans le Nord Ouest de la France, adhérent Selectour).
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