Sur la Côte Vermeille, le littoral rompt avec l’atonie rectiligne du Languedoc et livre au pied du schiste pyrénéen son plus bel écrin - DR : J.F.-R.
En été, l’idée de pénétrer Collioure en véhicule est à proscrire, tant le village est noyé sous le flot des touristes. Autant découvrir la cité à pied ou à vélo.
Bienvenue alors sur la Côte Vermeille ! Le littoral rompt ici avec l’atonie rectiligne du Languedoc et livre au pied du schiste pyrénéen son plus bel écrin.
Autour du Château Royal et de l’ancien phare fortifié (devenu clocher de l’église), le village affiche une harmonie rare.
Maisons pastel, rues hautes et basses à balcons fleuris : l’atmosphère méditerranéenne, quoique dérangée par la foule en saison, n’a pas échappé aux artistes.
Dans le sillage de Paul Signac, des peintres débarquent à Collioure au début du 20e s. Subjugués par la couleur, Matisse et Derain y inventeront le fauvisme. Le musée d’art moderne de Collioure décrypte joliment cette épopée.
A moins de vouloir saisir au vol des effluves plus populaires, en s’arrêtant quatre kilomètres au sud, à Port-Vendres (vous y croiserez des pêcheurs à lamparos et des navires fruitiers), nous vous invitons à prendre la route de Perpignan.
La D914 contourne Elne, mais vous pouvez marquer l’arrêt dans cette cité, pour visiter le cloître roman et la cathédrale Sainte-Eulalie. Ils témoignent de son statut de siège épiscopal, titre conservé par la ville jusqu’en 1602.
Bienvenue alors sur la Côte Vermeille ! Le littoral rompt ici avec l’atonie rectiligne du Languedoc et livre au pied du schiste pyrénéen son plus bel écrin.
Autour du Château Royal et de l’ancien phare fortifié (devenu clocher de l’église), le village affiche une harmonie rare.
Maisons pastel, rues hautes et basses à balcons fleuris : l’atmosphère méditerranéenne, quoique dérangée par la foule en saison, n’a pas échappé aux artistes.
Dans le sillage de Paul Signac, des peintres débarquent à Collioure au début du 20e s. Subjugués par la couleur, Matisse et Derain y inventeront le fauvisme. Le musée d’art moderne de Collioure décrypte joliment cette épopée.
A moins de vouloir saisir au vol des effluves plus populaires, en s’arrêtant quatre kilomètres au sud, à Port-Vendres (vous y croiserez des pêcheurs à lamparos et des navires fruitiers), nous vous invitons à prendre la route de Perpignan.
La D914 contourne Elne, mais vous pouvez marquer l’arrêt dans cette cité, pour visiter le cloître roman et la cathédrale Sainte-Eulalie. Ils témoignent de son statut de siège épiscopal, titre conservé par la ville jusqu’en 1602.
La catalane Perpignan
Depuis la route, Perpignan se détache progressivement sur fond de paysages de vignes, âpres et caillouteuses.
Elles produisent ces vins du Roussillon aromatiques et charpentés, dont quelques caves, croisées en bord de route, vous feront découvrir les subtilités.
Voici donc le fief de la catalinité en France. Le tissu urbain ultra-dense de l’ancienne capitale des Rois de Majorque et d’Aragon oblige à abandonner le véhicule pour, une fois n’est pas coutume, découvrir la ville à pied. En une dense demi-journée, vous aurez le temps d’écumer le centre ancien.
A voir : le palais-forteresse des Rois de Majorque, au style gothique médiéval (splendide vue depuis la tour de l’Hommage sur la ville, les Corbières, le Canigou, les Albères…) et les monuments du quartier médiéval Saint-Jean (Le Castillet, la Loge de Mer, le palais de la Députation, l’Hôtel de Ville, la cathédrale Saint-Jean Baptiste, le cloître-cimetière Campo Santo, les maisons nobles de marchands drapiers…).
Les plus curieux pousseront la balade en journée (évitez le soir), jusqu’à Saint-Jacques, pour arpenter le plus grand quartier gitan de France.
Elles produisent ces vins du Roussillon aromatiques et charpentés, dont quelques caves, croisées en bord de route, vous feront découvrir les subtilités.
Voici donc le fief de la catalinité en France. Le tissu urbain ultra-dense de l’ancienne capitale des Rois de Majorque et d’Aragon oblige à abandonner le véhicule pour, une fois n’est pas coutume, découvrir la ville à pied. En une dense demi-journée, vous aurez le temps d’écumer le centre ancien.
A voir : le palais-forteresse des Rois de Majorque, au style gothique médiéval (splendide vue depuis la tour de l’Hommage sur la ville, les Corbières, le Canigou, les Albères…) et les monuments du quartier médiéval Saint-Jean (Le Castillet, la Loge de Mer, le palais de la Députation, l’Hôtel de Ville, la cathédrale Saint-Jean Baptiste, le cloître-cimetière Campo Santo, les maisons nobles de marchands drapiers…).
Les plus curieux pousseront la balade en journée (évitez le soir), jusqu’à Saint-Jacques, pour arpenter le plus grand quartier gitan de France.
Des terres calcaires rudes
Cap désormais à l’ouest, vers la vallée de la Têt. La roulante N116 livre de part et d’autre du bitume des terres calcaires rudes, où pointent de beaux villages perchés.
Après Ille-sur-Têt, dominée par le gros clocher roman de l’église Saint-Etienne, vous apercevez sur votre droite Eus. Ce village ne peut pas mieux exprimer l’architecture perchée et fortifiée qui a prévalue dans la région depuis des siècles. Garé au pied du bourg, vous profiterez de la tranquillité de ce bourg parmi les plus ensoleillés de France, dominant magnifiquement la vallée.
A 5 km, Prades mérite aussi une pause. Ne serait-ce que pour ses rues pavées de marbre rose. Les amateurs de musique apprendront que le grand violoncelliste catalan Pablo Casals a trouvé refuge ici sous le régime franquiste. Un musée lui rend hommage, ainsi qu’un festival, chaque année en juillet-août.
Après Ille-sur-Têt, dominée par le gros clocher roman de l’église Saint-Etienne, vous apercevez sur votre droite Eus. Ce village ne peut pas mieux exprimer l’architecture perchée et fortifiée qui a prévalue dans la région depuis des siècles. Garé au pied du bourg, vous profiterez de la tranquillité de ce bourg parmi les plus ensoleillés de France, dominant magnifiquement la vallée.
A 5 km, Prades mérite aussi une pause. Ne serait-ce que pour ses rues pavées de marbre rose. Les amateurs de musique apprendront que le grand violoncelliste catalan Pablo Casals a trouvé refuge ici sous le régime franquiste. Un musée lui rend hommage, ainsi qu’un festival, chaque année en juillet-août.
Une route nationale aérienne
La vallée se resserre ? C’est normal car vous arrivez, toujours par la N116, à Villefranche-de-Conflent.
Un bijou de village fortifié, au confluent du Têt et du Cady. Stationné au pied des murailles, vous flânerez avec plaisir dans ce bourg à l’architecture militaire, dont les remparts protègent un quadrilatère de rues bordées de commerces et de jolies maisons médiévales. Un charme qui lui a valu son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre des fortifications Vauban.
Et puisqu’une forteresse en cache une autre, dans ce verrou jadis parfait pour défendre les frontières françaises face à l’ennemi aragonais ou espagnol, vous lèverez la tête et apercevrez le fort Libéria, accroché à flanc de roc, 200 m au-dessus des remparts. Un escalier souterrain de 1 000 marches y grimpe. Bon courage !
Reste à se hisser, cette fois, au cœur des Pyrénées.
En direction de Mont-Louis, à 30 km de Villefranche, la nationale se fait soudain aérienne. Depuis le véhicule, des villages-éperons, Jujols, Oreilla, Llar… surgissent à droite sur les versants.
Après avoir traversé des bourgs de fond de vallée (Olette, Thuès…) et négocié plusieurs lacets - un plaisir de conduite panoramique ! -, voici enfin le plateau et Mont Louis. Le paysage change radicalement. Finie l’ombre portée et les versants abrupts, place au grand soleil et aux espaces dégagés.
Un bijou de village fortifié, au confluent du Têt et du Cady. Stationné au pied des murailles, vous flânerez avec plaisir dans ce bourg à l’architecture militaire, dont les remparts protègent un quadrilatère de rues bordées de commerces et de jolies maisons médiévales. Un charme qui lui a valu son inscription au patrimoine mondial de l’UNESCO, au titre des fortifications Vauban.
Et puisqu’une forteresse en cache une autre, dans ce verrou jadis parfait pour défendre les frontières françaises face à l’ennemi aragonais ou espagnol, vous lèverez la tête et apercevrez le fort Libéria, accroché à flanc de roc, 200 m au-dessus des remparts. Un escalier souterrain de 1 000 marches y grimpe. Bon courage !
Reste à se hisser, cette fois, au cœur des Pyrénées.
En direction de Mont-Louis, à 30 km de Villefranche, la nationale se fait soudain aérienne. Depuis le véhicule, des villages-éperons, Jujols, Oreilla, Llar… surgissent à droite sur les versants.
Après avoir traversé des bourgs de fond de vallée (Olette, Thuès…) et négocié plusieurs lacets - un plaisir de conduite panoramique ! -, voici enfin le plateau et Mont Louis. Le paysage change radicalement. Finie l’ombre portée et les versants abrupts, place au grand soleil et aux espaces dégagés.
Un tour de Cerdagne en 50 km
Entre 1 100 et 1 800 m d’altitude, la Cerdagne est un plateau agricole isolé, cerné de crêtes pyrénéennes (Puigmal, Carlit…).
Vous jouirez sans limite de ce paysage rural, ici des cultures de pommes de terre, là des champs de navets, là encore des prairies à bovins…
De loin en loin, vous apercevrez le clocher trinitaire d’une église romane (Sainte-Léocadie, Llo), une chapelle conquérante (Sainte-Marie-de-Belloc), des villages de granit et de schistes (Dorres, Valcebollère…).
Il est facile de découvrir la Cerdagne. La N116 et la D618 en font le tour, en moins de 50 km.
Au passage, vous ferez halte à Font-Romeu et dans l’enclave espagnole de Llivia, une survivance du passé.
Vous apercevrez aussi le Train Jaune, vénérable micheline parcourant la Cerdagne. Avant de vous échapper vers le col de Puymorens et de rejoindre, peut-être, l’Andorre.
A LIRE AUSSI : Cerdagne, le beau plateau des Pyrénées catalanes
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De loin en loin, vous apercevrez le clocher trinitaire d’une église romane (Sainte-Léocadie, Llo), une chapelle conquérante (Sainte-Marie-de-Belloc), des villages de granit et de schistes (Dorres, Valcebollère…).
Il est facile de découvrir la Cerdagne. La N116 et la D618 en font le tour, en moins de 50 km.
Au passage, vous ferez halte à Font-Romeu et dans l’enclave espagnole de Llivia, une survivance du passé.
Vous apercevrez aussi le Train Jaune, vénérable micheline parcourant la Cerdagne. Avant de vous échapper vers le col de Puymorens et de rejoindre, peut-être, l’Andorre.
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