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Destination France : 1 euro investi rapporterait 4 euros de recettes !

répartition des budgets du tourisme


A propos du communiqué de TourCom et de R. Vainopoulos en fin de semaine qui s'inquiétait de la baisse de fréquentation des étrangers en France et des budgets accordés aux offices du tourisme, voici un commentaire très documenté et une démonstration instructive à plus d'un titre. L'auteur, que nous nommerons M. X, est probablement, compte tenu de ses fonctions, tenu au droit de réserve...


Rédigé par La rédaction le Lundi 21 Avril 2008

L'Espagne, malgré un nombre inférieur de visiteurs, est le pays européen qui encaisse les plus fortes recettes touristiques...
L'Espagne, malgré un nombre inférieur de visiteurs, est le pays européen qui encaisse les plus fortes recettes touristiques...
L'analyse de Richard Vainopoulos est intéressante à plus d'un titre, et surtout révélatrice d'un état d'esprit de défiance vis-à-vis de la stratégie du tourisme en France.

Au delà de la vacuité de cette supposée vision stratégique, il est raisonnable de se poser la question, dès lors qu'on aborde la promotion de la destination France à l'étranger, de la pertinence des entrées destinations.

J'entends par là l'intérêt supposé ou attendu que des touristes étrangers peuvent manifester en fonction du degré de classement territorial de la destination : une région, un département, un territoire, une commune.

Il est évident qu'à de rares exceptions, la plupart de ses entités n'ont aucune pertinence pour un touriste étranger (on distinguera bien sûr le touriste belge du touriste américain, qui n'ont ni les mêmes aspirations, ni la même connaissance du pays de par leur proximité et éloignement respectifs).

Prendre en compte la pertinence de la destination à promouvoir

Le point essentiel est là, et c'est ce que souligne le titre de l'article : les budgets dépensés par beaucoup d'entités touristiques en promotion sur les marchés étrangers le sont en pure perte. Cet argent pourrait être beaucoup mieux utilisé en prenant en compte la pertinence de la destination à promouvoir.

Dans bien des cas, ce sera la région, davantage que le département : plus de lisibilité, un territoire plus facile à délimiter, une richesse touristique plus évidente. Parfois même c'est une définition géographique qui est pertinente : le Nord de la France (Picardie-Nord-Pas de Calais), le Massif Central (Auvergne-Limousin), etc.

Une fois le constat posé, la question est : que faire ? Doit-on additionner les budgets des OT, CDT et CRT dans des opérations de promotion à l'étranger menées conjointement ?

Cette perspective est intéressante, mais elle se heurte souvent au fonctionnement même de chacun de ses acteurs : la tutelle politique, et le refus de collaborer qui en résulte. Doit-on au contraire, comme cela a été maintes fois proposé, supprimer certains échelons ? Mais lesquels ? Les OT, les OT de pôles, les CDT ?

Il semble que l'échelon départemental soit celui qui a le plus de mal à trouver sa place dans le puzzle administratif touristique. La question s'est posé récemment d'ailleurs pour cet échelon de façon globale (suppression des départements). Quelle que soit l'option retenue, il faudra du courage politique pour entreprendre ces modifications.

Tourisme : l'effort budgétaire français s'élève à 1.55 milliards

Comme souvent les chiffres parlent mieux que les mots, en voici quelques-uns
qui parlent au cerveau reptilien :

- les CRT ont consacré en 2004 environ 115 millions d'euros au tourisme
- les CDT, environ 180 millions d'euros
- les OTSI, environ 410 millions d'euros
- le ministère du tourisme et notamment Maison de la France, 70.53 millions d'euros
- l'ensemble des autres ministères dont une partie des ressources est affectée au tourisme (jeunesse, emploi, affaires étrangères, agriculture, écologie, équipement, outre-mer et intérieur) ont consacré environ 509.5 millions d'euros au tourisme.

Au total, l'effort budgétaire français s'élève à 1.55 milliards.


L'exercice devient réellement intéressant lorsque l'on met en perspective ce chiffre et celui des recettes françaises, et plus encore la recette fiscale directe.

Pour que le calcul soit pertinent, reprenons les données de 2004 : la consommation touristique intérieure des non-résidents "T2" a été de 36,41 milliards d'euros.

On peut évaluer la recette fiscale directe, soit l'argent rentré directement dans les poches de l'état, à 6,695 milliards d'euros (calcul par ventilation à partir des sources de la Direction du Tourisme, de la Banque de France, de l'INSEE, de la DIREM/ Direction générale des douanes et droits indirects, de la CPDP et des estimations DAEI/SESP).
Le tourisme rapporte donc 6,7 milliards d'euros en fiscalité directe à l'Etat.

Le tourisme rapporte 6,7 milliards d'euros en fiscalité directe

Mettons en perspective ce chiffre avec l'investissement tourisme de 1,55 milliards d'euros mis en évidence ci-dessus : on obtient le ratio ROI du tourisme en France, soit 1 euro investi dans le tourisme rapporte 4,3 euros en recettes fiscales directes à l'Etat. (6,7 / 1,55)

On précisera bien sûr le caractère symbolique d'un tel ratio, qui en l'état ne peut prendre en considération les investissements des opérateurs touristiques privés qui ont une incidence sur les recettes touristiques et donc fiscales.

Mais le constat est quand même impressionnant : le tourisme rapporte près de 4 fois plus qu'il ne coûte en investissement !

Alors, quand on parle de ce fameux "point de croissance" supplémentaire que l'on doit décrocher, et quand on considère l'opportunité que peut constituer l'industrie du tourisme comme levier de cette croissance, on reste hébété devant le peu de cas qui est fait du tourisme aujourd'hui, qui comme le rappelle Richard Vainopoulos, ne bénéficie même plus d'un ministre de plein exercice.

le budget tourisme de l'Espagne est trois fois supérieur au notre

Des pays comme l'Espagne consacrent un budget d'investissement au niveau national 3 fois supérieur au notre, avec les résultats que l'on sait. On rétorquera qu'il est impossible, vu l'état des finances en France, de bénéficier d'arbitrages budgétaires qui vont dans le sens d'une plus grande
reconnaissance du secteur tourisme dans l'économie française. Certes !

Avançons alors une piste : une réforme de la taxe de séjour. Celle-ci génère environ 130 millions d'euros en 2004.

Une partie (échelle à définir pour conserver le caractère incitatif de la mesure pour les quelques 2000 communes qui la perçoivent, tout en permettant de dégager un budget conséquent) de cette taxe déjà perçue pourrait être affectée à la promotion du tourisme au niveau national, notamment par le biais de Maison de la France, afin de mener de vraies campagnes de promotion de la France et de ses destinations pertinentes, de se doter d'un outil Internet de référence qui aille plus loin que le portail franceguide.com, de mener des campagnes d'acquisition d'audience sur cet outil, de propulser le SNR (serveur national de réservation) a un niveau d'efficacité qu'il n'atteindra jamais sans les moyens adéquats, etc.

Parallèlement, il faudra réfléchir au nécessaire travail de sémantique et de découpage institutionnel quant à la pertinence des destinations. On reparlera alors du nombre d'arrivées en France dont se gargarise chaque minisitre/sous-ministre/secréataire d'état, et surtout des recettes.

1 euro investi rapporte 4,3 euros à l'Etat !

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Commentaires

1.Posté par J.P Simeon le 21/04/2008 09:09 | Alerter
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En effet l'auteur est probablement soumis au droit de réserve, et on devine aisément de quel bord il est : Pas de celui des professionnels. (ni de celui des politiques, car manifestement, actuellement, la réserve n'est pas leur point fort)
Merci pour la seule piste cohérente (en terme de recettes, pas d'efficacité, mais est ce bien le but ?) : augmenter la taxe de séjour !!!
Ce genre d'idée, les gouvernements de quelque bord que ce soit l'ont beaucoup utilisée.
En revanche les idées de la commission présidée par le député ex maire de Saint tropez Jean Michel Couve, n'ont pas du plaire en haut lieu. Dommage, lui, il comprenait les opérateurs, et il avait une véritable légitimité touristique !!!
Donc la vraie recette de tous les gouvernements : pas de responsables trop clairvoyants, c'est long et compliqué. Des fonctionnaires qui savent expliquer pourquoi on augmente les taxes.

2.Posté par jean louis le 21/04/2008 18:15 | Alerter
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destination france: la poule aux oeufs d'or ????
Si la destination france rapporte 6,7 millards d 'euros en fiscalité directe,est il vraiment utile d'augmenter les taxes de sejour sur l 'hebergement , car ces taxes sont percues par les collectivités locales, mairies ou communautées de communes et sont réinjectés dans les budgets des offices de tourisme , cette augmentation serait mal percue par le consomateur qui risque de se faire de plus en plus rare vu les pbs de pouvoir d' achat....
il est quand meme incroyable qu'on ne puisse pas réformer sans taxer .....nos gouvernants et nos fonctionnaires du tourisme manquent vraiement d imagination !!
Quand à l 'effort budgetaire qui s' éleve a 1,55 Milliards d' euros, ce chiffre est il le montant des investissements publicitaires francais?ou bien le cout de fonctionnement des structures citées, ou bien le total des deux ????
A savoir que beucoup d 'ot n ont pas de budgets pub,que les cdt ont des budgets pub un peu plus conséquents,et que ces structures vivent a 90% des subventions des collectivités locales et des conseils généraux et recoivent le plus souvent des budgets de fonctionement ...et pas de budget de promo ou de pub pour aller chercher des clients en france ou a l 'etranger....
Un ot d une petite ville de 5000 habitants recoit en moyenne a peu prés 100 000 E de subventions annuelles et un cdt de 800 000 E à 1 million d euros et plus suivant la zone tourisique ...et tout cet argent ne sert qu' au fonctionnement des structures..

Donc nous aimerions savoir si les chiffres du budget francais,1,55 milliard d euros sont bien exacts, et si ils comprennent le cout de fonctionement des structures ??
Trés souvent les chiffres donnés par les ot,cdt,crt sont plus poilitiques que réels, il serait temps que toutes ces vieilles habitudes changent et que l 'on réforme sur le fond toute cette addition de strucutres qui se superposent et nuisent au développement du tourisme en france...
merci de vos réponses et suggestions ...

3.Posté par ELGOYHEN le 09/06/2008 18:42 | Alerter
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rien a changer, vendre la france, sespaysage, sa culture, ses langues,le partage de la vie des population,leur culture, voir afgriculutre, etc passe, difference, vivante, et non faussement recreer et omposee, ont a jamais su faire, et cela pour toute sorte depopulation, qui peuvent se decouvrier, ou cetait il y a longtemps, les gens le faisait tout seul, une chose compte la concurrence,etre meiller que son voisin,que lautre parti, vednre la france non, engranger de largent, faire le beau, avec des strucutre inadequate, cher, voir creer des trucutre detat qui avec le concours des adminstration ,font office de voyagiste ou agence, standardisée, la force qui vient d linitiative des communes pour ses habitants,les produits, etc foire , larchitecture, production locale, etc, est delaissee pour un tourisme de passage,cher,irresponsablequi a fore de se ressembler dansles rayons du supermache du tourisme, nattirera personne. vue courte, interet personnel, vendre la france nest pas cela lex resposable secteur porfessionnel de solazur.





































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