Tous supports confondus (presse professionnelle, Monster et APEC), les hôtels et agences de voyages sont respectivement les secteurs qui ont le plus recruté en 2017, après les TO © Trueffelpix - Fotolia.com
TourMaG.com - Où en est le marché de l’emploi dans le tourisme ?
Valérie Dufour : Au niveau de la rubrique Emploi-Formation de TourMaG.com, 2017 a été la meilleure année en quantité d'annonces depuis 2013. Le nombre d'annonces a progressé de 24,9% en 2017, par rapport à 2016.
Selon les chiffres de TourMaG.com, le tour-operating a été le principal recruteur en 2017, avec 21,70% des offres d’emploi. Un chiffre en hausse par rapport à 2016 (16%). De plus, le tour-operating fait partie des secteurs qui ont connu une baisse des demandeurs d'emploi, soit - 2,75%, selon les chiffres de pôle emploi. Quid du turn-over et de la création de postes ?
Tous supports confondus (presse professionnelle, Monster et APEC), les hôtels et agences de voyages sont respectivement les secteurs qui ont le plus recruté en 2017, après les TO.
L’hôtellerie, la restauration, le tourisme de loisirs et l’animation ont généré 128,5 milliers d'annonces, selon pôle emploi, en 2017. Soit 0,7% d’annonces de moins qu’en 2016.
D’après Page Group, le tourisme d’affaires a connu une belle progression en 2017. La multiplication des outils de réservation de voyages a engendré la recherche de personnel qualifié et compétent sur ces outils se développent, autour des postes de chargé de voyages, commercial/account manager ainsi que chargé de clientèle en tourisme d’affaires.
Toujours selon les prévisions de Page Group, le secteur de l’hôtellerie-restauration sera en France, d’ici 2030, le secteur le plus créateur d’emplois avec celui de la distribution.
Pour résumé, le marché recrute en faveur des candidats expérimentés qui sont devenus opportunistes et volatiles, avec des difficultés de recrutement et plus de turnover qu'auparavant !
Valérie Dufour : Au niveau de la rubrique Emploi-Formation de TourMaG.com, 2017 a été la meilleure année en quantité d'annonces depuis 2013. Le nombre d'annonces a progressé de 24,9% en 2017, par rapport à 2016.
Selon les chiffres de TourMaG.com, le tour-operating a été le principal recruteur en 2017, avec 21,70% des offres d’emploi. Un chiffre en hausse par rapport à 2016 (16%). De plus, le tour-operating fait partie des secteurs qui ont connu une baisse des demandeurs d'emploi, soit - 2,75%, selon les chiffres de pôle emploi. Quid du turn-over et de la création de postes ?
Tous supports confondus (presse professionnelle, Monster et APEC), les hôtels et agences de voyages sont respectivement les secteurs qui ont le plus recruté en 2017, après les TO.
L’hôtellerie, la restauration, le tourisme de loisirs et l’animation ont généré 128,5 milliers d'annonces, selon pôle emploi, en 2017. Soit 0,7% d’annonces de moins qu’en 2016.
D’après Page Group, le tourisme d’affaires a connu une belle progression en 2017. La multiplication des outils de réservation de voyages a engendré la recherche de personnel qualifié et compétent sur ces outils se développent, autour des postes de chargé de voyages, commercial/account manager ainsi que chargé de clientèle en tourisme d’affaires.
Toujours selon les prévisions de Page Group, le secteur de l’hôtellerie-restauration sera en France, d’ici 2030, le secteur le plus créateur d’emplois avec celui de la distribution.
Pour résumé, le marché recrute en faveur des candidats expérimentés qui sont devenus opportunistes et volatiles, avec des difficultés de recrutement et plus de turnover qu'auparavant !
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Valérie Dufour, responsable de la rubrique Emploi de TourMaG.com - DR
TourMaG.com - Quels sont les types de postes à pourvoir dans les entreprises de tourisme ?
VD : Il y a d’importants besoins sur les postes de conseillers voyages. En agence de voyages traditionnelle, les recruteurs sont à la recherche de personnel expérimenté capable de conseiller, vendre et concevoir des voyages sur-mesure, d'aller chercher les clients, de maîtriser les réseaux sociaux pour mettre en avant les produits, etc...
Sinon, les postes les plus à pourvoir du moment sont : billettistes et conseillers en voyages d'affaires, des conseillers voyages spécialistes de destination, des forfaitistes vendeurs spécialisés sur certaines destinations, des agents de réservation, des commerciaux et forfaitistes groupes, des techniciens back-office, des gestionnaires transport et d'opérations terrestres, des assistants de production, des chefs de produit acheteurs, des chargés de clientèle, des techniciens de chargement.
Selon une étude menée par Page Group, avec l’essor d’internet, les métiers liés à la vente indirecte et notamment la vente en ligne sont de plus en plus représentés : les fonctions de Community Manager ou Channel Manager ou Chargé de Marketing Web sont en plein développement.
L’analyse des ventes et des statistiques (pricing...) gagne également du terrain et les Yield Managers sont très recherchés.
VD : Il y a d’importants besoins sur les postes de conseillers voyages. En agence de voyages traditionnelle, les recruteurs sont à la recherche de personnel expérimenté capable de conseiller, vendre et concevoir des voyages sur-mesure, d'aller chercher les clients, de maîtriser les réseaux sociaux pour mettre en avant les produits, etc...
Sinon, les postes les plus à pourvoir du moment sont : billettistes et conseillers en voyages d'affaires, des conseillers voyages spécialistes de destination, des forfaitistes vendeurs spécialisés sur certaines destinations, des agents de réservation, des commerciaux et forfaitistes groupes, des techniciens back-office, des gestionnaires transport et d'opérations terrestres, des assistants de production, des chefs de produit acheteurs, des chargés de clientèle, des techniciens de chargement.
Selon une étude menée par Page Group, avec l’essor d’internet, les métiers liés à la vente indirecte et notamment la vente en ligne sont de plus en plus représentés : les fonctions de Community Manager ou Channel Manager ou Chargé de Marketing Web sont en plein développement.
L’analyse des ventes et des statistiques (pricing...) gagne également du terrain et les Yield Managers sont très recherchés.
TourMaG.com - De nouvelles tendances sont-elles apparues ?
VD : Oui, avec la digitalisation de l'industrie de nouveaux métiers sont apparus tels que : coordinateur de production et mise en ligne, coordinateur de ventes online, techniciens de chargement et modifications de données au niveau back-office, content coordinateur, agent de résa online, assistant et responsable webmarketing, chef de produit web, conseiller ventes tourisme internet, chef de projet mobile, responsable paramétrage tourisme.
TourMaG.com - Quels sont les freins au recrutement ?
VD : Les exigences ont évolué aussi bien chez les candidats que les recruteurs. Les candidats expérimentés souhaitent de bonnes conditions de travail, ce qui sous-entend une bonne ambiance et des bons outils de travail. Ils veulent également avoir accès à un plan de formation et des salaires qui correspondent aux compétences qu'on leur demande.
Au niveau des offres d'emploi, les entreprises ne sont pas assez précises sur la description de l'entreprise, des missions du poste à pourvoir, la rémunération et les avantages proposés. Les candidats se lassent de répondre à ces annonces et en ont marre de ne pas avoir de retours à leur candidature.
De plus les témoignages de salariés en poste deviennent très importants pour les candidats qui se renseignent sur la réputation de l'entreprise, ou encore l'ambiance de travail.
VD : Oui, avec la digitalisation de l'industrie de nouveaux métiers sont apparus tels que : coordinateur de production et mise en ligne, coordinateur de ventes online, techniciens de chargement et modifications de données au niveau back-office, content coordinateur, agent de résa online, assistant et responsable webmarketing, chef de produit web, conseiller ventes tourisme internet, chef de projet mobile, responsable paramétrage tourisme.
TourMaG.com - Quels sont les freins au recrutement ?
VD : Les exigences ont évolué aussi bien chez les candidats que les recruteurs. Les candidats expérimentés souhaitent de bonnes conditions de travail, ce qui sous-entend une bonne ambiance et des bons outils de travail. Ils veulent également avoir accès à un plan de formation et des salaires qui correspondent aux compétences qu'on leur demande.
Au niveau des offres d'emploi, les entreprises ne sont pas assez précises sur la description de l'entreprise, des missions du poste à pourvoir, la rémunération et les avantages proposés. Les candidats se lassent de répondre à ces annonces et en ont marre de ne pas avoir de retours à leur candidature.
De plus les témoignages de salariés en poste deviennent très importants pour les candidats qui se renseignent sur la réputation de l'entreprise, ou encore l'ambiance de travail.
TourMaG.com - Est-ce la formation qui n’est pas adaptée au marché actuel ?
VD : Oui, même si certaines s'adaptent, il reste un immense travail à faire surtout dans les universités et au niveau du BTS Tourisme.
L’inadéquation avec les besoins en compétences des recruteurs est toujours d’actualité. Les recruteurs ont des exigences très élevées et recherchent des personnes capables de vendre, concevoir des voyages sur-mesure, parlant anglais, maîtrisant les nouvelles technologies, capables de mettre en avant les produits sur le net, les réseaux sociaux.
Les compétences numériques manquent, idem au niveau des spécialistes destinations et des concepteurs de voyages sur-mesure dans le haut de gamme.
De plus, il y a une méconnaissance des métiers proposés par l'industrie touristique, qui s’ajoute à un problème d'orientation des candidats et étudiants qui veulent tous faire de la communication, du marketing, de l'événementiel, de la production de voyages.
La reconversion professionnelle est également très difficile dans le secteur. Les recruteurs refusent d'embaucher des séniors et candidats en reconversion. Si la profession ne se bouge pas pour prendre en compte ces problèmes, elle aura beau organiser des job dating, etc… la situation n’évoluera pas.
TourMaG.com - Comment sortir de ce phénomène qui semble durer ?
VD : Il faut que les dirigeants d'entreprises soient davantage en contact avec les écoles, et vice-versa pour adapter les formations aux besoins en compétences.
Les associations patronales doivent organiser des événements mettant en avant les métiers de l'industrie touristique dans les écoles, dès le collège.
Ensuite, il faut donc que les entreprises organisent des journées portes ouvertes pour présenter leur entreprise, leurs différents services, différents métiers et qu’elles forment le personnel recruté.
Enfin, il faut que tout le monde remette en cause son modèle d'organisation, car on ne travaille plus en 2018 comme il y a 30 ans.
Il est nécessaire de s'adapter aux nouvelles attentes des candidats (télétravail, plan de formation, bien-être entreprise, eductours offerts, etc…) sinon les meilleurs, découragés, vont continuer à quitter le secteur.
VD : Oui, même si certaines s'adaptent, il reste un immense travail à faire surtout dans les universités et au niveau du BTS Tourisme.
L’inadéquation avec les besoins en compétences des recruteurs est toujours d’actualité. Les recruteurs ont des exigences très élevées et recherchent des personnes capables de vendre, concevoir des voyages sur-mesure, parlant anglais, maîtrisant les nouvelles technologies, capables de mettre en avant les produits sur le net, les réseaux sociaux.
Les compétences numériques manquent, idem au niveau des spécialistes destinations et des concepteurs de voyages sur-mesure dans le haut de gamme.
De plus, il y a une méconnaissance des métiers proposés par l'industrie touristique, qui s’ajoute à un problème d'orientation des candidats et étudiants qui veulent tous faire de la communication, du marketing, de l'événementiel, de la production de voyages.
La reconversion professionnelle est également très difficile dans le secteur. Les recruteurs refusent d'embaucher des séniors et candidats en reconversion. Si la profession ne se bouge pas pour prendre en compte ces problèmes, elle aura beau organiser des job dating, etc… la situation n’évoluera pas.
TourMaG.com - Comment sortir de ce phénomène qui semble durer ?
VD : Il faut que les dirigeants d'entreprises soient davantage en contact avec les écoles, et vice-versa pour adapter les formations aux besoins en compétences.
Les associations patronales doivent organiser des événements mettant en avant les métiers de l'industrie touristique dans les écoles, dès le collège.
Ensuite, il faut donc que les entreprises organisent des journées portes ouvertes pour présenter leur entreprise, leurs différents services, différents métiers et qu’elles forment le personnel recruté.
Enfin, il faut que tout le monde remette en cause son modèle d'organisation, car on ne travaille plus en 2018 comme il y a 30 ans.
Il est nécessaire de s'adapter aux nouvelles attentes des candidats (télétravail, plan de formation, bien-être entreprise, eductours offerts, etc…) sinon les meilleurs, découragés, vont continuer à quitter le secteur.