6,4 millions de français ont réalisé en 2014 au moins un voyage organisé en groupe © Syda Productions - Fotolia.com
Le marché des groupes souffrait jusqu’à un passé récent d’un déficit en matière de chiffres et de statistiques. Une étude réalisée par Protourisme pour Atout France et Reed Exposition en 2015 nous a apporté quelques chiffres :
- 6,4 millions de français ont réalisé en 2014 au moins un voyage organisé en groupe,
- 1 681 opérateurs œuvrent sur le marché des groupes soit 23 % du total des agents de voyages et apparentés,
- Les dépenses s’élèvent à environ 10,2 milliards d’euros.
- 80 % du chiffre d’affaires de cet important secteur sont réalisés par une vingtaine de gros opérateurs souvent généralistes. Les autocaristes constituent le deuxième acteur.
La durée moyenne de séjour d’un voyage de groupe en France est de 5,8 jours pour un panier moyen de 453 € par voyage. A destination de l’Europe elle est de 7,5 jours pour un panier moyen de 837 €.
Plus des 2/3 des voyages de groupes ont lieu à l’étranger, particulièrement en Europe (38 %) puis dans le reste du monde (29 %). 33 % choisissaient la France avec une préférence pour les régions Rhône-Alpes, PACA et Midi-Pyrénées.
- 6,4 millions de français ont réalisé en 2014 au moins un voyage organisé en groupe,
- 1 681 opérateurs œuvrent sur le marché des groupes soit 23 % du total des agents de voyages et apparentés,
- Les dépenses s’élèvent à environ 10,2 milliards d’euros.
- 80 % du chiffre d’affaires de cet important secteur sont réalisés par une vingtaine de gros opérateurs souvent généralistes. Les autocaristes constituent le deuxième acteur.
La durée moyenne de séjour d’un voyage de groupe en France est de 5,8 jours pour un panier moyen de 453 € par voyage. A destination de l’Europe elle est de 7,5 jours pour un panier moyen de 837 €.
Plus des 2/3 des voyages de groupes ont lieu à l’étranger, particulièrement en Europe (38 %) puis dans le reste du monde (29 %). 33 % choisissaient la France avec une préférence pour les régions Rhône-Alpes, PACA et Midi-Pyrénées.
Le tourisme de groupe est né avec les 1ers voyages organisés
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Le premier voyage de groupes est né avec le premier voyage organisé de l’histoire du tourisme. Cela se passe en en Angleterre le 5 juillet1841. Ils sont un millier et leur l’opérateur s’appelle Thomas Cook.
Militant contre la dépendance à l’alcool, il organise le déplacement d’un millier de personnes qui veulent participer à un grand rassemblement d’abstinents.
Pour faciliter l’organisation, il fait voyager ses clients en groupe qu’il accompagne et il prévoit tout : le transport en train entre Leicester et Longborough (une centaine de kilomètres), l’hébergement, les repas, le podium, l’impression des programmes, la décoration, les discours, les distractions, le service médical, la garderie d’enfants.
Le cahier des charges est, à la virgule près, celui de l’organisateur de congrès d’aujourd’hui.
Le premier GIR qui regroupe les individuels, nous pourrions la devoir à l’autre pionnier, Alfred Kuoni. Ses excursions payantes en voiture attelée autour de lac Zurich ne partaient qu’en affichant « complet ». C’était en 1905 avant l’ouverture de son premier bureau.
Plus d’un siècle est passé. Aujourd’hui comme hier ce secteur opère avec deux types de clientèles :
- les groupes constitués, qui voyagent ensemble, qui appartiennent à une même structure et qui font l’objet d’un même contrat auprès de l’opérateur de voyages,
- les groupes d’individuels regroupés (ou GIR) où chaque client dispose d’un contrat séparé.
Ces deux clientèles sont gérées sur une même base avec un minimum de participants (10, 15 ou 20 en fonction du voyage) pour bénéficier de tarifs préférentiels généralement accordés aux groupes.
Militant contre la dépendance à l’alcool, il organise le déplacement d’un millier de personnes qui veulent participer à un grand rassemblement d’abstinents.
Pour faciliter l’organisation, il fait voyager ses clients en groupe qu’il accompagne et il prévoit tout : le transport en train entre Leicester et Longborough (une centaine de kilomètres), l’hébergement, les repas, le podium, l’impression des programmes, la décoration, les discours, les distractions, le service médical, la garderie d’enfants.
Le cahier des charges est, à la virgule près, celui de l’organisateur de congrès d’aujourd’hui.
Le premier GIR qui regroupe les individuels, nous pourrions la devoir à l’autre pionnier, Alfred Kuoni. Ses excursions payantes en voiture attelée autour de lac Zurich ne partaient qu’en affichant « complet ». C’était en 1905 avant l’ouverture de son premier bureau.
Plus d’un siècle est passé. Aujourd’hui comme hier ce secteur opère avec deux types de clientèles :
- les groupes constitués, qui voyagent ensemble, qui appartiennent à une même structure et qui font l’objet d’un même contrat auprès de l’opérateur de voyages,
- les groupes d’individuels regroupés (ou GIR) où chaque client dispose d’un contrat séparé.
Ces deux clientèles sont gérées sur une même base avec un minimum de participants (10, 15 ou 20 en fonction du voyage) pour bénéficier de tarifs préférentiels généralement accordés aux groupes.
CE : les voyages représentent 58 % des demandes des salariés
En 1982 les lois Auroux donnent aux comités d’entreprises créés en 1946 de nouvelles libertés et de nouveaux droits et un financement. Il auront désormais une dotation minimale obligatoire de 0,2 % de la masse salariale brute « au titre d’une subvention de fonctionnement permettant de financer librement leurs formations, leurs experts et leurs actions sociales et culturelles au profit des salariés ».
Depuis les lois Auroux, les élus ont été contraints d’adapter leurs offres aux nouvelles attentes des salariés dont les demandes sont de plus en plus individualisées et exigeantes.
Quant aux voyages, ils arrivent en tête des demandes. D’innombrables salariés réalisent des voyages qu’ils n’auraient jamais eu les moyens de s’offrir sans la participation financière de leur CE.
Selon la dernière étude SalonsCE les vacances sont l’une des attentes principales pour 58 % des salariés. En dépit du fait que leurs bénéficiaires s’individualisent, les CE restent une clientèle stable du tourisme de groupe.
Outre l’individualisme la tendance générale va vers les thématiques culturelles, la sécurité, le tout compris et toujours le meilleur prix..
Depuis les lois Auroux, les élus ont été contraints d’adapter leurs offres aux nouvelles attentes des salariés dont les demandes sont de plus en plus individualisées et exigeantes.
Quant aux voyages, ils arrivent en tête des demandes. D’innombrables salariés réalisent des voyages qu’ils n’auraient jamais eu les moyens de s’offrir sans la participation financière de leur CE.
Selon la dernière étude SalonsCE les vacances sont l’une des attentes principales pour 58 % des salariés. En dépit du fait que leurs bénéficiaires s’individualisent, les CE restent une clientèle stable du tourisme de groupe.
Outre l’individualisme la tendance générale va vers les thématiques culturelles, la sécurité, le tout compris et toujours le meilleur prix..
Le 3e âge n’est plus ce qu’il était.
Les seniors, cible stratégique pour les opérateurs de groupes, se distinguent en plusieurs catégories : les jeunes (55/65 ans), les actifs (65/75 ans), les fragilisés (75 – 85 ans) et les dépendants (plus de 85 ans).
A tout âge, ils gardent le désir de voyager encore faut-il adapter les produits à leur condition physique.
Les seniors des années 2010 ne veulent plus de club de 3e âge. En bonne forme physique et disposant d’un réel pouvoir d’achat les seniors « jeunes » et « actifs » sont un segment en forte croissance.
Leur désir de voyager et leur mode de consommation sont différents de ceux de leurs aînés. Ils veulent partir plus loin, plus longtemps.
Souvent sportif et sensibles et sensibles à l’environnement ou aux propositions bien-être, ils demandent des programmes innovants.
Les retraités ne voyagent plus avec des clubs de retraités mais avec d’autres types d’associations thématiques (sports, photo, théâtre, culture, histoire etc…).
A tout âge, ils gardent le désir de voyager encore faut-il adapter les produits à leur condition physique.
Les seniors des années 2010 ne veulent plus de club de 3e âge. En bonne forme physique et disposant d’un réel pouvoir d’achat les seniors « jeunes » et « actifs » sont un segment en forte croissance.
Leur désir de voyager et leur mode de consommation sont différents de ceux de leurs aînés. Ils veulent partir plus loin, plus longtemps.
Souvent sportif et sensibles et sensibles à l’environnement ou aux propositions bien-être, ils demandent des programmes innovants.
Les retraités ne voyagent plus avec des clubs de retraités mais avec d’autres types d’associations thématiques (sports, photo, théâtre, culture, histoire etc…).
Le MICE, un marché « yoyo »
Parallèlement aux CE et aux seniors l’industrie des rencontres et du tourisme d’affaires, des salons, des congrès et des foires est porteur. Les entreprises, associations et acteurs publics auront toujours besoin de réunir leurs équipes leurs clients ou fournisseurs.
Ils seront toujours en attente d’informations sur les évolutions de leurs secteurs. Un bémol toutefois : c’est un marché sensible aux fluctuations économiques donc directement impacté par les crises...
Selon Coach Omnium, les entreprises établies en France ont dépensé en 2013 un volume global estimé de 8,55 milliards d'euros sur le marché des groupes affaires (MICE), soit une légère hausse estimée établie à + 1,1 % par rapport à 2012. Dans son analyse, la société d’études spécialisées dans le secteur du tourisme souligne :
« Nous sommes encore loin des niveaux de dépenses d'il y a une douzaine d'années — lisses et réguliers —. La demande en MICE joue désormais au yo-yo et se dessine clairement en montagnes russes. C'est un marché imprévisible qui évolue sans visibilité et qui est très changeant ».
En résumé, en pleine évolution, le tourisme de groupes doit constamment s’adapter et aux nouvelles attentes du consommateurs et à la conjoncture économique et géopolitique.
Il est plus exposé que le tourisme individuel aux aléas conjoncturels, les organisateurs ou les élus ne voulant prendre aucun risque pour leurs salariés, adhérents, bénéficiaires, partenaires etc.
Ils seront toujours en attente d’informations sur les évolutions de leurs secteurs. Un bémol toutefois : c’est un marché sensible aux fluctuations économiques donc directement impacté par les crises...
Selon Coach Omnium, les entreprises établies en France ont dépensé en 2013 un volume global estimé de 8,55 milliards d'euros sur le marché des groupes affaires (MICE), soit une légère hausse estimée établie à + 1,1 % par rapport à 2012. Dans son analyse, la société d’études spécialisées dans le secteur du tourisme souligne :
« Nous sommes encore loin des niveaux de dépenses d'il y a une douzaine d'années — lisses et réguliers —. La demande en MICE joue désormais au yo-yo et se dessine clairement en montagnes russes. C'est un marché imprévisible qui évolue sans visibilité et qui est très changeant ».
En résumé, en pleine évolution, le tourisme de groupes doit constamment s’adapter et aux nouvelles attentes du consommateurs et à la conjoncture économique et géopolitique.
Il est plus exposé que le tourisme individuel aux aléas conjoncturels, les organisateurs ou les élus ne voulant prendre aucun risque pour leurs salariés, adhérents, bénéficiaires, partenaires etc.
Les seniors représentent 70 % de leur clientèle
Les opérateurs de groupes :
En France, 20 tour-opérateurs généralistes réalisent 81 % du chiffre d’affaires global du marché du tourisme de groupes. La plupart d’entre eux disposent d’un service dédié qui représente entre 20 et 25 % de leur volume d’affaires.
Ils travaillent essentiellement le groupe constitué mais commencent à s’intéresser au GIR. (Source Atour France).
Pour ces généralistes, le service « Groupes » a 3 fonctions majeures : il écoule les stocks aériens et hôteliers. Il génère de la trésorerie en raison des règlements anticipés. Avant leur ouverture, il donne le pouls des destinations pour les ventes individuelles.
Selon la FNTV (Fédération Nationale des Transports de Voyageurs), le tourisme de groupe est une activité développée par 20 à 25 % de ses adhérents autocaristes et car-opérateurs soit environ 450 entreprises. En groupes constitués ou en GIR, pour voyager en France ou à l’étranger, les seniors représentent 70 % de leur clientèle.
Totalement dédiés au marché du tourisme de groupe, les groupistes restent peu nombreux avec une dizaine de structures importantes surle marché français.
Ce sont des petites entreprises qui emploient entre 15 et 50 salariés et ne représenteraient que 8 % de l’activité du marché.
Les compagnies de croisières organisées pour accueillir à leur bord aussi bien les petits groupes affinitaires que les grands congrès. Elles proposent un produit complet répondant au cahier des charges des organisateurs et développent chaque année davantage leurs services dédiés à cette clientèle.
Elles ne communiquent pas de chiffres.
En France, 20 tour-opérateurs généralistes réalisent 81 % du chiffre d’affaires global du marché du tourisme de groupes. La plupart d’entre eux disposent d’un service dédié qui représente entre 20 et 25 % de leur volume d’affaires.
Ils travaillent essentiellement le groupe constitué mais commencent à s’intéresser au GIR. (Source Atour France).
Pour ces généralistes, le service « Groupes » a 3 fonctions majeures : il écoule les stocks aériens et hôteliers. Il génère de la trésorerie en raison des règlements anticipés. Avant leur ouverture, il donne le pouls des destinations pour les ventes individuelles.
Selon la FNTV (Fédération Nationale des Transports de Voyageurs), le tourisme de groupe est une activité développée par 20 à 25 % de ses adhérents autocaristes et car-opérateurs soit environ 450 entreprises. En groupes constitués ou en GIR, pour voyager en France ou à l’étranger, les seniors représentent 70 % de leur clientèle.
Totalement dédiés au marché du tourisme de groupe, les groupistes restent peu nombreux avec une dizaine de structures importantes surle marché français.
Ce sont des petites entreprises qui emploient entre 15 et 50 salariés et ne représenteraient que 8 % de l’activité du marché.
Les compagnies de croisières organisées pour accueillir à leur bord aussi bien les petits groupes affinitaires que les grands congrès. Elles proposent un produit complet répondant au cahier des charges des organisateurs et développent chaque année davantage leurs services dédiés à cette clientèle.
Elles ne communiquent pas de chiffres.