Le vol d'IXV n'aura pas été long : 100 minutes pour un peu plus de 32.000 km. La phase de descente était le moment le plus délicat, car la vitesse avoisinait alors les 27 000 km/h et il s’agissait de rentrer dans l’atmosphère sans encombre - Copyright ESA–Tommaso Javidi, 2015
« 100 minutes seulement, mais 100 minutes pour entrer dans le futur », soulignait Jean-Jacques Dordain, président de l'Agence spatiale européenne (ESA) au moment du lancement.
Il est vrai que le vol d'IXV (cinq mètres de long et deux mètres de large) n'aura pas été long : 100 minutes pour un peu plus de 32.000 km parcourus entre le décollage en Amérique du Sud jusqu'à l'amerrissage dans le Pacifique, après avoir culminé à une altitude de 420 km.
La phase de descente était le moment le plus délicat, car la vitesse avoisinait alors les 27 000 km/h et il s’agissait de rentrer dans l’atmosphère sans encombre.
En effet, la coque externe du IXV devait être capable de résister à une température de 1 700 °C pour pouvoir amerrir en douceur (à l’aide de parachutes) dans l’océan Pacifique.
Succès sur toute la ligne, tout s’est passé comme prévu, pour ce premier vol… à 170 millions d’euros.
Comme tient à le rappeler Jean-Jacques Dordain, Directeur Général d’ESA : « i[L’avantage avec ce véhicule c’est que nous sommes plus précis au moment de la rentrée dans l’atmosphère qu’avec les capsules.
Il est vrai que le vol d'IXV (cinq mètres de long et deux mètres de large) n'aura pas été long : 100 minutes pour un peu plus de 32.000 km parcourus entre le décollage en Amérique du Sud jusqu'à l'amerrissage dans le Pacifique, après avoir culminé à une altitude de 420 km.
La phase de descente était le moment le plus délicat, car la vitesse avoisinait alors les 27 000 km/h et il s’agissait de rentrer dans l’atmosphère sans encombre.
En effet, la coque externe du IXV devait être capable de résister à une température de 1 700 °C pour pouvoir amerrir en douceur (à l’aide de parachutes) dans l’océan Pacifique.
Succès sur toute la ligne, tout s’est passé comme prévu, pour ce premier vol… à 170 millions d’euros.
Comme tient à le rappeler Jean-Jacques Dordain, Directeur Général d’ESA : « i[L’avantage avec ce véhicule c’est que nous sommes plus précis au moment de la rentrée dans l’atmosphère qu’avec les capsules.
Vers la mise au point d'un engin européen réutilisable
Cela signifie aussi que nous nous rapprochons de pouvoir réutiliser ce type de véhicule, ce qui est vital pour l’avenir des activités spatiales]i ».
L'IXV constitue donc un premier pas vers la mise au point d'un engin européen réutilisable capable de ramener aussi bien des échantillons de roches que des astronautes.
Il convient de souligner qu’à l'heure actuelle, l'Europe ne dispose pas de vaisseau capable de cela.
Pour faire donc revenir les équipages de la station spatiale internationale, l'Europe doit toujours compter sur la technologie russe et ses capsules Soyouz.
Et pour ravitailler l'ISS, l'Europe a longtemps utilisé l’ATV (véhicule automatique de transfert) européen (ATV), dont les missions de ravitaillement se concluaient invariablement par une désintégration volontaire de l'appareil dans l'atmosphère.
L'agence spatiale européenne travaille donc à combler cette lacune en matière de rentrée atmosphérique depuis longtemps et en cela le vol de l’IXV constitue une avancée majeure.
L'IXV constitue donc un premier pas vers la mise au point d'un engin européen réutilisable capable de ramener aussi bien des échantillons de roches que des astronautes.
Il convient de souligner qu’à l'heure actuelle, l'Europe ne dispose pas de vaisseau capable de cela.
Pour faire donc revenir les équipages de la station spatiale internationale, l'Europe doit toujours compter sur la technologie russe et ses capsules Soyouz.
Et pour ravitailler l'ISS, l'Europe a longtemps utilisé l’ATV (véhicule automatique de transfert) européen (ATV), dont les missions de ravitaillement se concluaient invariablement par une désintégration volontaire de l'appareil dans l'atmosphère.
L'agence spatiale européenne travaille donc à combler cette lacune en matière de rentrée atmosphérique depuis longtemps et en cela le vol de l’IXV constitue une avancée majeure.
"L'ESA n'a pas les moyens d'envoyer des hommes dans l'espace"
En conclusion, la question qui se pose est de savoir si l'Europe va envoyer des astronautes, puis des touristes dans l'espace ?
Les réponses sont loin d’être unanimes.
A ce sujet, Alain Cirou, l'expert spatial d'Europe 1, rappelle que l’IXV restera au stade expérimental.
« L'ESA n'a pas les moyens d'envoyer des hommes dans l'espace. En effet déjà en 1992, l'agence avait abandonné un projet de navette, Hermès, jugée trop coûteuse par les états européens ».
« Lancer et faire revenir une navette coûte extrêmement cher car l'entrée dans l'atmosphère demande des hautes-technologies » souligne également Alain Cirou.
Lors de la dernière conférence ministérielle de l'ESA, 14 millions d'euros ont été débloqués pour le programme PRIDE qui vise au développement d'un successeur à IXV.
Mais cette somme ne couvre que la phase d'étude jusqu'en 2016, date de la prochaine réunion ministérielle.
L’avenir nous dira donc la réelle volonté… ou les réelles possibilités, de l’Europe en la matière et notamment dans le domaine du Tourisme Spatial.
Les réponses sont loin d’être unanimes.
A ce sujet, Alain Cirou, l'expert spatial d'Europe 1, rappelle que l’IXV restera au stade expérimental.
« L'ESA n'a pas les moyens d'envoyer des hommes dans l'espace. En effet déjà en 1992, l'agence avait abandonné un projet de navette, Hermès, jugée trop coûteuse par les états européens ».
« Lancer et faire revenir une navette coûte extrêmement cher car l'entrée dans l'atmosphère demande des hautes-technologies » souligne également Alain Cirou.
Lors de la dernière conférence ministérielle de l'ESA, 14 millions d'euros ont été débloqués pour le programme PRIDE qui vise au développement d'un successeur à IXV.
Mais cette somme ne couvre que la phase d'étude jusqu'en 2016, date de la prochaine réunion ministérielle.
L’avenir nous dira donc la réelle volonté… ou les réelles possibilités, de l’Europe en la matière et notamment dans le domaine du Tourisme Spatial.
Michel Messager - DR
Michel MESSAGER est directeur associé de Consul Tours, société de conseil travaillant pour une clientèle privée et institutionnelle dans les secteurs du tourisme.
Après avoir occupé les postes de Secrétaire Général du Tourisme Français, puis de Directeur Commercial de Touropa et Directeur du pôle tourisme du Groupe Verney , il rejoint en 1997 l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) en qualité de Secrétaire Général jusqu’à fin 2007, période à laquelle, encore jeune retraité, il décide de réactiver sa société de Conseils créée au début des années 90.
Nommé par le Ministre chargé du tourisme en 2005, puis en 2012, il siège au Conseil National du Tourisme en qualité de Président Délégué de la section économie touristique et fonde avec plusieurs personnalités du tourisme l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme) dont il assure la Présidence.
Il est l’auteur d’un livre sur le Tourisme Spatial publié à la documentation française et de plusieurs articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme un de spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.
Après avoir occupé les postes de Secrétaire Général du Tourisme Français, puis de Directeur Commercial de Touropa et Directeur du pôle tourisme du Groupe Verney , il rejoint en 1997 l’APST (Association Professionnelle de Solidarité du Tourisme) en qualité de Secrétaire Général jusqu’à fin 2007, période à laquelle, encore jeune retraité, il décide de réactiver sa société de Conseils créée au début des années 90.
Nommé par le Ministre chargé du tourisme en 2005, puis en 2012, il siège au Conseil National du Tourisme en qualité de Président Délégué de la section économie touristique et fonde avec plusieurs personnalités du tourisme l’AFST (Association Française des Seniors du Tourisme) dont il assure la Présidence.
Il est l’auteur d’un livre sur le Tourisme Spatial publié à la documentation française et de plusieurs articles sur le sujet.
Il est considéré actuellement comme un de spécialistes en la matière. Il intervient fréquemment sur ce sujet à la radio et à la télévision, ainsi qu’au travers de conférences dans de nombreux pays, notamment au Canada où il réside quelques mois par an.