Le « cocon » familial est redevenu tendance. Non seulement pour une avant-garde d’urbains éduqués, mais pour toutes les catégories de la population - Depositphotos.com Auteur halfpoint
Autre grande gagnant de l’abécédaire 2022 : le cocooning ou plutôt le néo cocooning ! De quoi s’agit-il ?
- Le cocooning c’était les années 90, c’était Faith Popcorn qui, en tant que lanceuse de tendances vedette (avec son Brain Reserve) avait identifié le penchant de nos contemporains (dans le monde occidental), à se replier sur leur tanière, sur leur famille, sur leurs proches, histoire de se protéger de l’agressivité de l'extérieur.
Les années disco, les années fluo, les années d’insouciance s’essoufflaient.
A l’heure de la guerre en Irak et de taux de chômage astronomiques, l’heure était plutôt au pessimisme d’une fin de siècle.
Je me souviens que l’on représentait même les rues de l’an 2000 comme dans la comédie musicale : « Starmania » où « De New York à Tokyo, on avait tous un numéro dans le dos… » et que les hordes de jeunes délinquants déferlaient sur les villes.
Les chasseurs de tendances représentaient même aussi des individus casqués et portant une combinaison protectrice pour mettre un pied hors de chez eux. De peur des contaminations et des nuisances de toutes sortes. On parlait aussi d’une tendance à « l’escapism » ( s’échapper) pour signifier la peur partagée de l’extérieur !
Et voilà , que trente ans plus tard, le « cocon » familial est redevenu tendance. Non seulement pour une avant-garde d’urbains éduqués, mais pour toutes les catégories de la population.
- Le cocooning c’était les années 90, c’était Faith Popcorn qui, en tant que lanceuse de tendances vedette (avec son Brain Reserve) avait identifié le penchant de nos contemporains (dans le monde occidental), à se replier sur leur tanière, sur leur famille, sur leurs proches, histoire de se protéger de l’agressivité de l'extérieur.
Les années disco, les années fluo, les années d’insouciance s’essoufflaient.
A l’heure de la guerre en Irak et de taux de chômage astronomiques, l’heure était plutôt au pessimisme d’une fin de siècle.
Je me souviens que l’on représentait même les rues de l’an 2000 comme dans la comédie musicale : « Starmania » où « De New York à Tokyo, on avait tous un numéro dans le dos… » et que les hordes de jeunes délinquants déferlaient sur les villes.
Les chasseurs de tendances représentaient même aussi des individus casqués et portant une combinaison protectrice pour mettre un pied hors de chez eux. De peur des contaminations et des nuisances de toutes sortes. On parlait aussi d’une tendance à « l’escapism » ( s’échapper) pour signifier la peur partagée de l’extérieur !
Et voilà , que trente ans plus tard, le « cocon » familial est redevenu tendance. Non seulement pour une avant-garde d’urbains éduqués, mais pour toutes les catégories de la population.
La maison est donc redevenue un abri sûr
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Le Covid est passé par là . Le et les confinements aussi, et ils ont fait leur œuvre sur les comportements de nos contemporains.
La maison est donc redevenue un abri sûr, le seul, qu’il a bien fallu aménager et équiper afin d’y cohabiter le plus sereinement possible, souvent en famille, mais surtout le plus confortablement possible.
Le néo cocooning est donc entré dans les chaumières avec ses nouvelles fonctionnalités : notamment un espace pour travailler, pardon pour télétravailler. Ce qui n’a pas été sans impliquer de nouveaux aménagements et de nouvelles dépenses : lampes, sièges, bureau, imprimante et séances de kiné à domicile pour compenser le mal au dos.
Les équipements sportifs légers se sont aussi invités via toutes sortes de machines permettant de se dégourdir les jambes et la tête. Les plus chanceux ont opté pour des Jacuzzi tant qu’il y en avait de disponibles.
Les immenses écrans de télévision ont aussi débarqué dans les intérieurs afin de suivre plus confortablement programmes de divertissement : films, concerts, visites virtuelles, jeux… Autre fonction indispensable et amplifiée par le néo cocooing : la cuisine dans laquelle on passe encore plus de temps qu’avant, histoire de mijoter les petits plats que l’on n’a pas forcément envie de se faire livrer.
Et puis, il y a le balcon ou le jardin, devenus indispensables pour tenter de respirer et de renouer le contact avec les arbres, l’air frais, bref… la nature.[
La maison est donc redevenue un abri sûr, le seul, qu’il a bien fallu aménager et équiper afin d’y cohabiter le plus sereinement possible, souvent en famille, mais surtout le plus confortablement possible.
Le néo cocooning est donc entré dans les chaumières avec ses nouvelles fonctionnalités : notamment un espace pour travailler, pardon pour télétravailler. Ce qui n’a pas été sans impliquer de nouveaux aménagements et de nouvelles dépenses : lampes, sièges, bureau, imprimante et séances de kiné à domicile pour compenser le mal au dos.
Les équipements sportifs légers se sont aussi invités via toutes sortes de machines permettant de se dégourdir les jambes et la tête. Les plus chanceux ont opté pour des Jacuzzi tant qu’il y en avait de disponibles.
Les immenses écrans de télévision ont aussi débarqué dans les intérieurs afin de suivre plus confortablement programmes de divertissement : films, concerts, visites virtuelles, jeux… Autre fonction indispensable et amplifiée par le néo cocooing : la cuisine dans laquelle on passe encore plus de temps qu’avant, histoire de mijoter les petits plats que l’on n’a pas forcément envie de se faire livrer.
Et puis, il y a le balcon ou le jardin, devenus indispensables pour tenter de respirer et de renouer le contact avec les arbres, l’air frais, bref… la nature.[
Il ne fait guère de doute que le repli va se prolonger
- Ces nouveaux cocons, de plus en plus prêts à s’adapter à une vie intérieure et à l’intérieur, auront-ils la vie longue ? Probablement. Il ne fait guère de doute que le repli chez soi va d’autant plus se prolonger que les agressions extérieures n’ont pas fini de miner nos existences.
Quant aux hébergements locatifs de vacances devront-ils intégrer ces nouvelles fonctions ? Bien évidemment. Surtout si l’on veut attirer des « télétravailleurs ».
Mais, il n’est pas certain que des « bunkers » soient tout à fait nécessaires !
Dernier point : le « Néo cocooning » illustre à merveille la demande de sécurité dont on reparlera, et l’importance dominante de la famille dans le hit-parade des valeurs des Européens.
Mais attention, il y aura des « néo cocons » ouverts et ouverts aux autres, et des « néo cocons » verrouillés par la crainte de nouveaux virus et de dangers de toutes sortes, y compris d’autrui. Il conviendra donc de les sécuriser.
Quant aux hébergements locatifs de vacances devront-ils intégrer ces nouvelles fonctions ? Bien évidemment. Surtout si l’on veut attirer des « télétravailleurs ».
Mais, il n’est pas certain que des « bunkers » soient tout à fait nécessaires !
Dernier point : le « Néo cocooning » illustre à merveille la demande de sécurité dont on reparlera, et l’importance dominante de la famille dans le hit-parade des valeurs des Européens.
Mais attention, il y aura des « néo cocons » ouverts et ouverts aux autres, et des « néo cocons » verrouillés par la crainte de nouveaux virus et de dangers de toutes sortes, y compris d’autrui. Il conviendra donc de les sécuriser.
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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