Les « revanchards » : bas les masques, la fureur de vivre
Les futurs touristes ont pris des options plurielles quant à leurs vacances. On peut ainsi estimer à cinq le nombre de segments de clientèles que vous pourrez avoir à accueillir - Depositphotos.com adrenalina
Ce sont ceux dont on parle le plus. On les a baptisés aussi les « revengers ». En fait, ces individus n’en peuvent plus. Trop c’est trop.
Privés de présent et d’avenir, ils n’ont qu’une envie : faire sauter les digues des contraintes sanitaires qu’on leur impose depuis des mois, jeter leurs masques, sortir, faire la fête y compris clandestinement, et sauter dans le premier avion et train venus, pour échapper à un trop long enfermement.
Plutôt jeunes, mais pas que, ils ont soif de vivre et surtout de revivre comme avant quitte à prendre des risques. Impatients de brûler les étapes, ils exigent un retour à la normale.
Et, après eux, le déluge !On parle aussi beaucoup de ce segment de la population (souvent occidentale) qui entend profiter de cette période dramatique pour retrousser ses manches et rendre le monde plus vivable, en tout cas acceptable.
Cette population fait le choix de la résilience et non de la reprise à tout prix. Ebranlée, choquée par un accident de l’histoire démontrant que nos sociétés se sont engagées dans la mauvaise voie à force de surproduction, de sur consommation, de gaspillage, de pillage du bien commun, cette catégorie de touristes a tout de suite eu à cœur de revenir à un monde idéalisé dans lequel les eaux et les airs n’étaient pas pollués, ou le « sur tourisme » n’existait pas, où l’on respectait l’environnement.
Très à cheval sur les gestes capables de limiter les dégâts, ce sont des touristes citoyens ou tout simplement responsables, souvent jeunes, éduqués, urbains…
Privés de présent et d’avenir, ils n’ont qu’une envie : faire sauter les digues des contraintes sanitaires qu’on leur impose depuis des mois, jeter leurs masques, sortir, faire la fête y compris clandestinement, et sauter dans le premier avion et train venus, pour échapper à un trop long enfermement.
Plutôt jeunes, mais pas que, ils ont soif de vivre et surtout de revivre comme avant quitte à prendre des risques. Impatients de brûler les étapes, ils exigent un retour à la normale.
Et, après eux, le déluge !On parle aussi beaucoup de ce segment de la population (souvent occidentale) qui entend profiter de cette période dramatique pour retrousser ses manches et rendre le monde plus vivable, en tout cas acceptable.
Cette population fait le choix de la résilience et non de la reprise à tout prix. Ebranlée, choquée par un accident de l’histoire démontrant que nos sociétés se sont engagées dans la mauvaise voie à force de surproduction, de sur consommation, de gaspillage, de pillage du bien commun, cette catégorie de touristes a tout de suite eu à cœur de revenir à un monde idéalisé dans lequel les eaux et les airs n’étaient pas pollués, ou le « sur tourisme » n’existait pas, où l’on respectait l’environnement.
Très à cheval sur les gestes capables de limiter les dégâts, ce sont des touristes citoyens ou tout simplement responsables, souvent jeunes, éduqués, urbains…
Les « réparateurs » : on fait table rase, on répare, on réinvente
Les « enfermés » : en panne de socialisation, le piège de la caverne
Plusieurs études ont révélé qu’après le premier confinement, une partie de la population a eu du mal à sortir de sa caverne et à renouer avec le monde extérieur.
A l’abri dans leur cocon duquel ils ne pouvaient pas se risquer à faire un pas dehors, ils se sentaient protégés, à la fois du virus mais aussi des « autres ». Individus solitaires, un brin névrosés, ils ont trouvé dans le confinement un moyen d’échapper aux agressions réelles ou fantasmées que recèle le monde du « dehors ».
Ayant trouvé un échappatoire virtuel sur leurs écrans, ils s’en sont souvent contentés. Parmi les plus jeunes en particulier, privés d’écoles ou de travail ou d’universités, certains manifestent toujours des difficultés à se re-socialiser et à retisser des liens.
Ankylosés, voire parfois paralysés, ils partiront en vacances, mais à petit pas, et sans doute pas dans des lieux trop festifs et peuplés.
A l’abri dans leur cocon duquel ils ne pouvaient pas se risquer à faire un pas dehors, ils se sentaient protégés, à la fois du virus mais aussi des « autres ». Individus solitaires, un brin névrosés, ils ont trouvé dans le confinement un moyen d’échapper aux agressions réelles ou fantasmées que recèle le monde du « dehors ».
Ayant trouvé un échappatoire virtuel sur leurs écrans, ils s’en sont souvent contentés. Parmi les plus jeunes en particulier, privés d’écoles ou de travail ou d’universités, certains manifestent toujours des difficultés à se re-socialiser et à retisser des liens.
Ankylosés, voire parfois paralysés, ils partiront en vacances, mais à petit pas, et sans doute pas dans des lieux trop festifs et peuplés.
Les angoissés invétérés
Ce ne sont pas les mêmes que les précédents. D’un tempérament anxieux, sujets au stress d’une façon générale, ils appartiennent à une catégorie de la société de plus en plus vaste, celle qui ne dort pas, consomme des anxiolytiques, ne parvient pas à sortir la tête hors de l’eau… Eternels tourmentés, ils n’ont pas forcément de difficultés financières.
Même si leur situation économique ne les handicape pas, ils sont naturellement enclins à voir la vie en noir. Avec une pandémie en prime et une incapacité de la part de nos gouvernants à dégainer les bonnes armes pour nous tirer de cette ornière, ils sont les principales victimes de ces années Covid.
Partir constitue donc pour eux une épreuve insurmontable. En quête de réassurance permanente, ils préfèrent attendre que le monde retrouve son ordre ancien pour mettre le nez dehors.
Même si leur situation économique ne les handicape pas, ils sont naturellement enclins à voir la vie en noir. Avec une pandémie en prime et une incapacité de la part de nos gouvernants à dégainer les bonnes armes pour nous tirer de cette ornière, ils sont les principales victimes de ces années Covid.
Partir constitue donc pour eux une épreuve insurmontable. En quête de réassurance permanente, ils préfèrent attendre que le monde retrouve son ordre ancien pour mettre le nez dehors.
Les opportunistes : le système D
Qui sont-ils ces individus, hommes ou femmes, jeunes et moins jeunes dont l’humeur, les paroles et les actes n’ont rien à envier aux girouettes.
Plutôt optimistes, et plutôt enclins à entrevoir le bout du tunnel, ils n’hésitent pas à chercher des solutions individuelles leur permettant de sauver leur petit bonheur privé. Adeptes de la débrouille, on pourrait aussi les qualifier de « consommateurs malins » qui, libérés de toute idéologie et idées reçues, changent d’attitudes et de comportements … allez, disons-le, comme de chemises. Ils iront donc où le vent les pousse…
Plutôt optimistes, et plutôt enclins à entrevoir le bout du tunnel, ils n’hésitent pas à chercher des solutions individuelles leur permettant de sauver leur petit bonheur privé. Adeptes de la débrouille, on pourrait aussi les qualifier de « consommateurs malins » qui, libérés de toute idéologie et idées reçues, changent d’attitudes et de comportements … allez, disons-le, comme de chemises. Ils iront donc où le vent les pousse…
Mais, tous fluctuent : fluctuat nec mergitur
Dernier point, on n’enferme pas définitivement un individu dans un tiroir.
Dans un monde changeant au rythme permanent de nouvelles actualités plus ou moins stressantes, le « craintif » peut se muter en « réparateur » le soir et en « opportuniste » à midi.
D’où la difficulté à cerner et à lui fournir le service le plus adapté à ses attentes du moment. Nous en reparlerons…
Dans un monde changeant au rythme permanent de nouvelles actualités plus ou moins stressantes, le « craintif » peut se muter en « réparateur » le soir et en « opportuniste » à midi.
D’où la difficulté à cerner et à lui fournir le service le plus adapté à ses attentes du moment. Nous en reparlerons…
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Josette Sicsic. FUTUROSCOPIE
Directrice de Futuroscopie (anciennement Touriscopie) que vous retrouvez régulièrement sur le portail de TourMaG.com.
Journaliste consultante, conférencière. Spécialiste des comportements touristiques et de la prospective tourisme.
Directrice de Futuroscopie (anciennement Touriscopie) que vous retrouvez régulièrement sur le portail de TourMaG.com.
Journaliste consultante, conférencière. Spécialiste des comportements touristiques et de la prospective tourisme.