Selon les données MKG Consulting, le premier semestre de l’année 2006 confirme la tendance initiée depuis deux ans qui voit l’amélioration des performances hôtelières après la période difficile rencontrée entre 2001 et 2003. Sur les six premiers mois, le RevPAR progresse de 4,4%.
A fin mars, la croissance du RevPAR s’établissait à +2,6% au global. C’est par conséquent à une nette accélération de la reprise au cours du second trimestre 2006 que l’on doit les performances constatées fin juin.
L’ensemble des catégories enregistre des RevPAR en hausse : de +1,3% en 3* à +6,4% pour les hôtels 4*. Cependant, les déterminants de cette progression sont différents selon les catégories.
L’hôtellerie super-économique reste stable
L’hôtellerie super-économique (0*/1*) voit ses taux d’occupation rester très stables, mais à des niveaux toujours élevés (autour de 70% en moyenne sur le semestre). Le développement de l’offre de ce type de produit d’hébergement a été particulièrement soutenue ces dernières années. Ce développement pèse immanquablement sur les taux d’occupation mais le succès de ce type de produit permet de continuer à accroître les prix moyens. La progression du RevPAR demeure constante.
L’hôtellerie haut de gamme est en revanche beaucoup plus sensible aux cycles d’activité économiques et aux évènements internationaux. Le premier semestre 2006 confirme la reprise ressentie depuis 2 ans. A fin juin 2006, le RevPAR des hôtels de catégorie 4* progresse de 6,4%.
Le mois de mai en particulier a été excellent. Par rapport à mai 2005, le RevPAR du segment haut de gamme enregistre une croissance de 13,5% au niveau national ! Hors évolutions exceptionnelles dues à des salons, il s’agit pour la catégorie de la meilleure performance mensuelle depuis octobre 2002, qui logiquement enregistrait un fort rebond par rapport à octobre 2001. Pour ces unités 4*, ce sont les taux d’occupation qui sont les leviers de la reprise (+3,4 points sur 6 mois) alors que les prix moyens affichent une évolution plus modérée (+0,9%).
L’augmentation des niveaux de remplissage s’explique en premier lieu par la reprise sur les segments affaires et la croissance de l’activité séminaires. Celle-ci bénéficie d’un assainissement du climat économique domestique et chez les principaux partenaires économiques de la France.
Retour des clientèles arabes
Les niveaux d’occupation ont également été soutenus par le retour des clientèles étrangères, surtout des clientèles long courrier, américaines et japonaises. A ce titre, tout comme cela avait été le cas des émeutes de banlieues en novembre 2005, les grèves contre l’instauration du Contrat Première Embauche du mois de mars derniers paraissent n’avoir eu qu’un impact très limité sur les performances hôtelières. Après une période de deuil, consécutive au décès du Roi Fahd d’Arabie Saoudite, les clientèles arabes effectuent aussi un retour remarqué dans l’hexagone.
Si les taux d’occupation de l’hôtellerie 4* sont nettement en hausse, les prix moyens restent encore relativement stables. Plusieurs facteurs expliquent cette modération tarifaire :
- D’abord, l’environnement hôtelier reste très concurrentiel sur certaines places comme Paris, Lyon, ou encore Nice.
- Ensuite, les niveaux élevés de l’euro par rapport au dollar nécessitent d’appliquer des tarifs assez mesurés afin de ne pas briser la dynamique de retour des clientèles payant leur chambre en dollar.
- Enfin, pour stimuler la reprise des clientèles loisirs, les hôteliers mettent en œuvre des politiques de promotions ou laissent une place plus importante aux groupes dans leur mix clientèle, ce qui pèsent sur les prix moyens.
A l’approche de la saison estivale, Paris tient la vedette
Dans un tel contexte, favorable aux déplacements internationaux et à l’activité affaires, les établissements parisiens tirent particulièrement leur épingle du jeu. Au cours du premier semestre les taux d’occupation de la capitale progressent de 2,6 points au global et de 4,7 points en 4*. Le fait marquant pour l’hôtellerie 4* parisienne sur ce début d’année 2006 réside dans le redressement des prix moyens. On remarque en effet ces derniers mois une inflexion à la hausse des prix moyens de l’hôtellerie haut de gamme parisienne : +2,1% sur le premier semestre.
La guerre tarifaire, qui avait vu certains établissements brader leurs chambres au point de faire de l'ombre parfois au segment 3*, paraît moins de mise. Le succès des différents évènements qui se sont tenus à Paris en ce début d’année n’y est pas pour rien.
Février avait donné le ton avec les réussites des salons du Prêt-à-Porter au parc des expositions de la Porte de Versailles, Première Vision à Villepinte ou encore Texworld CNIT Paris la Défense. Le mois de mai s’est révélé carrément exceptionnel. Le Congrès de cardiologie « Paris Course on revascularization » s’est tenu la même semaine que la finale de la Champion’s League de Football. Résultat : des taux d’occupation qui frisent les 100% le mercredi 17 mai et une moyenne mensuelle de près de 75% pour l’hôtellerie 4* de Paris intra muros.
Nombreux congrès et salons à la rentrée
Pour juin 2006, les premières indications révélées grâce au programme de suivi quotidien des performances de MKG Consulting permettent d’entrevoir un RevPAR mensuel stable d’une année à l’autre : +0,9% toutes catégories confondues à Paris. C’est au final un excellent résultat si l’on tient compte du fait que l’hôtellerie ne bénéficie pas cette année de la tenue du salon Air Show au Bourget, événement qui avait été très favorable au secteur hôtelier parisien l’an dernier.
Aussi, la tendance de ce premier semestre confirme, comme l’avait prévu MKG Consulting, la consolidation de la reprise. Celle-ci devrait se poursuivre en seconde partie d’année et l’hôtellerie parisienne devrait encore être à l’honneur. D’abord, le retour des touristes étrangers devrait se poursuivre pendant la période estivale. Ensuite, la rentrée, avec la tenue de nombreux salons et foires commerciales, et en particulier comme c’est le cas une année sur deux l’accueil dans la capitale du Mondial de l’Automobile, s’annonce sous les meilleurs auspices.
Aussi, après une année 2005 qui s’était soldée par un RevPAR en hausse de 3,0%, MKG Consulting confirme le raffermissement de l’activité en 2006 et maintient ses prévisions de progression du RevPAR dans une fourchette de 4 à 6% sur l’ensemble du territoire à la fin de l’année en cours.
Méthodologie
MKG Consulting est le leader européen du conseil dans le secteur de l’hôtellerie, du tourisme et de la restauration et dispose de la première base de Données hôtelières au Monde hors USA, avec une bonne représentativité sur tous les segments hôteliers. Le programme mensuel de la base de données de MKG Consulting porte sur un échantillon de 10 000 hôtels de chaînes intégrées représentant 1 000 000 chambres (échantillon en hausse de plus de 10% en 2005).
Depuis septembre 2004, la Base de Données de MKG Consulting propose un programme quotidien qui permet un suivi journalier hôtel par hôtel des indicateurs d’activité. Ce programme compte 1 500 hôtels et 125 000 chambres en France ce qui en fait le premier programme de suivi des performances quotidiennes en Europe.
A fin mars, la croissance du RevPAR s’établissait à +2,6% au global. C’est par conséquent à une nette accélération de la reprise au cours du second trimestre 2006 que l’on doit les performances constatées fin juin.
L’ensemble des catégories enregistre des RevPAR en hausse : de +1,3% en 3* à +6,4% pour les hôtels 4*. Cependant, les déterminants de cette progression sont différents selon les catégories.
L’hôtellerie super-économique reste stable
L’hôtellerie super-économique (0*/1*) voit ses taux d’occupation rester très stables, mais à des niveaux toujours élevés (autour de 70% en moyenne sur le semestre). Le développement de l’offre de ce type de produit d’hébergement a été particulièrement soutenue ces dernières années. Ce développement pèse immanquablement sur les taux d’occupation mais le succès de ce type de produit permet de continuer à accroître les prix moyens. La progression du RevPAR demeure constante.
L’hôtellerie haut de gamme est en revanche beaucoup plus sensible aux cycles d’activité économiques et aux évènements internationaux. Le premier semestre 2006 confirme la reprise ressentie depuis 2 ans. A fin juin 2006, le RevPAR des hôtels de catégorie 4* progresse de 6,4%.
Le mois de mai en particulier a été excellent. Par rapport à mai 2005, le RevPAR du segment haut de gamme enregistre une croissance de 13,5% au niveau national ! Hors évolutions exceptionnelles dues à des salons, il s’agit pour la catégorie de la meilleure performance mensuelle depuis octobre 2002, qui logiquement enregistrait un fort rebond par rapport à octobre 2001. Pour ces unités 4*, ce sont les taux d’occupation qui sont les leviers de la reprise (+3,4 points sur 6 mois) alors que les prix moyens affichent une évolution plus modérée (+0,9%).
L’augmentation des niveaux de remplissage s’explique en premier lieu par la reprise sur les segments affaires et la croissance de l’activité séminaires. Celle-ci bénéficie d’un assainissement du climat économique domestique et chez les principaux partenaires économiques de la France.
Retour des clientèles arabes
Les niveaux d’occupation ont également été soutenus par le retour des clientèles étrangères, surtout des clientèles long courrier, américaines et japonaises. A ce titre, tout comme cela avait été le cas des émeutes de banlieues en novembre 2005, les grèves contre l’instauration du Contrat Première Embauche du mois de mars derniers paraissent n’avoir eu qu’un impact très limité sur les performances hôtelières. Après une période de deuil, consécutive au décès du Roi Fahd d’Arabie Saoudite, les clientèles arabes effectuent aussi un retour remarqué dans l’hexagone.
Si les taux d’occupation de l’hôtellerie 4* sont nettement en hausse, les prix moyens restent encore relativement stables. Plusieurs facteurs expliquent cette modération tarifaire :
- D’abord, l’environnement hôtelier reste très concurrentiel sur certaines places comme Paris, Lyon, ou encore Nice.
- Ensuite, les niveaux élevés de l’euro par rapport au dollar nécessitent d’appliquer des tarifs assez mesurés afin de ne pas briser la dynamique de retour des clientèles payant leur chambre en dollar.
- Enfin, pour stimuler la reprise des clientèles loisirs, les hôteliers mettent en œuvre des politiques de promotions ou laissent une place plus importante aux groupes dans leur mix clientèle, ce qui pèsent sur les prix moyens.
A l’approche de la saison estivale, Paris tient la vedette
Dans un tel contexte, favorable aux déplacements internationaux et à l’activité affaires, les établissements parisiens tirent particulièrement leur épingle du jeu. Au cours du premier semestre les taux d’occupation de la capitale progressent de 2,6 points au global et de 4,7 points en 4*. Le fait marquant pour l’hôtellerie 4* parisienne sur ce début d’année 2006 réside dans le redressement des prix moyens. On remarque en effet ces derniers mois une inflexion à la hausse des prix moyens de l’hôtellerie haut de gamme parisienne : +2,1% sur le premier semestre.
La guerre tarifaire, qui avait vu certains établissements brader leurs chambres au point de faire de l'ombre parfois au segment 3*, paraît moins de mise. Le succès des différents évènements qui se sont tenus à Paris en ce début d’année n’y est pas pour rien.
Février avait donné le ton avec les réussites des salons du Prêt-à-Porter au parc des expositions de la Porte de Versailles, Première Vision à Villepinte ou encore Texworld CNIT Paris la Défense. Le mois de mai s’est révélé carrément exceptionnel. Le Congrès de cardiologie « Paris Course on revascularization » s’est tenu la même semaine que la finale de la Champion’s League de Football. Résultat : des taux d’occupation qui frisent les 100% le mercredi 17 mai et une moyenne mensuelle de près de 75% pour l’hôtellerie 4* de Paris intra muros.
Nombreux congrès et salons à la rentrée
Pour juin 2006, les premières indications révélées grâce au programme de suivi quotidien des performances de MKG Consulting permettent d’entrevoir un RevPAR mensuel stable d’une année à l’autre : +0,9% toutes catégories confondues à Paris. C’est au final un excellent résultat si l’on tient compte du fait que l’hôtellerie ne bénéficie pas cette année de la tenue du salon Air Show au Bourget, événement qui avait été très favorable au secteur hôtelier parisien l’an dernier.
Aussi, la tendance de ce premier semestre confirme, comme l’avait prévu MKG Consulting, la consolidation de la reprise. Celle-ci devrait se poursuivre en seconde partie d’année et l’hôtellerie parisienne devrait encore être à l’honneur. D’abord, le retour des touristes étrangers devrait se poursuivre pendant la période estivale. Ensuite, la rentrée, avec la tenue de nombreux salons et foires commerciales, et en particulier comme c’est le cas une année sur deux l’accueil dans la capitale du Mondial de l’Automobile, s’annonce sous les meilleurs auspices.
Aussi, après une année 2005 qui s’était soldée par un RevPAR en hausse de 3,0%, MKG Consulting confirme le raffermissement de l’activité en 2006 et maintient ses prévisions de progression du RevPAR dans une fourchette de 4 à 6% sur l’ensemble du territoire à la fin de l’année en cours.
Méthodologie
MKG Consulting est le leader européen du conseil dans le secteur de l’hôtellerie, du tourisme et de la restauration et dispose de la première base de Données hôtelières au Monde hors USA, avec une bonne représentativité sur tous les segments hôteliers. Le programme mensuel de la base de données de MKG Consulting porte sur un échantillon de 10 000 hôtels de chaînes intégrées représentant 1 000 000 chambres (échantillon en hausse de plus de 10% en 2005).
Depuis septembre 2004, la Base de Données de MKG Consulting propose un programme quotidien qui permet un suivi journalier hôtel par hôtel des indicateurs d’activité. Ce programme compte 1 500 hôtels et 125 000 chambres en France ce qui en fait le premier programme de suivi des performances quotidiennes en Europe.