9. Du gaspillage à la frugalité dans un monde fini
Toutes les nuances de modes de consommation existent et se ventilent des plus économes aux plus dépensiers. - Depositphotos.com Auteur studiostoks
Après avoir vécu dans une société sur consommatrice dans laquelle un marketing acharné a invité les consommateurs que nous sommes devenus à acheter et posséder de l’utile mais surtout du superflu, et cela sans le moins égard pour la destruction de la planète et de ses richesses, il est évident que nous sommes entrés dans une ère nouvelle prônant la sobriété, l’économie, la parcimonie.
Pénurie après pénurie, et surtout épuisement général des ressources énergétiques et de l’eau nous habituent peu à peu à ne plus situer le bonheur dans l’accumulation de produits matériels mais dans l’économie et la préservation de sa santé : on limite le chauffage, la lumière, l’arrosage, les bains et autres douches, on achète de la deuxième main ou troisième main, on échange, on revend, on partage ou bien tout simplement on apprend à se passer de toute une série d’objets inutiles dont on sait aujourd’hui que l’accumulation empêche le repos de l’esprit…
Sur le chapitre de la consommation, il va aussi de soi que l’on consomme différemment, notamment à distance, sur des plateformes d’e-commerce au lieu de faire du lèche vitrine. Lequel n’a cependant pas entièrement disparu.
Enfin, l’inflation. produite par nos systèmes financiers peut régulièrement aussi faire pencher la balance des dépenses vers du « moins » plutôt que vers « du plus » !
Pénurie après pénurie, et surtout épuisement général des ressources énergétiques et de l’eau nous habituent peu à peu à ne plus situer le bonheur dans l’accumulation de produits matériels mais dans l’économie et la préservation de sa santé : on limite le chauffage, la lumière, l’arrosage, les bains et autres douches, on achète de la deuxième main ou troisième main, on échange, on revend, on partage ou bien tout simplement on apprend à se passer de toute une série d’objets inutiles dont on sait aujourd’hui que l’accumulation empêche le repos de l’esprit…
Sur le chapitre de la consommation, il va aussi de soi que l’on consomme différemment, notamment à distance, sur des plateformes d’e-commerce au lieu de faire du lèche vitrine. Lequel n’a cependant pas entièrement disparu.
Enfin, l’inflation. produite par nos systèmes financiers peut régulièrement aussi faire pencher la balance des dépenses vers du « moins » plutôt que vers « du plus » !
➛Conséquences sur le touriste : consommer avec des moins
Toutes les nuances de modes de consommation existent et se ventilent des plus économes aux plus dépensiers.
Le touriste n’échappant pas à la règle, il compte dans ses rangs bon nombre de voyageurs n’ayant rien changé à leurs habitudes, et des voyageurs très responsables veillant à économiser CO2, eau, électricité, énergie en général tout en veillant à éviter le gaspillage.
A la fois dans leur consommation alimentaire et domestique, mais aussi sur du détail : en voyageant « light » soit quasiment sans bagages par exemple… Pendant que certains peuvent également vouloir limiter leurs déplacements au nom de cette nouvelle valeur capable de sauver la planète : la frugalité.
Le touriste n’échappant pas à la règle, il compte dans ses rangs bon nombre de voyageurs n’ayant rien changé à leurs habitudes, et des voyageurs très responsables veillant à économiser CO2, eau, électricité, énergie en général tout en veillant à éviter le gaspillage.
A la fois dans leur consommation alimentaire et domestique, mais aussi sur du détail : en voyageant « light » soit quasiment sans bagages par exemple… Pendant que certains peuvent également vouloir limiter leurs déplacements au nom de cette nouvelle valeur capable de sauver la planète : la frugalité.
➛Conséquences sur les acteurs du tourisme : changer les codes
Cette tendance se situant dans la même veine que la consommation verte, c’est dans ce sens qu’il faut continuer de travailler.
Il convient en particulier de veiller à appliquer les stratégies de développement durable sur les territoires et stations en prenant un maximum de mesures incitatives (fontaines à eau par exemple) et coercitives sur les usages immodérés du plastique, de l’eau, des éclairages, des transports donc de la voiture tant qu’elle n’est pas électrique ou hybride et de l’avion, du sports mécaniques outranciers, des douches de plein air, des piscines…
Pour les acteurs du tourisme de luxe, la mutation est en cours. Ceux-ci ont bel et bien accéléré un changement de codes consistant à rendre le luxe sobre voire minimaliste, proche de la nature, isolé et silencieux, et surtout respectant les normes environnementales.
Il convient en particulier de veiller à appliquer les stratégies de développement durable sur les territoires et stations en prenant un maximum de mesures incitatives (fontaines à eau par exemple) et coercitives sur les usages immodérés du plastique, de l’eau, des éclairages, des transports donc de la voiture tant qu’elle n’est pas électrique ou hybride et de l’avion, du sports mécaniques outranciers, des douches de plein air, des piscines…
Pour les acteurs du tourisme de luxe, la mutation est en cours. Ceux-ci ont bel et bien accéléré un changement de codes consistant à rendre le luxe sobre voire minimaliste, proche de la nature, isolé et silencieux, et surtout respectant les normes environnementales.
10. Les temps de la vie changent aussi
Autre transition : les temps de la vie qui peu à peu glissent vers d’autres horaires et calendriers. D’ores et déjà ceux-ci se sont transformées, évoluant de la rigidité à la flexibilité.
Un phénomène lié en grande partie à la dérégulation des temps de travail. N’oublions pas qu’en 40 ans, on est passé des 40 heures aux 35 heures hebdomadaires et de la semaine de congé supplémentaire à des temps partiels et surtout au télétravail. De nouvelles temporalités qui ont déstructuré les temps de la vie et notamment ceux des loisirs et des vacances.
Avec en supplément un phénomène plus récent : celui de la « grande démission » et de l’autonomisation du travail. Non seulement, on quitte une activité professionnelle jugée chronophage pour une autre plus adaptée à ses valeurs. A moins que l’on décide tout simplement de moins travailler en général. C’est le phénomène de la « grande flemme » née sans doute en partie de la pandémie et des confinements successifs.
Enfin, plus récent : le changement climatique et ses épisodes de canicules ou de pluies torrentielles qui bouleversent les calendriers des saisons et en partie celui de nos journées. Une mutation en cours mais qui devrait s’accélérer et impliquer des transformations des temps utiles et libres.
En effet, outre le verdissement des villes via la plantation d’arbres et de plantes, l’aménagement des parcs avec des îlots de fraîcheur, l’installation d’ombrières, de fontaines, la peinture en blanc des murs et des terrasses, les travaux d’isolation dans les bâtiments publics et privés… il est d’autres armes, moins onéreuses, plus rapides à mettre en place.
Ce sont des politiques d’adaptation des temps de la vie pendant les canicules et autres intempéries : pendant les canicules, on ouvre plus tôt et plus tard le soir, réservant les heures les plus chaudes à la sieste. Où ?
Dans les commerces, écoles, administrations, musées, espaces de loisirs, lieux de travail Tandis que le calendrier des saisons et vacances pourrait aussi être décalé voire inversé en cas de changement durable du climat.
Un phénomène lié en grande partie à la dérégulation des temps de travail. N’oublions pas qu’en 40 ans, on est passé des 40 heures aux 35 heures hebdomadaires et de la semaine de congé supplémentaire à des temps partiels et surtout au télétravail. De nouvelles temporalités qui ont déstructuré les temps de la vie et notamment ceux des loisirs et des vacances.
Avec en supplément un phénomène plus récent : celui de la « grande démission » et de l’autonomisation du travail. Non seulement, on quitte une activité professionnelle jugée chronophage pour une autre plus adaptée à ses valeurs. A moins que l’on décide tout simplement de moins travailler en général. C’est le phénomène de la « grande flemme » née sans doute en partie de la pandémie et des confinements successifs.
Enfin, plus récent : le changement climatique et ses épisodes de canicules ou de pluies torrentielles qui bouleversent les calendriers des saisons et en partie celui de nos journées. Une mutation en cours mais qui devrait s’accélérer et impliquer des transformations des temps utiles et libres.
En effet, outre le verdissement des villes via la plantation d’arbres et de plantes, l’aménagement des parcs avec des îlots de fraîcheur, l’installation d’ombrières, de fontaines, la peinture en blanc des murs et des terrasses, les travaux d’isolation dans les bâtiments publics et privés… il est d’autres armes, moins onéreuses, plus rapides à mettre en place.
Ce sont des politiques d’adaptation des temps de la vie pendant les canicules et autres intempéries : pendant les canicules, on ouvre plus tôt et plus tard le soir, réservant les heures les plus chaudes à la sieste. Où ?
Dans les commerces, écoles, administrations, musées, espaces de loisirs, lieux de travail Tandis que le calendrier des saisons et vacances pourrait aussi être décalé voire inversé en cas de changement durable du climat.
➛Conséquences sur les touristes : demande de flexibilité
Dans un contexte aussi changeant, appelé à encore évoluer, le touriste va exiger dans sa vie quotidienne et professionnelle une grande flexibilité dans ses horaires en général et dans ses programmes d’activités de loisirs : musées, concerts, sports collectifs, piscines, plages, parcs.
Pour ses voyages et visites, il va également chercher à pouvoir les décaler en fonction de la météo et sur ce point encore voudra s’assurer.
Pour ses voyages et visites, il va également chercher à pouvoir les décaler en fonction de la météo et sur ce point encore voudra s’assurer.
➛Conséquences sur les acteurs du tourisme : adaptation et réinvention
Aux opérateurs touristiques privés de répondre à cette demande de flexibilité en proposant un maximum de souplesse et la possibilité de changer de destinations au cas où des cyclones et autres inondations rendent impossibles un voyage.
Aux opérateurs privés et publics , sur des territoires de mettre en place des stratégies de changement de leurs horaires, ponctuellement en cas d’urgence ou sur des durées plus longues. A eux aussi de protéger leur personnel en changeant leurs horaires de travail. A eux enfin, d’ouvrir les plages ou les parcs et terrains de sport et de les sécuriser de nuit… Aux transports collectifs enfin de s’adapter.
Enfin, il serait bienvenu d’orienter de plus en plus vers de nouvelles saisonnalités les clientèles touristiques non dépendantes des vacances scolaires afin d’éviter au maximum les poches de sur tourisme, si nuisibles à une activité touristique de qualité. Tout cela existe mais, mieux vaut l’intensifier.
Aux opérateurs privés et publics , sur des territoires de mettre en place des stratégies de changement de leurs horaires, ponctuellement en cas d’urgence ou sur des durées plus longues. A eux aussi de protéger leur personnel en changeant leurs horaires de travail. A eux enfin, d’ouvrir les plages ou les parcs et terrains de sport et de les sécuriser de nuit… Aux transports collectifs enfin de s’adapter.
Enfin, il serait bienvenu d’orienter de plus en plus vers de nouvelles saisonnalités les clientèles touristiques non dépendantes des vacances scolaires afin d’éviter au maximum les poches de sur tourisme, si nuisibles à une activité touristique de qualité. Tout cela existe mais, mieux vaut l’intensifier.
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Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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