Avec quelque 93 millions de départs internationaux, ils constituent traditionnellement 15% des touristes internationaux et se classent en troisième position derrière les Allemands et en temps normal derrière les Chinois. Depositphotos.com Auteur serrnovik
Très francophiles, les Britanniques ont bon an mal an toujours représenté environ 10 millions d’arrivées dans l’Hexagone, parfois plus, puisqu’en 2019, on en dénombrait 12 millions fournissant selon les estimations d’Atout France 5 milliards d’euros de recettes, pour une durée moyenne de séjour de 6,5 jours.
Il faut dire que nos voisins d’Outre-Manche ont toujours été de grands voyageurs.
Avec quelque 93 millions de départs internationaux, ils constituent traditionnellement 15% des touristes internationaux et se classent en troisième position derrière les Allemands et en temps normal derrière les Chinois.
Attendre avec impatience leur retour n’a donc rien d’étonnant. Au contraire.
D’ores et déjà , à Paris, on les voit revenir après ces interminables mois d’absence liée à la pandémie. Et l’on prévoit qu’ils seront dès le printemps de plus en plus nombreux à sauter dans un Eurostar pour humer l’air de la capitale. On espère surtout que l’on parviendra à reconquérir les pertes subies en 2019 où ce marché avait déjà perdu, selon le CRT Ile-de-France 11,5% de ses effectifs, passant de 2.1 millions à 1.8 million.
A 80% en tourisme de loisirs, avec un budget moyen de 440 euros par séjour d’une durée de 3,4 jours !
Quant aux autres régions prisées des Britanniques comme la Normandie, la Nouvelle Aquitaine, et Provence Côte d’Azur… elles sont aussi pressées d’assister au retour de ces clientèles traditionnelles.
Tandis que les Alpes où les Britanniques ont leurs habitudes et constituent parfois la première clientèle de certaines stations, elles les ont déjà retrouvées.
Il faut dire que nos voisins d’Outre-Manche ont toujours été de grands voyageurs.
Avec quelque 93 millions de départs internationaux, ils constituent traditionnellement 15% des touristes internationaux et se classent en troisième position derrière les Allemands et en temps normal derrière les Chinois.
Attendre avec impatience leur retour n’a donc rien d’étonnant. Au contraire.
D’ores et déjà , à Paris, on les voit revenir après ces interminables mois d’absence liée à la pandémie. Et l’on prévoit qu’ils seront dès le printemps de plus en plus nombreux à sauter dans un Eurostar pour humer l’air de la capitale. On espère surtout que l’on parviendra à reconquérir les pertes subies en 2019 où ce marché avait déjà perdu, selon le CRT Ile-de-France 11,5% de ses effectifs, passant de 2.1 millions à 1.8 million.
A 80% en tourisme de loisirs, avec un budget moyen de 440 euros par séjour d’une durée de 3,4 jours !
Quant aux autres régions prisées des Britanniques comme la Normandie, la Nouvelle Aquitaine, et Provence Côte d’Azur… elles sont aussi pressées d’assister au retour de ces clientèles traditionnelles.
Tandis que les Alpes où les Britanniques ont leurs habitudes et constituent parfois la première clientèle de certaines stations, elles les ont déjà retrouvées.
L’Espagne : la grande rivale, convoitée par 30% des Britanniques
Mais, n’oublions pas que c’est pour l’Espagne que nos voisins d’outre-Manche ont une prédilection. Avec des pics de plus de 18 millions d’arrivées dans les années avant Covid, le marché britannique en Espagne est l’un des plus dynamiques du monde. Excepté en 2020 et 2021 où il a fondu comme neige au soleil avec seulement 3,17 d’arrivées puis 4 millions l’an dernier.
Une tragédie pour le tourisme espagnol qui perdait ses meilleurs clients sous les coups de butoir conjugués du Covid et du Brexit. Particulièrement touchées : les îles Canaries et les Baléares avec leurs forfaits tout compris attirant une clientèle turbulente contribuant aux excès de fréquentation des années pré pandémiques.
Ont été touchées aussi toute la Costa Brava et l’Andalousie où, qui plus est, plus de 500 000 retraités britanniques ont élu domicile depuis les années soixante, attirés par le soleil, l’art de vivre et les petits prix de l’immobilier proposés par la destination.
Une tragédie pour le tourisme espagnol qui perdait ses meilleurs clients sous les coups de butoir conjugués du Covid et du Brexit. Particulièrement touchées : les îles Canaries et les Baléares avec leurs forfaits tout compris attirant une clientèle turbulente contribuant aux excès de fréquentation des années pré pandémiques.
Ont été touchées aussi toute la Costa Brava et l’Andalousie où, qui plus est, plus de 500 000 retraités britanniques ont élu domicile depuis les années soixante, attirés par le soleil, l’art de vivre et les petits prix de l’immobilier proposés par la destination.
Selon les chiffres de Frontur, le nombre de touristes britanniques en Espagne durant les premiers mois de 2019 était de 8.288 millions. Il s’est effondré à 273 000, durant la même période, soit une chute de 96,7% !
Fort heureusement, les prévisions sont toutes d’accord entre elles : 30% des Britanniques cette année iront probablement en Espagne, l’éternel bon rapport qualité/prix. D’ores et déjà les vols à destination de Tenerife, Alicante, Málaga et Lanzarote sont les plus demandés. Semaine après semaine, Lanzarote a même enregistré une progression de 427%. Ce qui, n’est peut-être pas une très bonne nouvelle pour cette île dont le charme réside dans son environnement exceptionnel !
Autre destination convoitée, la Grèce qui est prête à tout pour renouer avec les chiffres mirobolants de 2019 où les arrivées internationales s’étaient envolées autour de 30 millions dont quelque 4 millions de Britanniques. Surtout en clubs aux tarifs économiques.
Enfin, l’Italie est chère au cœur d’une élite et les USA, traditionnellement amis, reçoivent quelque 4 millions de visiteurs anglais, soit autant qu’ils en émettent vers les îles britanniques.
Autre destination convoitée, la Grèce qui est prête à tout pour renouer avec les chiffres mirobolants de 2019 où les arrivées internationales s’étaient envolées autour de 30 millions dont quelque 4 millions de Britanniques. Surtout en clubs aux tarifs économiques.
Enfin, l’Italie est chère au cœur d’une élite et les USA, traditionnellement amis, reçoivent quelque 4 millions de visiteurs anglais, soit autant qu’ils en émettent vers les îles britanniques.
Des prévisions très optimistes
Globalement, et pour être plus précis, selon plusieurs enquêtes récentes, dont l’une de la compagnie aérienne EasyJet, plus de 2/3 des Britanniques ont cette année des envies de quitter leur île et de s’envoler à l’étranger, avec une prédilection pour les pays du sud et les bords de mer.
Ils sont 65% dans ce cas. Et, encore mieux, ils sont autant à souhaiter faire de ces vacances le « voyage de leur vie » donc de dépenser sans compter ! Toujours selon la même enquête, un tiers pourrait dépenser plus de 1000 £ par personne et par voyage. Car, une majorité compte bien accomplir cette année au moins 2 séjours de vacances.
Autres enseignements, 44% ont envie de nouveauté et sont prêts à se l’offrir.
Ils sont 65% dans ce cas. Et, encore mieux, ils sont autant à souhaiter faire de ces vacances le « voyage de leur vie » donc de dépenser sans compter ! Toujours selon la même enquête, un tiers pourrait dépenser plus de 1000 £ par personne et par voyage. Car, une majorité compte bien accomplir cette année au moins 2 séjours de vacances.
Autres enseignements, 44% ont envie de nouveauté et sont prêts à se l’offrir.
Le « consumer tracker » : un outil de suivi de la demande exceptionnel
Sur ce marché, nous disposons encore d’autres éléments de prévision, ceux de cet exceptionnel outil mis en place par Visit Britain : « le Consumer tracker » ( www.visitbritain.org) qui mois par mois, fournit un suivi des évolutions de la demande. Publié régulièrement, cet outil fournit des éléments précis sur les fluctuations du marché.
On apprend ainsi que d’avril à juin, plus de 70% des personnes interrogées font confiance à leurs capacités de prendre des vacances dans leur pays alors que quelque 50% sont partants pour l’étranger. Un score encourageant. Pour les 12 prochains mois, ces chiffres sont respectivement de 60% et 44%.
Enfin, sachez que les freins au départ sont résolument économiques. Ils concernent la hausse des tarifs des voyages et l’inflation dans le pays. Une mauvaise météo au Royaume Uni est également à mettre sur la liste des freins à un séjour domestique. Avec, toujours en toile de fond, les risques d’être mis en quarantaine en cas de reprise épidémique.
On apprend ainsi que d’avril à juin, plus de 70% des personnes interrogées font confiance à leurs capacités de prendre des vacances dans leur pays alors que quelque 50% sont partants pour l’étranger. Un score encourageant. Pour les 12 prochains mois, ces chiffres sont respectivement de 60% et 44%.
Enfin, sachez que les freins au départ sont résolument économiques. Ils concernent la hausse des tarifs des voyages et l’inflation dans le pays. Une mauvaise météo au Royaume Uni est également à mettre sur la liste des freins à un séjour domestique. Avec, toujours en toile de fond, les risques d’être mis en quarantaine en cas de reprise épidémique.
Un marché de « repeaters » en France
Si les régions britanniques les plus prisées sont résolument le Sud-Ouest de l’île et l’Ouest ainsi que l’Ecosse et Londres, les vacanciers britanniques dont plus de 60% utilisent leur automobile pour se déplacer chez eux, utilisent pour venir en France à 37% l’avion, 35% : Eurostar et le tunnel et 28% le ferry.
Parmi ces flux de touristes britanniques, sachez aussi qu’il faut distinguer une élite plutôt amateure de culture, de bonnes tables et de bons vins, qui fréquente notre pays en avant et après saison, notamment la Nouvelle Aquitaine et la Provence. Avec des revenus confortables, celle-ci séjourne à l’hôtel. Elle est souvent constituée de couples d’âge moyen.
Les city-trippers eux constituent le gros des troupes dans les villes bien desservies par l’avion ou le train. Ce sont souvent des jeunes, moins argentés. Les familles sont également nombreuses durant les vacances scolaires et fréquentent camping étoilés, locations, gîtes… en Bretagne, Normandie…
Quant au tourisme d’affaires, il représentait quelque 18% dans la région capitale mais se révèle en forte baisse. Enfin, n’oubliez pas que ce marché est constitué d’une forte proportion de « repeaters ». Proximité oblige.
Belles perspectives donc pour ce marché historique que constitue le Royaume-Uni. A condition que les vents ne tournent pas dans le mauvais sens !
Parmi ces flux de touristes britanniques, sachez aussi qu’il faut distinguer une élite plutôt amateure de culture, de bonnes tables et de bons vins, qui fréquente notre pays en avant et après saison, notamment la Nouvelle Aquitaine et la Provence. Avec des revenus confortables, celle-ci séjourne à l’hôtel. Elle est souvent constituée de couples d’âge moyen.
Les city-trippers eux constituent le gros des troupes dans les villes bien desservies par l’avion ou le train. Ce sont souvent des jeunes, moins argentés. Les familles sont également nombreuses durant les vacances scolaires et fréquentent camping étoilés, locations, gîtes… en Bretagne, Normandie…
Quant au tourisme d’affaires, il représentait quelque 18% dans la région capitale mais se révèle en forte baisse. Enfin, n’oubliez pas que ce marché est constitué d’une forte proportion de « repeaters ». Proximité oblige.
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Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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