A l’origine du problème : une terre désertée, oubliée, hostile, occupée par l’Empire Ottoman, puis découpée par les accords Sykes-Picot (1916) en deux entités l’une administrée par les Français (Liban, Syrie), l’autre par les Britanniques (Irak, Palestine).
Lesquels par la Déclaration Balfour de 1917 proposent d’ouvrir l’une de ces terres à la diaspora juive persécutée en Europe afin d’y établir un « foyer national juif.
Mais, cette terre est malheureusement aussi occupée par des populations de bédouins palestiniens que nul n’a consultées quand le partage a été décidé entre grandes puissances, avides de garder un pied dans une région ouverte sur la Méditerranée, le canal de Suez et plus loin les Indes…
Une fois de plus, le Royaume-Uni démontrait son talent pour la division des terres et des populations (Irlande, Inde, Yémen, Chypre…) et la création de conflits capables d’empoisonner la vie de certaines régions du monde d’autant plus rapides à s’enflammer qu’elles ne croient pas dans les mêmes dieux …
Et puis les soldats et les administrateurs britanniques (dont le nombre était impressionnant !) s’en sont allés au terme de leur mandat en 1947 et ont abandonné deux populations se disputant un territoire qui avait la malchance d’être le carrefour de trois grandes religions.
Avec deux états destinés à cohabiter et Jérusalem sous contrôle international, le sort de la Palestine était théoriquement réglé.
A lire aussi : Futuroscopie - Israël : la catastrophe ! 🔑
Sauf qu’il ne l’était pas et que s’en sont suivis tous ces épisodes sur lesquels il est inutile de revenir : la guerre de 1948, les guerres des six jours et de Kippour, des camps de réfugiés palestiniens, des bateaux remplis de migrants épuisés, empêchés d’accoster sur les rives du nouvel état israélien, des accords de paix, des présidents assassinés, une colonisation qui s’accélère, des territoires occupés, des gouvernements qui n’ont pas la même vision du sort de la terre et de la ville sainte de Jérusalem, des puissances étrangères qui s’impliquent plus ou moins dans leur soutien à Israël, des pays arabes qui ferment leurs portes aux populations palestiniennes laissées pour compte… et une diaspora juive à laquelle un amalgame malheureusement trop répandu, fait subir où qu’elle se trouve, des vagues d’actes à caractère antisémite.
Lesquels loin d’épargner les chrétiens et les laïcs les touchent aussi y compris dans nos écoles, nos lieux de loisirs, nos stades… faisant du vingt et unième siècle celui du Jihad (Gilles Kepel) !
Lesquels par la Déclaration Balfour de 1917 proposent d’ouvrir l’une de ces terres à la diaspora juive persécutée en Europe afin d’y établir un « foyer national juif.
Mais, cette terre est malheureusement aussi occupée par des populations de bédouins palestiniens que nul n’a consultées quand le partage a été décidé entre grandes puissances, avides de garder un pied dans une région ouverte sur la Méditerranée, le canal de Suez et plus loin les Indes…
Une fois de plus, le Royaume-Uni démontrait son talent pour la division des terres et des populations (Irlande, Inde, Yémen, Chypre…) et la création de conflits capables d’empoisonner la vie de certaines régions du monde d’autant plus rapides à s’enflammer qu’elles ne croient pas dans les mêmes dieux …
Et puis les soldats et les administrateurs britanniques (dont le nombre était impressionnant !) s’en sont allés au terme de leur mandat en 1947 et ont abandonné deux populations se disputant un territoire qui avait la malchance d’être le carrefour de trois grandes religions.
Avec deux états destinés à cohabiter et Jérusalem sous contrôle international, le sort de la Palestine était théoriquement réglé.
A lire aussi : Futuroscopie - Israël : la catastrophe ! 🔑
Sauf qu’il ne l’était pas et que s’en sont suivis tous ces épisodes sur lesquels il est inutile de revenir : la guerre de 1948, les guerres des six jours et de Kippour, des camps de réfugiés palestiniens, des bateaux remplis de migrants épuisés, empêchés d’accoster sur les rives du nouvel état israélien, des accords de paix, des présidents assassinés, une colonisation qui s’accélère, des territoires occupés, des gouvernements qui n’ont pas la même vision du sort de la terre et de la ville sainte de Jérusalem, des puissances étrangères qui s’impliquent plus ou moins dans leur soutien à Israël, des pays arabes qui ferment leurs portes aux populations palestiniennes laissées pour compte… et une diaspora juive à laquelle un amalgame malheureusement trop répandu, fait subir où qu’elle se trouve, des vagues d’actes à caractère antisémite.
Lesquels loin d’épargner les chrétiens et les laïcs les touchent aussi y compris dans nos écoles, nos lieux de loisirs, nos stades… faisant du vingt et unième siècle celui du Jihad (Gilles Kepel) !
Les trois scénarios de demain
A l’heure qu’il est, alors que chaque camp compte ses morts et ses disparus pendant que l’armée israélienne sur pied de guerre attend de lancer l’offensive sur le territoire meurtri de Gaza, la diplomatie internationale tente de vaines négociations dont, au mieux, pourraient sortir vivants quelques dizaines d’otages.
Mais, face à un futur très proche, rien n’est gagné d’avance car jamais la situation du Proche-Orient, de l’état d’Israël et du petit état palestinien n’ont été aussi fragiles.
Jamais, la puissance de l’armée israélienne n’avait été prise en défaut. Jamais l’Iran n’avait été aussi vindicatif. Jamais la situation n’avait été aussi bloquée. Et, si l’on utilise la méthode des scenarios chère aux prospectivistes, aucun scenario ne promet un monde apaisé.
Mais, qu’en est-il plus exactement ? A partir de nombreuses interviews et reportages, nous en proposons trois :
Le scénario le plus optimiste serait le retour à la situation d’avant le 7 octobre 2023, soit celle d’un état d’Israël ayant échappé à l’escalade de la violence et au carnage, relativement en paix, moyennement attaqué par le Hamas et le Hezbollah, ayant fait le procès du gouvernement actuel de B. Netanyahu et en ayant choisi un autre excluant les religieux, composé par des modérés.
Invitant ses dirigeants à s’asseoir à des tables de négociations, les obligeant à trouver des solutions durables, la rue israélienne aurait aussi retrouvé son calme en attendant une solution à deux états. De quoi susciter la solidarité internationale et inciter les touristes à reprendre le chemin de ce pays que l’on a cru un temps capable de concrétiser une utopie !
Le scenario le plus pessimiste serait pour sa part celui qui consiste à enflammer toute la région, avec un front contre le Hezbollah au nord et un autre sur Gaza, soutenus par l’intervention des grandes puissances : les Américains et l’Europe d’un côté, les Russes et l’Iran de l’autre et peut-être même la Chine qui ne perd pas une miette de l’évolution de la situation et semble plus proche des terroristes que de leurs victimes. Outre des milliers de morts inutiles dans les deux camps et des milliers de déplacés, une mise sous tutelle internationale de la région pourrait être envisagée après un anéantissement des groupes terroristes.
Un affaiblissement de l’état israélien pourrait en résulter mais ses liens avec les USA seraient renforcés. Une petite partie de la population bi nationale quitterait temporairement le pays. Les touristes y reviendraient au compte-gouttes. Les touristes de la diaspora en fonction de leurs liens affinitaires, les autres en fonction des accalmies.
Le scenario intermédiaire consisterait quant à lui à parvenir à éviter la prolongation du conflit, à obtenir un cessez-le feu rapide après anéantissement de tous les groupes terroristes, à reconstruire Gaza, à en assouplir les frontières, à y développer une économie créatrice d’emplois et à procéder à la construction de la seule solution viable : la solution à deux états. Mais, en mettant sous surveillance et contrôle international les moindres flambées terroristes…
Dans cette nouvelle configuration, les touristes reviendraient aussi par vagues, au moment des fêtes ; quelques pèlerinages aussi se risqueraient à une visite de la terre sainte…
Mais, après le traumatisme, il faudra sans doute du temps pour qu’Israël retrouve de son attractivité et que Tel Aviv redevienne la ville festive qu’elle était jusqu’ici !
Mais, face à un futur très proche, rien n’est gagné d’avance car jamais la situation du Proche-Orient, de l’état d’Israël et du petit état palestinien n’ont été aussi fragiles.
Jamais, la puissance de l’armée israélienne n’avait été prise en défaut. Jamais l’Iran n’avait été aussi vindicatif. Jamais la situation n’avait été aussi bloquée. Et, si l’on utilise la méthode des scenarios chère aux prospectivistes, aucun scenario ne promet un monde apaisé.
Mais, qu’en est-il plus exactement ? A partir de nombreuses interviews et reportages, nous en proposons trois :
Le scénario le plus optimiste serait le retour à la situation d’avant le 7 octobre 2023, soit celle d’un état d’Israël ayant échappé à l’escalade de la violence et au carnage, relativement en paix, moyennement attaqué par le Hamas et le Hezbollah, ayant fait le procès du gouvernement actuel de B. Netanyahu et en ayant choisi un autre excluant les religieux, composé par des modérés.
Invitant ses dirigeants à s’asseoir à des tables de négociations, les obligeant à trouver des solutions durables, la rue israélienne aurait aussi retrouvé son calme en attendant une solution à deux états. De quoi susciter la solidarité internationale et inciter les touristes à reprendre le chemin de ce pays que l’on a cru un temps capable de concrétiser une utopie !
Le scenario le plus pessimiste serait pour sa part celui qui consiste à enflammer toute la région, avec un front contre le Hezbollah au nord et un autre sur Gaza, soutenus par l’intervention des grandes puissances : les Américains et l’Europe d’un côté, les Russes et l’Iran de l’autre et peut-être même la Chine qui ne perd pas une miette de l’évolution de la situation et semble plus proche des terroristes que de leurs victimes. Outre des milliers de morts inutiles dans les deux camps et des milliers de déplacés, une mise sous tutelle internationale de la région pourrait être envisagée après un anéantissement des groupes terroristes.
Un affaiblissement de l’état israélien pourrait en résulter mais ses liens avec les USA seraient renforcés. Une petite partie de la population bi nationale quitterait temporairement le pays. Les touristes y reviendraient au compte-gouttes. Les touristes de la diaspora en fonction de leurs liens affinitaires, les autres en fonction des accalmies.
Le scenario intermédiaire consisterait quant à lui à parvenir à éviter la prolongation du conflit, à obtenir un cessez-le feu rapide après anéantissement de tous les groupes terroristes, à reconstruire Gaza, à en assouplir les frontières, à y développer une économie créatrice d’emplois et à procéder à la construction de la seule solution viable : la solution à deux états. Mais, en mettant sous surveillance et contrôle international les moindres flambées terroristes…
Dans cette nouvelle configuration, les touristes reviendraient aussi par vagues, au moment des fêtes ; quelques pèlerinages aussi se risqueraient à une visite de la terre sainte…
Mais, après le traumatisme, il faudra sans doute du temps pour qu’Israël retrouve de son attractivité et que Tel Aviv redevienne la ville festive qu’elle était jusqu’ici !
L’année 2023 pourtant, devait être une belle année pour le tourisme…
Certes, au vu de la complexité de la situation, aucun de ces scenarios ne se produira tel quel. Et la grande histoire aura bien d’autres futurs à proposer en espérant qu’elle propose la paix en priorité et l’assagissement des extrémistes désireux de mener une guerre contre les valeurs occidentales. Du côté du tourisme en tout cas, la partie sera difficile à gagner.
Après les années de pandémie, le secteur affichait pourtant de belles couleurs. L’hôtellerie faisait le plein et estimait à près de 4 millions le nombre de ses clients sur l’année en cours.
L’automne très convoitée par les réunions, conventions, congrès devait faire le plein tandis que la fin d’année toujours très convoitée par les pèlerins et chrétiens du monde entier devait afficher complet. De quoi redonner du baume au cœur d’une industrie touristique capitale pour le pays.
Hélas, la folie humaine en a décidé autrement et, comme le souligne un article du Jérusalem Post, « les hôteliers qui avaient mis des mois à recruter, former leur personnel et à attirer des clients n’ont même plus de personnel à disposition ».
Les jeunes étant pour la plupart appelés sur le front tandis que les autres, contraints à un chômage technique risquent de ne pas avoir envie de revenir quand le conflit sera terminé.
Mais, quand le sera-t-il ? Les experts du tourisme ne sont pas optimistes. Selon M. Fischer cité par le Jérusalem Post, les pays limitrophes vont aussi subir les contrecoups de cette guerre.
Grèce, Turquie, Chypre, et les hôtels égyptiens du Sinaï ont du souci à de se faire d’autant que, ne l’oublions pas, deux touristes israéliens et leur guide ont été assassinés au premier jour de l’attaque.
Et encore, à cette heure, rien ne dit que les terroristes chiites du Hezbollah attisés et armés par l’Iran ne vont pas accentuer leur offensive. Ce qui donnerait une dimension plus large à un conflit qui ne fera que s’ajouter à celui qui ravage toujours l’Ukraine tandis que les malheureuses populations chrétiennes du Haut Karabagh subissent les assauts de l’Azerbaïdjan musulman et que nous avons dû relever en France le plan Vigipirate afin de conjurer de nouveaux drames…
Après les années de pandémie, le secteur affichait pourtant de belles couleurs. L’hôtellerie faisait le plein et estimait à près de 4 millions le nombre de ses clients sur l’année en cours.
L’automne très convoitée par les réunions, conventions, congrès devait faire le plein tandis que la fin d’année toujours très convoitée par les pèlerins et chrétiens du monde entier devait afficher complet. De quoi redonner du baume au cœur d’une industrie touristique capitale pour le pays.
Hélas, la folie humaine en a décidé autrement et, comme le souligne un article du Jérusalem Post, « les hôteliers qui avaient mis des mois à recruter, former leur personnel et à attirer des clients n’ont même plus de personnel à disposition ».
Les jeunes étant pour la plupart appelés sur le front tandis que les autres, contraints à un chômage technique risquent de ne pas avoir envie de revenir quand le conflit sera terminé.
Mais, quand le sera-t-il ? Les experts du tourisme ne sont pas optimistes. Selon M. Fischer cité par le Jérusalem Post, les pays limitrophes vont aussi subir les contrecoups de cette guerre.
Grèce, Turquie, Chypre, et les hôtels égyptiens du Sinaï ont du souci à de se faire d’autant que, ne l’oublions pas, deux touristes israéliens et leur guide ont été assassinés au premier jour de l’attaque.
Et encore, à cette heure, rien ne dit que les terroristes chiites du Hezbollah attisés et armés par l’Iran ne vont pas accentuer leur offensive. Ce qui donnerait une dimension plus large à un conflit qui ne fera que s’ajouter à celui qui ravage toujours l’Ukraine tandis que les malheureuses populations chrétiennes du Haut Karabagh subissent les assauts de l’Azerbaïdjan musulman et que nous avons dû relever en France le plan Vigipirate afin de conjurer de nouveaux drames…
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« La paix maintenant » est une association française selon la loi de 1901, qui a pour vocation de soutenir et de faire connaître les actions du mouvement israélien Shalom Akhshav (La Paix Maintenant) et, plus largement, toutes les initiatives en faveur d’une solution politique au conflit israélo-palestinien. Elle s’adresse à toutes les organisations et partis démocratiques, ainsi qu’à la communauté juive.
Journaliste, consultante, conférencière, Josette Sicsic observe depuis plus de 25 ans, les mutations du monde afin d’en analyser les conséquences sur le secteur du tourisme.
Après avoir développé pendant plus de 20 ans le journal Touriscopie, elle est toujours sur le pont de l’actualité où elle décode le présent pour prévoir le futur. Sur le site www.tourmag.com, rubrique Futuroscopie, elle publie plusieurs fois par semaine les articles prospectifs et analytiques.
Contact : 06 14 47 99 04
Mail : touriscopie@gmail.com
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