Les passagers vont devoir encore galérer en se jurant, croix de bois croix de fer, qu'ils ne reprendront jamais plus Air France, dont la légèreté de comportement n'a d'égale que celle des danseurs de sa dernière campagne de pub... /photo DR
Au lendemain de la révolution de palais qui a précédé le départ de Pierre-Henri Gourgeon, la compagnie enchaîne avec une grève dure.
Une grève prévisible, car annoncée à l'avance, mais que la nouvelle équipe aux manettes a été incapable d'endiguer. A qui la faute ?
Une grève de trop pour la Direction. Jean-Cyril Spinetta est bien monté au créneau pour rappeler dans un courrier interne cité par la la Tribune qu'"Un conflit pour 5 jours, aura, n'en doutez pas, des conséquences catastrophiques pour la compagnie et pour son image".
Mais il semble que ses promesses sur "une large concertation la sécurité des vols (qui) associera l'ensemble de vos syndicats représentatifs", n'aient pas eu l'effet escompté, bien au contraire.
"Les perturbations enregistrées sont restées limitées portant le programme réalisé à 87% des vols prévus, annonçait la compagnie dans un communiqué. Plus de 120000 passagers ont ainsi pu être acheminés.
Ce dimanche 30 octobre 2011, à 18 heures, Air France a pu réaliser 88 % de son programme, soit un niveau supérieur aux 80 % annoncés..."
Mais les Syndicats (l'Unsa et le SNPC-FO, tous deux soutenus par la CGT, la CFDT, la CFTC et Sud) n'ont guère apprécié les efforts déployés par le transporteur pour réduire au minimum les effets néfastes de la grève. Le conflit pourrait même se durcir dans les prochaines heures.
Les PNC protestent notamment contre les projets de la direction de réduire le nombre de personnes par équipage selon certains types d'avions et selon certaines destinations ce qui pourrait nuire à la sécurité des passagers.
Le maintien de l'emploi serait toutefois le motif principal de ce mouvement social qui a, une nouvelle fois, de forts relents corporatistes.
Une grève prévisible, car annoncée à l'avance, mais que la nouvelle équipe aux manettes a été incapable d'endiguer. A qui la faute ?
Une grève de trop pour la Direction. Jean-Cyril Spinetta est bien monté au créneau pour rappeler dans un courrier interne cité par la la Tribune qu'"Un conflit pour 5 jours, aura, n'en doutez pas, des conséquences catastrophiques pour la compagnie et pour son image".
Mais il semble que ses promesses sur "une large concertation la sécurité des vols (qui) associera l'ensemble de vos syndicats représentatifs", n'aient pas eu l'effet escompté, bien au contraire.
"Les perturbations enregistrées sont restées limitées portant le programme réalisé à 87% des vols prévus, annonçait la compagnie dans un communiqué. Plus de 120000 passagers ont ainsi pu être acheminés.
Ce dimanche 30 octobre 2011, à 18 heures, Air France a pu réaliser 88 % de son programme, soit un niveau supérieur aux 80 % annoncés..."
Mais les Syndicats (l'Unsa et le SNPC-FO, tous deux soutenus par la CGT, la CFDT, la CFTC et Sud) n'ont guère apprécié les efforts déployés par le transporteur pour réduire au minimum les effets néfastes de la grève. Le conflit pourrait même se durcir dans les prochaines heures.
Les PNC protestent notamment contre les projets de la direction de réduire le nombre de personnes par équipage selon certains types d'avions et selon certaines destinations ce qui pourrait nuire à la sécurité des passagers.
Le maintien de l'emploi serait toutefois le motif principal de ce mouvement social qui a, une nouvelle fois, de forts relents corporatistes.
Le passager a bon dos...
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Le passager a bon dos. Et pour le protéger et améliorer "sa sécurité", on le prend une nouvelle fois en otage. CQFD !
En attendant, les adeptes du "Jusqu'ici tout va bien..." font semblant de ne pas voir la dégringolade en Bourse de la Compagnie.
L'Etat actionnaire a les moyens de payer, se disent-ils. Ben voyons !
Sauf que les contribuables français qui ont déjà mis la main à la poche pour renflouer Air France qui appartient aujourd'hui à plus de 90% à des actionnaires privés, n'auront pas forcément envie de recommencer...
Et comme la conjoncture politique est "touchy", Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre des Transports et de l'Ecologie est montée au filet pour rappeler aux grévistes que le moment n'était pas le mieux choisi pour une grève.
Un luxe qu'on ne peut se payer quand on est dans le rouge de 200 millions d'euros... et qu'on vient de challenger les low cost en allant les "gratter" sur les Bases de province !
Mais comme disait le Divin Marquis, "il n'est de mal dont ne vienne un bien" : Xavier Bertrand, ministre du Travail et de la Santé, a rappelé à son tour dimanche soir, sur France 5, qu'il souhaitait que la question d'un service minimum dans l'aérien soit posée à l'occasion de la campagne présidentielle.
A la bonne heure. Mais en attendant que les promesses (qui n'engagent que ceux qui écoutent), deviennent un jour des réalités tangibles, les passagers vont devoir encore galérer en se jurant, croix de bois croix de fer, qu'ils ne reprendront jamais plus Air France, dont la légèreté de comportement n'a d'égale que celle des danseurs de sa dernière campagne de pub.
En attendant, les adeptes du "Jusqu'ici tout va bien..." font semblant de ne pas voir la dégringolade en Bourse de la Compagnie.
L'Etat actionnaire a les moyens de payer, se disent-ils. Ben voyons !
Sauf que les contribuables français qui ont déjà mis la main à la poche pour renflouer Air France qui appartient aujourd'hui à plus de 90% à des actionnaires privés, n'auront pas forcément envie de recommencer...
Et comme la conjoncture politique est "touchy", Nathalie Kosciusko-Morizet, la ministre des Transports et de l'Ecologie est montée au filet pour rappeler aux grévistes que le moment n'était pas le mieux choisi pour une grève.
Un luxe qu'on ne peut se payer quand on est dans le rouge de 200 millions d'euros... et qu'on vient de challenger les low cost en allant les "gratter" sur les Bases de province !
Mais comme disait le Divin Marquis, "il n'est de mal dont ne vienne un bien" : Xavier Bertrand, ministre du Travail et de la Santé, a rappelé à son tour dimanche soir, sur France 5, qu'il souhaitait que la question d'un service minimum dans l'aérien soit posée à l'occasion de la campagne présidentielle.
A la bonne heure. Mais en attendant que les promesses (qui n'engagent que ceux qui écoutent), deviennent un jour des réalités tangibles, les passagers vont devoir encore galérer en se jurant, croix de bois croix de fer, qu'ils ne reprendront jamais plus Air France, dont la légèreté de comportement n'a d'égale que celle des danseurs de sa dernière campagne de pub.