Travelink a fait une demande de liquidation judiciaire auprès du tribunal de commerce de Créteil le 26 octobre 2018. Un mandataire judiciaire sera désigné suite à l'audience prévue début novembre - DR : Capture d'écran Travelink
86 adhérents d'un comité d'entreprise viennent d'apprendre qu'ils ne partiront finalement pas en voyage.
Trois groupes de 28 à 29 personnes avaient réservé, via leur CE, des voyages prévus les 5, 12 et 19 novembre 2018.
Tout était organisé par l'agence Travelink, spécialiste des clientèles groupes et entreprises et basée à La Varenne Saint Hilaire (94). L'agence disposait aussi d'un bureau à Nantes.
Le contrat avait été conclu en novembre 2017. A cette époque-là, l'agence était garantie par Schneider Finance, aujourd'hui poursuivi par ses anciens adhérents pour escroquerie.
Malgré la perte de ce garant fin 2017, Travelink a su rebondir, trouvant une nouvelle garantie financière auprès de Royal Insurance Limited.
Trois groupes de 28 à 29 personnes avaient réservé, via leur CE, des voyages prévus les 5, 12 et 19 novembre 2018.
Tout était organisé par l'agence Travelink, spécialiste des clientèles groupes et entreprises et basée à La Varenne Saint Hilaire (94). L'agence disposait aussi d'un bureau à Nantes.
Le contrat avait été conclu en novembre 2017. A cette époque-là, l'agence était garantie par Schneider Finance, aujourd'hui poursuivi par ses anciens adhérents pour escroquerie.
Malgré la perte de ce garant fin 2017, Travelink a su rebondir, trouvant une nouvelle garantie financière auprès de Royal Insurance Limited.
L'agence a fait une demande de liquidation judiciaire
Autres articles
-
La garantie et l'affaire Schneider : Atout France, responsable mais pas coupable ?
-
Travelink : "Atout France n'a pas correctement effectué son travail de vérification..."
-
Schneider Finance ou quand l'hydre de Lerne n'est plus un mythe...
-
FLASH BACK 2019 - Liquidation de Travelink et annus horribilis pour l'APST
-
Affaire Schneider : deux ans après, que sont devenus les opérateurs ?
Mais là, nouveau coup dur pour l'agence : « Atout France nous a notifié début septembre dernier, la perte de son habilitation par notre garant financier auprès de l’ACPR (Autorité de contrôle prudentiel et de résolution) et nous a sommé de trouver un nouveau garant, explique Travelink à ses clients dans un mail daté du 29 octobre 2018.
Nonobstant tous nos efforts, nous ne sommes malheureusement pas parvenus à trouver un nouveau garant dans le court délai imparti en conséquence de quoi, notre société a été radiée avec l’interdiction de poursuivre son activité. »
En effet, la radiation du registre des opérateurs de voyages et de séjours date du 02 octobre 2018.
« Cette cessation brutale et imposée de notre activité a gravement obéré notre trésorerie et nous a rapidement placé en état de cessation des paiements. Nous ne sommes donc plus en mesure de vous fournir le voyage que vous avez commandé », poursuit l'agence.
Travelink a fait une demande de liquidation judiciaire auprès du tribunal de commerce de Créteil le 26 octobre 2018.
Un mandataire judiciaire sera désigné suite à l'audience prévue début novembre. Le personnel est en cours de licenciement.
C'est un coup dur pour les clients de l'agence. « On met les clients dans une situation très difficile, on prononce la mort d'une activité, avec des salariés, des commerciaux, indique Me Laurent Hazan, avocat au barreau de Paris et en charge du dossier de Travelink. Malgré cela, tout est préparé pour le liquidateur, dans les règles. »
Nonobstant tous nos efforts, nous ne sommes malheureusement pas parvenus à trouver un nouveau garant dans le court délai imparti en conséquence de quoi, notre société a été radiée avec l’interdiction de poursuivre son activité. »
En effet, la radiation du registre des opérateurs de voyages et de séjours date du 02 octobre 2018.
« Cette cessation brutale et imposée de notre activité a gravement obéré notre trésorerie et nous a rapidement placé en état de cessation des paiements. Nous ne sommes donc plus en mesure de vous fournir le voyage que vous avez commandé », poursuit l'agence.
Travelink a fait une demande de liquidation judiciaire auprès du tribunal de commerce de Créteil le 26 octobre 2018.
Un mandataire judiciaire sera désigné suite à l'audience prévue début novembre. Le personnel est en cours de licenciement.
C'est un coup dur pour les clients de l'agence. « On met les clients dans une situation très difficile, on prononce la mort d'une activité, avec des salariés, des commerciaux, indique Me Laurent Hazan, avocat au barreau de Paris et en charge du dossier de Travelink. Malgré cela, tout est préparé pour le liquidateur, dans les règles. »
Une procédure de garantie financière trop brutale
Les gérants, Michel et Marie Cohen sont connus chez les groupistes. En 2013, se remémore l'un d'eux, leur voyagiste Différences avait déposé le bilan. Garanti à l'APST, le sinistre s'était élevé à 2,4 M€.
Depuis 2016, Travelink a été contraint de changer à cinq reprises de garant financier, au motif que ces derniers avaient perdu leur agrément auprès de l'ACPR. « Par quatre fois, l'agence a réussi, mais à la cinquième fois, cela n'a pas été possible.
Comme il y a eu une cessation brutale de l’activité, et que depuis le 2 octobre, Travelink n'a pas signé de nouveaux contrats, l’activité s'est retrouvée paralysée du jour au lendemain», ajoute Me Hazan.
Il regrette que les délais imposés soient si courts et qu'il n'existe aucune solution de transition, aucun fonds de garantie.
« C'est d'une violence incroyable. Nous ne sommes pas responsables du fait que le garant financier soit en règle pendant un an et que, du jour au lendemain, il perde son agrément. Nous n'avons même pas été avisés de la perte de cet agrément. Et puis, nous avons 15 jours pour trouver un nouveau garant ».
Depuis 2016, Travelink a été contraint de changer à cinq reprises de garant financier, au motif que ces derniers avaient perdu leur agrément auprès de l'ACPR. « Par quatre fois, l'agence a réussi, mais à la cinquième fois, cela n'a pas été possible.
Comme il y a eu une cessation brutale de l’activité, et que depuis le 2 octobre, Travelink n'a pas signé de nouveaux contrats, l’activité s'est retrouvée paralysée du jour au lendemain», ajoute Me Hazan.
Il regrette que les délais imposés soient si courts et qu'il n'existe aucune solution de transition, aucun fonds de garantie.
« C'est d'une violence incroyable. Nous ne sommes pas responsables du fait que le garant financier soit en règle pendant un an et que, du jour au lendemain, il perde son agrément. Nous n'avons même pas été avisés de la perte de cet agrément. Et puis, nous avons 15 jours pour trouver un nouveau garant ».
Une victime indirecte de Schneider ?
Tous les clients de Travelink ont été alertés de cette situation par les gérants depuis le début de la semaine, mais impossible de savoir, pour l'heure, combien sont impactés par cette situation.
Quant au CE qui devait partir en novembre, sous un contrat signé du temps où Travelink était garantie par Schneider Finance, la question de la prise en charge du sinistre se pose. « Chaque garant garantie les contrats qui sont conclus pendant le temps qui est couvert par la garantie », affirme Me Hazan.
Rappelons que certains garants, comme l'APST, appliquent une garantie de passif de 3 mois après la date de notification de l'avis de radiation.
Atout France, de son côté, indique sur son site que les créanciers éventuels disposent de trois mois « pour produire leurs créances nées antérieurement à la date d’expiration » de l’avis de cessation de garantie financière.
Quant au CE qui devait partir en novembre, sous un contrat signé du temps où Travelink était garantie par Schneider Finance, la question de la prise en charge du sinistre se pose. « Chaque garant garantie les contrats qui sont conclus pendant le temps qui est couvert par la garantie », affirme Me Hazan.
Rappelons que certains garants, comme l'APST, appliquent une garantie de passif de 3 mois après la date de notification de l'avis de radiation.
Atout France, de son côté, indique sur son site que les créanciers éventuels disposent de trois mois « pour produire leurs créances nées antérieurement à la date d’expiration » de l’avis de cessation de garantie financière.