Depuis plusieurs mois, les guides-conférenciers français se mobilisent contre le projet de déréglementation de leur profession, comme ici, à Marseille sur le Vieux-Port - Photo : P.C.
Depuis plusieurs mois, le gouvernement français a pour objectif de déréglementer la profession de guide-conférencier.
Un projet qui inquiète les professionnels du secteur.
Ils craignent que la carte professionnelle, attestant de leurs compétences et de leur formation, ne disparaisse.
Au cœur de leurs préoccupations également : la concurrence qu'ils jugent déloyale de plateformes numériques mettant en relation des voyageurs avec des accompagnateurs amateurs qui proposent des visites à prix cassés et même parfois gratuites.
Par le biais du Syndicat professionnel des guides-conférenciers (SPGIC), les guides-conférenciers dénoncent le soutien implicite de l'état à ces start-up par une volonté d'ouvrir le secteur afin de créer des emplois. (Lire : Le Gouvernement cherche-t-il à ubériser les guides-conférenciers ?)
Ils sont mobilisés depuis plusieurs mois sur le sujet et ils ont fait entendre leur voix à plusieurs reprises en organisant des manifestations devant le ministère de l’Économie et dans plusieurs hauts lieux touristiques du pays.
Un projet qui inquiète les professionnels du secteur.
Ils craignent que la carte professionnelle, attestant de leurs compétences et de leur formation, ne disparaisse.
Au cœur de leurs préoccupations également : la concurrence qu'ils jugent déloyale de plateformes numériques mettant en relation des voyageurs avec des accompagnateurs amateurs qui proposent des visites à prix cassés et même parfois gratuites.
Par le biais du Syndicat professionnel des guides-conférenciers (SPGIC), les guides-conférenciers dénoncent le soutien implicite de l'état à ces start-up par une volonté d'ouvrir le secteur afin de créer des emplois. (Lire : Le Gouvernement cherche-t-il à ubériser les guides-conférenciers ?)
Ils sont mobilisés depuis plusieurs mois sur le sujet et ils ont fait entendre leur voix à plusieurs reprises en organisant des manifestations devant le ministère de l’Économie et dans plusieurs hauts lieux touristiques du pays.
Courriers du Premier ministre et du ministère de la Culture
Autres articles
-
Aviation d’affaires : moins d’émissions, plus d’actions politiques ?
-
Jean Castex : les remontées mécaniques n'ouvriront pas tout de suite, les restaurants pas avant mi-février
-
Jean Castex : "Il ne sera pas possible de voyager au sein du territoire national"
-
Exclusif : le tourisme va chuter de 85% d’avril à décembre 2020 !
-
Guides-Conférenciers : Walk My Steps cesse ses activités
Visiblement leur mobilisation paie. Leurs représentants ont en effet reçu un courrier, fin janvier 2016, de la part du cabinet de Manuel Valls.
Il y est écrit que le Premier ministre "tient à confirmer qu'il n'est pas dans l'intention du gouvernement de remettre en cause le régime d'autorisation préalable d'exercice du métier de guide-conférencier, ni la carte professionnelle."
Une lettre qui a été suivie par une autre adressée, cette fois, par les services du ministère de la Culture.
Celle-ci précise que ce sont actuellement les conditions d'accès à la profession de guide-conférencier et le champ d'application de la carte professionnelle qui sont en réflexion au gouvernement.
Les discussions viseraient ainsi simplement à déterminer si les compétences des guides sont obligatoires uniquement pour les visites de musées et monuments touristiques nationaux ou pour l'ensemble des prestations sous l'appellation « visite guidée ».
"La profession ne disparaîtra pas, analyse un acteur du secteur. On est là face à un projet de révision de la profession en vue de son adaptation au contexte actuel, mais pas à une réelle déréglementation.
Il est surtout important de rassurer les clients et de leur garantir la qualité des services fournis avec un label clair et précis."
Le problème est que la ministre de la Culture a changé lors du dernier remaniement. Et Audrey Azoulay, la nouvelle ministre de la Culture, ne s'est pas encore exprimée sur le sujet.
Il y est écrit que le Premier ministre "tient à confirmer qu'il n'est pas dans l'intention du gouvernement de remettre en cause le régime d'autorisation préalable d'exercice du métier de guide-conférencier, ni la carte professionnelle."
Une lettre qui a été suivie par une autre adressée, cette fois, par les services du ministère de la Culture.
Celle-ci précise que ce sont actuellement les conditions d'accès à la profession de guide-conférencier et le champ d'application de la carte professionnelle qui sont en réflexion au gouvernement.
Les discussions viseraient ainsi simplement à déterminer si les compétences des guides sont obligatoires uniquement pour les visites de musées et monuments touristiques nationaux ou pour l'ensemble des prestations sous l'appellation « visite guidée ».
"La profession ne disparaîtra pas, analyse un acteur du secteur. On est là face à un projet de révision de la profession en vue de son adaptation au contexte actuel, mais pas à une réelle déréglementation.
Il est surtout important de rassurer les clients et de leur garantir la qualité des services fournis avec un label clair et précis."
Le problème est que la ministre de la Culture a changé lors du dernier remaniement. Et Audrey Azoulay, la nouvelle ministre de la Culture, ne s'est pas encore exprimée sur le sujet.