La fronde des hôteliers contre les agences en ligne a franchi un nouveau cap avec l'affaire de l'extension .HOTEL. Il reste à savoir si leurs arguments tiendront la route et s'ils ne portent pas atteinte à la liberté du commerce...
C'est une nouvelle étape dans la lutte des hôteliers contre l'omnipotence des agences de voyages en ligne (OTA).
Le syndicat la French Hospitality in Europe (FHE) une association de syndicats hôteliers français, vient de déposer un recours contre l'attribution de l'extension de domaine ".HOTEL" à Booking et Despegar.
Ces deux OTA ont en effet déposé leur candidature auprès de l'ICANN, autorité mondiale qui administre l'ensemble les noms de domaines du web, afin d'utiliser ce suffixe.
"C'est un grand danger pour notre profession" augure Laurent Duc, le président de l'UMIH. "Lorsqu'un internaute tapera le nom d'un hôtel dans son moteur de recherche, celui-ci ira automatiquement piocher dans les pages identifiées en .HOTEL. Nos membres risquent de perdre du trafic".
Le syndicat la French Hospitality in Europe (FHE) une association de syndicats hôteliers français, vient de déposer un recours contre l'attribution de l'extension de domaine ".HOTEL" à Booking et Despegar.
Ces deux OTA ont en effet déposé leur candidature auprès de l'ICANN, autorité mondiale qui administre l'ensemble les noms de domaines du web, afin d'utiliser ce suffixe.
"C'est un grand danger pour notre profession" augure Laurent Duc, le président de l'UMIH. "Lorsqu'un internaute tapera le nom d'un hôtel dans son moteur de recherche, celui-ci ira automatiquement piocher dans les pages identifiées en .HOTEL. Nos membres risquent de perdre du trafic".
Reprendre la main sur la distribution
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Les syndicats souhaiteraient que l'extension .HOTEL soit réservée uniquement aux établissements hôteliers producteurs et pas aux distributeurs que sont les OTA.
"C'est le moment ou jamais pour nous de reprendre la main sur notre distribution" poursuit Pascal Droux, président de la branche Hôtellerie de la FAGIHT.
" Si nous obtenons l'utilisation du suffixe, nous pourrons alors communiquer auprès du grand public et leur expliquer que lorsqu'ils tomberont sur un site désigné .HOTEL, ils seront réellement sur le portail d'un établissement et pas sur celui d'une OTA ou d'un annuaire" poursuit-il.
Il assure que beaucoup de voyageurs sont perdus face à la multiplication des sites de réservations et ne savent pas toujours à quel acteur ils achètent leur chambre.
Une confusion à laquelle ces nouvelles extensions auraient du remédier, avec pour objectif, selon l'ICANN, d'aider les internautes à identifier plus facilement les sites en fonction de leur suffixe.
La mairie de Paris a par exemple sollicité le ".PARIS", la Corse le ".CORSICA" ou la Bretagne le ".BZH". Il faudra débourser au minimum 185 000 dollars pour acquérir ces noms, sans compter les frais de fonctionnement annuels de 25.000 $.
D'après l'ICANN, 213 extensions sont réclamées par plusieurs candidats, dont le terme .HOTEL. Reste à savoir de quelle manière l'organisme fera son choix.
"Si Booking obtient le .HOTEL, nous craignions qu'il ne revende très cher son utilisation, ou même qu'il la refuse aux établissements qui ne travaillent pas avec lui" prévient Laurent Duc.
L'appropriation de termes clés d'une activité économique par des entités commerciales est une crainte partagée par le monde des libraires, inquiets qu'Amazon puisse s'arroger l'utilisation du .BOOK .AUTHOR ou encore .READ.
"C'est le moment ou jamais pour nous de reprendre la main sur notre distribution" poursuit Pascal Droux, président de la branche Hôtellerie de la FAGIHT.
" Si nous obtenons l'utilisation du suffixe, nous pourrons alors communiquer auprès du grand public et leur expliquer que lorsqu'ils tomberont sur un site désigné .HOTEL, ils seront réellement sur le portail d'un établissement et pas sur celui d'une OTA ou d'un annuaire" poursuit-il.
Il assure que beaucoup de voyageurs sont perdus face à la multiplication des sites de réservations et ne savent pas toujours à quel acteur ils achètent leur chambre.
Une confusion à laquelle ces nouvelles extensions auraient du remédier, avec pour objectif, selon l'ICANN, d'aider les internautes à identifier plus facilement les sites en fonction de leur suffixe.
La mairie de Paris a par exemple sollicité le ".PARIS", la Corse le ".CORSICA" ou la Bretagne le ".BZH". Il faudra débourser au minimum 185 000 dollars pour acquérir ces noms, sans compter les frais de fonctionnement annuels de 25.000 $.
D'après l'ICANN, 213 extensions sont réclamées par plusieurs candidats, dont le terme .HOTEL. Reste à savoir de quelle manière l'organisme fera son choix.
"Si Booking obtient le .HOTEL, nous craignions qu'il ne revende très cher son utilisation, ou même qu'il la refuse aux établissements qui ne travaillent pas avec lui" prévient Laurent Duc.
L'appropriation de termes clés d'une activité économique par des entités commerciales est une crainte partagée par le monde des libraires, inquiets qu'Amazon puisse s'arroger l'utilisation du .BOOK .AUTHOR ou encore .READ.