Les tour-opérateurs ont préparé leur brochure pour l'hiver 2020 - 2021 et espèrent y voir des signes de la reprise - Depositphotos.com FrameAngel
Malgré un contexte plus qu'instable et une absence totale de visibilité, les tour-opérateurs n'ont pas mis en veille leur service production.
Plan de vols en machine, tous se tournent vers l'hiver 2020-2021. "Nous faisons comme si de rien n'était", résume Aurélien Aufort, directeur général de Voyamar. "Nous avons prévu une offre similaire à l'an passé, avec quelques destinations en moins comme par exemple la Chine, car nous savons qu'elle sera boudée".
"Nous travaillons comme habituellement en essayant d'être optimistes. Nous y croyons, nous bloquons les prestations et les vols", assure aussi de son côté Jean Eustache, patron d'AmeriGo, même si "les nuages restent très présents à l'horizon".
En effet difficile d'y voir clair sur les trois grandes destinations du voyagiste : le Canada, les Etats-Unis et l'Amérique Latine.
"Le Canada n'a pas communiqué sur les vols, ni la réouverture des frontières. Difficile pour un voyageur de se projeter sur un voyage aux Etats-Unis compte-tenu de l'évolution de l'épidémie. Et sur l'Amérique Latine, un temps préservée, la pandémie est repartie", constate le PDG d'AmeriGo.
Du côté d'Asia aussi les nouvelles "collections" hiver sont en préparation mais dans une configuration différente. "Nous mettons l'accent sur nos circuits Tentations en terme de profondeur d'offres et d'exhaustivité avec des grandes traversées, une nouvelle gamme "Esprit d'aventure", une gamme" intimiste" qui s'étoffe et des petites groupes, en moyenne 18 personnes", commente Guillaume Linton, le PDG du TO.
Plan de vols en machine, tous se tournent vers l'hiver 2020-2021. "Nous faisons comme si de rien n'était", résume Aurélien Aufort, directeur général de Voyamar. "Nous avons prévu une offre similaire à l'an passé, avec quelques destinations en moins comme par exemple la Chine, car nous savons qu'elle sera boudée".
"Nous travaillons comme habituellement en essayant d'être optimistes. Nous y croyons, nous bloquons les prestations et les vols", assure aussi de son côté Jean Eustache, patron d'AmeriGo, même si "les nuages restent très présents à l'horizon".
En effet difficile d'y voir clair sur les trois grandes destinations du voyagiste : le Canada, les Etats-Unis et l'Amérique Latine.
"Le Canada n'a pas communiqué sur les vols, ni la réouverture des frontières. Difficile pour un voyageur de se projeter sur un voyage aux Etats-Unis compte-tenu de l'évolution de l'épidémie. Et sur l'Amérique Latine, un temps préservée, la pandémie est repartie", constate le PDG d'AmeriGo.
Du côté d'Asia aussi les nouvelles "collections" hiver sont en préparation mais dans une configuration différente. "Nous mettons l'accent sur nos circuits Tentations en terme de profondeur d'offres et d'exhaustivité avec des grandes traversées, une nouvelle gamme "Esprit d'aventure", une gamme" intimiste" qui s'étoffe et des petites groupes, en moyenne 18 personnes", commente Guillaume Linton, le PDG du TO.
Une production préparée comme les années précédentes
Mondial Tourisme retrouve également sa production habituelle : Tunisie, Turquie, Egypte pour la brochure générale qui accueille cette année la Jordanie, produit qui était déjà disponible mais qui n'avait pas encore sa place dans le catalogue.
"Nous avons intégré les hôtels prévus, nous n'avons pas changé fondamentalement la production et pour le plan de vols 2021, nous nous sommes basés sur 2019", explique Laure Chevrinais, responsable communication de Mondial Tourisme, qui annonce quand même quelques nouveautés à découvrir à la rentrée, notamment sur la Tunisie.
Mais c'est surtout la Laponie qui vient compléter l'offre 2021 hiver de Mondial Tourisme. "Cette destination était programmée avant le Covid-19 et c'est notre grande nouveauté cette année".
Une destination qui fait déjà les beaux jours de Premium Travel. "Nous avons cette pépite qui marche bien pour les groupes notamment !" assure Bruno Berrebi, PDG du groupe (Française des circuits, Time Tours, Travel & Co).
Lui aussi garde sa ligne de conduite. "Nous ne changeons rien sur les brochures, avec quelques adaptations sur des destinations qui pourraient être sinistrées".
"Nous avons intégré les hôtels prévus, nous n'avons pas changé fondamentalement la production et pour le plan de vols 2021, nous nous sommes basés sur 2019", explique Laure Chevrinais, responsable communication de Mondial Tourisme, qui annonce quand même quelques nouveautés à découvrir à la rentrée, notamment sur la Tunisie.
Mais c'est surtout la Laponie qui vient compléter l'offre 2021 hiver de Mondial Tourisme. "Cette destination était programmée avant le Covid-19 et c'est notre grande nouveauté cette année".
Une destination qui fait déjà les beaux jours de Premium Travel. "Nous avons cette pépite qui marche bien pour les groupes notamment !" assure Bruno Berrebi, PDG du groupe (Française des circuits, Time Tours, Travel & Co).
Lui aussi garde sa ligne de conduite. "Nous ne changeons rien sur les brochures, avec quelques adaptations sur des destinations qui pourraient être sinistrées".
Brochures : adaptation de la volumétrie
Seule modification notable pour le groupe Premium Travel : le nombre d'envois sera revu à la baisse. Une stratégie également adoptée par plusieurs confrères.
"Nous sommes sur un modèle de brochures électroniques et lorsque nous estimerons que ça repartira, il y aura juste à appuyer sur le bouton pour la distribution. Nous en éditerons moins, c'est un axe d'économie important", explique Aurélien Aufort.
Du côté d'AmeriGo, l'édition des brochures a aussi été revue : à la place des traditionnels catalogues été et hiver, le voyagiste en éditera en septembre un seul, qui rassemblera les deux productions pour 2021.
Lire : AmeriGo sort une e-brochure hiver avant une brochure "papier annuelle"
Asia aussi s'adapte au contexte. "Nous allons très certainement décaler la sortie de la brochure, même si nous allons rester sur septembre. Nous allons aussi réduire a priori la volumétrie papier", ajoute Guillaume Linton.
Quant à la brochure générale à la carte, le spécialiste de l'Asie et du Moyen-Orient a décidé de prolonger sa validité à 2021. "Nous allons la réimprimer en septembre et elle sera valable sur l'année prochaine".
Seul Mondial Tourisme maintient les parutions avec des catalogues actuellement en cours de distribution.
"Nous sommes sur un modèle de brochures électroniques et lorsque nous estimerons que ça repartira, il y aura juste à appuyer sur le bouton pour la distribution. Nous en éditerons moins, c'est un axe d'économie important", explique Aurélien Aufort.
Du côté d'AmeriGo, l'édition des brochures a aussi été revue : à la place des traditionnels catalogues été et hiver, le voyagiste en éditera en septembre un seul, qui rassemblera les deux productions pour 2021.
Lire : AmeriGo sort une e-brochure hiver avant une brochure "papier annuelle"
Asia aussi s'adapte au contexte. "Nous allons très certainement décaler la sortie de la brochure, même si nous allons rester sur septembre. Nous allons aussi réduire a priori la volumétrie papier", ajoute Guillaume Linton.
Quant à la brochure générale à la carte, le spécialiste de l'Asie et du Moyen-Orient a décidé de prolonger sa validité à 2021. "Nous allons la réimprimer en septembre et elle sera valable sur l'année prochaine".
Seul Mondial Tourisme maintient les parutions avec des catalogues actuellement en cours de distribution.
Des prix et une production pour faciliter les reports
Autre préoccupation des voyagistes : les reports qui entrent dans le champ de l'ordonnance du 25 mars 2020.
AmeriGo notamment souhaite proposer des tarifs équivalents. "Nous présenterons de nombreuses nouveautés, mais surtout nous essayons de garder les prix identiques à N-1 pour rentrer dans le champ d'application de l'ordonnance", précise Jean Eustache.
Mais ce n'est pas un exercice aisé. "C'est un peu compliqué. Ce qui est curieux c'est que certains prestataires ont du mal à imaginer le monde d'après et pensent que tout va repartir comme en 2019", ajoute le PDG d'AmeriGo.
La grille tarifaire est aussi une préoccupation pour Bruno Berrebi qui annonce avoir rebooké 35% des reports, "mais nous sommes en attente de nombreuses réponses", ajoute-t-il.
"Les agences, notamment les réseaux, sont très durs, même pour 20€ d'augmentation, ils ne veulent pas en entendre parler pourtant les taux de change ont évolué... ce sont des aspects que les clients peuvent comprendre", déplore le patron de Premium Travel.
Asia a reconduit "le cœur de sa production" pour gérer au mieux ces fameux reports. Le TO affiche un taux équivalent à son confrère, avec 35% de reports validés. "C'est surtout sur les circuits que nous avons eu des confirmations", précise Guillaume Linton.
AmeriGo notamment souhaite proposer des tarifs équivalents. "Nous présenterons de nombreuses nouveautés, mais surtout nous essayons de garder les prix identiques à N-1 pour rentrer dans le champ d'application de l'ordonnance", précise Jean Eustache.
Mais ce n'est pas un exercice aisé. "C'est un peu compliqué. Ce qui est curieux c'est que certains prestataires ont du mal à imaginer le monde d'après et pensent que tout va repartir comme en 2019", ajoute le PDG d'AmeriGo.
La grille tarifaire est aussi une préoccupation pour Bruno Berrebi qui annonce avoir rebooké 35% des reports, "mais nous sommes en attente de nombreuses réponses", ajoute-t-il.
"Les agences, notamment les réseaux, sont très durs, même pour 20€ d'augmentation, ils ne veulent pas en entendre parler pourtant les taux de change ont évolué... ce sont des aspects que les clients peuvent comprendre", déplore le patron de Premium Travel.
Asia a reconduit "le cœur de sa production" pour gérer au mieux ces fameux reports. Le TO affiche un taux équivalent à son confrère, avec 35% de reports validés. "C'est surtout sur les circuits que nous avons eu des confirmations", précise Guillaume Linton.
Quid des réceptifs, hôtels et compagnies aériennes ?
Enfin, les voyagistes restent par ailleurs attentifs à la santé de leurs partenaires à destination : réceptifs, hôteliers... et compagnies aériennes.
"Nous avons vérifié l'état financier des réceptifs", explique Bruno Berrebi, "et nous avons remis en place certaines règles concernant le versement des acomptes".
Aurélien Aufort se veut rassurant : "pour l'instant, je n'ai pas entendu de difficultés particulières du côté des réceptifs".
"Les règles sociales sont plus souples qu'en France, et ils ont pu s'adapter même si leur situation reste difficile", ajoute Jean Eustache avant de poursuivre : "pour l'instant, nous n'avons pas eu vent de défaillances, les seules que nous voyons concernent des hôtels et restaurants aux Etats-Unis.
Nous restons attentifs aussi sur l'Amérique Latine car beaucoup se sont endettés pour rénover ou faire construire des établissements."
Mais ce qui préoccupe surtout Jean Eustache, ce sont les vols intérieurs, notamment en Amérique du Sud. "Latam a annoncé suspendre ses vols sur l'Argentine, nous pourrions avoir des surprises sur ses compagnies qui opèrent le marché domestique".
Malgré la crise et le manque de visibilité, difficile pour les tour-opérateurs de rester les bras croisés en attendant des jours meilleurs. "Si la reprise s'amorce avec la baisse de la capacité aérienne, il y aura forcément un manque de places et une hausse des prix, mieux vaut anticiper", assure Jean Eustache.
"Et ceux qui ont stoppé leur production se retrouveront au moment de la reprise sans rien", analyse Aurélien Aufort.
Les tour-opérateurs sont prêts, reste à savoir si le contexte sera favorable à une vraie reprise d'ici la fin de l'année... mais ça, même un devin ne saurait le prédire.
"Nous avons vérifié l'état financier des réceptifs", explique Bruno Berrebi, "et nous avons remis en place certaines règles concernant le versement des acomptes".
Aurélien Aufort se veut rassurant : "pour l'instant, je n'ai pas entendu de difficultés particulières du côté des réceptifs".
"Les règles sociales sont plus souples qu'en France, et ils ont pu s'adapter même si leur situation reste difficile", ajoute Jean Eustache avant de poursuivre : "pour l'instant, nous n'avons pas eu vent de défaillances, les seules que nous voyons concernent des hôtels et restaurants aux Etats-Unis.
Nous restons attentifs aussi sur l'Amérique Latine car beaucoup se sont endettés pour rénover ou faire construire des établissements."
Mais ce qui préoccupe surtout Jean Eustache, ce sont les vols intérieurs, notamment en Amérique du Sud. "Latam a annoncé suspendre ses vols sur l'Argentine, nous pourrions avoir des surprises sur ses compagnies qui opèrent le marché domestique".
Malgré la crise et le manque de visibilité, difficile pour les tour-opérateurs de rester les bras croisés en attendant des jours meilleurs. "Si la reprise s'amorce avec la baisse de la capacité aérienne, il y aura forcément un manque de places et une hausse des prix, mieux vaut anticiper", assure Jean Eustache.
"Et ceux qui ont stoppé leur production se retrouveront au moment de la reprise sans rien", analyse Aurélien Aufort.
Les tour-opérateurs sont prêts, reste à savoir si le contexte sera favorable à une vraie reprise d'ici la fin de l'année... mais ça, même un devin ne saurait le prédire.