D'après les chiffres d'Atout France, 7 683 hôtels sont classés ou sur le point de l'être, soit 45 % des 17 000 établissements français - photo DR
L'échéance approche à grand pas.
Dès lundi prochain, tous les hôtels qui n'ont pas entrepris les démarches en vue d'obtenir le nouveau classement devront décrocher leurs étoiles.
D'après les chiffres d'Atout France, 7 683 hôtels sont classés ou sur le point de l'être, soit 45 % des 17 000 établissements français.
Près de 2 000 autres sont actuellement en cours. Au total, près de 72% des chambres seront classées.
Les autres devront retirer dès lundi matin leurs étoiles, sous peine de sanctions pour publicité mensongère.
Une tolérance sera toutefois accordée sur les documents commerciaux, selon le syndicat l'UMIH.
Cette réforme du classement hôtelier a été mise en œuvre afin de contribuer à l'harmonisation et la rénovation du parc français. L'ancien datait de 1986 et ne correspondait plus aux normes actuelles.
"Nous avions besoin d'un référentiel identique pour que les sociétés étrangères puissent comparer les hôtels lors d'un appel d'offres " explique Georges Panayotis, le président de MKG.
Dès lundi prochain, tous les hôtels qui n'ont pas entrepris les démarches en vue d'obtenir le nouveau classement devront décrocher leurs étoiles.
D'après les chiffres d'Atout France, 7 683 hôtels sont classés ou sur le point de l'être, soit 45 % des 17 000 établissements français.
Près de 2 000 autres sont actuellement en cours. Au total, près de 72% des chambres seront classées.
Les autres devront retirer dès lundi matin leurs étoiles, sous peine de sanctions pour publicité mensongère.
Une tolérance sera toutefois accordée sur les documents commerciaux, selon le syndicat l'UMIH.
Cette réforme du classement hôtelier a été mise en œuvre afin de contribuer à l'harmonisation et la rénovation du parc français. L'ancien datait de 1986 et ne correspondait plus aux normes actuelles.
"Nous avions besoin d'un référentiel identique pour que les sociétés étrangères puissent comparer les hôtels lors d'un appel d'offres " explique Georges Panayotis, le président de MKG.
Aucun critère qualitatif
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Pour autant, les 246 nouveaux critères n'ont pas été choisis en fonction d'un classement européen.
Bien que validés par l'ensemble des syndicats hôteliers, ils ont été en grande partie déterminés par le groupe Accor. Ce qui ne manque pas de faire grincer les dents certains indépendants.
"Accor a crée ce classement à sa propre sauce contre les petits hôtels qui peinent à se mettre à jour. Il n'apporte rien de neuf hormis la 5e étoile" regrette Jean-Michel Noullet, gérant du Mendi Alde dans le Pays Basque.
Même son de cloche chez Olivier Courant gérant du Relais 500 de Vienne.
"C'est un classement franco-français qui aide les chaînes hôtelières à s'octroyer des étoiles supplémentaires. J'aurais accepté de m'y soumettre uniquement s'il avait été européen".
Autre regret, le coté quantitatif du référentiel, qui ne valorise pas le travail artisanal des petits propriétaires. "Je ne gagne aucun point supplémentaire quand je prépare mes confitures moi-même, ou quand je cuis mon pain au four à bois " déplore Jean-Michel Noullet.
Bien que validés par l'ensemble des syndicats hôteliers, ils ont été en grande partie déterminés par le groupe Accor. Ce qui ne manque pas de faire grincer les dents certains indépendants.
"Accor a crée ce classement à sa propre sauce contre les petits hôtels qui peinent à se mettre à jour. Il n'apporte rien de neuf hormis la 5e étoile" regrette Jean-Michel Noullet, gérant du Mendi Alde dans le Pays Basque.
Même son de cloche chez Olivier Courant gérant du Relais 500 de Vienne.
"C'est un classement franco-français qui aide les chaînes hôtelières à s'octroyer des étoiles supplémentaires. J'aurais accepté de m'y soumettre uniquement s'il avait été européen".
Autre regret, le coté quantitatif du référentiel, qui ne valorise pas le travail artisanal des petits propriétaires. "Je ne gagne aucun point supplémentaire quand je prépare mes confitures moi-même, ou quand je cuis mon pain au four à bois " déplore Jean-Michel Noullet.
Le prix et les commentaires sont plus importants que les étoiles
D'autres poussent la critique encore plus loin. Mark Watkins est le président du comité de modernisation de l'hôtellerie française. Il n'a pas été convié à l'élaboration du nouveau référentiel.
"C'est un système absurde et clientéliste qui ne sert qu'aux cabinets d'audit" assure-t-il. Il va même jusqu'à remettre en cause la méthode elle-même. "Aucun hôtelier ne peut affirmer avoir gagné des clients grâce aux étoiles".
Des allégations appuyées par une étude menée par son propre cabinet, Coach Omnium.
D'après ces résultats, seuls 18 % des clients s'intéressent encore aux étoiles pour faire leur choix, contre 64 % en 2009. 52 % des voyageurs estiment qu'elles ne sont pas fiables.
Un sentiment partagé par certains hôteliers. "Les étoiles ne sont plus un critère de recherche pour les clients. D'ailleurs plus personne ne les demande depuis longtemps" estime Olivier Courant, le directeur du Relais 500 de Viennes.
Les tarifs et les commentaires sur le web ont donc pris la place des étoiles.
"C'est un système absurde et clientéliste qui ne sert qu'aux cabinets d'audit" assure-t-il. Il va même jusqu'à remettre en cause la méthode elle-même. "Aucun hôtelier ne peut affirmer avoir gagné des clients grâce aux étoiles".
Des allégations appuyées par une étude menée par son propre cabinet, Coach Omnium.
D'après ces résultats, seuls 18 % des clients s'intéressent encore aux étoiles pour faire leur choix, contre 64 % en 2009. 52 % des voyageurs estiment qu'elles ne sont pas fiables.
Un sentiment partagé par certains hôteliers. "Les étoiles ne sont plus un critère de recherche pour les clients. D'ailleurs plus personne ne les demande depuis longtemps" estime Olivier Courant, le directeur du Relais 500 de Viennes.
Les tarifs et les commentaires sur le web ont donc pris la place des étoiles.
Sans étoiles, pas de promotion internationale
Certains récalcitrants ont toutefois été contraints de rentrer dans le rang, à l'instar d'Anne Marie Borgen, gérante de l'hôtel Magellan à Paris.
Rattrapée au plan administratif et commercial, elle n'avait pas réalisé toutes les implications de son refus. "Les sites internet des offices du tourisme et des TO partenaires ne savaient plus où me mettre " confie-t-elle.
Etre mis à l'écart, sur le banc des mauvais élèves : une menace brandie par les syndicats comme par Atout France.
"Les hôtels non classés ne pourront pas nous accompagner dans nos opérations de promotion à l’international" prévient Christian Mantéi, le directeur.
"Ce classement est très attendu par les voyagistes du monde entier qui y voient un signal fort du renouvellement qualitatif de la destination France".
Mais Atout France est magnanime et accueillera les brebis galeuses même après la date fatidique. "Je rappelle que rien ne s’arrête après le 23 juillet 2012.
Les hôtels pourront continuer à entamer les démarches de la même manière qu’aujourd’hui et nous pourrons procéder à leur classement.
Il faut savoir qu’il avait fallu 8 ans pour classer l’ensemble des hôtels dans le régime précédent".
Rattrapée au plan administratif et commercial, elle n'avait pas réalisé toutes les implications de son refus. "Les sites internet des offices du tourisme et des TO partenaires ne savaient plus où me mettre " confie-t-elle.
Etre mis à l'écart, sur le banc des mauvais élèves : une menace brandie par les syndicats comme par Atout France.
"Les hôtels non classés ne pourront pas nous accompagner dans nos opérations de promotion à l’international" prévient Christian Mantéi, le directeur.
"Ce classement est très attendu par les voyagistes du monde entier qui y voient un signal fort du renouvellement qualitatif de la destination France".
Mais Atout France est magnanime et accueillera les brebis galeuses même après la date fatidique. "Je rappelle que rien ne s’arrête après le 23 juillet 2012.
Les hôtels pourront continuer à entamer les démarches de la même manière qu’aujourd’hui et nous pourrons procéder à leur classement.
Il faut savoir qu’il avait fallu 8 ans pour classer l’ensemble des hôtels dans le régime précédent".