''L'Ile Maurice doit rester une destination ''diamant''. Il faut qu'un voyage chez nous demeure une expérience unique et à part. Il faut qu'on dise qui on est et comment on se positionne.''
TourMaG.com - Comment se porte le tourisme à l'Ile Maurice ?
Nando Bodha : "Plutôt bien si j'en crois les chiffres de fréquentation du 1er trimestre..."
TM.com - Vous êtes donc plutôt satisfait ?
NB : "Oui mais les choses et le marché ont changé, et les défis qui nous attendent sont énormes.
Nous allons devoir nous réinventer, réfléchir pour continuer à aller dans le bons sens avec les innovations nécessaires pour assurer la pérennité de l'industrie touristique à un certain niveau..."
TM.com - Quelles sont les options de cette nouvelle stratégie et quelle place réservez-vous à l'Ile Rodrigues ?
NB : "Nous réfléchissons à la création de produits packagés forts dont la garantie de qualité serait assurée par l'Ile Maurice, compte tenu de notre position stratégique dans notre région.
Nous sommes à une demi heure de la Réunion, à 2 heures de Madagascar, pas loin de l'Afrique du Sud..."
TM.com - Mais plus concrètement ?
NB : "Nous travaillons par exemple à jumeler Maurice avec une autre destination. Nous nous sommes rendu compte que nous ne disposions d'aucun produit destiné au marché chinois.
Cela nous a donné l'idée d'associer Maurice et la Réunion pour montrer aux touristes chinois ce que peut-être un volcan. Pour cela, nous planchons sur un combiné Shangai, Maurice, La Réunion et retour.
Idem sur l'Inde où nous allons travailler le segment du mariage. Nous assurerons toute la logistique ici, transporterons les invités et offrirons ensuite la lune de miel aux époux.
C'est un segment très intéressant et sur lequel nous nous positionnons également. Il faut englober Rodrigues dans cet ensemble où l'Ile devra trouver sa place."
Nando Bodha : "Plutôt bien si j'en crois les chiffres de fréquentation du 1er trimestre..."
TM.com - Vous êtes donc plutôt satisfait ?
NB : "Oui mais les choses et le marché ont changé, et les défis qui nous attendent sont énormes.
Nous allons devoir nous réinventer, réfléchir pour continuer à aller dans le bons sens avec les innovations nécessaires pour assurer la pérennité de l'industrie touristique à un certain niveau..."
TM.com - Quelles sont les options de cette nouvelle stratégie et quelle place réservez-vous à l'Ile Rodrigues ?
NB : "Nous réfléchissons à la création de produits packagés forts dont la garantie de qualité serait assurée par l'Ile Maurice, compte tenu de notre position stratégique dans notre région.
Nous sommes à une demi heure de la Réunion, à 2 heures de Madagascar, pas loin de l'Afrique du Sud..."
TM.com - Mais plus concrètement ?
NB : "Nous travaillons par exemple à jumeler Maurice avec une autre destination. Nous nous sommes rendu compte que nous ne disposions d'aucun produit destiné au marché chinois.
Cela nous a donné l'idée d'associer Maurice et la Réunion pour montrer aux touristes chinois ce que peut-être un volcan. Pour cela, nous planchons sur un combiné Shangai, Maurice, La Réunion et retour.
Idem sur l'Inde où nous allons travailler le segment du mariage. Nous assurerons toute la logistique ici, transporterons les invités et offrirons ensuite la lune de miel aux époux.
C'est un segment très intéressant et sur lequel nous nous positionnons également. Il faut englober Rodrigues dans cet ensemble où l'Ile devra trouver sa place."
Autres articles
TM.com - Quels vos autres projets ?
NB : "Nous avons des idées aussi pour essayer d'allonger la saison. On constate que nous avons toutes les chambres remplies en décembre et seulement 50% en hiver.
Comment et de quelle manière pourrait-on mettre en place un produit d'hiver ? Le problème, bien entendu, c'est l'aérien mais nous étudions actuellement avec plusieurs compagnies (Chine, Inde, Air Austral...) pour voir comment y parvenir.
Autre préoccupation : comment soutenir l'industrie du tourisme de manière sélective et temporaire pour lui assurer une croissance soutenue alors que les dévaluations monétaires peuvent fausser le jeu de la concurrence ?
L'économie du tourisme est très importante pour Maurice. On parle de 42 milliards de roupies (1 milliard d'euros, environ).
Mais on n'est pas capable de savoir précisément comment ces sommes sont ventilées.
Nous allons donc mettre en place un observatoire dont la mission sera d'aider les décideurs à mieux comprendre cette industrie, les tendance de fond, qui fait quoi, etc."
TM.com - On a parfois l'impression que le produit Ile Maurice se cherche... et qu'il y a une tentation chez certains acteurs de s'ouvrir au tourisme de masse. La programmation par Marmara en est l'exemple-type..."
NB : "Concernant Marmara, permettez-moi de sortir mon joker (sourire)...
En ce qui me concerne, les choses sont claires et nettes : l'Ile Maurice doit rester une destination "diamant".
Il faut qu'un voyage chez nous demeure une expérience unique et à part. Il faut qu'on dise qui on est et comment on se positionne."
TM.com - Comment comptez-vous vous y prendre, compte tenu notamment de l'ouverture continue d'établissements hôteliers ?
NB : ""Il y aura peu d'hôtels qui ouvriront leurs portes cette année. Pour le reste, nous allons beaucoup travailler sur le positionnement du produit.
Nous avions une avance et nous devons la conserver dans l'avenir, car la concurrence guette. Prenez par exemple les Maldives, qui ont fait beaucoup de chemin ou encore le Sri Lanka qui sera un compétiteur formidable dans les années à venir...""
NB : "Nous avons des idées aussi pour essayer d'allonger la saison. On constate que nous avons toutes les chambres remplies en décembre et seulement 50% en hiver.
Comment et de quelle manière pourrait-on mettre en place un produit d'hiver ? Le problème, bien entendu, c'est l'aérien mais nous étudions actuellement avec plusieurs compagnies (Chine, Inde, Air Austral...) pour voir comment y parvenir.
Autre préoccupation : comment soutenir l'industrie du tourisme de manière sélective et temporaire pour lui assurer une croissance soutenue alors que les dévaluations monétaires peuvent fausser le jeu de la concurrence ?
L'économie du tourisme est très importante pour Maurice. On parle de 42 milliards de roupies (1 milliard d'euros, environ).
Mais on n'est pas capable de savoir précisément comment ces sommes sont ventilées.
Nous allons donc mettre en place un observatoire dont la mission sera d'aider les décideurs à mieux comprendre cette industrie, les tendance de fond, qui fait quoi, etc."
TM.com - On a parfois l'impression que le produit Ile Maurice se cherche... et qu'il y a une tentation chez certains acteurs de s'ouvrir au tourisme de masse. La programmation par Marmara en est l'exemple-type..."
NB : "Concernant Marmara, permettez-moi de sortir mon joker (sourire)...
En ce qui me concerne, les choses sont claires et nettes : l'Ile Maurice doit rester une destination "diamant".
Il faut qu'un voyage chez nous demeure une expérience unique et à part. Il faut qu'on dise qui on est et comment on se positionne."
TM.com - Comment comptez-vous vous y prendre, compte tenu notamment de l'ouverture continue d'établissements hôteliers ?
NB : ""Il y aura peu d'hôtels qui ouvriront leurs portes cette année. Pour le reste, nous allons beaucoup travailler sur le positionnement du produit.
Nous avions une avance et nous devons la conserver dans l'avenir, car la concurrence guette. Prenez par exemple les Maldives, qui ont fait beaucoup de chemin ou encore le Sri Lanka qui sera un compétiteur formidable dans les années à venir...""
Suite au gouvernement formé après les élections législatives du 5 mai dernier, Nando Bodha, la quarantaine dynamique, est le nouveau ministre du Tourisme de l'Ile Maurice.
Déjà titulaire du portefeuille ministre de 2000 à 2003, il a fait une partie de ses études et étudié à Rennes. Journaliste et écrivain, il a été également responsable de la télévision mauricienne.
Déjà titulaire du portefeuille ministre de 2000 à 2003, il a fait une partie de ses études et étudié à Rennes. Journaliste et écrivain, il a été également responsable de la télévision mauricienne.