II. FRAM : Fatima et Lourdes, best-sellers des années 50 pour le voyagiste 🔑

Personne n’avait encore affrété de trains.

Une rencontre avec un religieux espagnol chargé d’organiser le congrès international eucharistique de Barcelone va booster les affaires. FRAM est chargée de transporter et d’assurer le réceptif des 1 200 participants.

Toute la famille travaille sur cette manifestation colossale pour l’époque.

Marie-Christine Chaubet, la fille de Philippe Polderman, et son beau- fils Georges Colson (né d’un premier mariage de son épouse) grandissent ensemble.

Dans cette famille le tourisme est omniprésent. Il fait partie de son ADN.



A 14 ans Georges Colson gratte déjà des billets.

De pilote-vacances à la présidence du Conseil de Surveillance, il franchira tous les échelons de l’entreprise.

En France, le désir de voyager se développe mais les opérateurs susceptibles d’organiser ces voyages sont encore rares.

Philippe Polderman se considérera tour-opérateur avec l’achat de ses premiers autocars. Il décrochera alors le gros contrat en prenant en charge les voyages de Tourisme et Culture PTT, une association qui couvre toute la France. Une aubaine : ses programmes sont distribués gratuitement dans tous les bureaux de poste français.

L’opération durera de longues années. 50 ans plus tard FRAM gérait toujours la billetterie de l’association.

Le voyagiste découvre alors le potentiel des Baléares. Grâce à ses autocars il décroche les contrats de transport entre Toulouse et Barcelone.

Deux grandes associations de tourisme de l’époque qui ont des installations hôtelières sur Majorque et Ibiza font appel à lui : le Club Européen du Tourisme (CET) dirigé par une figure de l’époque, François Huet, et Voir et Connaître.

FRAM deviendra la plaque tournante des vacances vers les Baléares.

« A l’époque les Baléares étaient le bout du monde. Quand les vacanciers partaient de Paris, le voyage durait près de 40 heures avec train de nuit jusqu’à Toulouse. Ils prenaient ensuite les cars FRAM jusqu’à Barcelone puis le bateau »

Georges Colson se souvient.

Il n'a pas 20 ans quand Philippe Polderman le propulse à Palma durant les vacances universitaires avec mission d'accueillir les clients et de veiller à ce qu'ils passent de bonnes vacances.

Il sera le premier pilote-vacances qui caractérise encore aujourd’hui le caractère chaleureux de l’accueil FRAM.

Le TO réalisera son premier affrètement aérien en 1958, un Héron de 14 sièges à bord duquel il embarque ses clients pour un premier vol Toulouse-Palma. Ce seront ensuite des vols au départ de Paris avec escale à Toulouse.

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