Jean-Pierre Lorente, PDG de Bleu Voyages : "La "New Coop" doit nous permettre d'exister demain. Et cela doit passer par la capitalisation pour avoir de l'argent frais et disponible et mener nos projets. " - DR
TourMaG.com - Vous avez souhaité réagir à la suite de l'article Projet "New Coop" Selectour : "Nous sommes nombreux à dire Non !" Pourquoi ?
Jean-Pierre Lorente : Je me situe sur la même ligne que Laurent Abitbol. L'activité de nos entreprises est similaire, notamment sur le secteur du business travel.
Chez Bleu Voyages, le voyage d'affaires représente 75% de notre activité. Les marges se réduisent, impactées par l'arrivée de nouveaux entrants qui font du dumping très fort sur les fees.
Nous n'avons pas pris la mesure de cet environnement. Il faut désormais nous donner les moyens de nos ambitions sur la technologie, le pilotage des ventes, au-delà même du projet de "New Coop".
TourMaG.com - Entendez-vous toutefois cette crainte des "petits" de se faire dominer par les gros acteurs du réseau ?
Jean-Pierre Lorente : Oui, cela fait grincer des dents, mais c'est un combat d'arrière-garde d'opposer les petits aux gros. C'est toujours le même discours, on agite un drapeau pour faire peur. J'en ai assez d'entendre cela. Ce qu'il faut faire entendre en revanche, c'est que l'environnement a changé.
Le pouvoir je m'en fiche, je l'ai dans mon entreprise. Je dirige 300 personnes, je n'ai pas besoin de davantage de pouvoir au sein de la coopérative. Et puis, il faut prendre conscience du poids d'acteurs comme Laurent Abitbol ou moi, à nous deux, nous pesons très lourd.
Jean-Pierre Lorente : Je me situe sur la même ligne que Laurent Abitbol. L'activité de nos entreprises est similaire, notamment sur le secteur du business travel.
Chez Bleu Voyages, le voyage d'affaires représente 75% de notre activité. Les marges se réduisent, impactées par l'arrivée de nouveaux entrants qui font du dumping très fort sur les fees.
Nous n'avons pas pris la mesure de cet environnement. Il faut désormais nous donner les moyens de nos ambitions sur la technologie, le pilotage des ventes, au-delà même du projet de "New Coop".
TourMaG.com - Entendez-vous toutefois cette crainte des "petits" de se faire dominer par les gros acteurs du réseau ?
Jean-Pierre Lorente : Oui, cela fait grincer des dents, mais c'est un combat d'arrière-garde d'opposer les petits aux gros. C'est toujours le même discours, on agite un drapeau pour faire peur. J'en ai assez d'entendre cela. Ce qu'il faut faire entendre en revanche, c'est que l'environnement a changé.
Le pouvoir je m'en fiche, je l'ai dans mon entreprise. Je dirige 300 personnes, je n'ai pas besoin de davantage de pouvoir au sein de la coopérative. Et puis, il faut prendre conscience du poids d'acteurs comme Laurent Abitbol ou moi, à nous deux, nous pesons très lourd.
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TourMaG.com - Ce qui inquiète une partie des adhérents, c'est la capitalisation. Est-ce vraiment nécessaire ?
Jean-Pierre Lorente : La "New Coop" doit nous permettre d'exister demain. Et cela doit passer par la capitalisation pour avoir de l'argent frais et disponible et mener nos projets.
Il faut investir dans les outils, dans la recherche et le développement, sinon nous ne serons plus dans la course sur le business travel. Idem dans le loisir, avec la rénovation des agences. Il faut de l'argent pour tout ça.
Je ne vois pas comment on peut faire sans. Depuis 10 ans chez Selectour il ne s'est pas passé grand chose, nous devons réagir, c'est dans l'intérêt du réseau. Il faut réinventer un modèle. Nous sommes arrivés à la fin d'un cycle.
Je n'ai plus le choix que de soutenir ouvertement ce projet.
TourMaG.com - Autre crainte, la perte d'autonomie...
Jean-Pierre Lorente : Perdre un peu d’autonomie, c'est mieux que de voir disparaître des agences.... Quand nous parlons de pilotage des ventes, c'est juste l'optimisation des contrats avec nos fournisseurs.
Il faut aller chercher des revenus et ce n'est pas chez le consommateur final que nous les trouverons, mais auprès des fournisseurs. Je ne pense pas que ce soit perdre beaucoup en autonomie, il n'y a pas d’ingérence dans la façon de diriger les entreprises.
Jean-Pierre Lorente : La "New Coop" doit nous permettre d'exister demain. Et cela doit passer par la capitalisation pour avoir de l'argent frais et disponible et mener nos projets.
Il faut investir dans les outils, dans la recherche et le développement, sinon nous ne serons plus dans la course sur le business travel. Idem dans le loisir, avec la rénovation des agences. Il faut de l'argent pour tout ça.
Je ne vois pas comment on peut faire sans. Depuis 10 ans chez Selectour il ne s'est pas passé grand chose, nous devons réagir, c'est dans l'intérêt du réseau. Il faut réinventer un modèle. Nous sommes arrivés à la fin d'un cycle.
Je n'ai plus le choix que de soutenir ouvertement ce projet.
TourMaG.com - Autre crainte, la perte d'autonomie...
Jean-Pierre Lorente : Perdre un peu d’autonomie, c'est mieux que de voir disparaître des agences.... Quand nous parlons de pilotage des ventes, c'est juste l'optimisation des contrats avec nos fournisseurs.
Il faut aller chercher des revenus et ce n'est pas chez le consommateur final que nous les trouverons, mais auprès des fournisseurs. Je ne pense pas que ce soit perdre beaucoup en autonomie, il n'y a pas d’ingérence dans la façon de diriger les entreprises.
TourMaG.com - Et si Laurent Abitbol n'était pas réélu et que le projet "New Coop" tombe à l'eau ?
Jean-Pierre Lorente : J'envisage très clairement de sortir du réseau. Le groupe Marietton et Bleu Voyages sont des acteurs historiques du réseau. Cela fait plus de 40 ans que Bleu Voyages est adhérent Selectour.
Mon attachement est tel que je souhaite rester, mais en changeant le modèle.
Dans l'état actuel, les revenus de la coopérative qui me sont redistribués ne me satisfont pas. Nous avons besoin de beaucoup plus. Si Laurent Abitbol n'est pas réélu le 22 juin prochain, et que son projet n'est pas adopté, je suis prêt à partir du réseau.
Jean-Pierre Lorente : J'envisage très clairement de sortir du réseau. Le groupe Marietton et Bleu Voyages sont des acteurs historiques du réseau. Cela fait plus de 40 ans que Bleu Voyages est adhérent Selectour.
Mon attachement est tel que je souhaite rester, mais en changeant le modèle.
Dans l'état actuel, les revenus de la coopérative qui me sont redistribués ne me satisfont pas. Nous avons besoin de beaucoup plus. Si Laurent Abitbol n'est pas réélu le 22 juin prochain, et que son projet n'est pas adopté, je suis prêt à partir du réseau.