"Je pense que nous obtiendrons la prolongation des mesures d'aides" selon Jean-François Rial (Voyageurs du Monde) - DR
Tout comme il y a un nouveau sujet à ne plus aborder en famille, le vaccin, sous peine de créer des tensions voire même des disputes, le tourisme a trouvé une nouvelle zone de crispation.
Après Laurent Menanteau qui jugeait les sorties chiffrées des patrons comme contreproductives, c'est à Adriana Michella d'en remettre une couche ce matin en une de TourMaG.com.
La présidente du Cediv fustige ceux annonçant "des résultats impressionnants" et les autres "des recrutements importants".
Un papier qui n'a pas tardé à faire réagir, Jean-François Rial, le patron de Voyageurs du Monde, mais aussi bras armé de l'industrie auprès du gouvernement.
"C'est une polémique un peu artificielle, car nous sommes tous d'accord pour dire que l'activité baisse beaucoup depuis maintenant un mois. Il n'y a pas de débat dessus.
Je pense que certains acteurs confondent les annonces de recapitalisations de Misterfly, Fram, Salaün ou de Voyageurs du Monde, avec l'activité."
Après Laurent Menanteau qui jugeait les sorties chiffrées des patrons comme contreproductives, c'est à Adriana Michella d'en remettre une couche ce matin en une de TourMaG.com.
La présidente du Cediv fustige ceux annonçant "des résultats impressionnants" et les autres "des recrutements importants".
Un papier qui n'a pas tardé à faire réagir, Jean-François Rial, le patron de Voyageurs du Monde, mais aussi bras armé de l'industrie auprès du gouvernement.
"C'est une polémique un peu artificielle, car nous sommes tous d'accord pour dire que l'activité baisse beaucoup depuis maintenant un mois. Il n'y a pas de débat dessus.
Je pense que certains acteurs confondent les annonces de recapitalisations de Misterfly, Fram, Salaün ou de Voyageurs du Monde, avec l'activité."
"Le gouvernement a bien conscience de nos difficultés" selon Jean-Françoiss Rial
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Et comme beaucoup d'autres acteurs, Voyageurs du Monde a vu son activité infléchir à la reprise des restrictions et autres messages anxiogènes, laissant craindre le pire pour les vacances estivales.
"L'activité allait très bien, depuis mi-mai et il y a encore un mois.
En juillet, elle n'a fait que se dégrader. Les chiffres des Entreprises du Voyage de juillet 2021 faisaient état de réservations équivalentes à 50% de celles enregistrées en 2019.
Autant nous étions en hausse de 20% par rapport à 2019 (en juin 2021), autant maintenant nos volumes représentent 65% de ceux d'il y a deux ans."
Les petites agences et grands groupes sont donc tous dans le même bateau.
Et si Adriana Michella ou d'autres s'inquiètent d'un repli important des réservations, tout le monde a conscience qu'aucune entreprise n'est dimensionnée pour tenir une crise si longue avec si peu de recette.
"Il n'y a pas de débat sur le fait que les entreprises ne pourront pas tenir éternellement avec des niveaux de réservations aussi bas. Jusqu'à fin octobre nous sommes protégés, donc ça ne sert à rien de crier au loup tout de suite et trop tôt.
J'ai commencé à en parler avec eux déjà. Le gouvernement a bien conscience de nos difficultés"
Il n'y aurait alors pas de craintes à avoir, car l'exécutif est au courant que la sauvegarde de l'emploi peut passer par une nouvelle intervention étatique.
"L'activité allait très bien, depuis mi-mai et il y a encore un mois.
En juillet, elle n'a fait que se dégrader. Les chiffres des Entreprises du Voyage de juillet 2021 faisaient état de réservations équivalentes à 50% de celles enregistrées en 2019.
Autant nous étions en hausse de 20% par rapport à 2019 (en juin 2021), autant maintenant nos volumes représentent 65% de ceux d'il y a deux ans."
Les petites agences et grands groupes sont donc tous dans le même bateau.
Et si Adriana Michella ou d'autres s'inquiètent d'un repli important des réservations, tout le monde a conscience qu'aucune entreprise n'est dimensionnée pour tenir une crise si longue avec si peu de recette.
"Il n'y a pas de débat sur le fait que les entreprises ne pourront pas tenir éternellement avec des niveaux de réservations aussi bas. Jusqu'à fin octobre nous sommes protégés, donc ça ne sert à rien de crier au loup tout de suite et trop tôt.
J'ai commencé à en parler avec eux déjà. Le gouvernement a bien conscience de nos difficultés"
Il n'y aurait alors pas de craintes à avoir, car l'exécutif est au courant que la sauvegarde de l'emploi peut passer par une nouvelle intervention étatique.
"Je pense que nous obtiendrons la prolongation des mesures d'aides" selon Jean-François Rial
"Le prolongement des aides est déjà acquis jusqu'à fin octobre, même si sous conditions de baisse d'activité, au-delà, nous verrons.
La vraie question à laquelle nous devons trouver une réponse concerne les plafonds. Pas mal d'opérateurs ont atteint les plafonds d'aides que l'Europe limite à 1,8 million d'euros cumulés sur deux ans," précise le patron de Voyageurs du Monde.
Jusqu'alors plafonnés à 800 000 euros, les financements publics pour les entreprises ont été relevés à 1,8 million d'euros jusqu'au 31 décembre 2021, par la Commission Européenne.
Et pour l'heure rien ne devrait bouger à ce niveau.
"Malheureusement la France est limitée dans son champ d'action, elle ne peut pas les bouger toute seule. C'est la Commission européenne qui décide. Le sujet est là !
En attendant, nous devons vérifier que l'activité va rester sur ce même rythme jusqu'à la fin de l'été, nous ne pouvons pas exclure des bonnes surprises."
La 4e vague peut aussi être moins longue que les précédentes.
De l'autre côté de la Manche, les cas ont subitement connu une forte hausse à la faveur de la levée des restrictions sanitaires, avec même un pic à 46 125 le 20 juillet 2021.
Depuis la courbe s'est inversée et la pente descendante est abrupte, avec 24 386 cas, lundi dernier.
"Si en octobre 2021, le niveau d'activité ne décolle pas alors nous demanderons une prolongation des mesures. Je pense que nous l'obtiendrons, par contre je ne suis pas sûr que nous obtenions un relèvement des plafonds.
Au niveau de la dégressivité, le gouvernement entend bien ce que nous vivons et les difficultés. Nos propos sont audibles et entendus. En face, nous avons des personnes intelligentes."
Et pour reprendre l'image du cycliste chutant avant la ligne d'arrivée utilisée par Laurent Menanteau, l'exécutif ne va pas enlever les roulettes au secteur.
"Le gouvernement a mis beaucoup d'argent sur la table pour nous aider et il n'est pas décidé à tout perdre en laissant les entreprises faire faillite.
Avec René-Marc Chikli et Jean-Pierre Mas, nous échangeons avec le gouvernement quasiment quotidiennement sur ce sujet. Il n'y a pas trop de raison de paniquer, aujourd'hui, les aides sont bien là."
Ente les avoirs et la reprise de l'activité, septembre sera décisif pour le secteur...
La vraie question à laquelle nous devons trouver une réponse concerne les plafonds. Pas mal d'opérateurs ont atteint les plafonds d'aides que l'Europe limite à 1,8 million d'euros cumulés sur deux ans," précise le patron de Voyageurs du Monde.
Jusqu'alors plafonnés à 800 000 euros, les financements publics pour les entreprises ont été relevés à 1,8 million d'euros jusqu'au 31 décembre 2021, par la Commission Européenne.
Et pour l'heure rien ne devrait bouger à ce niveau.
"Malheureusement la France est limitée dans son champ d'action, elle ne peut pas les bouger toute seule. C'est la Commission européenne qui décide. Le sujet est là !
En attendant, nous devons vérifier que l'activité va rester sur ce même rythme jusqu'à la fin de l'été, nous ne pouvons pas exclure des bonnes surprises."
La 4e vague peut aussi être moins longue que les précédentes.
De l'autre côté de la Manche, les cas ont subitement connu une forte hausse à la faveur de la levée des restrictions sanitaires, avec même un pic à 46 125 le 20 juillet 2021.
Depuis la courbe s'est inversée et la pente descendante est abrupte, avec 24 386 cas, lundi dernier.
"Si en octobre 2021, le niveau d'activité ne décolle pas alors nous demanderons une prolongation des mesures. Je pense que nous l'obtiendrons, par contre je ne suis pas sûr que nous obtenions un relèvement des plafonds.
Au niveau de la dégressivité, le gouvernement entend bien ce que nous vivons et les difficultés. Nos propos sont audibles et entendus. En face, nous avons des personnes intelligentes."
Et pour reprendre l'image du cycliste chutant avant la ligne d'arrivée utilisée par Laurent Menanteau, l'exécutif ne va pas enlever les roulettes au secteur.
"Le gouvernement a mis beaucoup d'argent sur la table pour nous aider et il n'est pas décidé à tout perdre en laissant les entreprises faire faillite.
Avec René-Marc Chikli et Jean-Pierre Mas, nous échangeons avec le gouvernement quasiment quotidiennement sur ce sujet. Il n'y a pas trop de raison de paniquer, aujourd'hui, les aides sont bien là."
Ente les avoirs et la reprise de l'activité, septembre sera décisif pour le secteur...
"Le petit entrepreneur isolé et mal aidé, je le comprends trop bien..."
Je voudrais revenir avec un peu de recul sur ces débats. Je comprends la détresse de certains d’entre vous mais vous vous trompez en croyant que nous n’avons pas conscience de vos problèmes. Dans ces débats on mélange plusieurs sujets, d'où des incompréhensions et des désaccords artificiels, et je vais essayer d’y revenir.
1) Premier débat, celui de la prolongation des aides et celui sur la pertinence des aides actuelles qui sont deux sujets différents. Je pense que le débat sur la prolongation des aides est prématurée et trop précoce. Les aides actuelles sont prévues jusqu’à fin octobre. On sera plus crédible de négocier leurs prolongations mi septembre si l’activité continue à être mauvaise.
Par contre cela n’enlève rien à l’autre débat sur le fait que dans le système actuel il y a des gros trous dans la raquette pour les petites agences, en particulier sur ce fameux problème du calcul du CA, volume d’affaire ou marge, qui change tout. Et sur les modifications récentes du calcul du FDS. On en a pleinement conscience et avec JP Mas et V Boned on en a parlé 100 fois aux ministres et aux cabinets ministériels.
Certes sans succès je vous l’accorde. Mais ne croyez pas qu’on ne sache pas et que nous n’agissons pas. 2) Le débat sur les aides des petites entreprises vs les grandes Là également on mélange un peu tout.
Comme me l’a dit très justement hier Adriana avec qui j’ai eu une conversation intelligente et constructive, (merci à toi Adriana), et où nous avons constaté que nous étions en plein accord sur tout, les aides actuelles sont très bien calibrées sur les entreprises de taille moyennes, soit la majorité de nos effectifs.
Mais il y a des trous dans la raquette pour les petites et pour les très grandes entreprises pour des raisons bien sur différentes. Et là encore cela n’a rien à voir avec le prolongement des aides mais à des problèmes structurels de construction de ces aides qui existent depuis longtemps, pire ont été aggravées par le nouveau calcul du FDS pour les petites agences.
3) Je n’ai jamais été demandeur pour représenter la profession. On est venu me chercher. J’y ai passé un temps dingo et je crois avoir participé pour obtenir quelques résultats. Je vous avoue que je suis très fatigué par tout ce travail que j’ai du faire. Je finirais le job tant que cette crise ne sera pas terminée, mais je suis prêt à me faire remplacer quand vous voulez.
J’ai beaucoup( trop) à faire avec Voyageurs, l’OT de Paris, le Reffetorio et ma petite ferme écologique. J’ai fait ma part et j’aspire à autre chose, et ne vous y trompez pas, le petit entrepreneur isolé et mal aidé, je le comprends trop bien et je suis à fond avec lui J’ai commencé comme lui. Je vais encore remonter au front pour eux.
Bien à vous tous
1) Premier débat, celui de la prolongation des aides et celui sur la pertinence des aides actuelles qui sont deux sujets différents. Je pense que le débat sur la prolongation des aides est prématurée et trop précoce. Les aides actuelles sont prévues jusqu’à fin octobre. On sera plus crédible de négocier leurs prolongations mi septembre si l’activité continue à être mauvaise.
Par contre cela n’enlève rien à l’autre débat sur le fait que dans le système actuel il y a des gros trous dans la raquette pour les petites agences, en particulier sur ce fameux problème du calcul du CA, volume d’affaire ou marge, qui change tout. Et sur les modifications récentes du calcul du FDS. On en a pleinement conscience et avec JP Mas et V Boned on en a parlé 100 fois aux ministres et aux cabinets ministériels.
Certes sans succès je vous l’accorde. Mais ne croyez pas qu’on ne sache pas et que nous n’agissons pas. 2) Le débat sur les aides des petites entreprises vs les grandes Là également on mélange un peu tout.
Comme me l’a dit très justement hier Adriana avec qui j’ai eu une conversation intelligente et constructive, (merci à toi Adriana), et où nous avons constaté que nous étions en plein accord sur tout, les aides actuelles sont très bien calibrées sur les entreprises de taille moyennes, soit la majorité de nos effectifs.
Mais il y a des trous dans la raquette pour les petites et pour les très grandes entreprises pour des raisons bien sur différentes. Et là encore cela n’a rien à voir avec le prolongement des aides mais à des problèmes structurels de construction de ces aides qui existent depuis longtemps, pire ont été aggravées par le nouveau calcul du FDS pour les petites agences.
3) Je n’ai jamais été demandeur pour représenter la profession. On est venu me chercher. J’y ai passé un temps dingo et je crois avoir participé pour obtenir quelques résultats. Je vous avoue que je suis très fatigué par tout ce travail que j’ai du faire. Je finirais le job tant que cette crise ne sera pas terminée, mais je suis prêt à me faire remplacer quand vous voulez.
J’ai beaucoup( trop) à faire avec Voyageurs, l’OT de Paris, le Reffetorio et ma petite ferme écologique. J’ai fait ma part et j’aspire à autre chose, et ne vous y trompez pas, le petit entrepreneur isolé et mal aidé, je le comprends trop bien et je suis à fond avec lui J’ai commencé comme lui. Je vais encore remonter au front pour eux.
Bien à vous tous