Fin septembre 2017, la direction de FRAM annonçait 13 licenciements au sein du petit tour-opérateur (TO) de St Laurent du Var, Plein Vent.
Il s'agissait essentiellement du service informatique. Comme FRAM et son "FlexiFRAM", Plein Vent devait passer au "FlexiPlein Vent".
"L’évolution de Plein Vent est aujourd’hui freinée par un système informatique insuffisamment ouvert impliquant des process lourds, peu sûrs et pénalisants pour les ventes" affirmait la direction, promettant des reclassements aux équipes en question.
Mais le 6 décembre 2017, le comité d’entreprise de FRAM rejetait à l’unanimité le projet de réorganisation de Plein Vent.
Un accord a finalement été trouvé : le départ (sur la base du volontariat) de 28 salariés sur 33. Autant dire le TO tout entier. De son côté, la direction récuse toute accusation de vouloir la fin de Plein Vent, assurant qu'il continuera - mais de Toulouse.
Dans un climat très tendu, un mail avait circulé pendant les vacances de noël, annonçant la fin du TO, et paniquant par la même occasion des distributeurs de la marque.
Le tour-opérateur Plein Vent ne ferme pas. Les dossiers continuent d'être traités, un catalogue a été publié et des recrutements sont en cours. Et pourtant.
S'il garde le même nom et les mêmes dossiers, le Plein Vent 2.0 n'a plus grand chose à voir avec le Plein Vent familial que ses salariés quitte aujourd'hui, avec regret et tristesse, et à qui nous avons souhaité donner la parole.
Il s'agissait essentiellement du service informatique. Comme FRAM et son "FlexiFRAM", Plein Vent devait passer au "FlexiPlein Vent".
"L’évolution de Plein Vent est aujourd’hui freinée par un système informatique insuffisamment ouvert impliquant des process lourds, peu sûrs et pénalisants pour les ventes" affirmait la direction, promettant des reclassements aux équipes en question.
Mais le 6 décembre 2017, le comité d’entreprise de FRAM rejetait à l’unanimité le projet de réorganisation de Plein Vent.
Un accord a finalement été trouvé : le départ (sur la base du volontariat) de 28 salariés sur 33. Autant dire le TO tout entier. De son côté, la direction récuse toute accusation de vouloir la fin de Plein Vent, assurant qu'il continuera - mais de Toulouse.
Dans un climat très tendu, un mail avait circulé pendant les vacances de noël, annonçant la fin du TO, et paniquant par la même occasion des distributeurs de la marque.
Le tour-opérateur Plein Vent ne ferme pas. Les dossiers continuent d'être traités, un catalogue a été publié et des recrutements sont en cours. Et pourtant.
S'il garde le même nom et les mêmes dossiers, le Plein Vent 2.0 n'a plus grand chose à voir avec le Plein Vent familial que ses salariés quitte aujourd'hui, avec regret et tristesse, et à qui nous avons souhaité donner la parole.
Une deuxième famille
"Notre deuxième maison", "une deuxième famille, avec ses vieilles querelles, ses rancoeurs mais aussi un lien très fort qui nous unit", "des amitiés" "une famille" "la petite perle Plein Vent"... Le moins qu'on puisse dire c'est que l'attachement est fort au sein des équipes Plein Vent.
On parle de "passion" et d'"étincelle qui brille dans mes yeux", de "plaisir de partager, d'apporter sa joie de vivre, son ressenti des pays traversés et visités", de "salariés compétents, solidaires, unis autour d'une belle marque" et "des moments joyeux partagés, des crises traversées ensemble".
"C'est une belle aventure que j'ai vécu depuis plus de 17 ans, raconte l'un des témoignages. Comme toute aventure, il y a eu des hauts, des bas, mais cette entreprise battait comme un cœur".
S'il y a beaucoup de tristesse, certains évoquent un aspect positif : celui de "partager les derniers instants unis, comme une seconde famille, puis découvrir et redécouvrir des personnes formidables".
"Team Plein Vent, vous allez terriblement me manquer" ajoute la salariée.
"Plein Vent a été une belle aventure, celle d'une équipe soudée, motivée, impliquée et ultra compétente" évoque un témoignage, défendant sa "fierté" d'en avoir fait partie.
On parle de "passion" et d'"étincelle qui brille dans mes yeux", de "plaisir de partager, d'apporter sa joie de vivre, son ressenti des pays traversés et visités", de "salariés compétents, solidaires, unis autour d'une belle marque" et "des moments joyeux partagés, des crises traversées ensemble".
"C'est une belle aventure que j'ai vécu depuis plus de 17 ans, raconte l'un des témoignages. Comme toute aventure, il y a eu des hauts, des bas, mais cette entreprise battait comme un cœur".
S'il y a beaucoup de tristesse, certains évoquent un aspect positif : celui de "partager les derniers instants unis, comme une seconde famille, puis découvrir et redécouvrir des personnes formidables".
"Team Plein Vent, vous allez terriblement me manquer" ajoute la salariée.
"Plein Vent a été une belle aventure, celle d'une équipe soudée, motivée, impliquée et ultra compétente" évoque un témoignage, défendant sa "fierté" d'en avoir fait partie.
Du gâchis
Une fierté liée à la défense de "valeurs", qui, pour les salariés, seraient mises à mal par LBO/Karavel, qui rachetait le TO en 2015.
Pour les salariés de Plein Vent aujourd'hui sur le départ, c'est le début de la fin de "leur" TO. "Plein Vent n'est plus que l'ombre de lui-même" explique l'un d'eux, avant de s'écrier "Chacun souffre et il y a de quoi !!!".
Au cœur de leur ressentiment, un énorme sentiment de "gâchis" et d'être "brisé". "Je suis en colère car c'est un véritable gâchis et c'est encore l'humain qui trinque (..) Plein Vent a perdu son ADN".
"J'y ai cru, à ces belles paroles, qui promettaient un avenir meilleur". Les salariés de Plein Vent dénoncent de fausses promesses et "des méthodes de management" froides, basées sur "l'uniformisation", "l'argent". La chute du TO est la conséquence du "mensonge" et de "la manipulation" des "messieurs de Karavel" pour qui "il n'y a que les chiffres qui comptent".
Ils regrettent que la direction n'ait donné "aucune explication" sur le nouveau projet, et qu'elle n'ai eu "aucun mot ni message de compassion"...
Certains s'adressent aussi au nouveau Plein Vent, avec sa nouvelle équipe et les derniers anciens (des commerciaux, pour l'essentiel), qui restent, en télétravail. "On pense aux gens de FRAM là-bas, ils vont se battre pour redresser la barre" expliquent certains. "Souhaitons bon vent à tous les salariés de FRAM pour la suite" ajoutent-ils, tout en doutant, justement, de la suite, y compris pour FRAM.
Pour les salariés de Plein Vent aujourd'hui sur le départ, c'est le début de la fin de "leur" TO. "Plein Vent n'est plus que l'ombre de lui-même" explique l'un d'eux, avant de s'écrier "Chacun souffre et il y a de quoi !!!".
Au cœur de leur ressentiment, un énorme sentiment de "gâchis" et d'être "brisé". "Je suis en colère car c'est un véritable gâchis et c'est encore l'humain qui trinque (..) Plein Vent a perdu son ADN".
"J'y ai cru, à ces belles paroles, qui promettaient un avenir meilleur". Les salariés de Plein Vent dénoncent de fausses promesses et "des méthodes de management" froides, basées sur "l'uniformisation", "l'argent". La chute du TO est la conséquence du "mensonge" et de "la manipulation" des "messieurs de Karavel" pour qui "il n'y a que les chiffres qui comptent".
Ils regrettent que la direction n'ait donné "aucune explication" sur le nouveau projet, et qu'elle n'ai eu "aucun mot ni message de compassion"...
Certains s'adressent aussi au nouveau Plein Vent, avec sa nouvelle équipe et les derniers anciens (des commerciaux, pour l'essentiel), qui restent, en télétravail. "On pense aux gens de FRAM là-bas, ils vont se battre pour redresser la barre" expliquent certains. "Souhaitons bon vent à tous les salariés de FRAM pour la suite" ajoutent-ils, tout en doutant, justement, de la suite, y compris pour FRAM.
Merci
Malgré la colère et le ressentiment, il reste chez les "anciens Plein Vent" un attachement fort au lien humain.
Parmi les témoignages, on retrouve la volonté de remercier ceux qui l'ont soutenu. Certains parlent de "cette énergie, cette symbiose avec nos chers partenaires distributeurs et prestataires" quand d'autres évoquent "un véritable respect pour nos clients et nos prestataires", et "les contacts chaleureux avec des partenaires et fournisseurs heureux".
D'autres, souvent, évoquent ceux qui ont fait l'histoire du TO : "Merci Joost pour tout ce que vous avez fait, merci Carole, courage à toutes et tous, vous l'ADN de Plein Vent".
"De ces 26 années passées à construire une partie de l'histoire de Plein Vent, je retiendrai le meilleur : l'esprit précurseur du fondateur de la marque, la fidélité et l'attachement de nos fournisseurs même dans la tourmente, le dévouement des équipes."
Pour l'équipe, Plein Vent ne fait pas qu'un lifting, mais disparaît au profit d'un homonyme. "Notre Plein Vent n'est plus et ne sera plus jamais ; certes la marque subsiste mais que reste-t-il de son âme ?" se demande un salarié.
"Aujourd'hui, ce ne sont pas 28 personnes qui quittent l'entreprise mais l'ADN d'une marque qui s'en va" ajoute un autre, avant de poursuivre : "Merci à toutes et à tous, je vous souhaite le meilleur pour l'avenir".
Et nous ne doutons pas que, comme l'évoque une salariée, votre "esprit et votre enthousiasme (...) enrichiront d'autres TO".
Parmi les témoignages, on retrouve la volonté de remercier ceux qui l'ont soutenu. Certains parlent de "cette énergie, cette symbiose avec nos chers partenaires distributeurs et prestataires" quand d'autres évoquent "un véritable respect pour nos clients et nos prestataires", et "les contacts chaleureux avec des partenaires et fournisseurs heureux".
D'autres, souvent, évoquent ceux qui ont fait l'histoire du TO : "Merci Joost pour tout ce que vous avez fait, merci Carole, courage à toutes et tous, vous l'ADN de Plein Vent".
"De ces 26 années passées à construire une partie de l'histoire de Plein Vent, je retiendrai le meilleur : l'esprit précurseur du fondateur de la marque, la fidélité et l'attachement de nos fournisseurs même dans la tourmente, le dévouement des équipes."
Pour l'équipe, Plein Vent ne fait pas qu'un lifting, mais disparaît au profit d'un homonyme. "Notre Plein Vent n'est plus et ne sera plus jamais ; certes la marque subsiste mais que reste-t-il de son âme ?" se demande un salarié.
"Aujourd'hui, ce ne sont pas 28 personnes qui quittent l'entreprise mais l'ADN d'une marque qui s'en va" ajoute un autre, avant de poursuivre : "Merci à toutes et à tous, je vous souhaite le meilleur pour l'avenir".
Et nous ne doutons pas que, comme l'évoque une salariée, votre "esprit et votre enthousiasme (...) enrichiront d'autres TO".