Depuis le 1er janvier 2016, plus besoin de remplir des critères d'aptitude professionnelle pour créer une agence de voyages - Photo : BillionPhotos.com-Fotolia.com
Avis à vous tous, étudiants en tourisme (et à vos profs d'ailleurs), vos études sont terminées. Allez, hop, en vacances…
Ça ressemble à une blague, c'est vrai, mais c'est quand même un peu ça.
Enfin, presque et je vois quelques élèves qui s'apprêtaient à quitter le cours, là-bas, dans le fond, près du radiateur... Non restez encore un peu !
Dans un grand souci de réforme de l'Etat et de la simplification, sa ministre de tutelle, Clotilde Valter, a jugé particulièrement intéressant de "réformer" les conditions d'aptitude professionnelle lorsqu'un quidam entend monter une agence de voyage ou tout autre organisme désirant exercer une activité d'opérateur de voyages ou de séjours.
En clair et sans fioritures, là où il fallait au minimum deux ans d'études, disposer d'une expérience professionnelle (de quelques mois seulement, je vous l'accorde), connaitre un tout petit peu de géographie, posséder un minimum de culture… Ben, plus besoin !
N'importe qui peut ouvrir sa propre agence de voyage. Faut avoir un peu de ronds, certes, mais c'est tout.
Lire : Plus besoin d'aptitude professionnelle pour créer une agence de voyages
Ça ressemble à une blague, c'est vrai, mais c'est quand même un peu ça.
Enfin, presque et je vois quelques élèves qui s'apprêtaient à quitter le cours, là-bas, dans le fond, près du radiateur... Non restez encore un peu !
Dans un grand souci de réforme de l'Etat et de la simplification, sa ministre de tutelle, Clotilde Valter, a jugé particulièrement intéressant de "réformer" les conditions d'aptitude professionnelle lorsqu'un quidam entend monter une agence de voyage ou tout autre organisme désirant exercer une activité d'opérateur de voyages ou de séjours.
En clair et sans fioritures, là où il fallait au minimum deux ans d'études, disposer d'une expérience professionnelle (de quelques mois seulement, je vous l'accorde), connaitre un tout petit peu de géographie, posséder un minimum de culture… Ben, plus besoin !
N'importe qui peut ouvrir sa propre agence de voyage. Faut avoir un peu de ronds, certes, mais c'est tout.
Lire : Plus besoin d'aptitude professionnelle pour créer une agence de voyages
Il suffit de disposer, comme toute entreprise qui se créée, d'une Assurance Responsabilité Civile Professionnelle et, bien évidemment, cette fameuse garantie financière.
Et, accessoirement, une immatriculation auprès d'Atout France, mais ça, c'est tout naturel dans la mesure où les deux critères cités plus haut sont remplis.
Vous me direz, finalement, ça va pas changer grand-chose, pour les étudiants du moins, qui devront (on peut l'espérer) faire valoir quelques diplômes avant d'être engagés dans une officine de tourisme.
En revanche, ils n'auront plus besoin de "remplacer" le manque de diplôme de leur patron, puisque ces derniers n'en auront plus besoin.
Le Syndicat patronal, qui s'appelle encore le Snav pour quelques temps, n'a, bien entendu pas été consulté, ce qui montre bien l'indifférence que montre le Pouvoir envers ce Tourisme. Une priorité nationale (ou une grande cause, on ne sait plus trop)…
Faut dire que, déjà en 2009, les critères d'exercice du métier avaient déjà été "simplifiés", si l'on peut s'exprimer ainsi.
De là à les rendre totalement nuls, y'avait qu'un pas que madame Valter, Clotilde pour ses amis, s'est empressée de franchir allègrement, simplifiant aussi en passant, les débitants de boissons, certains secteurs de l'agriculture (les marchands de pinard notamment), les transports funéraires (ben oui) et quelques autres.
Et, accessoirement, une immatriculation auprès d'Atout France, mais ça, c'est tout naturel dans la mesure où les deux critères cités plus haut sont remplis.
Vous me direz, finalement, ça va pas changer grand-chose, pour les étudiants du moins, qui devront (on peut l'espérer) faire valoir quelques diplômes avant d'être engagés dans une officine de tourisme.
En revanche, ils n'auront plus besoin de "remplacer" le manque de diplôme de leur patron, puisque ces derniers n'en auront plus besoin.
Le Syndicat patronal, qui s'appelle encore le Snav pour quelques temps, n'a, bien entendu pas été consulté, ce qui montre bien l'indifférence que montre le Pouvoir envers ce Tourisme. Une priorité nationale (ou une grande cause, on ne sait plus trop)…
Faut dire que, déjà en 2009, les critères d'exercice du métier avaient déjà été "simplifiés", si l'on peut s'exprimer ainsi.
De là à les rendre totalement nuls, y'avait qu'un pas que madame Valter, Clotilde pour ses amis, s'est empressée de franchir allègrement, simplifiant aussi en passant, les débitants de boissons, certains secteurs de l'agriculture (les marchands de pinard notamment), les transports funéraires (ben oui) et quelques autres.
Autres articles
Au Snav, on ne semble pas inquiet outre-mesure. Après tout, du moment que l'impétrant dispose d'une garantie financière, y'a plus de problème.
Ouais, après tout, du moment que le client futur sera garanti qu'il ne perdra pas le fric qu'il aura durement investi dans son voyage quelle importance.
Sauf que, si les nouveaux venus sont garantis par l'APST et qu'ils tombent du mal des macaques (c'est le terme pour défaillir), leurs clients auront la chance de pouvoir poursuivre leurs vacances.
Pour les autres, on rembourse et basta !
Sans vouloir jouer les Cassandre, je trouve ça un peu dommage, surtout à l'heure où les agences de voyages doivent se démener face aux multiples officines de tourisme en ligne et prouver au chaland leur plus-value.
Le Snav a beau annoncer que (et je cite) "C'est la compétence qu'on trouve au sein des points de vente qui compte véritablement. Et cela repose sur la qualité des collaborateurs qui y sont employés". Perso, je ne vois pas trop comment ça pourrait se passer si un ex-marchand de godasses (ou de fringues, c'est au choix) décidait d'un coup, d'un seul, de se lancer dans les voyages…
Vous me direz que même en achetant des godasses, on n'est plus sûr de rien. Alors le voyage, hein…
Ouais, après tout, du moment que le client futur sera garanti qu'il ne perdra pas le fric qu'il aura durement investi dans son voyage quelle importance.
Sauf que, si les nouveaux venus sont garantis par l'APST et qu'ils tombent du mal des macaques (c'est le terme pour défaillir), leurs clients auront la chance de pouvoir poursuivre leurs vacances.
Pour les autres, on rembourse et basta !
Sans vouloir jouer les Cassandre, je trouve ça un peu dommage, surtout à l'heure où les agences de voyages doivent se démener face aux multiples officines de tourisme en ligne et prouver au chaland leur plus-value.
Le Snav a beau annoncer que (et je cite) "C'est la compétence qu'on trouve au sein des points de vente qui compte véritablement. Et cela repose sur la qualité des collaborateurs qui y sont employés". Perso, je ne vois pas trop comment ça pourrait se passer si un ex-marchand de godasses (ou de fringues, c'est au choix) décidait d'un coup, d'un seul, de se lancer dans les voyages…
Vous me direz que même en achetant des godasses, on n'est plus sûr de rien. Alors le voyage, hein…