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La Case de l'Oncle Dom : Directive bruxelloise, c’est pas gagné !

L'édito de Dominique Gobert


Nous y voilà enfin. Cette fameuse Directive Européenne sur les voyages à forfait va bientôt entrer en vigueur en France… Si tout se passe bien, le 1er janvier 2018, le client sera super-protégé et les professionnels devront subir.


le Vendredi 7 Octobre 2016

DR : © fotostar-Fotolia.com
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Et payer, bien sûr, puisque tout ceci va entraîner, de fait, un surcoût pour les opérateurs de voyages. Sans, d’ailleurs, que le client y trouve vraiment son compte.

Bruxelles a tranché, en 2015.

Le client est « roi » (c’est vrai, mais faut pas exagérer quand même) et devra être super-garanti lorsqu’il achètera auprès d’une agence de voyage, un « forfait ».

Pour l’agence et par conséquent, pour le fournisseur ou le producteur dudit voyage, les contraintes vont être encore plus rigoureuses et je vous renvoie à notre excellent article ci-dessus (merci de mettre le lien en fabricant cette belle édition).


Donc, les gars, affinez vos contrats de vente et vos arguments aussi.

Désormais, en janvier 2018, le client pourra, sans véritable raison, annuler sa commande sans que vous puissiez lui réclamer quoi que ce soit. Si un volcan islandais et fou se paye une crise d’asthme, même chose : faudra vous débrouiller pour héberger vos passagers… et pas n’importe comment !

Méfiez-vous et indiquez à vos clients toutes les possibilités pour son voyage, notamment ceux à mobilité réduite ou nécessitant un traitement médical spécifique. Faudra même leur dire si les services religieux sont possibles durant leur déplacement.

Ce qui va faire plaisir aux écolos de tous poils, c’est que les professionnels devront informer leurs clients « via un support durable ». J’aimerai assez que l’on m’explique ce qu’est un support durable ? Un mail ?

Si, je n’invente rien…

Mais je ne doute pas que les discussions entre les professionnels du tourisme et la DGE, émanation de Bercy, vont être sacrément animées.

D’abord, subsiste toujours cette distorsion absolument inique concernant les voyages à clique et a frou (oui, faut bien rire quand même un peu).

Vous imaginez le type qui achète un vol sur un easyJet, un hôtel et une location de voiture. S’il n’a pas d’hôtel, qui va le dépanner ? Là, Bruxelles a joyeusement botté en touche !


Autre incongruité que nous soulignions d’ailleurs en début de semaine. Quid de ces opérateurs qui exercent dans un pays sans disposer d’une garantie financière conséquente ?

Là encore, les professionnels respectueux des lois se font avoir comme au coin d’un bois.

Quant au client, il n’aura que ses yeux pour pleurer.

Et enfin, cette fameuse responsabilité de plein droit. Là, ça va être relativement coton, puisque la Directive nouvelle reste assez floue sur le sujet.

En fait, elle n’est même pas floue, elle n’en parle pas.

Et là, on risque de s’écharper sacrément entre Bercy et les professionnels. Parce qu’en France, rien à faire.

Que ce soit pour un frigo ou un voyage, c’est la responsabilité de plein droit qui s’applique. En clair, si le client achète une prestation à une agence, si l’avion ne part pas, si le voyagiste défaille, c’est pour ses pieds.

Tandis que la plupart des pays européens sont plus… souples !

En même temps, je ne vois pas droit comment Bercy pourrait « assouplir » pour les professionnels du tourisme, sans toucher aux autres secteurs de l’économie.

Bref, c’est pas gagné !

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Commentaires

1.Posté par Vincent TIME le 07/10/2016 10:08 | Alerter
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Mais comme d’habitude les représentants des professionnels ne feront rien !
Ce sont les mêmes qui ont laissés aux charcutiers la possibilité d’être agents de voyages alors que l’inverse, n’est pas possible car l’agent de voyage n’a pas de CAP de charcuterie, les mêmes qui n’ont pas bougé un cil quand c’est créé récemment un salon de professionnels non immatriculés qui ne se gênent pas pour faire de la vente directe.
La France ton tourisme fout le camp !

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