Jeudi 12 janvier 2017, le tribunal de commerce de Paris décidera s'il place Boiloris en liquidation judiciaire - Photo : M.S.
Qu’on se le dise : la déconfiture de Boiloris, c’est une belle catastrophe et nombreux sont les TO qui vont (ont) morfler sale.
Comme quoi, c’est bien d’avoir une bouille plutôt sympa, un sourire moyennement franc, de continuer à vivre comme si de rien n’était et puis planter lamentablement ses potes...
Désolé, je sais qu'on va encore dire que je donne des leçons, mais j’avoue avoir de la difficulté à comprendre comment 71 tour-opérateurs, tous fournisseurs de Boiloris, ont pu ainsi laisser s’accumuler de tels impayés ?
Parce que, selon l’état des lieux que j’ai pu me procurer, la somme s’élève très exactement à la bagatelle de 6 842 952 € !
Les plus salement touchés ? Club Med, qui détient la palme, suivi de très près par Jet Tours. Mon pauvre ami Hélion et son Austral Lagon morflent aussi, avec Look, Costa, FRAM (ils auraient pu s’en passer), et la plupart des grands TO, pour ne pas dire leur quasi-majorité. Même Avis y laisse aussi quelques plumes !
Comme quoi, c’est bien d’avoir une bouille plutôt sympa, un sourire moyennement franc, de continuer à vivre comme si de rien n’était et puis planter lamentablement ses potes...
Désolé, je sais qu'on va encore dire que je donne des leçons, mais j’avoue avoir de la difficulté à comprendre comment 71 tour-opérateurs, tous fournisseurs de Boiloris, ont pu ainsi laisser s’accumuler de tels impayés ?
Parce que, selon l’état des lieux que j’ai pu me procurer, la somme s’élève très exactement à la bagatelle de 6 842 952 € !
Les plus salement touchés ? Club Med, qui détient la palme, suivi de très près par Jet Tours. Mon pauvre ami Hélion et son Austral Lagon morflent aussi, avec Look, Costa, FRAM (ils auraient pu s’en passer), et la plupart des grands TO, pour ne pas dire leur quasi-majorité. Même Avis y laisse aussi quelques plumes !
D’ailleurs, j’ai beau regarder la liste, y’en a pas un qui échappe.
Même TUI et sa marque Marmara s’en prennent aussi une giclée de l’ordre de 70 000€ ! Comme quoi, ce n’est pas la peine de disposer d’une super puissance si on ne surveille pas ses comptes…
Alors, bande de futés, que va-t-il se passer maintenant ? Sale temps pour l’APST, me direz-vous…
Non, pas tout à fait, car le relevé de créances que je vous livre concerne la période de décembre 2015 à juin 2016. Ce qui signifie que les fournisseurs qui ont des créances anciennes, pour lesquelles leurs clients sont partis, n’auront que leurs yeux pour pleurer.
En revanche, ceux dont les clients ne sont pas encore partis pourront légitiment se tourner vers l’Association de garantie qui prendra en charge les clients lésés par l’inconséquence de Didier Munin.
Lequel, j’espère aura pris pour lui quelques précautions, car l’APST va, bien entendu faire jouer la contre-garantie !
De toutes manières, les dégâts sont assez considérables. Et je ne comprends toujours pas comment notre système français peut supporter un tel déséquilibre.
Sans doute, Didier Munin a-t-il tenu, (selon ce que me souffle un expert avisé) avec les avances clients, le règlement (quand il y a eu) décalé des fournisseurs et un découvert bancaire… conséquent !
Mais quand tout se casse la gueule, c’est toute une chaîne qui morfle… sévère !
Je ne suis pas sûr que cela se passe pareil chez nos voisins européens et j’avoue que je comprends aussi les fournisseurs qui préféreraient être réglés en amont !
Même TUI et sa marque Marmara s’en prennent aussi une giclée de l’ordre de 70 000€ ! Comme quoi, ce n’est pas la peine de disposer d’une super puissance si on ne surveille pas ses comptes…
Alors, bande de futés, que va-t-il se passer maintenant ? Sale temps pour l’APST, me direz-vous…
Non, pas tout à fait, car le relevé de créances que je vous livre concerne la période de décembre 2015 à juin 2016. Ce qui signifie que les fournisseurs qui ont des créances anciennes, pour lesquelles leurs clients sont partis, n’auront que leurs yeux pour pleurer.
En revanche, ceux dont les clients ne sont pas encore partis pourront légitiment se tourner vers l’Association de garantie qui prendra en charge les clients lésés par l’inconséquence de Didier Munin.
Lequel, j’espère aura pris pour lui quelques précautions, car l’APST va, bien entendu faire jouer la contre-garantie !
De toutes manières, les dégâts sont assez considérables. Et je ne comprends toujours pas comment notre système français peut supporter un tel déséquilibre.
Sans doute, Didier Munin a-t-il tenu, (selon ce que me souffle un expert avisé) avec les avances clients, le règlement (quand il y a eu) décalé des fournisseurs et un découvert bancaire… conséquent !
Mais quand tout se casse la gueule, c’est toute une chaîne qui morfle… sévère !
Je ne suis pas sûr que cela se passe pareil chez nos voisins européens et j’avoue que je comprends aussi les fournisseurs qui préféreraient être réglés en amont !
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Quoi qu’il en soit, c’est maintenant la justice qui va trancher. Va-t-elle prononcer la liquidation pure et simple ou accorder à des repreneurs potentiels la reprise du Groupe ?
Pour l’instant, deux, plus un éventuel troisième, qui me semble plus qu’improbable, se sont manifestés.
Thalasso N°1, dont le patron Raouf Ben Slimane aimerait reprendre les agences de Boiloris. Avec, depuis la découverte, une certaine réticence à reprendre l’ensemble des points de vente. Car il est clair que toutes les agences de Boiloris, certes extrêmement bien placées, sont loin d’atteindre la rentabilité.
Mais il y va, Raouf…
A mon sens nettement mieux placé, le Groupe Salaün a fait lui aussi une offre qui, selon les bons dialogues de films policiers, "ne peut pas se refuser" ! Et accessoirement, permettre au groupe breton de tisser enfin sa toile sur l’Île de France.
Seule incertitude, outre la casse financière, l’éventuelle « casse sociale ». Parce que, malgré leur attitude plutôt conviviale, ni Raouf, ni Michel Salaün ne sont des philanthropes...
Quant à leurs confrère tour-opérateurs, va encore falloir inscrire pas mal de fric dans la colonnes « pertes et profits ».
Mais peut-être qu’un jour, tout ceci contribuera à ce que la profession fasse enfin le ménage chez elle ?
Pour l’instant, deux, plus un éventuel troisième, qui me semble plus qu’improbable, se sont manifestés.
Thalasso N°1, dont le patron Raouf Ben Slimane aimerait reprendre les agences de Boiloris. Avec, depuis la découverte, une certaine réticence à reprendre l’ensemble des points de vente. Car il est clair que toutes les agences de Boiloris, certes extrêmement bien placées, sont loin d’atteindre la rentabilité.
Mais il y va, Raouf…
A mon sens nettement mieux placé, le Groupe Salaün a fait lui aussi une offre qui, selon les bons dialogues de films policiers, "ne peut pas se refuser" ! Et accessoirement, permettre au groupe breton de tisser enfin sa toile sur l’Île de France.
Seule incertitude, outre la casse financière, l’éventuelle « casse sociale ». Parce que, malgré leur attitude plutôt conviviale, ni Raouf, ni Michel Salaün ne sont des philanthropes...
Quant à leurs confrère tour-opérateurs, va encore falloir inscrire pas mal de fric dans la colonnes « pertes et profits ».
Mais peut-être qu’un jour, tout ceci contribuera à ce que la profession fasse enfin le ménage chez elle ?