La case de l’Oncle Dom : Bonnes vacances, Monsieur Hulot !

Caramba.

Quant il sort de sa retraite et de la pêche sur sa belle île de Noirmoutier, c’est que ça le gonfle sacrément, Orofino, l’homme qui prêche et (pêche parfois) pour une écologie pure et dure dans le tourisme.

Lire : Nicolas Hulot : le tourisme ne lui doit rien !

Sur le cas de Monsieur Hulot, qui finalement a choisi de prendre ses vacances (eh oui, n’est pas Tati qui veut ou peut), j’avoue, pour une fois, être en harmonie avec lui sur certains points.

Je suis même totalement d’accord : quand on accepte une mission « à haut risque », on ne quitte pas le navire en pleine mer ! Et Hulot savait que les vents ne seraient pas forcément favorables.

« Cet abandon en plein exercice de sa mission ne permettra pas à Nicolas Hulot de laisser une trace honorable dans l’histoire de la transition écologique » écrit mon camarade Orofino (mais je préfère l’appeler Fino). C’est aussi vrai.

Vous me direz, les différents prédécesseurs de Hulot n’ont pas non plus laissés beaucoup de traces.

Ah si, peut-être ce bon Placé, lui qui voulait être ministre (et plus si affinités) à tout prix, avait trouvé un poste chez les écolos politiques… Il a laissé des traces de… rien !

En revanche, mon bon Fino, vous accusez ce pauvre Hulot de ne pas avoir abordé le chantier du tourisme dans le cadre de la transition écologique.

M’enfin, comme s’en étonne Gaston Lagaffe, le tourisme, c’est comme les centrales nucléaires, les chasseurs et les taxes salées sur les carburants : c’est une économie qui génère du flouze, de la monnaie, des emplois. Vous êtes bien naïf, mon bon camarade…

« Pourtant avec ses 80 millions de visiteurs, la France est le premier pays d’accueil au monde et aurait dû donc être une des priorités d’un vaillant et éphémère combattant des lobbies.

Malheureusement cette activité réceptive non seulement n’est pas régie par des indicateurs fiables sur le plan statistique, mais ne fait l’objet d’aucune réflexion nationale sur l’encadrement de l’accueil des touristes sur notre territoire.

Ce secteur réceptif au management essentiellement nationalisé et « fonctionnarisé » devrait prendre exemple sur nos métiers « out going », notamment dans le domaine du tourisme durable ».

Allons, allons, Fino, soyons sérieux. C’est le fonctionnement de l’ensemble du monde qu’il faut remettre en question et le tourisme, ses entreprises privées comme vous le dites si bien, ne se comptent même pas sur les doigts de la main.

Sorti de Salaün, de Voyageurs du Monde, d’Asia et quelques autres qui restent discrets…

Un tourisme plus respectueux ? D’accord, alors commençons par les Maldives et leurs dépôts de détritus sur des îlots « désaffectés » et tout ce qui traîne dans la mer ?

Les paquebots monstrueux qui contribuent à la destruction de Venise ? Les autobus de touristes ? Les avions ? Les voitures ? Même les vaches sont, parait-il, pollueuses pour la couche d’ozone !

D’ailleurs, faut arrêter de péter, ça gâche tout !

Mais, de grâce, arrêtons ce cinéma. Bien sûr que non, ATR ou ATD, je sais plus, n’a jamais démissionné : c’est leur gagne-pain et faut bien vivre !

Cher Fino, l’évolution industrielle du monde n’est pas forcément une bonne chose… mais je suis d’accord, pas besoin de star médiatique.

Essayons de faire au mieux… Pour ma part, sans grandes illusions, les dés sont pipés !