Ryanair va devoir sortir la machine à billets pour indemniser les passagers bloqués à cause de la grève - Crédit photo : Pixabay, libre pour usage commercial
C’est vrai, payer quelques dizaines d’euros un vol vers Venise, c’est tentant.
Plus d’un pigeon, pas forcément voyageur, s’y sera laissé prendre, alléché par les promesses de Ryanair et surtout de son patron, social en diable, le Sir O’Leary (Micky pour les intimes).
Seulement, à force d’être si social, ses collaborateurs en ont un peu marre d’être « pressurisés » (oui je sais, c’est exprès) et se sont déclarés en grève ces 25 et 26 juillet.
Du coup, et comme à son habitude, Ryanair a annulé sans prendre de gants plus de 600 vols à travers l’Europe.
A Beauvais, hier, c’était quasiment la panique pour tous ces passagers qui devaient quand même s'acquitter de 30€ pour prendre cette navette reliant l’aéroport à la capitale.
Plus d’un pigeon, pas forcément voyageur, s’y sera laissé prendre, alléché par les promesses de Ryanair et surtout de son patron, social en diable, le Sir O’Leary (Micky pour les intimes).
Seulement, à force d’être si social, ses collaborateurs en ont un peu marre d’être « pressurisés » (oui je sais, c’est exprès) et se sont déclarés en grève ces 25 et 26 juillet.
Du coup, et comme à son habitude, Ryanair a annulé sans prendre de gants plus de 600 vols à travers l’Europe.
A Beauvais, hier, c’était quasiment la panique pour tous ces passagers qui devaient quand même s'acquitter de 30€ pour prendre cette navette reliant l’aéroport à la capitale.
Le plus grave dans l'histoire est la grande désinvolture avec laquelle Ryanair traite ses passagers. Point trop n'en faut quand même...
Sir O‘Leary considère ses collaborateurs comme des « travailleurs soumis », c’est son droit. Le passager, même s’il acquitte des tarifs souvent « légers » (et encore, ça dépend du yield) fait quand même vivre ce bon Leary !
Or donc, je relevais cette déclaration dans un journal de nos amis belges Le Soir, de la part de Kenny Jacobs, directeur marketeux de la compagnie.
« On s’attend à ce que les vols supprimés aient un impact sur 18 000 passagers. On a prévenu les passagers lésés la semaine dernière et 95% d’entre eux ont déjà été rebookés sur un autre vol ».
Ben, à Beauvais hier, c’était loin d’être le cas. La plupart des passagers, jeunes et impatients de profiter (enfin) de leurs vacances, apprenaient l’annulation de leur vol à l’enregistrement. Et pas question de rebooking, sauf peut-être dans les deux ou trois jours suivants…
Sympa !
Remarquez, y’a toujours des autobus, lesquels en quelques dizaines d’heures, pourront rallier Venise. Pour un week-end, c’est une sacrée aubaine, n’est-il pas ?
Sir O‘Leary considère ses collaborateurs comme des « travailleurs soumis », c’est son droit. Le passager, même s’il acquitte des tarifs souvent « légers » (et encore, ça dépend du yield) fait quand même vivre ce bon Leary !
Or donc, je relevais cette déclaration dans un journal de nos amis belges Le Soir, de la part de Kenny Jacobs, directeur marketeux de la compagnie.
« On s’attend à ce que les vols supprimés aient un impact sur 18 000 passagers. On a prévenu les passagers lésés la semaine dernière et 95% d’entre eux ont déjà été rebookés sur un autre vol ».
Ben, à Beauvais hier, c’était loin d’être le cas. La plupart des passagers, jeunes et impatients de profiter (enfin) de leurs vacances, apprenaient l’annulation de leur vol à l’enregistrement. Et pas question de rebooking, sauf peut-être dans les deux ou trois jours suivants…
Sympa !
Remarquez, y’a toujours des autobus, lesquels en quelques dizaines d’heures, pourront rallier Venise. Pour un week-end, c’est une sacrée aubaine, n’est-il pas ?
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En revanche, et c’est totalement honteux, Ryanair ne paiera pas de compensation envers ses passagers lésés.
C’est clair, net et sans bavure, toujours selon ce même Kenny Jacobs, que je cite à nouveau : « pour nous, cette grève est un cas de force majeure, car nous avons fait le maximum pour l’éviter.
On s’attend à ce que des passagers viennent nous réclamer ce montant et nous irons devant les tribunaux pour faire part de nos droits ».
Et comme cet homme est grand et généreux, il précise que « les grévistes ne seront pas unis » !, ajoutant toujours chez nos confrères belges que « tout notre personnel est très bien payé et nous avons reconnu plusieurs syndicats en Europe, ce qui couvre près de deux tiers de nos équipages de bord. La grève doit être l’ultime recours, ce qui n’était pas le cas ici. »
Et bien, Monsieur Kenny ?
C’est un gros mensonge, puisque, face à ces « débordements », Ryanair envisage de supprimer près de 300 postes à Dublin.
Et que surtout, selon la législation européenne, la grève des personnels n’est pas un « cas de force majeure », mais un évènement très prévisible.
En conséquence, va falloir indemniser les passagers, Sir Leary !
C’est clair, net et sans bavure, toujours selon ce même Kenny Jacobs, que je cite à nouveau : « pour nous, cette grève est un cas de force majeure, car nous avons fait le maximum pour l’éviter.
On s’attend à ce que des passagers viennent nous réclamer ce montant et nous irons devant les tribunaux pour faire part de nos droits ».
Et comme cet homme est grand et généreux, il précise que « les grévistes ne seront pas unis » !, ajoutant toujours chez nos confrères belges que « tout notre personnel est très bien payé et nous avons reconnu plusieurs syndicats en Europe, ce qui couvre près de deux tiers de nos équipages de bord. La grève doit être l’ultime recours, ce qui n’était pas le cas ici. »
Et bien, Monsieur Kenny ?
C’est un gros mensonge, puisque, face à ces « débordements », Ryanair envisage de supprimer près de 300 postes à Dublin.
Et que surtout, selon la législation européenne, la grève des personnels n’est pas un « cas de force majeure », mais un évènement très prévisible.
En conséquence, va falloir indemniser les passagers, Sir Leary !