Trop de concurrence tue la concurrence, particulièrement lorsque l’on pratique des tarifs qui ne paient même pas les cigarettes - StockSnap Pixabay
4,3 milliards de passagers ont été transportés durant cette année 2018, en légère baisse par rapport à l’année précédente, mais pas négligeables pour autant.
Selon l’OACI, malgré la fluctuation des cours du carburant (ça, c’est toujours pour expliquer l’inexplicable), les transporteurs devraient dégager environ 50 Milliards d’euros en termes de résultats d’exploitation et une marge opérationnelle de 7% du chiffre d’affaires !
Pas mal, n’est-il pas ? Et pourtant, malgré ces résultats qui font certainement pâlir d’envie nombre de sociétés mondiales, rien ne va vraiment très bien dans le transport aérien.
Notamment parmi ces compagnies low cost, précurseuses (ben oui, j’aime encore inventer des mots) qui ont cru toucher le gros lot en inventant une baisse des tarifs totalement illusoire, mais séductrice pour ces innombrables voyageurs peu fortunés mais désireux de découvrir le monde.
Selon l’OACI, malgré la fluctuation des cours du carburant (ça, c’est toujours pour expliquer l’inexplicable), les transporteurs devraient dégager environ 50 Milliards d’euros en termes de résultats d’exploitation et une marge opérationnelle de 7% du chiffre d’affaires !
Pas mal, n’est-il pas ? Et pourtant, malgré ces résultats qui font certainement pâlir d’envie nombre de sociétés mondiales, rien ne va vraiment très bien dans le transport aérien.
Notamment parmi ces compagnies low cost, précurseuses (ben oui, j’aime encore inventer des mots) qui ont cru toucher le gros lot en inventant une baisse des tarifs totalement illusoire, mais séductrice pour ces innombrables voyageurs peu fortunés mais désireux de découvrir le monde.
Seulement, low cost court-courrier et long-courrier, c’est loin d’être la même chose. Je reste assez sidéré, n’étant quand même pas un grand stratège, de la totale imbécillité (ou de la duperie flagrante) qui ont pu conduire certains transporteurs à se lancer ainsi sur le long courrier à des tarifs qui frisent la vente à perte.
A preuve d’ailleurs, on peut se demander si ces compagnies improbables tiendront encore une nouvelle saison.
L’un de mes confrères s’interroge même de savoir si elles passeront l’hiver… Primera Air, Flybe, Small Planet Airlines, Cobalt, Wow Air sont, soit crashées, soit en repos forcé.
Et ce n’est pas uniquement dû au prix du pétrole : trop de concurrence tue la concurrence, particulièrement lorsque l’on pratique des tarifs qui ne paient même pas les cigarettes.
Faut quand même rester un tout petit peu lucide, que diable.
A preuve d’ailleurs, on peut se demander si ces compagnies improbables tiendront encore une nouvelle saison.
L’un de mes confrères s’interroge même de savoir si elles passeront l’hiver… Primera Air, Flybe, Small Planet Airlines, Cobalt, Wow Air sont, soit crashées, soit en repos forcé.
Et ce n’est pas uniquement dû au prix du pétrole : trop de concurrence tue la concurrence, particulièrement lorsque l’on pratique des tarifs qui ne paient même pas les cigarettes.
Faut quand même rester un tout petit peu lucide, que diable.
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Je ne cite même pas Norwegian, cette compagnie totalement insupportable qui a profité de la carence des autorités européennes pour s’installer partout en Europe et jouer les pirates des Caraïbes sans vraiment assurer une quelconque pérennité.
Mais il est vrai qu’avec des tarifs à 3euros 6sous pour traverser l’Atlantique (le double pour le retour), sans valoches et sans confort, ça peu séduire les gogos de tous poils. Et l’avenir de Norwegian reste plus qu’ambigu : plus de 3,5 milliards de dettes pour un chiffre d’affaires de 3,1 milliards, c’est loin d’être gagné !
Et puis, ça permet aussi de se passer des distributeurs, lesquels, finalement, ne pourront que consoler les déçus qui ne seront pas passés par leurs agences. Car, ne l’oublions jamais, la plupart de ces compagnies improbables ne figurent pas toutes au BSP.
Et dans ce cas, ce sont des milliers de passagers qui restent sur le carreau, sans aucune chance de pouvoir espérer le moindre remboursement.
D’autant que, jamais, IATA n’a considéré que les compagnies aériennes ne devaient constituer une sorte de caisse de garantie, comme le doivent les voyagistes…
Et nos compagnies françaises, me direz-vous ? Elles se battent comme elles peuvent. French Bee, adossée à Air Caraïbes a depuis longtemps compris l’enjeu. C’est pas gagné, mais au moins y’a de l’espoir.
Pour XL Airways, le cas est plus délicat. Engluée entre des actionnaires qui ne savent pas trop s’il faut encore investir, entourée par des acteurs voraces et sans scrupules, la petite compagnie a une chance, minime, se retrouver un second souffle, à condition de trouver, rapidement, de nouveaux marchés d’importation.
Voilà pourquoi elle va très bientôt s’intéresser de très près au marché asiatique et à la Chine en particulier...
Mais il est vrai qu’avec des tarifs à 3euros 6sous pour traverser l’Atlantique (le double pour le retour), sans valoches et sans confort, ça peu séduire les gogos de tous poils. Et l’avenir de Norwegian reste plus qu’ambigu : plus de 3,5 milliards de dettes pour un chiffre d’affaires de 3,1 milliards, c’est loin d’être gagné !
Et puis, ça permet aussi de se passer des distributeurs, lesquels, finalement, ne pourront que consoler les déçus qui ne seront pas passés par leurs agences. Car, ne l’oublions jamais, la plupart de ces compagnies improbables ne figurent pas toutes au BSP.
Et dans ce cas, ce sont des milliers de passagers qui restent sur le carreau, sans aucune chance de pouvoir espérer le moindre remboursement.
D’autant que, jamais, IATA n’a considéré que les compagnies aériennes ne devaient constituer une sorte de caisse de garantie, comme le doivent les voyagistes…
Et nos compagnies françaises, me direz-vous ? Elles se battent comme elles peuvent. French Bee, adossée à Air Caraïbes a depuis longtemps compris l’enjeu. C’est pas gagné, mais au moins y’a de l’espoir.
Pour XL Airways, le cas est plus délicat. Engluée entre des actionnaires qui ne savent pas trop s’il faut encore investir, entourée par des acteurs voraces et sans scrupules, la petite compagnie a une chance, minime, se retrouver un second souffle, à condition de trouver, rapidement, de nouveaux marchés d’importation.
Voilà pourquoi elle va très bientôt s’intéresser de très près au marché asiatique et à la Chine en particulier...