"L’obsolescence des systèmes de la navigation aérienne de la DSNA explique les difficultés à offrir des capacités suffisantes aux compagnies aériennes. Conséquence : le coût du maintien en conditions opérationnelles de ses équipements vieillissants augmente dangereusement" - Photo stock.tookapic.com pexels.com
Très étrange, ce qui s’est produit dans le ciel français très récemment.
Brusquement, ainsi que le rapport notre confrère Europe 1, un avion de ligne qui circulait normalement a disparu des radars alors qu’il survolait la ville de Brest !.
Panique immédiate chez nos contrôleurs aériens, lesquels ne grevaient pas ce jour-là. Ils ont cependant réagi rapidement, « saisissant à la main les informations et les données des avions disparues ».
Tout ça parce que le logiciel opéré par la DGAC avait subitement décidé une « mise à jour » impromptue !
Ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se produit. Et pourtant, ce n’est pas faute, alors que le trafic aérien est en augmentation constante, que plus de 11000 vols sont contrôlés quotidiennement, de la part des autorités compétentes de tirer la sonnette d’alarme.
Ainsi, je l’avais déjà mentionné, Vincent Capo-Canellas, honorable sénateur, s’est ému de la situation quasi inquiétante des services de la navigation aérienne française.
Brusquement, ainsi que le rapport notre confrère Europe 1, un avion de ligne qui circulait normalement a disparu des radars alors qu’il survolait la ville de Brest !.
Panique immédiate chez nos contrôleurs aériens, lesquels ne grevaient pas ce jour-là. Ils ont cependant réagi rapidement, « saisissant à la main les informations et les données des avions disparues ».
Tout ça parce que le logiciel opéré par la DGAC avait subitement décidé une « mise à jour » impromptue !
Ce n’est pas la première fois qu’une telle situation se produit. Et pourtant, ce n’est pas faute, alors que le trafic aérien est en augmentation constante, que plus de 11000 vols sont contrôlés quotidiennement, de la part des autorités compétentes de tirer la sonnette d’alarme.
Ainsi, je l’avais déjà mentionné, Vincent Capo-Canellas, honorable sénateur, s’est ému de la situation quasi inquiétante des services de la navigation aérienne française.
Dominique Gobert - DR
Sans hélas grand succès jusqu’à présent. Sans doute faudra-t-il attendre un accident aérien avant de prendre, enfin, des mesures qui auraient de l’être depuis des lustres.
Bien évidemment, parmi les mesures indispensables prônées par l’honorable sénateur, figurent la « modernisation des systèmes de la navigation aérienne ». Une priorité absolue, s’insurge Capo-Canellas, lequel n’y va pas de main morte et je cite un extrait du rapport :
« L’obsolescence des systèmes de la navigation aérienne de la DSNA explique les difficultés à offrir des capacités suffisantes aux compagnies aériennes. Conséquence : le coût du maintien en conditions opérationnelles de ses équipements vieillissants augmente dangereusement.
Il a explosé de 340 % en 15 ans et représente désormais 136 millions d’euros par an. La DSNA a conscience du problème et s’est lancée dans d’ambitieux programmes de modernisation de ses systèmes, en faveur desquels elle investit environ 135 millions d’euros annuels.
Alors que le coût total de ses six principaux projets dépasse désormais les 2 milliards d’euros, un seul d’entre eux a abouti à ce stade, les autres multipliant les retards et les surcoûts.
Le programme 4-Flight, cœur de la modernisation des systèmes de la DSNA dont le coût est passé en quelques années de 500 millions d’euros à 850 millions d’euros, fait l’objet de négociations très difficiles avec Thalès et a vu sa mise en service repoussée à plusieurs reprises. Alors qu’il était annoncé au départ pour 2015, il est maintenant attendu en 2023.
Les grèves des contrôleurs aériens constituent le troisième gros problème auquel la DSNA est confrontée, dans la mesure où les aiguilleurs du ciel français sont à eux seuls responsables pour la période 2004-2016 de 67% des jours de grève du contrôle aérien en Europe et de 96% des retards provoqués par ces grèves.
Par ailleurs, la productivité des contrôleurs aériens français est trop faible en raison d’une organisation du travail qui n’est plus adaptée aux caractéristiques du trafic ».
Bien évidemment, parmi les mesures indispensables prônées par l’honorable sénateur, figurent la « modernisation des systèmes de la navigation aérienne ». Une priorité absolue, s’insurge Capo-Canellas, lequel n’y va pas de main morte et je cite un extrait du rapport :
« L’obsolescence des systèmes de la navigation aérienne de la DSNA explique les difficultés à offrir des capacités suffisantes aux compagnies aériennes. Conséquence : le coût du maintien en conditions opérationnelles de ses équipements vieillissants augmente dangereusement.
Il a explosé de 340 % en 15 ans et représente désormais 136 millions d’euros par an. La DSNA a conscience du problème et s’est lancée dans d’ambitieux programmes de modernisation de ses systèmes, en faveur desquels elle investit environ 135 millions d’euros annuels.
Alors que le coût total de ses six principaux projets dépasse désormais les 2 milliards d’euros, un seul d’entre eux a abouti à ce stade, les autres multipliant les retards et les surcoûts.
Le programme 4-Flight, cœur de la modernisation des systèmes de la DSNA dont le coût est passé en quelques années de 500 millions d’euros à 850 millions d’euros, fait l’objet de négociations très difficiles avec Thalès et a vu sa mise en service repoussée à plusieurs reprises. Alors qu’il était annoncé au départ pour 2015, il est maintenant attendu en 2023.
Les grèves des contrôleurs aériens constituent le troisième gros problème auquel la DSNA est confrontée, dans la mesure où les aiguilleurs du ciel français sont à eux seuls responsables pour la période 2004-2016 de 67% des jours de grève du contrôle aérien en Europe et de 96% des retards provoqués par ces grèves.
Par ailleurs, la productivité des contrôleurs aériens français est trop faible en raison d’une organisation du travail qui n’est plus adaptée aux caractéristiques du trafic ».
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Tout est dit. Mais rien n’est fait et ne sera sans doute pas fait avant encore quelques lustres.
Ben, ça fait peur !
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