Les touristes, et plusieurs études diverses et variées, se foutent comme de leur premier sac de voyage de l’environnement, qu’ils sont la plupart du temps mal élevés et que le respect des populations qu’ils côtoient n’est de loin, pas leur priorité ! DR : arquiplay77 - Fotolia.com
J’ai toujours eu (et je poursuis) un peu de doutes envers toutes ces organisations qui prêchent la bonne parole et s’érigent en défenseurs de… tout !
Souvent, il est vrai, dans un élan de compassion, de solidarité, de respect de l’environnement, de réaction face à une mondialisation industrielle et destructrice de notre monde. Là, je suis totalement adhérent.
En revanche, profiter de ces bonnes et nobles aspirations pour en monter un « business », j’avoue avoir un peu de mal à adhérer.
Nous avons récemment reçu à la rédaction un joyeux communiqué émanant d’Allibert Trekking, l’une des nombreuses filiales de Voyageurs du Monde.
Certes, dans son préambule, Allibert manifeste sa volonté et son attachement au « respect des populations et des écosystèmes ».
C’est bien. Et ajoute que convaincus que le développement d'un tourisme responsable passe par l'implication de tous les acteurs, de la conception du voyage à sa réalisation, ils se sont investis dans la création de l'association ATR (Agir pour un tourisme responsable).
Souvent, il est vrai, dans un élan de compassion, de solidarité, de respect de l’environnement, de réaction face à une mondialisation industrielle et destructrice de notre monde. Là, je suis totalement adhérent.
En revanche, profiter de ces bonnes et nobles aspirations pour en monter un « business », j’avoue avoir un peu de mal à adhérer.
Nous avons récemment reçu à la rédaction un joyeux communiqué émanant d’Allibert Trekking, l’une des nombreuses filiales de Voyageurs du Monde.
Certes, dans son préambule, Allibert manifeste sa volonté et son attachement au « respect des populations et des écosystèmes ».
C’est bien. Et ajoute que convaincus que le développement d'un tourisme responsable passe par l'implication de tous les acteurs, de la conception du voyage à sa réalisation, ils se sont investis dans la création de l'association ATR (Agir pour un tourisme responsable).
Dominique Gobert - DR
Dans le cadre de cette démarche de tourisme responsable, Allibert Trekking est engagé au Maroc depuis de nombreuses années.
"Régulièrement, nous organisons des opérations de nettoyage dans l'Atlas. C'est le cas cet automne, où les trekkeurs qui souhaitent participer à l'opération de nettoyage pourront réserver leur voyage à des dates spécifiques".
Eh bien franchement, je trouve ça tout à fait super. Peut-être ai-je mauvais esprit, mais n’est-ce pas un tout petit peu incongru, sous prétexte de bons et loyaux sentiments, de faire payer de joyeux marcheurs, histoire d’aller nettoyer ce que de sombres indélicats laissent traîner dans les alpages marocains ?
Comme le souligne le communiqué publié par Allibert, nombre de ces indélicats ne laissent pas que "l'empreinte de leurs pas".
"Ces nuisances entraînent des problèmes de pollution, notamment pour les troupeaux qui viennent pâturer, et qui constituent une source de revenus pour les habitants des villages au pied du Toubkal".
Certes, tout ceci part d’un bon sentiment, sauf que faut bien que tout le monde vive. Et que ce genre d’associations me fait doucement sourire, parce que, finalement, quel est le résultat ?
"Régulièrement, nous organisons des opérations de nettoyage dans l'Atlas. C'est le cas cet automne, où les trekkeurs qui souhaitent participer à l'opération de nettoyage pourront réserver leur voyage à des dates spécifiques".
Eh bien franchement, je trouve ça tout à fait super. Peut-être ai-je mauvais esprit, mais n’est-ce pas un tout petit peu incongru, sous prétexte de bons et loyaux sentiments, de faire payer de joyeux marcheurs, histoire d’aller nettoyer ce que de sombres indélicats laissent traîner dans les alpages marocains ?
Comme le souligne le communiqué publié par Allibert, nombre de ces indélicats ne laissent pas que "l'empreinte de leurs pas".
"Ces nuisances entraînent des problèmes de pollution, notamment pour les troupeaux qui viennent pâturer, et qui constituent une source de revenus pour les habitants des villages au pied du Toubkal".
Certes, tout ceci part d’un bon sentiment, sauf que faut bien que tout le monde vive. Et que ce genre d’associations me fait doucement sourire, parce que, finalement, quel est le résultat ?
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Les touristes, et plusieurs études diverses et variées, se foutent comme de leur premier sac de voyage de l’environnement, qu’ils sont la plupart du temps mal élevés et que le respect des populations qu’ils côtoient n’est de loin, pas leur priorité !
Mais, pour nous, ça permet de nous donner bonne conscience.
Bon. J’ai cité Allibert, qui fait quand même payer le voyage de nettoyage pas loin d’un petit millier d’euros, mais il en existe plein d’autres.
Tiens, juste pour ne pas faire de jaloux, du côté des voyages en Afrique et d’un certain tourisme « solidaire » ou « participatif », on trouve un « organisateur de voyages », Double Sens de son patronyme.
Pour restaurer le patrimoine du Bénin, il en coûte la bagatelle de 2 090€…
Mais c’est pour une bonne action, sans aucune connotation de profit pour le voyagiste !
Si seulement tout ceci était naturel et venait du cœur…
Mais, pour nous, ça permet de nous donner bonne conscience.
Bon. J’ai cité Allibert, qui fait quand même payer le voyage de nettoyage pas loin d’un petit millier d’euros, mais il en existe plein d’autres.
Tiens, juste pour ne pas faire de jaloux, du côté des voyages en Afrique et d’un certain tourisme « solidaire » ou « participatif », on trouve un « organisateur de voyages », Double Sens de son patronyme.
Pour restaurer le patrimoine du Bénin, il en coûte la bagatelle de 2 090€…
Mais c’est pour une bonne action, sans aucune connotation de profit pour le voyagiste !
Si seulement tout ceci était naturel et venait du cœur…