La case de l’Oncle Dom : grève chez TUI... avancée ou combat d'arrière-garde ?

C’est aux environs de 17h30 que s’est terminé ce dernier échange entre syndicats et direction chez TUI/Transat.

« On en a gros sur la patate », résumait Stéphanie Dayan de la CFDT Transat, laquelle reconnaissait la « tension » existant entre la CGT de TUI et les syndicats de Transat.

« Nous aurions préféré continuer la négociation » dit-elle. Il est vrai que les syndiqués de Transat sont largement minoritaires, malgré le fait que ce soient les salariés de la société « rachetée » par TUI qui sont beaucoup plus concernés par ce plan de « départs ».

Un plan qui, malgré les dénégations de TUI France, se transformera inexorablement en PSE.

De son côté, la CGT, comme à son habitude, au lieu de tenter de « peser » et de maintenir le suspense auprès des dirigeants, dit « non » dès le départ.

De quoi favoriser ainsi les différences entre syndicats… et ce qui évidemment ne peut faire que le jeu de la direction.

Pas bien malin… En même temps, du côté des syndicats de TUI France, il semble bien que l’on ne veuille pas trop de vagues. Et comme FO semble suivre la CGT, pour Transat, c’est plutôt compliqué.

Combat perdu d’avance ? Hélas, c’est très certainement le cas, malgré les quelques avancées de cette journée de palabres.

Propositions qui restent « largement insuffisantes », mais qui laissent la direction de marbre.

D’autant que l’appel à la grève demain après-midi, lancé par le syndicat de Transat, ne semble pas l’émouvoir plus que ça.

Et que chez TUI, CGT et FO ne s’associent pas au mouvement, au prétexte que « nous avons été prévenus trop tard ».

Oui, peut-être aussi que chez TUI, CGT et FO ne paraissent pas convaincus de leur aptitude à mobiliser des salariés finalement beaucoup moins concernés que leurs homologues de Transat.

Cyniquement, j’aurais hélas tendance à résumer ceci par un « chacun sa m..de » !

Remarquez, dans le cynisme, les négociateurs de TUI France auront fait fort, en justifiant leur refus par cette phrase lapidaire et sic : « C’est le plan qui aura coûté le plus cher à TUI » !

Du coup, c’est l’impasse pour les syndicats, qui refusent de signer, tandis que la direction n’aura plus qu’à faire « homologuer » son plan auprès de la DIRECCTE.

Laquelle ne pourra que faire des aménagements « mineurs » sans aucun poids sur la partie « financière » de ce projet.

C’est marrant d’ailleurs, quand on y repense. Pour les pouvoirs publics, le tourisme, c’est vraiment que dalle. Pensez, 300 emplois « abandonnés », c’est rien....

En même temps, une usine (et les pauvres n’y sont pour rien) qui aurait dû fermer et mettre chez Pôle Emploi 277 personnes, je pense à GM&S à La Souterraine, se retrouve soudain « sauvée » ou du moins fortement soutenue par le Ministre du Travail.

A croire que le tourisme, c’est comme d’hab : tout le monde s’en cogne... sauf les 300 malheureux qui vont se retrouver sur le carreau. Sic transit gloria mundi (*) !

(*) « Ainsi passe la gloire du monde »