Le mois de juillet, particulièrement touché, affiche des résultats en baisse pour 60% des entreprises touristiques par rapport à l'an dernier, d'après un rapport publié par le comité régional du tourisme (CRT). "Notre région bénéficiait habituellement de son atout climatique. Quand il fait une telle chaleur, les gens préfèrent aller en Bretagne, en Normandie ou même en Aquitaine malgré les effets de la marée noire", explique Bernard Sauvaire, président de la fédération de l'hôtellerie de plein air pour le Languedoc-Roussillon.
L'Hérault, partagé entre le littoral méditerranéen et l'arrière-pays, illustre ce nouveau type de comportement. "En près de 30 ans de métier, je n'ai jamais connu une situation aussi catastrophique pour l'hôtellerie. Les vacanciers ont préféré la fraîcheur des lacs dans les zones vertes où la fréquentation a augmenté de 10 à 20%", affirme Philippe Despeysses, directeur général du comité de tourisme de l'Hérault.
Conséquence de la chaleur, c'est ainsi à la montagne (60%) et à la campagne (55%) que le taux de satisfaction des entreprises de tourisme pour l'activité est le plus élevé cette saison, alors que le bord de mer stagne (50%). Des cinq départements, sur les mois de mai à juillet, seuls l'Aude et surtout la Lozère, le "pays des mille rivières", enregistrent un bilan positif aussi bien dans les hôtels que les campings, précise une étude régionale de l'INSEE.
"Au niveau des grandes zones touristiques régionales, la montagne est la seule à afficher une augmentation de fréquentation dans les deux types d'hébergement. A l'opposé le littoral (...) subit la dégradation la plus
élevée", ajoute cette étude.
Le tourisme vert ne représente que 20% du chiffre d'affaires
Président régional de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière, Jacques Mestre tempère toutefois ce regain vers la nature. "Le tourisme vert ne représente que 20% du chiffre d'affaires du secteur dans la région. C'est celui sans doute qui tire le mieux son épingle du jeu, mais l'offre y est suffisante. N'oublions pas que la plage reste le pôle d'attraction le plus important", affirme-t-il.
De fait, les campings du littoral héraultais ont tout de même tenu le coup. Mais comme le remarque Philippe Despeysses, "tout est relatif, là où on refusait dix personnes chaque semaine, on n'en refuse plus que deux cette saison".
Si la canicule n'a pas plu à la clientèle étrangère, elle n'est toutefois pas le seul facteur de leur désaffection. Des Pyrénées-Orientales au Gard, les Allemands, dont la fréquentation a baissé de 59% en août, se sont montrés plus rares en raison du décalage des vacances scolaires. Quant aux Britanniques (- 46%), toujours absents de la zone euro, la chute de la livre et la guerre en Irak ont eu des effets dissuasifs.
par Philippe ZYGEL (AFP) -1er septembre 2003
redaction@tourmag.com
L'Hérault, partagé entre le littoral méditerranéen et l'arrière-pays, illustre ce nouveau type de comportement. "En près de 30 ans de métier, je n'ai jamais connu une situation aussi catastrophique pour l'hôtellerie. Les vacanciers ont préféré la fraîcheur des lacs dans les zones vertes où la fréquentation a augmenté de 10 à 20%", affirme Philippe Despeysses, directeur général du comité de tourisme de l'Hérault.
Conséquence de la chaleur, c'est ainsi à la montagne (60%) et à la campagne (55%) que le taux de satisfaction des entreprises de tourisme pour l'activité est le plus élevé cette saison, alors que le bord de mer stagne (50%). Des cinq départements, sur les mois de mai à juillet, seuls l'Aude et surtout la Lozère, le "pays des mille rivières", enregistrent un bilan positif aussi bien dans les hôtels que les campings, précise une étude régionale de l'INSEE.
"Au niveau des grandes zones touristiques régionales, la montagne est la seule à afficher une augmentation de fréquentation dans les deux types d'hébergement. A l'opposé le littoral (...) subit la dégradation la plus
élevée", ajoute cette étude.
Le tourisme vert ne représente que 20% du chiffre d'affaires
Président régional de l'Union des métiers de l'industrie hôtelière, Jacques Mestre tempère toutefois ce regain vers la nature. "Le tourisme vert ne représente que 20% du chiffre d'affaires du secteur dans la région. C'est celui sans doute qui tire le mieux son épingle du jeu, mais l'offre y est suffisante. N'oublions pas que la plage reste le pôle d'attraction le plus important", affirme-t-il.
De fait, les campings du littoral héraultais ont tout de même tenu le coup. Mais comme le remarque Philippe Despeysses, "tout est relatif, là où on refusait dix personnes chaque semaine, on n'en refuse plus que deux cette saison".
Si la canicule n'a pas plu à la clientèle étrangère, elle n'est toutefois pas le seul facteur de leur désaffection. Des Pyrénées-Orientales au Gard, les Allemands, dont la fréquentation a baissé de 59% en août, se sont montrés plus rares en raison du décalage des vacances scolaires. Quant aux Britanniques (- 46%), toujours absents de la zone euro, la chute de la livre et la guerre en Irak ont eu des effets dissuasifs.
par Philippe ZYGEL (AFP) -1er septembre 2003
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