Le PSE de Carlson Wagonlit, "contesté en justice, s'il le faut !"

Les rencontres paritaires sur le sujet du plan de sauvegarde de l’emploi de Carlson Wagonlit Travel ont commencé cette semaine. A la clé, la suppression de quelque 450 emplois, ce qui représenterait une économie de 17 millions d’euros pour l’entreprise française.

Le processus s’annonce long et difficile. Bernard Mabille, le nouveau Pdg de CWT France va devoir convaincre les élus du personnel et les représentants syndicaux du bienfondé de ces suppressions de postes et des modalités qui seront utilisées pour y arriver.

Inutile de préciser que ces informations seront analysées, disséquées. « Nous aurons sûrement de nombreuses questions écrites à poser à la direction. Plus d’une centaine, probablement », indique Edouard Mougenot, le représentant CGT.

Une tonne de questions auxquelles la direction devra également apporter des réponses écrites.

« Pour l’instant, l’effort de réduction de coûts ne porte que sur les salariés. Or, la stratégie de l’entreprise de concentrer tous les efforts sur les grands comptes, ce qui nous est néfaste aujourd’hui, n’est pas imputable aux salariés. Il faut que le management et les actionnaires partagent cet effort, s’il se révèle réellement justifié ».

Les syndicats s’attendent d’ailleurs à quelques révélations financières dans les réponses à la liste de questions - ce qui devraient renforcer encore la détermination du personnel à contrecarrer les projets du management.

La CGT se dit même prête à contester le PSE en justice, en tout dernier recours. En attendant, le syndicat a déposé en début de semaine un préavis de grève illimité. La mobilisation ou non du personnel de CWT aujourd’hui, journée d’action nationale, sera un révélateur de l’ampleur du malaise ambiant.