François Nkulikiyimfura, Ambassadeur du Rwanda en France avec à sa gauche, Yvonne Manzi Makolo, directrice générale de RwandAir, entourés d'une partie de l'équipage du premier vol Kigali - Paris CDG - Photo : C.Hardin
En avance sur son horaire, c’est à 09h20 que l’A330 de la compagnie RwandAir s’est posé à Paris, le 27 juin 2023, reliant ainsi directement la capitale du Rwanda à celle de la France.
Les préoccupations environnementales auront privé l’avion d’un « water salute », cependant les sourires, les embrassades et les applaudissements au pied de la passerelle étaient là pour célébrer le nouvel arrivant.
Etaient présents des responsables de l’aéroport, de la DGAC et d’Aviareps, qui représente Rwandair en France.
Également, des représentants de la diaspora rwandaise, emmenés par l’Ambassadeur du Rwanda en France, François Nkulikiyimfura, qui a accueilli les premiers passagers et la directrice générale de Rwandair, Yvonne Manzi Makolo présente sur le vol depuis Kigali.
Les préoccupations environnementales auront privé l’avion d’un « water salute », cependant les sourires, les embrassades et les applaudissements au pied de la passerelle étaient là pour célébrer le nouvel arrivant.
Etaient présents des responsables de l’aéroport, de la DGAC et d’Aviareps, qui représente Rwandair en France.
Également, des représentants de la diaspora rwandaise, emmenés par l’Ambassadeur du Rwanda en France, François Nkulikiyimfura, qui a accueilli les premiers passagers et la directrice générale de Rwandair, Yvonne Manzi Makolo présente sur le vol depuis Kigali.
RwandAir, une ligne directe vers un pays magnifique, moderne et réconcilié
Plus qu’un simple vol direct entre deux capitales, cette liaison contribue aussi à finaliser définitivement la normalisation des relations entre la France et le Rwanda, qui avaient été très dégradées après le génocide des Tutsis au Rwanda.
Il aura fallu du temps, pratiquement jusqu’en 2021, pour que les choses s’apaisent et voilà aujourd’hui le pays des mille collines, comme on le surnomme, aussi relié directement à l'Hexagone.
Un des pays les plus sûrs dans cette partie de l’Afrique, verdoyant, doté de belles infrastructures routières et soucieux désormais de préserver et valoriser sa forêt.
Dans un de ses derniers rapports sur la bonne gouvernance mondiale, le « World Economic Forum » estimait que le Rwanda était le 7e pays le mieux géré de la planète.
Il aura fallu du temps, pratiquement jusqu’en 2021, pour que les choses s’apaisent et voilà aujourd’hui le pays des mille collines, comme on le surnomme, aussi relié directement à l'Hexagone.
Un des pays les plus sûrs dans cette partie de l’Afrique, verdoyant, doté de belles infrastructures routières et soucieux désormais de préserver et valoriser sa forêt.
Dans un de ses derniers rapports sur la bonne gouvernance mondiale, le « World Economic Forum » estimait que le Rwanda était le 7e pays le mieux géré de la planète.
Un tourisme en fort développement
Les traditions et la culture rwandaises faisaient partie de la fête organisée à Paris le soir de ce vol inaugural - Photo : C.Hardin
Le tourisme s’est également beaucoup développé et approche le million de visiteurs par an grâce à de nombreux aouts : une biodiversité extraordinaire, une faune incroyable vivant à travers ses volcans, sa forêt tropicale, ses montagnes qui font quelquefois penser à un paysage alpin et ses vastes plaines.
10% des revenus générés par la visite des parcs nationaux sont redistribués aux communautés environnantes.
Incontournable également même si c’est une prestation très chère, le trek vers les gorilles, « une expérience unique et transformatrice ».
Le tourisme d’affaires a également le vent en poupe, le Rwanda s’étant classé troisième pays préféré en Afrique pour les meetings et séminaires.
À voir l’intérêt des nombreux représentants des TO français à la soirée organisée le soir même à l’hôtel Shangri-La, b[on peut penser que le Rwanda pourrait être en bonne place dans les prochains catalogues.
10% des revenus générés par la visite des parcs nationaux sont redistribués aux communautés environnantes.
Incontournable également même si c’est une prestation très chère, le trek vers les gorilles, « une expérience unique et transformatrice ».
Le tourisme d’affaires a également le vent en poupe, le Rwanda s’étant classé troisième pays préféré en Afrique pour les meetings et séminaires.
À voir l’intérêt des nombreux représentants des TO français à la soirée organisée le soir même à l’hôtel Shangri-La, b[on peut penser que le Rwanda pourrait être en bonne place dans les prochains catalogues.
Qatar Airways, un allié de poids
Fort de ce développement économique et touristique, mais aussi d’une volonté de faire de Kigali un hub africain, la compagnie Rwandair se voit pousser des ailes.
Concernant Paris, ce vol exploité en Airbus A330-300 est opéré le mardi, le jeudi et le samedi et décolle de Kigali à 0h40 pour atterrir à Paris CDG à 9h30 le même jour.
L’avion offre deux classes de voyage : 30 sièges business (sièges pouvant se transformer en lit) et 244 sièges en classe économique.
Le vol Kigali-Paris quitte CDG à 21h30 pour une arrivée le lendemain à 6h00 avec, pour ceux qui le souhaitent, de nombreuses correspondances notamment vers le Ghana, le Kenya, le Nigeria et l'Afrique du Sud.
Aussi, la compagnie rwandaise va continuer son développement avec un partenaire de poids : Qatar Airways.
Déjà partenaire commercial, Qatar a l’intention de prendre 49% du capital de la compagnie africaine. Et les projets de la compagnie du Golfe au Rwanda ne s’arrêtent pas là .
Désormais propriétaire à 60% du nouvel aéroport de Kigali, Qatar veut construire avec RwandAir un véritable pont aérien entre Doha et l’Afrique.
Concernant Paris, ce vol exploité en Airbus A330-300 est opéré le mardi, le jeudi et le samedi et décolle de Kigali à 0h40 pour atterrir à Paris CDG à 9h30 le même jour.
L’avion offre deux classes de voyage : 30 sièges business (sièges pouvant se transformer en lit) et 244 sièges en classe économique.
Le vol Kigali-Paris quitte CDG à 21h30 pour une arrivée le lendemain à 6h00 avec, pour ceux qui le souhaitent, de nombreuses correspondances notamment vers le Ghana, le Kenya, le Nigeria et l'Afrique du Sud.
Aussi, la compagnie rwandaise va continuer son développement avec un partenaire de poids : Qatar Airways.
Déjà partenaire commercial, Qatar a l’intention de prendre 49% du capital de la compagnie africaine. Et les projets de la compagnie du Golfe au Rwanda ne s’arrêtent pas là .
Désormais propriétaire à 60% du nouvel aéroport de Kigali, Qatar veut construire avec RwandAir un véritable pont aérien entre Doha et l’Afrique.
What a warm reception at Paris Charles de Gaulle Airport!#FlyTheDreamOfAfrica #MaidenFlight #ConnectingAfricaToTheWorld pic.twitter.com/3T08Ut0P6K
— RwandAir (@FlyRwandAir) June 27, 2023
Une réaction d’Air France ?
À cet égard il sera intéressant de suivre la réaction d’Air France à cette nouvelle liaison, elle dont les dirigeants déclaraient très récemment voir un potentiel d’expansion en Afrique grâce à une demande croissante.
« L’Afrique est vraiment stratégique pour le groupe », a déclaré il y a quelques jours Zoran Jelkic, Senior Vice-Président long-courrier d'Air France.
Lire aussi : Air France mise beaucoup sur l'Afrique de l'Est
« L’Afrique est vraiment stratégique pour le groupe », a déclaré il y a quelques jours Zoran Jelkic, Senior Vice-Président long-courrier d'Air France.
Lire aussi : Air France mise beaucoup sur l'Afrique de l'Est
Interview d'Yvonne Manzi Makolo, DG de RwandAir
Lors d’une soirée festive donnée en l’honneur de l’inauguration de la ligne Kigali-Paris par RwandAir, TourMaG a pu s’entretenir avec la directrice générale de la compagnie, Yvonne Manzi Makolo.
Une femme avec un parcours remarquable dans le monde du transport aérien. Dirigeante de la compagnie de son pays depuis 2018 et ayant œuvré à une croissance rapide avec une flotte de 13 avions modernes, Yvonne Manzi Makolo vient également d’être élue présidente du Conseil des gouverneurs à l’issue de la 79e assemblée générale annuelle de IATA qui s'est tenue à Istanbul, le 5 juin dernier.
Une femme avec un parcours remarquable dans le monde du transport aérien. Dirigeante de la compagnie de son pays depuis 2018 et ayant œuvré à une croissance rapide avec une flotte de 13 avions modernes, Yvonne Manzi Makolo vient également d’être élue présidente du Conseil des gouverneurs à l’issue de la 79e assemblée générale annuelle de IATA qui s'est tenue à Istanbul, le 5 juin dernier.
Yvonne Manzi Makolo avec TourMaG ce 27 juin à Paris - Photo C.Hardin
TourMaG - C’est un grand jour pour vous, avec ce premier vol vers Paris. Qu’est-ce que cela représente pour vous ?
Yvonne Manzi Makolo : Cela représente beaucoup. Nous travaillons sur ce projet depuis des années. C’est d’abord important pour nos deux pays, le Rwanda et la France, et aussi bien sûr pour RwandAir. C’est une route très importante, une destination essentielle sur notre réseau.
Nous espérons une bonne fréquentation et nous serons prêts à ajouter des vols si les choses se passent bien. C’est important pour nous en termes de business, de tourisme, de fret aussi. Nous sommes très intéressés par le potentiel de cette ligne.
TourMaG - Qu’attendez-vous en termes de type de fréquentation ? Des touristes ? Des passagers affaires ?
Yvonne Manzi Makolo : Nous attendons les deux et aussi la diaspora rwandaise et africaine, non seulement celle vivant en France, mais aussi dans les autres pays en Europe.
Nous avons déjà beaucoup de réservations faites depuis Genève et en espérons d’autres depuis l’Europe pour se rendre à Kigali et les villes africaines de notre réseau.
TourMaG - Ce vol direct vers Paris, c’est aussi un symbole : celui d’un passé trouble qui est derrière nous ?
Yvonne Manzi Makolo : Je pense que c’est tout simplement une réflexion entre deux pays. Deux pays qui ont des relations importantes et nous, en tant que compagnie aérienne, nous les relions. C’est le symbole d’un partenariat de qualité.
TourMaG - On souligne toujours le fait qu’une femme soit la dirigeante d’une compagnie. N’est-ce pas une chose normale de nos jours ?
Yvonne Manzi Makolo : Je dirais que cela reste effectivement un sujet parce que les femmes sont sous-représentées dans l’aérien. Mais nous progressons et cela est vrai, cela devrait être une chose normale.
Ça l’est dans beaucoup de secteurs, mais dans l’aérien, une femme qui dirige une compagnie ou avec des responsabilités au sein de IATA, c’est encore une surprise… Je pense que d’ici quelques années, cela sera considéré comme normal.
TourMaG - Avez-vous de nouveaux Airbus A330 en commande ?
Yvonne Manzi Makolo : Pour l’instant non, nous allons plutôt nous concentrer sur l’acquisition d’avions moyen-courrier, des Boeing 737.
TourMaG - Y’aura-t-il d’autres routes ouvertes en Europe ?
Yvonne Manzi Makolo : Nous réfléchissons. Pour l’instant, nous prévoyons d’ouvrir des lignes en correspondance du vol venant de Paris, comme Mombasa, Zanzibar et quelques autres.
TourMaG - Avec Qatar Airways vous êtes partenaires, vous avez des code share. Il y avait ce projet d’une prise de participation dans RwandAir, mais à ce jour il n’y a pas eu de concrétisation...
Yvonne Manzi Makolo: Non, ce n’est pas qu’il ne se passe rien. Nous y travaillons depuis plusieurs années. C’est un long processus qui a été perturbé par l’arrivée du Covid, mais bien sûr les discussions sont en cours et elles devraient aboutir.
Nous espérons annoncer la conclusion d’un accord dans les prochains mois.
Yvonne Manzi Makolo : Cela représente beaucoup. Nous travaillons sur ce projet depuis des années. C’est d’abord important pour nos deux pays, le Rwanda et la France, et aussi bien sûr pour RwandAir. C’est une route très importante, une destination essentielle sur notre réseau.
Nous espérons une bonne fréquentation et nous serons prêts à ajouter des vols si les choses se passent bien. C’est important pour nous en termes de business, de tourisme, de fret aussi. Nous sommes très intéressés par le potentiel de cette ligne.
TourMaG - Qu’attendez-vous en termes de type de fréquentation ? Des touristes ? Des passagers affaires ?
Yvonne Manzi Makolo : Nous attendons les deux et aussi la diaspora rwandaise et africaine, non seulement celle vivant en France, mais aussi dans les autres pays en Europe.
Nous avons déjà beaucoup de réservations faites depuis Genève et en espérons d’autres depuis l’Europe pour se rendre à Kigali et les villes africaines de notre réseau.
TourMaG - Ce vol direct vers Paris, c’est aussi un symbole : celui d’un passé trouble qui est derrière nous ?
Yvonne Manzi Makolo : Je pense que c’est tout simplement une réflexion entre deux pays. Deux pays qui ont des relations importantes et nous, en tant que compagnie aérienne, nous les relions. C’est le symbole d’un partenariat de qualité.
TourMaG - On souligne toujours le fait qu’une femme soit la dirigeante d’une compagnie. N’est-ce pas une chose normale de nos jours ?
Yvonne Manzi Makolo : Je dirais que cela reste effectivement un sujet parce que les femmes sont sous-représentées dans l’aérien. Mais nous progressons et cela est vrai, cela devrait être une chose normale.
Ça l’est dans beaucoup de secteurs, mais dans l’aérien, une femme qui dirige une compagnie ou avec des responsabilités au sein de IATA, c’est encore une surprise… Je pense que d’ici quelques années, cela sera considéré comme normal.
TourMaG - Avez-vous de nouveaux Airbus A330 en commande ?
Yvonne Manzi Makolo : Pour l’instant non, nous allons plutôt nous concentrer sur l’acquisition d’avions moyen-courrier, des Boeing 737.
TourMaG - Y’aura-t-il d’autres routes ouvertes en Europe ?
Yvonne Manzi Makolo : Nous réfléchissons. Pour l’instant, nous prévoyons d’ouvrir des lignes en correspondance du vol venant de Paris, comme Mombasa, Zanzibar et quelques autres.
TourMaG - Avec Qatar Airways vous êtes partenaires, vous avez des code share. Il y avait ce projet d’une prise de participation dans RwandAir, mais à ce jour il n’y a pas eu de concrétisation...
Yvonne Manzi Makolo: Non, ce n’est pas qu’il ne se passe rien. Nous y travaillons depuis plusieurs années. C’est un long processus qui a été perturbé par l’arrivée du Covid, mais bien sûr les discussions sont en cours et elles devraient aboutir.
Nous espérons annoncer la conclusion d’un accord dans les prochains mois.
Publié par Christophe Hardin
Journaliste AirMaG - TourMaG.com
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