Le besoin de déplacement, l’envie de voyager, le désir de retrouver cet espace de liberté, même au prix de quelques difficultés ont été plus forts que les injonctions des écologistes extrémistes. - Depositphotos.com Auteur Iryna_Rasko
Pourquoi les résultats de cette année sont-ils si différents de ceux de l’année dernière ? A priori, il n’y a qu’une seule explication : la vaccination massive des populations a conduit les états à ouvrir de manière durable leurs frontières, contrairement à leur politique antérieure.
Certes le nombre de contaminés du désormais fameux COVID a connu de sérieuses poussées, mais cela n’a pas entrainé de conséquences sérieuses sur l’encombrement des hôpitaux et surtout cela n’a pas freiné la demande de transport.
Et cette situation est bien intéressante. En dépit des campagnes de dénigrement du transport aérien contre lesquelles il n’y a toujours pas de réponses coordonnées de la part du secteur tout entier, les clients se sont précipités dans les avions, à tel point même que les grandes infrastructures aéroportuaires ont été dans l’incapacité d’assurer la fluidité du trafic.
Le besoin de déplacement, l’envie de voyager, le désir de retrouver cet espace de liberté, même au prix de quelques difficultés ont été plus forts que les injonctions des écologistes extrémistes.
Certes le nombre de contaminés du désormais fameux COVID a connu de sérieuses poussées, mais cela n’a pas entrainé de conséquences sérieuses sur l’encombrement des hôpitaux et surtout cela n’a pas freiné la demande de transport.
Et cette situation est bien intéressante. En dépit des campagnes de dénigrement du transport aérien contre lesquelles il n’y a toujours pas de réponses coordonnées de la part du secteur tout entier, les clients se sont précipités dans les avions, à tel point même que les grandes infrastructures aéroportuaires ont été dans l’incapacité d’assurer la fluidité du trafic.
Le besoin de déplacement, l’envie de voyager, le désir de retrouver cet espace de liberté, même au prix de quelques difficultés ont été plus forts que les injonctions des écologistes extrémistes.
Les profits dégagés au 2e trimestre sont dans beaucoup de cas supérieurs à ceux de 2019
Alors les compagnies aériennes ont retrouvé le sourire et ce n’était pas un luxe après deux années de pur désastre.
Les résultats financiers sont au rendez-vous. Les profits dégagés au deuxième trimestre sont même dans beaucoup de cas supérieurs à ceux de 2019, la dernière année de référence, qui reflétait tout de même une croissance continue de 5% par an depuis un quart de siècle.
Voilà qui tombe à point pour sauver de la faillite nombre de transporteurs peu ou pas soutenus pas des états eux-mêmes plongés dans d’indicibles difficultés. Cela a commencé avec les transporteurs américains qui sont repartis un peu plus tôt en profitant largement d’un trafic domestique très puissant.
Plus intéressant a été la reprise européenne qui repose essentiellement sur des réseaux internationaux et qui, par conséquent, supposait l’ouverture coordonnée des frontières. Après quelques tâtonnements, les pays européens se sont entendus au printemps de manière durable.
Il n’en a pas plus fallu pour que les réservations s’envolent et ce, en dépit des hausses tarifaires.
Les résultats financiers sont au rendez-vous. Les profits dégagés au deuxième trimestre sont même dans beaucoup de cas supérieurs à ceux de 2019, la dernière année de référence, qui reflétait tout de même une croissance continue de 5% par an depuis un quart de siècle.
Voilà qui tombe à point pour sauver de la faillite nombre de transporteurs peu ou pas soutenus pas des états eux-mêmes plongés dans d’indicibles difficultés. Cela a commencé avec les transporteurs américains qui sont repartis un peu plus tôt en profitant largement d’un trafic domestique très puissant.
Plus intéressant a été la reprise européenne qui repose essentiellement sur des réseaux internationaux et qui, par conséquent, supposait l’ouverture coordonnée des frontières. Après quelques tâtonnements, les pays européens se sont entendus au printemps de manière durable.
Il n’en a pas plus fallu pour que les réservations s’envolent et ce, en dépit des hausses tarifaires.
Les tarifs reprennent le chemin du bon sens
Car, voilà une autre bonne nouvelle. La course aux volumes semble s’être arrêtée et les tarifs reprennent le chemin du bon sens. Les résultats économiques sont largement tirés par la recette plutôt que par le nombre de passagers.
Il est finalement possible que le transport aérien revienne à un affichage tarifaire qui reflète la réalité des coûts, contrairement à ce qu’on a pu constater depuis une vingtaine d’années. Il était urgent que les consommateurs soient conscients que le transport aérien est une activité d’une extrême complexité et qu’il faut en payer le prix.
Encore faut-il que les compagnies aériennes arrêtent ces affichages dits « promotionnels » stupides mais qui mettent dans la tête du public que le transport aérien ne vaut plus rien. Je voudrais à cet égard saluer l’initiative prise par l’ERA (European Regions Airline Association) qui regroupe une trentaine de compagnies aériennes.
La directrice générale Montserrat Barriga a envoyé le 21 juillet dernier un courrier à la Commission Européenne protestant vivement contre les pratiques tarifaires qui consistent à vendre des billets en-dessous de leur prix de revient en demandant à la Commission d’agir pour faire cesser ces méthodes, y compris par voie judiciaire. On attend que IATA fasse de même de son côté.
Il est finalement possible que le transport aérien revienne à un affichage tarifaire qui reflète la réalité des coûts, contrairement à ce qu’on a pu constater depuis une vingtaine d’années. Il était urgent que les consommateurs soient conscients que le transport aérien est une activité d’une extrême complexité et qu’il faut en payer le prix.
Encore faut-il que les compagnies aériennes arrêtent ces affichages dits « promotionnels » stupides mais qui mettent dans la tête du public que le transport aérien ne vaut plus rien. Je voudrais à cet égard saluer l’initiative prise par l’ERA (European Regions Airline Association) qui regroupe une trentaine de compagnies aériennes.
La directrice générale Montserrat Barriga a envoyé le 21 juillet dernier un courrier à la Commission Européenne protestant vivement contre les pratiques tarifaires qui consistent à vendre des billets en-dessous de leur prix de revient en demandant à la Commission d’agir pour faire cesser ces méthodes, y compris par voie judiciaire. On attend que IATA fasse de même de son côté.
Bref, en dehors de quelques sérieuses difficultés rencontrées par les clients dans certains aéroports, les plus gros, faut-il le dire, l’été 2022 restera comme celui du retour du transport aérien à ses fondamentaux.
Et maintenant à quoi peut-on s’attendre pour les prochains mois ? Soyons un peu optimistes. D’abord le marché asiatique largement à l’arrêt depuis le début de la pandémie reprend progressivement des couleurs.
Lorsque l’on connait son importance, on ne peut qu’imaginer combien cela va soutenir nombre de transporteurs très dépendants de cette clientèle.
Et puis les marchés russes et ukrainiens vont bien un jour ou l’autre se rouvrir. Ils représentent au moins 10% du trafic mondial. Enfin, et c’est la cerise sur le gâteau, contrairement aux prévisions pessimistes, le trafic affaires est lui aussi reparti, et ce ne sera pas un feu de paille. Alors on peut être confiants pour la dernière partie de l’année.
L’été 2022 aura été bien beau pour les compagnies aériennes, et c’est très bien comme cela.
Et maintenant à quoi peut-on s’attendre pour les prochains mois ? Soyons un peu optimistes. D’abord le marché asiatique largement à l’arrêt depuis le début de la pandémie reprend progressivement des couleurs.
Lorsque l’on connait son importance, on ne peut qu’imaginer combien cela va soutenir nombre de transporteurs très dépendants de cette clientèle.
Et puis les marchés russes et ukrainiens vont bien un jour ou l’autre se rouvrir. Ils représentent au moins 10% du trafic mondial. Enfin, et c’est la cerise sur le gâteau, contrairement aux prévisions pessimistes, le trafic affaires est lui aussi reparti, et ce ne sera pas un feu de paille. Alors on peut être confiants pour la dernière partie de l’année.
L’été 2022 aura été bien beau pour les compagnies aériennes, et c’est très bien comme cela.
Jean-Louis Baroux - DR
Jean-Louis Baroux est l'ancien président d'APG (Air Promotion Group) et le créateur du CAF (Cannes Airlines Forum) devenu le World Air Forum.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.
Grand spécialiste de l'aérien, il a signé aux éditions L'Archipel ''Compagnies Aériennes : la faillite du modèle'', un ouvrage que tous les professionnels du tourisme devraient avoir lu.
Les droits d'auteur de l'ouvrage seront reversés à une association caritative. On peut l'acquérir à cette adresse : www.editionsarchipel.com.